GESTION DES BMR BHR ET EPIDEMIES EN EHPAD SEP2013 1 MISSIONS de l’ARLIN Bretagne • Conseils et assistance aux ES et aux EHPAD FAM MAS • Animation réseau de surveillance • Gestion de proximité des signalements • Organisation de sessions de formation • Aide à l’évaluation des pratiques • Réalisation d’audits et investigations epidemiologiques SEP2013 2 1 Bactéries Multi-Résistantes Prise en charge en EHPAD SEP2013 3 Quelques définitions… • BMR = Bactéries Multi-Résistantes – Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM) – Entérobactéries productrices de βlactamases à spectre étendu (BLSE) • [BHR = Bactéries Hautement Résistantes] – Entérocoques Résistants aux Glycopeptides (ERG) – Entérobactéries Productrices de Carbapénèmases (EPC) Klebsiella pneumoniae SEP2013 4 2 BMR • Accumulation des résistances naturelles ou acquises • sensibles à un petit nb d’antibiotiques habituellement actifs • au moins une résistance pour 3 catégories d’antibiotiques différentes • Potentiel épidémique des BMR – Transmission d’une personne à une autre – Transmission du gène de résistance à d’autres espèces bactériennes SEP2013 5 OBJECTIFS • éviter la transmission de la BMR dans l’ ehpad • éviter la transmission en cas de transfert du résident • éviter l’infection à BMR chez le résident colonisé à BMR SEP2013 6 3 Définitions • Colonisation/BMR: – présence du microorganisme sans infection (dépistage) # asymptomatique – rôle des Xples ATBthérapies / sélection – associée aux soins (séjours hospitaliers…) • Infection/BMR: – à l’occasion d’un épisode septique – identification de la porte d’entrée – confirmation par prélèvement bactériologique SEP2013 7 Définitions • Réservoirs : – SARM: peau, plaies, escarres – EBLSE: selles, urines • Implications en terme de – Prévention de la transmission croisée – Traitement curatif SEP2013 8 4 Définitions • Transmission croisée: – A partir du « réservoir » • Par contact direct avec le résident • Par contact avec son environnement – Dissémination par manuportage (soignants) – Hôtes réceptifs = autres résidents • But – rompre la chaîne de transmission – moyens simples, efficaces et adaptés SEP2013 9 EHPAD - Particularités • Situé entre le domicile et l’hôpital – Lieu de vie – Lieux de soins, médicalisés • Ouvert aux familles, aux bénévoles • Multiples intervenants extérieurs… • Ratio de personnel variable et turnover • Formation en hygiène? SEP2013 10 5 SEP2013 11 EHPAD - Particularités • Prise en charge de personnes présentant des facteurs de risques – – – – Âge avancé, fragiles, polypathologiques Porteurs de sonde, KT, escarres…stomies Traitements multiples (ATB) Dépendance, alitement, troubles du comportement… • Prise en charge adaptée – de tous les résidents – colonisés ou infectés à BMR SEP2013 12 6 Risque infectieux en EHPAD • Un risque estimé voisin des SSR-SLD, - peu de données épidémiologiques, - la crainte du risque épidémique, - un lieu de soins mais avant tout un lieu de vie, - un ratio soignants résidents plus faible qu’en CH, - de nombreux intervenants libéraux, - un nombre très importants de structures. • Un impératif: accroître le niveau d’hygiène SEP2013 13 Risque infectieux en EHPAD (ORIG) : Enquête 2006-2007 • 577 EHPAD (# 10%), 44870 résidents • Sex ratio: 3 • Age moyen: 85.5 ans • Escarres: 4.8% SEP2013 • Sondage vésical: 2.2% (72% SAD) 14 7 Risque infectieux en EHPAD (ORIG) : Enquête 2006-2007 • Taux infections: 11.2% - infections confirmées: 5.2% - infections probables: 6.0% - infections respiratoires: 41% - infections urinaires: 24% - infections cutanées: 10% SEP2013 15 Risque infectieux en EHPAD : Enquête PRIAM 2006-2007 • Risque plus élevé: – – – – – Âge Période saisonnière (janvier-février) Dépendance Sonde urinaire, escarres Dénutrition • Taux hospitalisation des infectés : 8.3% ( 1.36% résidents) • Décès des infectés : 1.5% (0.26% résidents) SEP2013 