0-CoursS1
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Problématique :
En quoi le monde est-il largement « européen » au début du XXe siècle ?
I La supériorité de l’Europe s’affirme dans tous les domaines sociaux :
* Sur le plan démographique :
- par la croissance de sa population (grâce à des progrès dans l’agriculture)
- sa capacité à émigrer vers des pays neufs, inhabités qu’elle mettra en valeur
* Sur le plan scientifique : la grande majorité des prix Nobel de 1901 à 1913 sont attribués
à des Européens
* Sur le plan économique :
- Par la puissance de leurs investissements (88 % des
capitaux investis sont possessions des Européens), ils
détiennent les bases de l’économie mondiale.
Présents partout, particulièrement dans la construction de
voies ferrées à travers les nouveaux territoires mis en
valeurs (TransSibérien, ligne Berlin-Bagdad, Inde, Canada) ;
les puissances européennes dominent par leur possession
de la flotte marchande (les ¾ des navires sont européens)
et près des ¾ des produits fabriqués le sont par des Européens.
II Les Européens se partagent le monde
Quels enjeux représente la conquête coloniale ?
a) Les terres colonisées par les Européens sont l’Afrique (sauf l’Ethiopie et le Libéria),
l’Asie du Sud-Est et l’Océanie.
* Supériorité écrasante de l’Empire colonial anglais (32 M km²).
- Les autres grandes puissances coloniales se disputant des possessions territoriales en
Afrique sont : la France, l’Allemagne, la Belgique et le Portugal.
Les empires coloniaux se sont formés entre 1880 et 1914: à cette date, toute l'Afrique est
colonisée.
b) Les motivations des colonisateurs :
* politiques:
- renforcer le « prestige national »;
- conserver le rang de «grande nation » ;
- dominer les autres nations;
* stratégiques:
- conquérir des territoires,
- les «coordonner», les «relier» et « protéger les frontières »
sinon d'autres États s'en empareront, l'Allemagne la première.
* économiques (Doc. 4) :
- les colonies fonctionnent d'abord comme des soupapes de
sécurité, absorbant le «surcroît» de population que les États ne
peuvent nourrir ou employer.
- Elles permettent aussi aux pays qui ont des capitaux à investir de
les y faire fructifier au profit des banques et des entreprises de la métropole.