COURS MPSI A 8 C. ALG. LIAIRE : COMPLÉMENTSR. FERRÉOL 13/14
C) COMPLÉMENTS D’ALGEBRE LINEAIRE
I) PROJECTEURS ET INVOLUTIONS.
1) Projecteurs.
DEF : un projecteur d’un espace vectoriel Eest un endomorphisme dont le carré est égal à lui-même :
pprojecteur de EpL(E)
p
2
(= pp) = p
Les projections vectorielles définies précédemment sont évidemment des projecteurs ; mais la réciproque est vraie :
PROP : Tout projecteur pde l’espace vectoriel Eest une projection de base Im p= ker (pid
E
)et de direction
ker p= Im (pid
E
).
D1
Les mots ”projecteur” ou ”projection (vectorielle)” peuvent donc être employés de manière équivalente.
2) Involutions linéaires.
DEF : une application d’un ensemble Edans lui-même est dite involutive si son carré est égal à l’application identité ;
une application involutive est apelée une involution :
sinvolution de EsE
E
s
2
=id
E
Les symétries vectorielles définies précédemment sont évidemment des involutions linéaires (ou, ce qui revient au même,
des endomorphismes involutifs) ; mais la réciproque est vraie :
PROP : Tout involution linéaire sde l’espace vectoriel Eest une symétrie de base ker (sid
E
) = Im (s+id
E
)(ensemble
des vecteurs invariants) et de direction ker (s+id
E
) = Im (sid
E
)(ensemble des vecteurs anti-invariants).
D2
Les mots ”symétrie (vectorielle)” ou ”involution linéaire” peuvent donc être employés de manière équivalente (mais le
premier est plus court !).
REM : les projecteurs et les symétries sont reliés par les relations :
ssymétrie 1
2(s+id
E
)projecteur
pprojecteur 2pid
E
symétrie
D3
Exemples à bien connaître :
- l’application Sde K
K
dans lui-même qui à ffait correspondre S(f)définie sur Ipar (S(f)) (x) = f(x)est une
symétrie de base l’espace des fonctions ............ et de direction l’espace des fonctions ...........
- l’application Tde M
n
(K)dans lui-même qui à toute matrice fait correspondre sa transposée est une symétrie de
base l’espace des matrices ........... et de direction l’espace des matrices ..................
E1
II) FORMES LINÉAIRES.
DEF : E Kespace vectoriel ; une forme linéaire sur Eest une application linéaire de Evers K.
L’ensemble des formes linéaires sur Eest parfois noté E
plutôt que L(E, K).
Exemples : E2
PROP : si Eest de dimension finie n, L (E, K)est aussi de dimension net est donc isomorphe à E.
D4
PROP : une forme linéaire sur Enon nulle est surjective et son noyau est un hyperplan de E.
Réciproquement, tout hyperplan est le noyau d’une forme linéaire non nulle.
D5
1
COURS MPSI A 8 C. ALG. LIAIRE : COMPLÉMENTSR. FERRÉOL 13/14
PROP : fest une forme linéaire sur K
n
ss’il existe a
1
, a
2
, ..., a
n
dans Ktels que
f(x
1
, x
2
, ..., x
n
) = a
1
x
1
+a
2
x
2
+... +a
n
x
n
et [a
1
, a
2
, ..., a
n
]n’est autre que la matrice canonique de f.
D6
III) MATRICES CARRÉES SEMBLABLES.
DEF : deux matrices carrées sont dites semblables si ce sont les matrices du même endomorphisme (en prenant les mêmes
bases pour le départ et l’arrivée).
Autrement dit, si Aet A
M
n
(K), A et A
sont semblables s’il existe Ede dimension n, f L(E),Bet B
bases de
E, tels que A=mat
B
(f)et A
=mat
B
(f).
PROP : Aet A
sont semblables (parfois noté AA
)⇒ ∃PGL
n
(K)/ A
=P
1
AP.
D7
PROP : semblables équivalentes (donc de mêmes rangs) MAIS LA RÉCIPROQUE EST FAUSSE.
D8
Exemples : E2
Quelques propriétés :
* la relation de similitude des matrices est une relation d’équivalence.
*AA
et QK[X]Q(A)Q(B)
*AA
et Ainversible A
inversible et A
1
A
′−1
D9
IV) SOMMES DIRECTES DE PLUSIEURS SOUS-ESPACES.
DEF : F
1
, ..., F
p
psous-espaces vectoriels de E; on dit que les F
i
sont en somme directe (ou qu’ils sont globalement
indépendants) si chacun est en somme directe avec la somme des p1autres, autrement dit,
i F
i
j=i
F
j
={
0
E
}
La somme F
1
+... +F
p
est alors notée F
1
... F
p
ou
1in
F
i
.
REM : cette définition concorde bien avec le cas p= 2.
CNS1 : les F
i
sont en somme directe
(
x
1
, ...,
x
p
)F
1
×... ×F
p
x
1
+... +
x
p
=
0
x
i
=
0i
D10
CNS2 : les F
i
sont en somme directe
yF
1
+... +F
p
!(
x
1
, ...,
x
p
)F
1
×... ×F
p
/
y=
x
1
+... +
x
p
D11
PROP : en dimension finie, dim (F
1
... F
p
) = dim F
1
+... + dim F
p
.
D12
ATTENTION À LA CROYANCE FAUSSE TRÈS RÉPANDUE QU’UNE SOMME EST DIRECTE QUAND L’INTERSECTIO
N
DES SOUS-ESPACES EST RÉDUITE À ZÉRO.
Par exemple trois droites dans un plan peuvent très bien être d’intersection nulle, mais leur somme ne peut être directe.
Ce même exemple montre que même si les sous-espaces sont deux à deux d’intersection nulle, la somme n’est pas forcément
directe (autrement dit l’indépendance deux à deux n’implique pas l’indépendance globale).
V) RETOUR SUR LES SYSTÈMES LINÉAIRES
2
COURS MPSI A 8 C. ALG. LIAIRE : COMPLÉMENTSR. FERRÉOL 13/14
Le système (S):
p
j=1
a
ij
x
j
=b
i
, i = 1, ..., n peut s’écrire matriciellement sous la forme AX =B, avec
A= (a
ij
) =
a
11
. . a
1p
. .
. .
a
n1
. . a
np
, X =
x
1
x
p
, B =
b
1
b
n
Si donc f
A
est l’application linéaire canonique associée à A(de M
p,1
(K)K
p
vers M
n,1
(K)K
n
),l’ensemble des
solutions de (S)n’est autre que f
1
A
(B)et l’ensemble des solutions du système homogène associé est ker f
A
.
DEF : le rang rdu système est le rang de A(donc de f
A
).
PROP : Si B /Im f
A
le système est incompatible, sinon, l’ensemble des solutions Sest un translaté de ker f
A
.
Sa dimension est l’ordre de l’indétermination ; elle vaut pr(théorème du rang).
D13
Remarque : le rang qui avait été défini au début du cours d’algèbre linéaire par le nombre d’équations principales est
bien le rang défini ci-dessus.
D14
3
1 / 3 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !