Actualités à la 25e JFCD Top 5 des études portant sur les cancers œsogastriques Top five studies in esogastric cancers R. Guimbaud* Cancers de l’œsophage L’efficacité de l’adjonction du cétuximab (anticorps [Ac] anti-EGFR) à la radiothérapie et à la chimiothérapie est démontrée pour les cancers épidermoïdes ORL (1). Il semblait donc logique d’évaluer cette association dans le cadre des cancers de l’œsophage. C’est ce qu’ont testé 2 études récentes : l’étude SCOPE1 (2), publiée dans le Lancet Oncology, et l’étude du RTOG (3), récemment présentée à l’ASCO® GI. Essai SCOPE1 : premier échec de l’association avec le cétuximab * Service d’oncologie médicale digestive et gynécologique, Institut universitaire du cancer, hôpital Rangueil, Toulouse. Il s’agissait d’une étude randomisée de phase II/III ayant pour but de déterminer l’intérêt d’associer le cétuximab à la radiochimiothérapie (RCT) exclusive utilisée dans le traitement des cancers de l’œsophage non métastatiques de stade I-III (2). L’objectif principal était le taux de non-progression à 6 mois pour la phase II et la survie globale (SG) pour la phase III. Les patients étaient stratifiés selon le type histologique, le stade et les raisons pour lesquelles la RCT exclusive avait été retenue (extension de la maladie, choix du patient, OMS/comorbidités). Au total, 258 patients (dont 73 % avec un carcinome épidermoïde) ont été randomisés entre le bras de RCT standard comportant 4 cycles de cisplatine 60 mg/m2 (J1) + capécitabine 625 mg/m2 × 2/j (J1-21) + irradiation de 50 Gy aux cycles 3 et 4 versus le bras expérimental associant le même schéma à du cétuximab (400 mg/m2 à J1 puis 250 mg/m2 hebdomadaires). La phase III n’a jamais eu lieu : l’étude a été arrêtée à la phase II devant l’absence d’intérêt, voire l’effet délétère, du bras expérimental. En effet, le taux de patients dont la maladie n’avait pas progressé à 6 mois était plus faible dans le bras RCT + cétuximab que dans le bras RCT standard (66,4 versus 76,9 %, respectivement). La même tendance a été observée pour la SG, qui était de 22,1 versus 25,4 mois (HR = 1,53 ; p = 0,035), cet effet étant retrouvé quel que soit le sous-groupe (type histologique, stade). 170 | La Lettre du Cancérologue • Vol. XXIII - n° 5 - mai 2014 Les toxicités non hématologiques étaient significativement plus fréquentes chez les patients traités par RCT + cétuximab (79 versus 63 % ; p = 0,004), et l’administration complète du traitement a pu se faire moins souvent dans le bras RCT + cétuximab que dans le bras RCT seule. Peut-être faut-il mettre en cause la mauvaise tolérance de l’association oxaliplatine + cétuximab, comme dans l’étude REAL3 (4) sur le cancer gastrique avancé ou dans l’étude COIN (5) dans le cancer du côlon métastatique… Au total, l’étude SCOPE 1 démontre l’absence d’efficacité du cétuximab dans cette indication et alerte sur un effet délétère. Essai RTOG-0436 : confirmation de l’échec L’essai nord-américain RTOG-0436 posait la même question, à savoir : est-il intéressant d’associer le cétuximab à la RCT exclusive pour le traitement des cancers de l’œsophage non métastatiques de stade I-III ? Il s’agissait d’une étude randomisée de phase III, dont le recrutement a été interrompu lors de la communication des résultats négatifs et délétères de SCOPE1. L’objectif principal de l’étude était l’amélioration de 12 % de la SG (53 versus 41 %), et les patients étaient randomisés entre le bras de référence, composé d’une RCT avec cisplatine (50 mg/m2) + paclitaxel (25 mg/m2) hebdomadaires + une irradiation externe de 50,4 Gy, et un bras expérimental dans lequel était ajouté du cétuximab (400 mg/m2 à J1 puis 250 mg/m2 hebdomadaires). Au