Maths en L˙
1gne Calcul des primitives UJF Grenoble
remplacer par un réel. Par contre, n’importe quelle autre lettre (sauf cet x) pourrait
jouer le même rôle. Dans l’écriture des primitives, on évitera toujours de noter avec la
même lettre la variable d’intégration et une des bornes de l’intervalle. Observons que
n’importe quelle primitive peut être utilisée pour calculer une intégrale :
Zb
a
f(x) dx=Fa(b) = Fc(b)−Fc(a),
par la relation de Chasles. L’intégrale de fest donc un accroissement de primitive, qui
ne dépend pas de la primitive choisie. On note :
Zb
a
f(x) dx=Fc(b)−Fc(a) = hFc(x)ib
a,
Il est commode, en particulier pour les changements de variable, de conserver des
bornes d’intégration, même quand on ne calcule que des primitives. C’est pourquoi
nous continuerons de noter Zx
c
f(t) dtla primitive de fqui s’annule en c, même s’il
est superflu de fixer c. De notre point de vue, il n’y a donc aucune différence entre les
calculs de primitives et les calculs d’intégrales. Il est courant d’exprimer les primitives
des fonctions usuelles « à une constante près ». Par exemple, les primitives de cos(x)
sont toutes les fonctions de la forme sin(x) + C, où Cest une constante réelle. Nous
écrirons : Zx
c
cos(t) dt=hsin(t)ix
c= sin(x)−sin(c) = sin(x) + C .
Or quand cparcourt R,sin(c)ne prend que les valeurs comprises entre −1et 1, tandis
que Cdésigne une constante réelle quelconque. En pratique, il suffit de trouver une
primitive particulière : la variable cne sera qu’un artifice d’écriture. Nous supposerons
toujours que cet xsont telles que la fonction soit définie et continue sur l’intervalle
[c, x]. Par exemple :
Zx
c
1
tdt=hln |t|ix
c= ln |x|+C ,
ce qui suppose que l’intervalle [c, x]ne contient pas 0. Dans cette écriture, Cdésigne
en fait une fonction, qui est constante sur chaque intervalle où la fonction à intégrer
est définie et continue. L’ensemble des primitives de la fonction x7→ 1/x est l’ensemble
des fonctions ftelles que :
f(x) = ln(x) + C1si x > 0
ln(−x) + C2si x < 0,
où C1et C2sont deux réels quelconques.
En pratique, pour calculer une primitive d’une fonction donnée, on la ramène à un ca-
talogue de primitives usuelles. Ces primitives, que l’on doit connaître, sont rassemblées
dans le tableau ci-dessous. Attention : les intervalles de définition ne sont pas précisés.
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