2M371 – Algèbre linéaire 2 Université Pierre et Marie Curie
Mathématiques Année 2016/2017
Devoir maison no2
À rendre sur feuille le mercredi 29 mars 2017
Dans ce qui suit, kdésignera un corps commutatif où 26= 0,Eun k-espace vectoriel, et idEl’application identité
de E. Si ϕ∈End(E), on pose ϕ2=ϕ◦ϕ. Si Fet Gsont deux sous-espaces vectoriels supplémentaires de E,
pour tout x∈E, il existe d’uniques xF∈Fet xG∈Gtels que x=xF+xG. Avec ces notations, posant :
p(x) = xFet s(x) = xF−xG,
on définit deux applications pet sde Edans E, respectivement appelées projection (ou projecteur)de Esur F
parallèlement à Get symétrie de Epar rapport à Fparallèlement à G. Enfin, si f:E→E, nous dirons que f
est une projection (resp. une symétrie) de Es’il existe Fet Gdeux sous-espaces supplémentaires de Etels que
fsoit la projection de Esur Fparallèlement à G(resp. la symétrie de Epar rapport à Fparallèlement à G).
Partie I. Caractérisations des projections et symétries.
1) a. Montrer que toute projection de Eest un endomorphisme de E.
b. Soient Fet Gdeux sous-espaces supplémentaires de E, et pla projection de Esur Fparallèlement à G.
Montrer que F= im pet G= ker p.
c. Soit p∈End(E). Prouver l’équivalence entre les conditions suivantes :
(i)pest une projection de E.
(ii)p2=p.
2) a. Montrer que toute symétrie de Eest un endomorphisme de E.
b. Soient Fet Gdeux sous-espaces supplémentaires de E, et sla symétrie de Epar rapport à Fparallèlement
àG. Montrer que F= ker(s−idE)et G= ker(s+ idE).
c. Soit s∈End(E). Prouver l’équivalence entre les conditions suivantes :
(i)sest une symétrie E.
(ii)s2= idE.
d. Justifier que toute symétrie sde Eest un automorphisme de E, dont on spécifiera l’inverse s−1.
Dans la suite de ce problème, on fixe F1et F2deux sous-espaces vectoriels supplémentaires dans E. Notons p1
(resp. p2) la projection de Esur F1parallèlement à F2(resp. sur F2parallèlement à F1), et s1(resp. s2) la
symétrie de Epar rapport à F1parallèlement à F2(resp. par rapport à F2parallèlement à F1).
Partie II. Propriétés des projections et symétries.
1) Montrer que p1◦p2=p2◦p1= 0,p1+p2= idE,s1+s2= 0, et sj= 2pj−idEpour tout j∈ {1,2}.
2) Supposons maintenant Ede dimension finie non nulle, et soient j∈ {1,2},λ∈k.
a. Justifier que pjet sjsont des endomorphismes diagonalisables de E.
b. On suppose que λest valeur propre de pj. Prouver que λ∈ {0,1}, et expliciter, suivant la valeur prise
par λ, l’espace propre pour pjassocié à λ.
c. On suppose que λest valeur propre de sj. Prouver que λ∈ {−1,1}, et expliciter, suivant la valeur prise
par λ, l’espace propre pour sjassocié à λ.
On suppose désormais k=R, et l’on se propose de déterminer, pour d∈ {2,3}et différents choix de sous-
espaces supplémentaire F1,F2de E=Rd, les projections p1, p2et symétries s1, s2précédemment définies.
Notons E= (e1, . . . , ed)la base canonique de E, et Π1,Π2, S1, S2les matrices de p1, p2, s1, s2dans la base E.
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