total, seuls 344 patients (dont 62 % atteints d’un carcinome épidermoïde) ont été inclus sur les 420 initialement prévus. Les caractéristiques étaient similaires dans les 2 bras de traitement, avec notamment environ 80 % de T3/T4, 66 % de N1 et 19 % de M1a. La survie à 1 et 2 ans était respectivement de 64 et 43,5 % dans le bras RCT + cétuximab, versus 65 et 41,8 % dans le bras RCT standard (p = 0,70). Aucune différence n’était par ailleurs observée en fonction du type histologique, avec notamment une survie à Résumé L’adjonction de cétuximab au traitement par RCT exclusive des cancers œsophagiens n’apporte aucun bénéfice ; un impact délétère a même été évoqué (essais SCOPE1 et RTOG-0436). Chez les malades atteints d’un cancer gastrique métastatique réfractaires ou en rechute précoce après une 1re ligne de CT à base de 5-FU et platine, l’intérêt d’une 2e ligne de CT (irinotécan ou taxane en monothérapie) est démontré dans la population occidentale (essai COUGAR-02). Il ne semble pas y avoir de différence d’efficacité entre irinotécan et taxane (essai WJOG 4007). L’inefficacité des anti-EGFR, en association avec une CT de 1re ligne, est clairement démontrée par 2 grandes études de phase III (essais REAL3 et EXPAND) ; aucun sous-groupe d’intérêt ne peut être individualisé à l’heure actuelle. De même, l’évérolimus, en monothérapie, ne démontre pas d’efficacité significative en 2e et 3e lignes de traitement (essai GRANITE-1). En revanche, l’approche antiangiogénique est relancée grâce au ramucirumab, un nouvel Ac anti-VEGFR2, qui démontre une efficacité en 2e ligne en monothérapie (essai REGARD) ou en association avec une monochimiothérapie par paclitaxel (essai RAINBOW). 2 ans de 43 versus 41 % pour les patients souffrant d’un adénocarcinome et de 46 versus 43 % pour ceux atteints d’un carcinome épidermoïde. Concernant le taux de réponse complète après RCT, il n’y avait pas de différence entre les 2 bras de traitement (56 versus 59 %). Les effets indésirables de grades 3 et 4 n’étaient pas différents entre les 2 groupes : respectivement 45 et 22 % versus 49 et 17 % pour la toxicité hématologique, et 45 et 13 % versus 45 et 7 % pour la toxicité non hématologique (NS). Les résultats sont donc négatifs et concordants avec ceux de l’étude SCOPE1. Au total, le cétuximab associé à la RCT n’a pas d’intérêt dans le traitement des cancers de l’œsophage non opérables. Les études ancillaires à la recherche de biomarqueurs permettront peut-être ultérieurement d’ouvrir de nouvelles perspectives pour les anti-EGFR dans cette indication. Cancers de l’estomac Chimiothérapie de deuxième ligne Jusqu’à présent, seules 2 études randomisées versus soins de support avaient démontré l’intérêt d’une deuxième ligne de chimiothérapie (chez des malades prétraités par 5-FU + platine) : essentiellement l’étude coréenne de J.H. Kang et al. (6) testant l’irinotécan ou le docétaxel et, à un bien moindre degré (car d’effectif très limité, n = 40), l’étude allemande de P.C. Thuss-Patience et al. (7), testant l’irinotécan. Deux études complémentaires viennent renforcer nos connaissances dans le domaine. ◆ Étude COUGAR-02 L’étude britannique de phase III COUGAR-02 vient maintenant renforcer cette démonstration (8). Le but de cette étude était d’évaluer le docétaxel en monothérapie (75 mg/m2 toutes les 3 semaines, maximum de 6 cycles) comparativement aux soins de support en deuxième ligne de traitement du cancer de l’estomac avancé, progressant moins de 6 mois après une première ligne à base de platine. L’objectif principal était la SG. Au total, 168 patients ont été inclus. Après un suivi médian de 12 mois, la médiane de survie était de 5,2 versus 3,6 