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Nouvelles imageries 
en urologie
Correspondances en Onco-Urologie - Vol. IV - no 3 - juillet-août-septembre 2013
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TableauI. Stratifi cation du risque selon la classifi cation de D’Amico (1, 2).
Risque Critères Survie à 5ans
(%)
Bas T1c-T2a et PSA <10ng/ml 
et score de Gleason <7
90
Intermédiaire T2b ou 10 <PSA <20ng/ml 
ou score de Gleason =7
70
Élevé T2c ou PSA >20ng/ml 
ou score de Gleason >7
35
L
a tomographie par émission de positons (TEP) est 
une technique d’imagerie aujourd’hui incontour-
nable dans l’exploration oncologique. Le traceur le 
plus utilisé et le plus connu est le 18-fl uorodésoxyglucose 
(18-FDG). Ce dernier ne permet pas d’explorer tous les 
types histologiques et présente notamment des limites 
dans l’exploration des néoplasies prostatiques. En eff et, 
le FDG n’est pas métabolisé par les cellules prostatiques. 
La choline, qui est un alcool aminé, est impliquée dans 
TEP-TDM à la 18-fluorocholine 
dans le cancer de la prostate : 
principes, indications et avenir
18-fluorocholine PET-CT scan for prostatic cancer: state of the art
L. Bensimhon*, É. Zerbib*
*Centre d’imagerie
de médecine nucléaire,
Val d’Or, Saint-Cloud.
la synthèse des membranes cellulaires et possède une 
affi  nité pour les cellules prostatiques. Le cancer de la 
prostate est, quant à lui, le cancer le plus fréquent chez 
l’homme, et son incidence augmente, compte tenu du 
vieillissement de la population (tableau I). La 18-fl uoro-
choline présente des propriétés métaboliques qui en font 
actuellement le traceur de choix dans cette indication.
TEP-TDM au 18-FDG
La TEP-TDM au 18-FDG présente plusieurs limites dans 
l’exploration de la pathologie néoplasique prostatique : 
d’une part, la néoplasie prostatique a une faible activité 
glycolytique, et, d’autre part, la haute concentration 
urinaire du FDG est responsable d’images de qualité 
moyenne à l’étage pelvien.
Cancer de la prostate : pourquoi la choline ?
Le cancer de la prostate, majoritairement l’adénocarci-
nome, est constitué de cellules riches en métabolites de 
la choline. Cette concentration est directement corrélée 
à la prolifération cellulaire, avec une augmentation 
du transport et de l’activité de la choline kinase. Lors 
de la cancérogenèse, et comme le montre la spectro-
scopie IRM, la choline, composant des phospholipides 
membranaires et des biomarqueurs de la prolifération 
cellulaire, présente une altération de son métabolisme, 
avec une augmentation des phénomènes de péné-
tration en intracytoplasmique et une hyperactivation 
de la choline kinase aboutissant à une rétention de la 
choline (fi gure 1). L’analogue de la choline présente 
3 caractéristiques principales permettant son utilisation 
dans l’exploration de la pathologie néoplasique prosta-
tique. Tout d’abord, son accumulation dans les cellules 
cancéreuses est extrêmement rapide, dès la première 
minute, d’où l’intérêt de réaliser très tôt des images en 
TEP. Ensuite, cette accumulation est stable au cours du 
temps, avec une phase en plateau. Enfi n, son excrétion 
urinaire commence 4 minutes après l’injection.
 »
La tomographie par émission de positons à la 18-fl uoro choline est 
devenue un examen complémentaire incontournable en pathologie 
néoplasique prostatique, tant dans les bilans d’extension initiaux 
des cancers prostatiques à score de Gleason élevé que dans les 
récidives biologiques après traitement radical.
Mots-clés : 18-fl uorocholine − TEP − Cancers prostatiques − Carcinome 
hépatocellulaire.
18-fl uorocholine positon emission tomography has become an inevitable 
complementary examination in neoplasic prostatic pathology, for the 
initial staging of prostatic cancer with high Gleason score as well as in 
biological recurrence after radical treatment.
Keywords: 18-fl uorocholine − PET − Prostatic cancer − Hepatocellular 
carcinoma.
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