16 8 SEP2013 17 SEP2013 18 9 Problématique Pourquoi, et comment prévenir la diffusion des BMR (SARM, EBLSE) en EHPAD, tout en respectant la qualité de vie? SEP2013 19 Entérobactéries BLSE • BLSE: – inactivent les pénicillines, C3G; – sensibles aux pénèmes…(sauf BHR) • Le plus souvent R aux FQ, certains aminosides • Portage digestif, urinaire sur sonde, escarres SEP2013 20 10 SARM • Bactérie à potentiel pathogène élevé – infections superficielles – infections profondes – bactériémies, endocardites • Portage prolongé : risque de dissémination • Sites de portage : nez, peau ++ SEP2013 21 SARM • Transmission croisée ++ – Contact direct: manuportage – Indirect: matériel contaminé, environnement • Facteurs de risque associés – – – – SEP2013 Pathologie chronique sous-jacente ATCD Hospitalisation récente ou prolongé ATB Présence de plaies, escarres… 22 11 Spécificités du SARM en EHPAD • Risques de transmission – – – – – – Liés aux soins: risques différents des services de CS Peu de dispositifs invasifs (KT sous-cutanés, SU) Nursing: pratiques à risque élevé pour les résidents Incontinents porteurs Portage prolongé fréquent Réservoir important • Vie en communauté: – Risques limités avec un certain nombre de précautions – Un MINIMUM de précautions = PRECAUTIONS STANDARD SEP2013 23 SEP2013 24 12 SEP2013 25 SEP2013 26 13 Les recommandations... • Mesures organisationnelles – Ne pas réaliser de dépistage des porteurs de SARM en EHPAD – Organiser le suivi des patients colonisés – Définir le programme annuel de lutte et prévention des IAS • Formation • Evaluation • Surveillance SEP2013 27 Les recommandations... • Mesures organisationnelles – Identifier un « correspondant hygiène » – Rédiger, diffuser un guide de bon usage des ATB – Identifier un référent en antibiothérapie SEP2013 28 14 Principe de base Tenue professionnelle • Tenue de travail = Élément de protection mais aussi source de contamination – – – – Pour tous les soins directs Manches courtes impérativement En nombre suffisant Changement quotidien et si nécessaire SEP2013 29 Tenue professionnelle (étude) • Soins à patients porteurs de SARM: – 65% des tenues des IDE contaminées – 58% des gants contaminés • Même en l’absence de contact direct – les gants de 5 IDE étaient contaminés – par simple contact avec l’environnement… [Boyce JM. Infect. Control Hospit. Epid. 1997] SEP2013 30 15 Appliquer les précautions « standard » • Ce sont les règles de base à appliquer systématiquement – par tous les professionnels – pour tous les résidents – tous les jours SEP2013 31 Appliquer les précautions « standard » • Pour éviter la transmission croisée – de résident à résident – de résident à soignant – de soignant à résident • Pour la sécurité des résidents tout en assurant celle des soignants SEP2013 32 16 Les précautions « standard » • Hygiène des mains ++ • Port de gants • Protection de la tenue professionnelle • Matériels et surfaces souillés • Transport de prélèvements, linges et matériels souillés • AES SEP2013 33 L’ hygiène des mains • Première mesure de prévention de la transmission croisée des micro-organismes – Ongles courts, sans vernis – Aucun bijou, même alliance – Pour tous les soignants des EHPAD ! • L’ hygiène des mains – L’objectif mains propres s’applique à tous – Professionnels, résidents, visiteurs et intervenants SEP2013 34 17 SEP2013 35 Désinfection par FHA • Technique – Efficace, facile à mettre en œuvre – D’application rapide – Tolérance cutanée supérieure au lavage des mains – A privilégier sous réserve que les mains soient • saines, • sèches, • propres • non poudrées SEP2013 36 18 Désinfection par FHA • Quand ? – En remplacement d’un lavage simple ou hygiénique – Fortement recommandée en cas de portage ou d’infection à BMR • Comment ? – Friction sans rinçage jusqu’à séchage • Pour qui ? – Pour tous SEP2013 37 Recommandations