État du Monde, État d'Être
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economist ». Il apparaît ensuite en français dans le journal « Le Monde ». Il signifie
l’accroissement des flux notamment du volume des échanges commerciaux de biens, de
services, de main-d’œuvre, de technologie et de capital à l’échelle internationale et dérive du
verbe « mondialiser » attesté dès 1928. Il se généralise au cours des années 1990, d’une part
sous l’influence des thèses d’émergence d’un « village global » portées par le philosophe
Marshalle McLuhan et surtout par le biais des mouvements antimondialistes et altermondialistes
qui sont la société civile. Celle-ci résiste pacifiquement et revendique un monde dans lequel les
échanges entre humains doivent être basés sur la justice et le respect mutuel. Mais la
mondialisation est plus vieille que le concept récent. Dans l’histoire antique, à titre d’exemple
seulement, les Phéniciens, avant la fondation de Carthage, avaient construit des comptoirs pour
le commerce en Afrique du Nord quand celle-ci s’appelait la Lybie. Ceci est une mondialisation
et c’est naturel. Personne ne peut vivre en autarcie. Le mondialisme a inventé la religion de
l’argent à laquelle, tous les pays sont au garde à vous. La dictature mondialiste érigée en
Prométhée, a imposé le culte de la modernité abêtissante. Il a aussi développé dans toutes les
sociétés du monde l’esprit et la mentalité du gain rapide et la réussite individuelle. Il a fétichisé
les choses et les marchandises de manière que chacun de nous, a plusieurs totems à qui il
rend grâce à longueur de journées comme l’automobile chez les peuples qui n’en fabriquent
pas. Depuis Pythagore jusqu’à la naissance des premiers capitalistes, la philosophie de l’être
a dominé sans partage la philosophie de l’avoir. Depuis le développement de ce système, la
philosophie unique qui s’est imposée est celle de l’avoir et de l’avoir plus et de l’avoir
toujours jusqu’à la mort. Le mondialisme est associé à des vices qui, s’ils servent la
consommation minent profondément la liberté, la responsabilité et le sens civique. Il crée
beaucoup de richesse en créant beaucoup d’inégalité et de misères. La surproduction des
nantis va de pair avec le sous-développement du Tiers-monde. Cette situation est faite
pour accélérer la croissance mais elle cause aussi la montée des inégalités et des injustices
entre les sociétés riches et les sociétés pauvres mais aussi au sein d’une même société. Pour
l’information, 25 millions d’Américains disposent d’un revenu équivalent à celui de deux
milliards d’habitants les plus pauvres dans le monde (PNUD, 2003). Dans ce même pays, 10
% de la population possèdent 80 % des richesses. J.J. Rousseau a remarqué que plus les
hommes modernes ont acquis de puissance, plus ils ont été malheureux, car les moyens qu’ils
ont aussi obtenus pour assouvir leurs désirs n’ont fait que multiplier ceux-ci au-delà de leur
moyens. Le mondialisme pour tromper les sociétés leur miroite le bonheur du consumérisme
afin que celles-ci existent réellement. Je consomme donc j’existe, c’est cela
sa philosophie. Cette philosophie du marché substitue aux vrais besoins (se nourrir, se vêtir,
s’instruire et s’épanouir) des faux besoins et des désirs fabriqués qui manipulent les esprits
pour vendre. Il n’y a pas de citoyens du monde mais uniquement des consommateurs
mondiaux infantilisés. Comme il n’y a pas d’Etats-Nations souverains mais uniquement des
supranationales et des multinationales. Le mondialisme distille le poison de la privatisation
jusqu’au génome humain, développe les efforts de vente des marques et installe
l’homogénéisation des goûts au détriment des spécificités de tout un chacun. La liberté
que promet le mondialisme sert d’écran de fumée à la répression. Pour pousser les hommes à
consommer, le mondialisme a inventé le McDonald’s et le Coca-cola. A la place de l’intellect,
il nous a imposé le tube digestif. Afin de concrétiser son projet mondialiste, il a déclaré la
métaphysique des toutes les anciennes traditions et sagesses périmée. Pour combler ce vide, il
nous inventé la métaphysique du McDonald’s et du Coca-cola. C’est son paradis sur terre et
on y est convié. Que demandons-nous de plus ? Un peuple uniquement consommateur qui
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