
Brevet Professionnel Assurances  Code : 13-1619  Session 2014  SUJET 
Épreuve : E6 Économie appliquée à l’assurance  Durée : 20’+20’  Coefficient : 2   Page 3/3 
L’assurance vie est-elle touchée par la crise financière actuelle ? 
 
Entretien avec Stéphane Dedeyan, Président de la Commission plénière des assurances de personnes de la 
FFSA,  Source site FFSA, le 10/10/2012  
 
Chute des cours de la Bourse, annonce de mesures d'austérité... Quels sont les impacts de la crise 
financière actuelle pour les assurés ? 
Elle vient s'ajouter au climat général d'incertitude qui prévaut depuis le début de cette année 2011. Il y a fort à 
parier qu'en cette rentrée les assurés vont avoir besoin d'être rassurés ! Cela va nécessiter de notre part 
encore plus de pédagogie, car l'assurance-vie reste un placement sûr, garanti par la solidité et la stabilité des 
entreprises d'assurance. Bien sûr, le rendement annuel des contrats est par nature affecté par l'évolution des 
marchés financiers ; mais un certain nombre de dispositifs, comme la réserve de capitalisation ou la provision 
pour participation aux excédents, permettent de lisser ce rendement sur le long terme, pour offrir une 
rémunération plus stable et pallier les résultats d'une année éventuellement moins bonne qu'une autre. Lors 
des deux précédentes crises boursières, l'assurance-vie a d'ailleurs démontré sa solidité pour nos assurés, 
fruit du professionnalisme de notre secteur. 
  
Compte tenu de l'environnement économique actuel, l'assurance-vie est-elle toujours le placement le 
plus attractif pour les épargnants ? 
C'est justement dans ces conjonctures difficiles que l'assurance-vie délivre tout son potentiel ! Rappelons que 
les sommes investies en euros bénéficient de la garantie du capital, quelle que soit l'évolution des marchés 
financiers. Cette garantie absolue couvre non seulement le capital mais aussi l'ensemble des intérêts acquis 
depuis l'origine. Pour ce qui concerne les sommes investies en unités de compte (UC), elles sont globalement 
investies à 50 % en actions et à 35 % en obligations, le reste étant des actifs monétaires et immobiliers. Cette 
diversification permet de sécuriser les investissements et de compenser, le cas échéant, la valorisation 
négative de certains actifs. Les supports en UC sont ainsi près de deux fois moins volatils que le CAC 40. 
Rappelons par ailleurs que l'attrait principal du contrat d'assurance-vie, c'est sa souplesse. On peut dans la 
plupart des contrats faire évoluer la répartition euros/UC pour piloter son couple rendement/risque dans le 
temps en fonction de ses besoins et de ses anticipations. 
Souplesse, capacité à piloter dans le temps le couple rendement/risque, solidité maintes fois démontrée de 
notre industrie, garantie du fond euro, fiscalité... les contrats d'assurance-vie restent indubitablement le 
placement le plus attractif ! 
  
Dans ses mesures d'austérité, le gouvernement a annoncé, entre autres, une augmentation des 
prélèvements sociaux de 12,3 % à 13,5 %. Quelles conséquences aurait un nouveau changement de la 
fiscalité des contrats d'assurance-vie ? 
Constatons tout d'abord que les mesures d'austérité annoncées par le gouvernement concernant les revenus 
financiers ne touchent pas l'assurance-vie en particulier, mais l'ensemble des revenus de placement. C'est le 
cas en particulier de cette augmentation des prélèvements sociaux. Nous avons beaucoup travaillé en 2011 
pour bien faire comprendre à nos concitoyens et au gouvernement l'importance capitale de l'assurance-vie 
dans le financement de l'économie, et son poids dans la préparation de la retraite des Français. L'heure est à 
la stabilité. Un nouveau changement de la fiscalité des contrats d'assurance-vie serait en effet 
dangereusement contre productif pour toute l'économie française et donc européenne, compte tenu du poids 
et de la responsabilité de la France, aux côtés de l'Allemagne, dans la résolution de la crise actuelle.