La Lettre du Cancérologue • Vol. XXIII - n° 5 - mai 2014 | 173
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à la 25e JFCD
ont été randomisés (2:1) en double aveugle entre
ramucirumab (8 mg/kg) + soins de confort versus
placebo + soins de confort. La SG, objectif principal
de l’étude, a été signifi cativement améliorée par
l’anti-VEGFR2, avec une médiane de 5,2 versus
3,8 mois (HR = 0,77 ; IC95 : 0,60-0,99 ; p = 0,047). On
notait aussi un effet signifi catif sur la SSP (2,1 versus
1,3 mois ; HR = 0,48 ; p < 0,001) et sur le taux de
contrôle de la maladie (49 versus 23 %), sans effet
sur le taux de réponse objective (3,4 versus 2,6 %).
Il y avait une bonne tolérance : l’hypertension arté-
rielle était plus fréquente dans le bras ramucirumab
(16 versus 8 %), alors que les autres effets indési-
rables, y compris ceux de grade 3-4 (57 versus 58 %),
étaient retrouvés dans des proportions identiques
dans les 2 bras de traitement.
L’étude RAINBOW, dont les résultats ont été
communiqués à l’ASCO® GI 2014, vient confi rmer
l’effi cacité du ramucirumab en deuxième ligne (15).
Dans cette étude, 665 patients en bon état général
(OMS 0-1) ont été inclus entre 2010 et 2012. Tous
présentaient un adénocarcinome gastrique méta-
statique progressant après une première ligne de
chimiothérapie par 5-FU + sels de platine. Tous les
patients recevaient une chimiothérapie par pacli-
taxel hebdomadaire 3 semaines sur 4 (80 mg/ m2)
et étaient randomisés entre une injection de ramu-
cirumab (8 mg/kg tous les 14 jours) ou un placebo.
L’objectif principal de l’essai était la SG.
Un bénéfi ce net en SG a été constaté : 9,6 versus
7,3 mois pour les groupes chimiothérapie + ramu-
cirumab et chimiothérapie seule respectivement
(HR = 0,807 ; p = 0,017).
De même, la médiane de SSP était augmentée
dans le bras ramucirumab (4,4 versus 2,9 mois ;
HR = 0,63 ; p < 0,0001), et les taux de réponse
(28 versus 16 % ; p = 0,0001) et de contrôle de la
maladie (80 versus 64 % ; p = 0,0001) étaient clai-
rement en faveur du bras expérimental.
Le succès de ces 2 études confirme donc que le
blocage du récepteur 2 du VEGF est une cible perti-
nente dans le traitement du cancer de l’estomac,
et le ramucirumab devrait logiquement bénéfi cier
d’une autorisation de mise sur le marché en deuxième
ligne dans cette pathologie. Son positionnement en
première ligne devrait rapidement être exploré. ■
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Références bibliographiques
R.Guimbaud n’a pas précisé
seséventuels liens d’intérêts.