III – BULLETIN DE L’ASSOCIATION BUREAU NATIONAL 9 février 2013

L’enseignement philosophique – 63 année – Numéro 3
III – BULLETIN DE LASSOCIATION
BUREAU NATIONAL
9 février 2013
Rédaction du compte rendu : Gérard SCHMITT.
Présents: Édouard Aujaleu, Philippe Blanc, Stéphane Clerjaud, Charles Coutel,
Éric Delassus, Henri Dilberman, Frédéric Dupin, Bernard Fischer, Nicolas Franck,
Bertrand Nouailles, Simon Perrier, Marie Perret, Gérard Schmitt, André Simha,
Patricia Verdeau.
Excusés: Jean-Pierre Carlet, Jean Lefranc.
OUVERTURE DE LA SÉANCE
L’ordre du jour adressé aux membres du Bureau était ainsi libellé:
1. Élections aux fonctions statutaires.
2. Les épreuves des séries technologiques; informations et perspectives.
3. La création d’Écoles supérieures du professorat. La place de la philosophie. Les
concours.
4. L’enseignement d’une morale laïque.
5. Questions diverses:
– Proposition de la Régionale de Lyon.
– Une page Facebook APPEP?
– Journée de l’APPEP.
– Le site et la mise en ligne d’articles.
Létat des expérimentations en seconde et première : labsence de bilan
critique.
– Propositions pour la revue ou le site.
S. Perrier ouvre la séance en souhaitant la bienvenue aux nouveaux membres du
Bureau. Il propose qu’avant de procéder aux élections, on attende un peu afin qu’il y
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ait le maximum de présents. On commencera donc par une brève communication sur
l’état de la trésorerie. Après avoir fait le point sur les adhésions, B. Fischer fait
observer que les intérêts produits par les fonds communs de placement de La Poste
ont été de 165 euros, alors que les parts sociales B du Crédit mutuel ont rapporté
934 euros. C’est pourquoi il soumet au Bureau la proposition de transférer au Crédit
mutuel la plus grande part de ce qui restait placé à La Poste. S. Perrier met cette
proposition au vote. Elle est admise à l’unanimité des membres présents.
I. ÉLECTIONS AUX FONCTIONS STATUTAIRES
Élection du président
On décide de passer aux élections aux fonctions statutaires. S. Perrier considère
qu’il faudra éviter à l’avenir qu’elles aient lieu aussi tard et par conséquent les placer
aussitôt après l’Assemblée générale. Il annonce qu’il accepte de continuer à exercer la
présidence de l’Association et qu’il est donc candidat pour cette fonction. Personne
d’autre ne se présente.
On vote. S. Perrier est élu avec les 15 voix des 15 membres présents.
Élection des vice-présidents
Il y a trois candidats pour les trois postes de vice-présidents.
N. Franck entend continuer à prendre en charge les relations avec
l’Enseignement supérieur ;
Ph. Blanc se propose pour cette année encore, mais envisage de passer la main
ensuite, à cause de la charge de travail que représente la responsabili de la
Conférence 1. Il reconnaît toutefois qu’au cours de l’année qui vient de s’écouler il a
été moins pris que par le passé du fait que le Ministère n’a pas reçu la Conférence et
n’a pas répondu à ses courriers. S. Perrier, qui confirme ce qui vient d’être dit, impute
ce manque de réaction du Ministère aux difficultés qu’il a rencontrées sur la question
des rythmes scolaires et estime qu’il n’y a sans doute pas lieu de dramatiser.
M. Perret est également candidate afin dassurer les relations avec les
Régionales. Elle précise qu’elle souhaite la mise en place d’une liste de discussion
ouverte aux responsables des Régionales, qui leur permettrait de faire des suggestions
au Bureau national. Cette suggestion suscite quelques interrogations. D’abord, quant
à son utilité : puisqu’il y a déjà « appepliste », pourquoi serait-il besoin d’une autre
liste plus restreinte ? Ensuite, quant à sa conformité aux statuts : ne risque-t-elle pas
de conduire plus ou moins insidieusement à la mise en place d’un palier intermédiaire
de pouvoir, ce qui changerait la nature de notre association? M. Perret répond que ce
n’est pas du tout ainsi qu’elle voit les choses. On se propose donc d’en discuter un peu
plus tard et si possible en fin de réunion, étant donné que l’ordre du jour est déjà
particulièrement chargé.
On passe donc au vote. Les résultats sont les suivants : Ph. Blanc, N. Franck et
M. Perret obtiennent 14 voix sur 15. H. Dilberman qui n’était pas candidat – et tient à
le rappeler – obtient une voix.
Élection du trésorier
B. Fischer est candidat cette année encore pour exercer la fonction de trésorier
parce qu’il n’y en a pas d’autre.
Il est élu à l’unanimité des présents (15 voix sur 15).
1. La Conférence des présidents d’associations de professeurs spécialistes.
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Élection des secrétaires
Pour l’élection des secrétaires, les candidatures sont les suivantes:
– Henri Dilberman, comme secrétaire général;
– S. Clerjaud, comme secrétaire général adjoint;
– G. Schmitt, comme secrétaire de rédaction de la revue.
Tous trois sont élus avec 15 voix sur 15.
H. Dilberman continuera à se charger du dossier de la formation des maîtres.
II. LES ÉPREUVES DES SÉRIES TECHNOLOGIQUES. INFORMATIONS ET PERSPECTIVES
Le groupe de travail sur les épreuves des séries technologiques
Comme cela a é exposé dans les comptes rendus de la union du Bureau
national 22 septembre et de l’Assemblée générale du 24 novembre 2, un groupe de
travail chargé de « réfléchir aux évolutions de l’épreuve de philosophie au
baccalauréat technologique » a été constitué par l’Inspection générale et s’est réuni le
10 octobre 2012. À la suite de cette réunion, S. Perrier a reçu un certain nombre de
fichiers faisant état de vives discussions à l’intérieur du groupe de travail et plus
précisément au sein de l’Inspection. Il n’a pas du tout apprécié la manière indirecte et
pour tout dire obscure dont ils lui sont parvenus, puisqu’ils ne lui ont pas été adressés
en tant que Président de l’Association. Néanmoins, il ne peut pas faire comme s’il ne
les avait pas reçus ; il lui faut bien en parler au Bureau qui aura à se prononcer sur le
fond, à savoir sur les seules épreuves des séries technologiques, et en toute
indépendance, c’est-à-dire sans se laisser influencer.
M. Perret procède à un bref rappel de la chronologie des événements. Lors de la
première et de la seule réunion du groupe de travail, un clivage est apparu parmi
les Inspecteurs généraux, qui portait sur le mode opératoire. Le Doyen, qui
manifestement ne s’y attendait pas, a fait alors machine arrière et a demandé à deux
IPR de proposer des maquettes. Elle n’a reçu depuis aucune nouvelle. La union
prévue pour le 3 décembre a été annulée sans explication et le Doyen botte en touche
dès qu’une demande lui est adressée à ce sujet.
A. Simha rappelle que jusqu’à une époque assez récente, le groupe philosophie de
l’Inspection était coordonné par le Doyen sans qu’il y ait de rapports hiérarchiques entre
ses membres. L’administration a toujours voulu changer cela, mais elle n’a pu produire
aucun texte qui permettait de le faire. Certes, dans les autres disciplines, le Doyen pouvait
donner des ordres aux IPR, mais en philosophie, cela ne se faisait pas. Selon A. Simha, ce
qui se passe depuis quelques années dans l’Inspection n’est pas sans conséquences sur
notre association, car il y avait une confiance en celle-ci qui était congruente avec celle
qu’on avait en celle-là. Désormais, il s’agit pour nous, estime-t-il, de faire des propositions
sans tenir compte de ce que l’on peut apprendre au sujet de l’Inspection.
Ch. Coutel juge particulièrement regrettables ces clivages au sein de l’Inspection.
Tout en reconnaissant qu’ils ne sont pas nouveaux, notamment en ce qui concerne les
classes technologiques, il craint que, sous couvert d’innovations, on aille dans le sens
du pédagogisme.
