BUREAU NATIONAL DU 9 FÉVRIER 2013 91
L'enseignement philosophique – 63 année – Numéro 3
a pas derrière tout cela comme un mépris des séries technologiques ? Quoi qu’il en
soit, nous n’avons pas à entrer dans ces dissensions à propos desquelles nous avons
été pris à témoin. Et nous devons faire valoir clairement ce que nous voulons, à savoir
qu’il y ait une consultation des professeurs de philosophie – une vraie consultation et
non pas une simple mise à disposition des maquettes sur Éduscol – et que soient
rétablis les dédoublements qui sont une condition tout à fait essentielle de
l’enseignement philosophique dans ces séries.
Il est également proposé que l’APPEP demande que des inspections aient lieu plus
systématiquement dans ces séries. Mais cette proposition suscite certaines réserves.
On observe que beaucoup de collègues ne souhaitent pas être inspectés dans ces
classes parce qu’ils ne sont pas sûrs de pouvoir maîtriser la situation ce jour-là. Il est
vrai que dans ces séries nous travaillons avec des élèves qui peuvent être difficiles,
qui, par exemple, se déplacent pendant les cours, comme ils le font d’ailleurs dans les
autres disciplines. C’est là une réalité, et nous ne devons pas avoir honte de ce que
nous faisons dans ces classes. En effet, ajoute A. Simha, il est important que les
inspecteurs puissent prendre la mesure des difficultés que rencontrent les professeurs
dans leur travail; les inspections représentent aussi pour eux des moments de vérité.
Mais, est-il objecté, le problème est qu’il ne s’agit pas seulement pour l’inspecteur
de prendre connaissance de ce qui se fait, mais aussi d’évaluer les enseignants, et on
comprend d’autant plus les réticences de ceux-ci que les inspecteurs ont largement
contribué à les nourrir en donnant l’impression de privilégier un certain type
d’enseignement. Or, il y a de nombreuses manières de faire de la philosophie dans ces
classes et il faudrait que l’Inspection puisse l’admettre.
M. Perret considère qu’on est en train de dériver et rappelle que la question
essentielle est de savoir quelle position nous allons défendre en ce qui concerne les
intitulés des sujets. Il nous faut d’abord dire ce dont nous ne voulons pas : en
l’occurrence, ce qui pourrait être une « dissertation guidée ». Ensuite, on peut
envisager de donner des conseils de méthode pour la dissertation et d’inverser l’ordre
des questions pour l’explication de texte, notamment en ce qui concerne la première
et la troisième questions ; cela pourrait aider les candidats. Et enfin, il faut dire
clairement que nous tenons absolument aux dédoublements.
On convient qu’il faudra s’adresser au Doyen de notre Inspection générale pour
savoir ce qu’il en est des dédoublements et ce qu’il advient du groupe de travail. Plus
précisément, nous devrons insister sur ce point tout à fait capital que l’aménagement
des épreuves est lié aux dédoublements, que ceux-ci en sont la condition, qu’il n’y a
pas de sens à vouloir modifier les épreuves s’il n’est pas possible de travailler en
effectifs dédoublés. Il s’agira d’être très ferme là-dessus, car, comme il est quasiment
certain que le groupe de travail ne sera plus réuni, il est à craindre que le Doyen
décide de lui-même de proposer à la consultation la maquette qui a ses préférences.
Nous serions alors bel et bien piégés.
Des questions sont posées. Faut-il insister pour que le groupe de travail se
réunisse de nouveau, comme prévu ? Ne pourrait-on pas adresser une lettre à la
DGESCO pour bien faire savoir ce que nous voulons ? Ne serait-il pas préférable de
s’adresser d’abord au Doyen de notre Inspection générale ? On peut penser en effet
que c’est à cause des dissensions qui se sont manifestées au sein de l’Inspection que la
décision a été prise de ne plus réunir le groupe de travail.
Sur la question des dédoublements, B. Nouailles apporte une information. La
Régionale d’Auvergne a pris l’initiative d’écrire à tous les proviseurs de l’Académie
pour leur dire la nécessité des dédoublements en philosophie, en particulier dans les