mois, respectivement, dans les groupes docétaxel et soins de support (HR = 0,67 ; p = 0,01). Le traitement par docétaxel était associé à une augmentation significative des effets indésirables de grade 3-4 tels que la neutropénie (15 versus 0 %) et la neutropénie fébrile (7 versus 0 %). En revanche, les patients sous docétaxel rapportaient une diminution significative de la douleur (p = 0,0008), des nausées et vomissements (p = 0,02) ainsi que de la constipation (p = 0,02). Cette étude permet donc de confirmer l’intérêt d’une chimiothérapie de deuxième ligne et démontre l’efficacité du docétaxel dans cette indication. ◆ Essai WJOG 4007 L’irinotécan et le docétaxel ont donc fait la preuve de leur efficacité comme chimiothérapie de deuxième ligne dans le traitement des cancers gastriques avancés. Une étude japonaise de phase III a comparé l’irinotécan au paclitaxel dans cette indication (9). L’hypothèse était de démontrer une amélioration de la SG sous irinotécan par rapport au paclitaxel. Deux cent vingt-trois malades, atteints d’un cancer gastrique avancé (mais sans carcinose péritonéale avancée) et réfractaires à une première ligne à base de cisplatine et 5-FU, ont été randomisés entre paclitaxel (80 mg/m2 hebdomadaires, 3 semaines sur 4) et irinotécan (150 mg/m2 toutes les 2 semaines). Les médianes de SG n’étaient pas significativement différentes entre paclitaxel et irinotécan : 9,5 versus 8,4 mois respectivement (HR = 1,13 ; IC95 : 0,86-1,49 ; p = 0,38). De même, il n’y avait pas de différence significative en termes de survie sans progression (SSP) [3,6 versus 2,3 mois ; p = 0,33] ou de taux de réponse (20,9 versus 13,6 % ; p = 0,24). Cette étude montre que l’irinotécan en monothérapie n’est pas plus efficace que le paclitaxel hebdomadaire. En pratique, ces 2 chimiothérapies peuvent être également considérées en traitement de deuxième ligne. Mots-clés Cancer œsophagien Cancer de l’estomac Cétuximab Ramucirumab Évérolimus Summary » The addition of cetuximab to chemoradiation combination for non surgical treatment of esophageal cancers has no benefit; a deleterious impact is even suspected (SCOPE1 and RTOG-0436 trials). » The benefit of a secondline chemotherapy (irinotecan or taxane monotherapy) is demonstrated in Western populations of metastatic gastric cancer patients refractory or in early relapse after first line chemotherapy with 5FU and platinum (COUGAR-02). In this setting, there is no difference in efficacy between irinotecan and taxane (WJOG 4007 trial). » In combination with first line chemotherapy, the ineffectiveness of anti-EGFR is clearly demonstrated by two large phase III studies (REAL3 and EXPAND trials). » Furthermore, everolimus, as monotherapy, does not demonstrate significant efficacy in the second and third line treatments (GRANITE-1 trial). » In contrast, the antiangiogenic approach is now confirmed by ramucirumab, a new anti-VEGFR2 Ab, demonstrating efficacy in second-line monotherapy (REGARD trial) or in combination with paclitaxel as single-agent chemotherapy (RAINBOW trial). Keywords Esophageal cancer Thérapies ciblées Gastric cancer ◆ Ac anti-EGFR : essais REAL3 et EXPAND Deux larges études de phase III, REAL3 et EXPAND, évaluant l’intérêt de l’adjonction d’un Ac anti- Cetuximab Ramucirumab Everolimus La Lettre du Cancérologue • Vol. XXIII - n° 5 - mai 2014 | 171 Actualités à la 25e JFCD Top 5 des études portant sur les cancers œsogastriques EGFR à une chimiothérapie de première ligne dans le traitement des cancers gastriques avancés, ont été publiées cette année dans le même numéro du Lancet Oncology (4, 10). L’étude britannique REAL3 a évalué l’intérêt de l’association EOX (capécitabine, oxaliplatine, épirubicine) + panitumumab versus EOX. Cette étude, après avoir inclus 229 patients dans ces phases I/II, devait randomiser un total de 730 malades pour atteindre son objectif principal de SG en phase III. Néanmoins, l’essai a été prématurément fermé après l’inclusion de 553 malades en raison du constat d’infériorité du bras expérimental : 8,8 versus 11,3 mois pour le bras EOX (HR = 1,22 ; p = 0, 013), aucune différence significative n’étant observée en termes de SSP ni de taux de réponse. L’association EOX + panitumumab, qui avait déjà imposé une réduction posologique des cytotoxiques lors des phases I/II, a confirmé sa surtoxicité, se traduisant par une dose-intensité et un nombre de cycles administrés inférieurs. L’étude internationale EXPAND a évalué l’intérêt de l’association XP (capécitabine, platine) + cétuximab (400 mg/m2 à la première cure, puis 250 mg/m2 en hebdomadaire) versus XP. L’objectif principal était la SSP pour mettre en évidence une différence de 1,4 mois entre les 2 bras (soit 7 versus 5,6 mois avec un effectif de 870 patients, HR = 0,80). Aucune différence n’a été observée pour la SSP entre les 2 groupes (4,4 versus 5,6 mois respectivement dans les groupe CT + cétuximab et CT seule ; HR = 1,009 ; p = 0,31). Concernant les objectifs secondaires, il n’y avait également aucune différence, tant pour la SG (9,4 versus 10,7 mois ; HR = 1,004 ; p = 0,95) que pour le taux de réponse ou de contrôle de la maladie (73 versus 71 %). Il est à souligner que la dose-intensité reçue de cisplatine et de capécitabine n’était pas différente entre les 2 groupes. Ces 2 larges études de phase III sonnent donc le glas des Ac anti-EGFR dans le traitement des cancers gastriques avancés, au moins tant qu’aucun biomarqueur ne permettra d’identifier un potentiel sous-groupe d’intérêt. Pour l’instant, les premiers résultats d’études ancillaires de l’essai EXPAND ne permettent pas d’avancer clairement dans cette direction (11). ◆ Évérolimus : essai GRANITE-1 L’évérolimus est un inhibiteur de mTOR dont l’intérêt thérapeutique dans le cancer gastrique méritait d’être évalué compte tenu de l’implication de la voie PI3K/Akt/mTOR (l’une des 2 principales voies d’activation de l’EGFR, par exemple) dans un grand nombre de cas. GRANITE-1 est un essai 172 | La Lettre du Cancérologue • Vol. XXIII - n° 5 - mai 2014 randomisé international de phase III qui a évalué en double aveugle l’évérolimus contre placebo chez des patients présentant un adénocarcinome gastrique avancé après progression sous 1 ou 2 lignes de chimiothérapie (12). Au total, 656 patients ont été randomisés selon un ratio 2:1 pour recevoir de l’évérolimus (10 mg/j per os) [n = 439] ou un placebo associé à des soins de confort (n = 217). L’étude est négative pour son objectif principal, la SG, avec une médiane de 5,4 versus 4,3 mois respectivement dans les bras évérolimus et contrôle (HR = 0,90 ; p = 0,124), bien qu’une tendance non significative en faveur de l’évérolimus ait été notée dans le sousgroupe des patients non asiatiques (HR = 0,85 ; IC95 : 0,65-1,10), notamment chez ceux ayant déjà reçu 2 lignes de chimiothérapie (HR = 0,74 ; IC95 : 0,501,09). Le taux de réponse objective n’était pas non plus meilleur avec l’évérolimus (4,5 versus 2,1 %). Seule la SSP était significativement améliorée dans le bras évérolimus, avec une différence toutefois relativement modeste (médiane de 1,7 versus 1,4 mois ; HR = 0,66 ; p < 0,001). Après avoir montré des résultats prometteurs dans une étude de phase II, l’évérolimus n’arrive donc pas à confirmer son intérêt dans cette grande étude de phase III s’adressant à des patients sans possibilité de sélection par