Les positions que nous devons faire valoir
Une discussion s’engage. Des questions sont soulevées. Est-ce qu’on ne cherche
pas au fond à sauver les apparences en bricolant un peu les épreuves ? Est-ce qu’il n’y
2. Cf. L’Enseignement philosophique, 63eannée, 1 (septembre-novembre 2012), p. 84-85, et 3
(décembre 2012-février 2013), p. 102-107.
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a pas derrière tout cela comme un mépris des séries technologiques ? Quoi qu’il en
soit, nous n’avons pas à entrer dans ces dissensions à propos desquelles nous avons
été pris à témoin. Et nous devons faire valoir clairement ce que nous voulons, à savoir
qu’il y ait une consultation des professeurs de philosophie une vraie consultation et
non pas une simple mise à disposition des maquettes sur Éduscol et que soient
rétablis les dédoublements qui sont une condition tout à fait essentielle de
l’enseignement philosophique dans ces séries.
Il est également proposé que l’APPEP demande que des inspections aient lieu plus
systématiquement dans ces séries. Mais cette proposition suscite certaines réserves.
On observe que beaucoup de collègues ne souhaitent pas être inspectés dans ces
classes parce qu’ils ne sont pas sûrs de pouvoir maîtriser la situation ce jour-là. Il est
vrai que dans ces séries nous travaillons avec des élèves qui peuvent être difficiles,
qui, par exemple, se déplacent pendant les cours, comme ils le font d’ailleurs dans les
autres disciplines. C’est une réalité, et nous ne devons pas avoir honte de ce que
nous faisons dans ces classes. En effet, ajoute A. Simha, il est important que les
inspecteurs puissent prendre la mesure des difficultés que rencontrent les professeurs
dans leur travail; les inspections représentent aussi pour eux des moments de vérité.
Mais, est-il objecté, le problème est qu’il ne s’agit pas seulement pour l’inspecteur
de prendre connaissance de ce qui se fait, mais aussi d’évaluer les enseignants, et on
comprend d’autant plus les réticences de ceux-ci que les inspecteurs ont largement
contribué à les nourrir en donnant limpression de privilégier un certain type
d’enseignement. Or, il y a de nombreuses manières de faire de la philosophie dans ces
classes et il faudrait que l’Inspection puisse l’admettre.
M. Perret considère qu’on est en train de river et rappelle que la question
essentielle est de savoir quelle position nous allons défendre en ce qui concerne les
intitulés des sujets. Il nous faut dabord dire ce dont nous ne voulons pas : en
l’occurrence, ce qui pourrait être une « dissertation guidée ». Ensuite, on peut
envisager de donner des conseils de méthode pour la dissertation et d’inverser l’ordre
des questions pour l’explication de texte, notamment en ce qui concerne la première
et la troisième questions ; cela pourrait aider les candidats. Et enfin, il faut dire
clairement que nous tenons absolument aux dédoublements.
On convient qu’il faudra s’adresser au Doyen de notre Inspection générale pour
savoir ce qu’il en est des dédoublements et ce qu’il advient du groupe de travail. Plus
précisément, nous devrons insister sur ce point tout à fait capital que l’aménagement
des épreuves est lié aux dédoublements, que ceux-ci en sont la condition, qu’il n’y a
pas de sens à vouloir modifier les épreuves s’il n’est pas possible de travailler en
effectifs dédoublés. Il s’agira d’être très ferme là-dessus, car, comme il est quasiment
certain que le groupe de travail ne sera plus réuni, il est à craindre que le Doyen
décide de lui-même de proposer à la consultation la maquette qui a ses préférences.
Nous serions alors bel et bien piégés.
Des questions sont poes. Faut-il insister pour que le groupe de travail se
unisse de nouveau, comme prévu ? Ne pourrait-on pas adresser une lettre à la
DGESCO pour bien faire savoir ce que nous voulons ? Ne serait-il pas préférable de
s’adresser d’abord au Doyen de notre Inspection générale ? On peut penser en effet
que c’est à cause des dissensions qui se sont manifestées au sein de l’Inspection que la
décision a été prise de ne plus réunir le groupe de travail.
Sur la question des doublements, B. Nouailles apporte une information. La
Régionale d’Auvergne a pris l’initiative d’écrire à tous les proviseurs de l’Académie
pour leur dire la nécessité des dédoublements en philosophie, en particulier dans les
classes techniques, au moment se décident les DGH et ont lieu les négociations.
Mais leur IPR a estimé que cette démarche risquait d’être contre-productive. En
revanche, le Bureau salue cette heureuse initiative que plusieurs Régionales ont suivie.
III. LA CRÉATION DÉCOLES SURIEURES DU PROFESSORAT. LA PLACE DE LA
PHILOSOPHIE. LES CONCOURS
La situation dans les ex-IUFM
en sommes-nous en ce qui concerne les Écoles supérieures du professorat et
de léducation (ESPÉ) ? Il y a de quoi être embarrassé selon H. Dilberman qui
explique que le directeur de son IUFM, celui de Poitiers, ne sait pas lui-même
comment les choses se passeront l’année prochaine dans son établissement. Il a vu les
maquettes qui lui ont semblé fort abstraites. Il apparaît que le recrutement des
professeurs ne dépendra pas seulement du concours, mais sera aussi conditionné par
l’obtention du master. Il y a réellement de quoi s’inquiéter. Selon le ministre, les ESPÉ
seront les relais des rectorats donc du Ministère ; mais qu’en sera-t-il alors de la
recherche? Et s’il est envisagé d’y promouvoir une réflexion sur l’épistémologie, on
n’est toujours pas disposé à laisser un peu de place aux philosophes. Il n’est pas prévu
quil y ait de nouvelles nominations dans les ESPÉ. Bref, nous avons, estime
H. Dilberman, bien des raisons de désESPÉrer (sic).
P. Verdeau intervient pour compléter ce qui vient d’être dit. On se trouve en effet
actuellement dans une grande intermination, en sorte que les maquettes des
masters devront être faites dans la précipitation. À Toulouse, on considère que les
ESPÉ seront à repenser en fonction des PRES (Pôles de recherche et d’enseignement
supérieur). Quels seront alors leurs rapports avec lUniversité ? Intégration ou
autonomie? La question n’est pas réglée.
Il faudrait aussi savoir ce que souhaitent les étudiants pour leur préparation à
l’épreuve de didactique : est-ce un stage en responsabilité d’un mois ou un stage sous
la forme d’un tiers-temps en deuxme ane de master ? P. Verdeau a en outre
l’impression qu’on est en train de revoir les compétences des professeurs, surtout la
première : « Agir en fonctionnaire de l’État et de façon éthique et responsable ». Il
devrait y avoir du changement de ce côté-là.
Ch. Coutel évoque la situation de l’IUFM Artois-Nord-Pas de Calais, qu’il connaît
bien puisqu’il est membre de son Conseil scientifique. Selon lui, on se trouve dans la
pire confusion, personne ne sachant au juste l’on va. On ne sait trop ce qu’il
adviendra des formateurs permanents ; de là la « che pédagogiste » quévoque
Catherine Kintzler. Quant au statut de la recherche, il est en effet très flou, et on ne
saurait attendre grand-chose d’un PRES, qui n’est rien d’autre, en fait, qu’une tête de
réseau et qui n’a pas vocation à délivrer des grades. En conclusion, Ch. Coutel propose
que l’on demande un moratoire pour que cesse cette fuite en avant à laquelle on assiste.
F. Dupin indique que la Conférence des Directeurs d’IUFM s’est réunie à l’IUFM
de Paris et qu’il se confirme que nous sommes dans un grand n’importe quoi. À
l’évidence nous avons affaire à une des réformes les moins préparées qu’on ait jamais
vues. Il estime cependant que le moratoire nest pas envisageable à cause du
calendrier des examens. L’exigence légitime des étudiants nous oblige à mettre en
place les formations. Même indétermination quant aux statuts: on ne sait pas ce qu’il
en sera des enseignants de l’IUFM, s’ils continueront d’assurer la formation des
enseignants. Cette réforme doit se faire dans le cadre des universités, lesquelles
prendront pleinement en charge la formation des enseignants. Ce sont des
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