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Belle autrement !
réactive, dans l’instant présent, les croyances défa-
vorables sur soi-même et les émotions pénibles qui
étaient présentes ce jour-là. Elle met aussi en évi-
dence que ces croyances (je suis moins capable et
moins compétent(e) que les autres) et ces émotions
(anxiété, honte) favorisent le repli sur soi : à l’évo-
cation d’un tel souvenir, les hommes se décrivent
comme moins enclins à aller vers les autres, et les
femmes sont polarisées sur leurs ressentis pénibles.
Il se produit donc vraisemblablement la même
chose lorsqu’une journée démarre avec un pro-
blème capillaire : les hommes comme les femmes
sont moins tournés vers l’extérieur, et plus centrés
sur eux-mêmes.
De fait, chacun de nous a pu en faire l’expé-
rience : comment réagit-on, en général, quand on se
sent moins valable, moins performant que les autres,
et que l’on éprouve du malaise, de la gêne ? On a
tendance à s’impliquer moins dans les échanges avec
autrui, et à privilégier les tâches qui nous semblent
faciles, inférieures à notre niveau réel de compé-
tence. Ce comportement vient alors valider nos
croyances négatives sur nous-mêmes : « Je ne suis
même pas capable de… » (…discuter avec mon col-
lègue, accepter une invitation à déjeuner, finaliser
un dossier important, aider mon fils à résoudre un
problème de maths…). La boucle est alors bouclée
(c’est le cas de le dire, un jour de coiffage diff icile…) :
parce que je me pense (et que je me sens) incapable de
faire certaines choses, je ne les fais pas, et je deviens
alors convaincu(e) d’être un(e) incapable.
Et tout cela, parfois, à cause d’une mèche rebelle !
Si je ne fais pas ce que je veux avec mes cheveux,
alors je ne fais pas ce que je veux, tout court – et