biomarqueurs. ◆ Ramucirumab (Ac anti-VEGFR2) : essais REGARD et RAINBOW Dans le cadre de l’approche antiangiogénique pour le traitement des cancers gastriques avancés, l’étude AVAGAST testant le bévacizumab (Ac anti-VEGF) en association avec une chimiothérapie de type XP (capécitabine, cisplatine) en première ligne avait déçu par ses résultats négatifs sur l’objectif principal, la SG, malgré quelques indices de potentielle efficacité (effet positif sur la SSP globale et sur la SG en analyse de sous-groupe pour la population non asiatique) [13]. Le ramucirumab, Ac dirigé contre le récepteur 2 du VEGF, vient de relancer cette approche thérapeutique en étant le premier traitement antiangiogénique démontrant une efficacité dans le cancer gastrique. Deux études de phase III concordantes, en deuxième ligne, sont maintenant disponibles. L’essai international REGARD (14) a inclus 355 malades atteints d’un adénocarcinome gastrique ou du cardia métastatique, en situation de progression moins de 4 mois après une chimiothérapie de première ligne (de type association à base de cisplatine et/ou 5-FU) ou moins de 6 mois après une chimiothérapie adjuvante. Les patients Actualités à la 25e JFCD ont été randomisés (2:1) en double aveugle entre ramucirumab (8 mg/kg) + soins de confort versus placebo + soins de confort. La SG, objectif principal de l’étude, a été significativement améliorée par l’anti-VEGFR2, avec une médiane de 5,2 versus 3,8 mois (HR = 0,77 ; IC95 : 0,60-0,99 ; p = 0,047). On notait aussi un effet significatif sur la SSP (2,1 versus 1,3 mois ; HR = 0,48 ; p < 0,001) et sur le taux de contrôle de la maladie (49 versus 23 %), sans effet sur le taux de réponse objective (3,4 versus 2,6 %). Il y avait une bonne tolérance : l’hypertension artérielle était plus fréquente dans le bras ramucirumab (16 versus 8 %), alors que les autres effets indésirables, y compris ceux de grade 3-4 (57 versus 58 %), étaient retrouvés dans des proportions identiques dans les 2 bras de traitement. L’étude RAINBOW, dont les résultats ont été communiqués à l’ASCO® GI 2014, vient confirmer l’efficacité du ramucirumab en deuxième ligne (15). Dans cette étude, 665 patients en bon état général (OMS 0-1) ont été inclus entre 2010 et 2012. Tous présentaient un adénocarcinome gastrique métastatique progressant après une première ligne de chimiothérapie par 5-FU + sels de platine. Tous les patients recevaient une chimiothérapie par paclitaxel hebdomadaire 3 semaines sur 4 (80 mg/m2) et étaient randomisés entre une injection de ramucirumab (8 mg/kg tous les 14 jours) ou un placebo. L’objectif principal de l’essai était la SG. Un bénéfice net en SG a été constaté : 9,6 versus 7,3 mois pour les groupes chimiothérapie + ramucirumab et chimiothérapie seule respectivement (HR = 0,807 ; p = 0,017). De même, la médiane de SSP était augmentée dans le bras ramucirumab (4,4 versus 2,9 mois ; HR = 0,63 ; p < 0,0001), et les taux de réponse (28 versus 16 % ; p = 0,0001) et de contrôle de la maladie (80 versus 64 % ; p = 0,0001) étaient clairement en faveur du bras expérimental. Le succès de ces 2 études confirme donc que le blocage du récepteur 2 du VEGF est une cible pertinente dans le traitement du cancer de l’estomac, et le ramucirumab devrait logiquement bénéficier d’une autorisation de mise sur le marché en deuxième ligne dans cette pathologie. Son positionnement en première ligne devrait rapidement être exploré. ■ R. Guimbaud n’a pas précisé ses éventuels liens d’intérêts. Références bibliographiques 1. Bonner JA, Harari PM, Giralt J. Radiotherapy plus cetuximab for squamous-cell carcinoma of the head and neck. 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