HDM • Se désinfecter les mains avec un PHA – En l’absence de trace visible de souillure – Avant et après tout acte de soin – Entre 2 actes ou soins au même résident si niveau d’hygiène supérieur au précédent – Entre 2 résidents – Avant et après l’accès à une pièce commune SEP2013 38 19 Recommandations HDM • Aux responsables d’EHPAD: – – – – HDM = priorité dans l’Ets Distributeurs de PHA accessibles Points d’eau équipés Politique d’hygiène des mains • Protocoles • Formation des professionnels • Evaluation des pratiques (outils du GREPHH) • Sensibilisation des résidents et de leurs proches SEP2013 39 Efficacité du lavage simple SEP2013 40 20 Efficacité des PHA SEP2013 41 Le port de gants • Erreur à ne pas commettre: la surprotection! • Evaluation du risque++ • Situations suivantes: – de contact avec du sang, des liquides biologiques, des muqueuses, une peau lésée, du linge sale, du matériel souillé, des déchets. – lors des soins à risque de piqûre ou de coupure. – si les mains présentent des lésions. SEP2013 42 21 Le port de gants • 1 paire = 1 geste = 1 patient • Recommandations: – Ne remplace pas l’HDM: • Réaliser une HDM avant et après le port de gants • Changer de gants entre 2 patients et chez un même patient entre 2 activités à nv d’asepsie ≠ • Retirer les gants dès la fin du soin SEP2013 43 SEP2013 44 22 SEP2013 45 Protection de la tenue • Porter surblouse, masque et lunettes – si risque de projection de sang ou de LB • Porter un tablier plastique à UU – soin contaminant ou exposant à un contact large avec un patient • Eviter l’emploi de surblouse réutilisable SEP2013 46 23 Précautions « supplémentaires » • Déplacements et transferts – Après la toilette, change le cas échéant, – Tenue propre, – Il faut effectuer les soins dans la chambre du résident porteur de BMR /Réfection pansement (étanche), – Vidange collecteur à urines, – Et hygiène des mains (PHA). • Information de tous les professionnels de santé Pictogramme : planification murale, DP, fiche de liaison… SEP2013 47 Hygiene des mains du résident porteur de BMR • Avant de sortir de la chambre • avant manipulation d’objets lors des activites manuelles • Avant les repas • Apres être allé aux toilettes… SEP2013 48 24 Eviter les infections chez le porteur de BMR • possibilité de passage de colonisé à infecté… – il faut une bonne gestion des dispositifs invasifs – respecter les précautions standard – lutter contre la dénutrition – une bonne utilisation des médicaments et des antibiotiques SEP2013 49 Information • Information du résident : à renouveler ++ Information écrite / plaquette + information orale • Information des visiteurs – Respect de la confidentialité: – Réservée à la famille et avec l’accord du patient – PHA avant de sortir de la chambre (signalisation) • En cas de transfert ou Cs à l’extérieur SEP2013 50 25 Moyens de maîtrise des SARM en EHPAD En ES En EHPAD Précautions « standard » Précautions « standard » (HDM / PHA) Signalisation (pictogramme) PHA à la sortie Précautions « particulières » PC type contact Dépistage des patients à haut risque lors de leur admission - Signalisation (dossier patient) - Chambre individuelle si possible Politique raisonnée des ATB Politique raisonnée des ATB SEP2013 51 Cas clinique Un établissement de court séjour adresse à l’ EHPAD une patiente âgée de 82 ans qui présente une escarre talonnière infectée à SARM • Précautions complémentaires ? – Non, précautions « standard » • Chambre ? – Individuelle si possible • Soins en dernier ; privilégier DM à UU • Gants ? – Oui, lors des soins directs (soins d’escarre) •SEP2013 Tablier ? Oui, si possible… 52 26 Cas clinique (suite) • Limitation des visites ? – Non, surtout pas ! HDM visiteurs++ • Limitation des sorties ? – Non ! Mais après friction par PHA • Traitement du linge ? – Évacuation rapide, lavage 60°C (linge plat) • Bionettoyage? – En