Rapport de l’atelier
Les organes de co-régulation et d’autorégulation dans les mass media
Le Centre de droit et de politique des médias et l’Observatoire européen de l’audiovisuel
sont des organisations partenaires depuis plusieurs années, travaillant ensemble pour
instaurer une plus grande transparence dans le cadre juridique qui régit le secteur de
l’audiovisuel en Europe. La corégulation et l’autorégulation, sujets dont les deux
institutions s’étaient déjà préoccupées lorsqu’elles ont envisagé un atelier pour mettre en
commun leur réflexion sur le rôle central que jouent les organes chargés de la
corégulation et de l’autorégulation dans les mass media. Le Centre de droit et de
politique des médias a également réussi à obtenir l’appui du Grand Jury de l’Union des
journalistes russes dans ce projet.
L’atelier devant se tenir à Moscou, l’expérience russe en la matière devenait le point de
départ naturel des débats, pour être comparé à des exemples concrets de corégulation
et d’autorégulation dans d’autres pays. Ces exemples relèvent de trois places fortes de la
corégulation et de l’autorégulation, à savoir la publicité, la protection de la jeunesse et le
journalisme. En outre, l’atelier a apporté un éclairage sur les problèmes que pose
l’Internet en matière de corégulation et d’autorégulation.
Les débats ont montré combien est grand le nombre de questions qui doivent être
résolues avant que l’autorégulation et la corégulation ne deviennent des mécanismes
bien établis, susceptibles de permettre un règlement pacifique et constructif des conflits
et de contribuer à l’existence d’un paysage médiatique “moralement” et “éthiquement”
sans tache. En définitive, l’autorégulation et la corégulation sont simplement un autre
instrument juridique de création de normes. Parfois, elles peuvent ressembler à un
processus d’apprentissage pour une société dans son ensemble, les médias eux-
mêmes, les journalistes, les législateurs, les consommateurs et tous ceux que concerne
la communication sous toutes ses formes. Le pragmatisme semble être très important à
cet égard car les chances de succès de l’autorégulation et de la corégulation augmentent
lorsque les résultats en sont appréciés par la plupart des acteurs. La théorie joue
également un rôle important lorsque les acteurs potentiels essayent de poser des
concepts d’autorégulation et de corégulation dans le contexte d’une réalité sociale privée
d’exemples concrets et d’expériences pertinentes.
Le rapport qui suit reflète bien ce mélange explosif de besoins, d’espoir, de quête, de
réalité. Sa structure suit l’ordre des travaux. Mais s’il peut mieux se comprendre en
suivant cette chronologie, chacune de ses parties peut aussi être lue isolément.
L’Observatoire exprime sa reconnaissance à tous les participants pour leur ouverture et
leur enthousiasme et remercie en particulier le Grand jury de l’Union des journalistes
russes pour son soutien. Nos sincères remerciements vont au Centre de droit et de
politique des médias, qui a porté le plus gros de la charge de l’organisation de l’atelier et
qui, en outre, nous fournit ce rapport.
Strasbourg, juillet 2005
Susanne Nikoltchev
Responsable du département Informations juridiques
Observatoire européen de l’audiovisuel