Évolution
L'évolution de l'anévrisme artériel des membres est susceptible de s'accompagner de
complications. Il peut s'agir par exemple de la formation, au niveau de la dilatation, de thrombose
(caillot sanguin) pouvant migrer à l'intérieur de l'artère ou dans ses branches puis se bloquer
lorsque celle-ci se rétrécit. Ceci entraîne un arrêt de la circulation en aval, correspondant à un
envoi d'embole avec ischémie (diminution de la vascularisation : l'apport sanguin) du membre
concerné.
La compression des tissus avoisinants et notamment des veines et des nerfs peut également
survenir, simulant parfois la sciatique au membre inférieur.
Non traité, l’anévrisme grossit et la paroi du vaisseau sanguin devient si mince qu’elle éclate; il
s’ensuit une hémorragie le plus souvent mortelle, accompagnée d’un choc et d’une douleur
intense, susceptible de provoquer un accident vasculaire cérébral.
Cette rupture est rare, et est en rapport direct avec la taille de l'anévrisme.
Des études récentes permettent d'affirmer qu'un anévrisme est susceptible de se rompre quand il
est supérieur à 7 mm, et cette variété d'anévrisme doit bénéficier d'une intervention préventive.
Les à-coups tensionnels jouent probablement un rôle.
La rupture d’un anévrisme crânien serait alors responsable d’une hémorragie cérébrale, pouvant
aussi provoquer des maux de tête, des crises d’épilepsie, parfois des troubles neurologiques.
Signes cliniques
L’anévrisme artériel est souvent indolore, mais quand il est superficiel, est parfois mis en
évidence par l’apparition d’une tuméfaction (grosseur) ayant tendance à augmenter de volume et
battante (à la manière du pouls).
D’origine cardio-vasculaire, pourrait être suspecté devant des douleurs rétro-sternales (+ ou –
irradiantes), des douleurs évoluant par crises à l’effort, un contexte dyslipidémique (modification
du taux des lipides sanguins totaux) ou familial.
L’anévrisme artériel des membres, siège le plus souvent dans le triangle de Scarpa ou dans le
creux poplité, plus rarement dans le creux axillaire ou sur le trajet de l’artère humérale.
Au-dessus de l’anévrisme, le membre est plus chaud et les pulsations artérielles plus
vigoureuses; au-dessous, le membre est plus froid.
Il se présente à la palpation comme une excroissance, une tumeur pulsatile, sur laquelle on peut
ausculter un souffle systolique.
Le patient se plaint d'une augmentation de volume battant (l'artère bat comme le coeur) ce qui