dernier, avec un Dd • Ne pas proscrire les activités collectives – HDM préalable SEP2013 53 Gestion des épidémies en ehpad en pratique ? SEP2013 54 27 Les IRA Définition: SEP2013 55 SEP2013 56 28 SEP2013 57 SEP2013 58 29 SEP2013 59 SEP2013 60 30 SEP2013 61 SEP2013 62 31 Contexte • INSTRUCTION N°DGS/RI1/DGCS/2012/433 du 21 décembre 2012 relative aux conduites à tenir devant des infections respiratoires aiguës ou des gastroentérites aiguës dans les collectivités de personnes âgées. • Les facteurs de risque relatifs au sujet âgé – Polypathologie / Polymédication – Immunosénescence / Immunodépression – Dénutrition • Les facteurs de risque relatifs au séjour en EHPAD – Iatrogénie : • Gestes invasifs • Médicaments – Vie en collectivité (transmission croisée/manuportage) SEP2013 63 Les recommandations • Avis du HCSP – Conduite à tenir devant une ou plusieurs infections respiratoires aiguës dans les collectivités de personnes âgées (2012) – Recommandations relatives aux conduites à tenir devant des gastroentérites aiguës en établissement d’hébergement pour personnes âgées (2010) • Buts – anticiper la gestion des cas – instaurer une surveillance continue, tout au long de l’année, afin de détecter précocement les cas groupés (cf. outils) – mettre en place aussi rapidement que possible des mesures de contrôle (cf. outils) – faciliter les investigations étiologiques assurées par les médecins traitants en lien avec les médecins coordonnateurs SEP2013 64 32 En Bretagne GT ARS/CIRE /ARLIN / professionnels des EHPAD – Propositions d’outils d’auto surveillance • pour détecter la survenue de cas groupés • pour mettre en place les mesures de contrôle adaptées à l’épisode infectieux en suivant les recommandations prévues • pour signaler à l’ARS – Rappels • Intérêt de la vaccination antigrippale et contre la coqueluche • Réaliser les recherches étiologiques en période épidémique – TDR grippe – prélèvement de selles SEP2013 65 LES OUTILS PROPOSES SEP2013 66 33 SEP2013 67 SEP2013 68 34 SEP2013 69 En amont de la saison épidémique • Mise à jour des protocoles • Formation des personnels et désignation des référents (signalement) • Préparer la mise à disposition de matériel – ( PHA , gants , masques , kit de prélèvement, trod …) • Préparer les affiches • vaccination annuelle des résidents et des professionnels contre la grippe SEP2013 70 35 Pendant la saison hivernale • Mettre en place la surveillance hivernale • Utilisation de la fiche de surveillance – fiche de surveillance IRA • Utilisation de la check list IRA GEA – check list • Recherches étiologiques – Utilisation des trod grippe – liste des trod grippe SEP2013 71 Prévention et gestion des IRA en Ehpad • Première cause de mortalité d’origine infectieuse en Ehpad. • Diagnostic difficile chez la personne âgée : – toux et fièvre étant souvent absentes – signes suggestifs d’IRA • au moins un signe fonctionnel ou physique respiratoire • et un signe général d’infection. • Distinguer pneumonie et bronchite: – seule la pneumonie d’origine bactérienne traitée par antibiothérapie – recueil des signes cliniques (biologiques et radiologiques) pour le diagnostic • Etiologies des IRA: – la grippe (virus influenza) – le virus respiratoire syncitial (VRS) – les bactéries (pneumocoque, légionelle…) SEP2013 72 36 Signalement à l’ARS FICHE de signalement SEP2013 73 • Mettre en œuvre les traitements anti viraux si besoin • Adapter les mesures de gestion • Suivre l’épidémiologie de la grippe SEP2013 74 37 SEP2013 75 Objectif • Limiter la propagation et l’ampleur de l’épidémie • Permettre de proposer une aide en cas d’épidémie SEP2013 76 38 Prévention et gestion des IRA en Ehpad • Respect au quotidien des précautions standard – Hygiène des mains (pour les résidents) • Lavage simple ou FHA • Lors de la toilette, lors de souillures, après passage aux toilettes, et dans la mesure du possible avant et après le partage d’un espace commun (restaurant) – Port d’un masque de soin • Par le résident dans la mesure du possible ou le soignant présentant un syndrome pseudogrippal • Le masque doit être jeté (DAOM) dès qu’il a été manipulé SEP2013 77 Prévention et gestion des IRA en Ehpad • Respect au quotidien des précautions standard – Port de gants • Limité aux contacts avec une peau lésée ou une muqueuse et au risque de projection de liquides biologiques, • Changés entre deux résidents • FHA avant et après le port de gants – Port de tablier à usage unique et lunettes • En cas de risque de projection de produit biologique (aspiration, manipulation de matériel et linge souillé) SEP2013 78 39 Prévention et gestion des IRA en Ehpad • Respect au quotidien des précautions standard – Maîtrise de l’environnement • Nettoyage des poignées, des cannes, déambulateurs, mains courantes, fauteuils roulants... avec un Dd – Report de visite pour les visiteurs souffrant d’une IRA (à défaut port de masque) SEP2013 79 Prévention et gestion des IRA en Ehpad • Respect au quotidien des précautions standard – Former le personnel • Aux précautions standard et complémentaires • A la gestion des IRA – Préparer la mise à disposition du matériel • Masques, gants(crachats= PS), produits hydro-alcooliques, tests d’orientation diagnostique et kits de prélèvements nasopharyngés (en lien avec le laboratoire partenaire)… • Matériels de soins respiratoires, d’aérosolthérapie (kits de nébulisation à usage unique) et d’oxygénothérapie – Organiser une surveillance continue tout au long de l’année • Chaque cas doit être notifié en interne (Courbe épidémique) SEP2013 80 40 Prévention et gestion des IRA en Ehpad • Diagnostic microbiologique (infections virales ++) – En l’absence de diagnostic microbiologique: prescription d’antibiotiques fréquente et parfois inadaptée – Réalisé en cas d’infection grave ou d’évolution défavorable (patient souvent hospitalisé) ou en période de circulation des virus grippaux. – En période d’épidémie de grippe : • test rapide d’orientation diagnostique (TROD) de la grippe • sur au moins 3 cas • et au plus tard dans les 48h suivant le début des signes – Autres recherches selon les possibilités du laboratoire SEP2013 81 Conduite à tenir dès le premier cas d’IRA • Précautions complémentaires de type « gouttelettes » – En complément des précautions standard – Isolement • Maintien en chambre autant que possible • Limitation des visites – Masque de soin (chirurgical) • Pour le patient lors d’une sortie autant que possible • Pour le personnel lorsqu’il rentre dans la chambre SEP2013 82 41 Conduite à tenir dès le premier cas d’IRA • Précautions complémentaires de type « gouttelettes » – Renfort de l’hygiène des mains (FHA) • Des résidents, du personnel, des visiteurs – Limitation des mouvements du personnel si possible et éviction des personnels malades – Matériel médical dédié, nettoyé et désinfecté quotidiennement – Bionettoyage quotidien de la chambre (poignées de porte, barrières, sonnette, WC) – Evacuation du linge sale par la filière habituelle SEP2013 83 Conduite à tenir devant plusieurs cas d’IRA • Respect au quotidien des précautions standard • Précautions complémentaires de type « gouttelettes » – Autour des cas – Suspension des activités de groupe pour les cas • Information des visiteurs • Enregistrement continu des cas – Vérifier les conditions d’enregistrement des cas – Etablir une courbe épidémique SEP2013 84 42 Conduite à tenir devant plusieurs cas d’IRA • Mesures de contrôle spécifiques en cas de grippe (HCSP) – Les personnes âgées de 65 ans et plus sont à risque de complication de la grippe et éligibles à un traitement antiviral, selon le cas curatif, préemptif ou prophylactique – Un traitement prophylactique post exposition par inhibiteur de la neuraminidase est recommandé en cas de contact datant de moins de 48h avec un cas confirmé ou typique, que ces personnes aient été ou non vaccinées SEP2013 85 IRA • Enregistrement des cas • Courbe épidémiologique • Signalement SEP2013 86 43 Prévention et gestion des GEA en Ehpad • Epidémies nombreuses… • Avec un taux d’attaque élevé! • Déshydratations sévères chez les personnes âgées • Origine virale prédominante (norovirus, rotavirus, adénovirus…) • Les norovirus sont le plus souvent identifiés. • Les infections à Clostridium difficile et norovirus justifient des mesures spécifiques. SEP2013 87 Référent épidémie • Signalement – quand apparition soudaine de diarrhée – ou au moins 2 accès de vomissements/ 24h SEP2013 88 44 Conduite à tenir dès le premier cas de GEA • Précautions complémentaires de type « contact » – En complément des précautions standard – Isolement • Maintien en chambre nécessaire • Arrêt des activités de groupe • Signalisation à l’entrée de la chambre – Renfort de l’hygiène des mains( lavage+SHA) SEP2013 • PHA norme européenne EN14 476 (norovirus) • Après tout contact avec l’environnement du résident et en sortant de la chambre 89 Conduite à tenir dès le premier cas de GEA • Précautions complémentaires de type « contact » – Tablier à usage unique • Lors des contacts avec le résident et des soins de nursing – Port de gants à usage unique /surblouse à manches longues • Lors des contacts directs et soins de nursing au résident (clostridium difficile ,norovirus) • Hygiène des mains avant le port des gants et après retrait SEP2013 90 45 Conduite à tenir dès le premier cas de GEA • Précautions environnementales Bionettoyage • Nettoyage et désinfection des sols et surfaces au moins quotidienne (en 3 temps) • Sans oublier poignées de porte, rails de lits, toilettes, lavabos, robinets • Nettoyage et désinfection immédiate des surfaces souillées par des selles ou des vomissements (dont bassins et chaises percées) SEP2013 • Recours à un désinfectant virucide ou eau de javel 91 L’eau de javel • Produit désinfectant détachant blanchissant et désodorisant • Désinfectant liquide de contact pour les surfaces – Forme concentrée à 36°=9,6%de chlore actif péremption 3 mois – Eau de javel à 9° =2,6% de chlore actif péremption 1 an Conservation au frais à l’abri de la lumière et du soleil SEP2013 92 46 Utilisation de l’eau de javel pour les surfaces en cas de clostridium difficile/ norovirus Avant de désinfecter la surface il faut la nettoyer et la rincer SEP2013 93 Conduite à tenir dès le premier cas de GEA – Matériel médical à usage unique ou dédié, nettoyé et désinfecté quotidiennement (stéthoscope, brassard à tension, thermomètre…) – Evacuation du linge dans le circuit du linge contaminé s’il existe ( sac étanche prévention de la contamination de l’environnement) – Evacuation des déchets et excrétas • Avant sortie de la chambre : élimination des déchets souillés par des selles (protections, alèzes à usage unique…) dans la filière DASRI. plusieurs fois par jour SEP2013 94 47 • Gestion de la vaisselle: traitement habituel • Gestion des bassins et des urinaux: – ils sont strictement individuels – utilisation systématique des LB sinon rinçage et nettoyage en limitant les éclaboussures puis nettoyage avec Dd , rinçage et désinfection à l’eau javellisée. SEP2013 95 Conduite à tenir devant plusieurs cas de GEA • Respect au quotidien des précautions standard – – • A rappeler si nécessaire Renforcer l’hygiène des mains pour les résidents Précautions complémentaires de type « contact » – – – Pour chaque cas Isolement jusqu’à 48 heures après la fin des symptômes Suspension des transferts et des admissions dans les unités concernées • Information des visiteurs • Limitation des mouvements du personnel si possible et éviction des personnels malades • Recherches étiologiques – – SEP2013 Recherches virales sur au moins 5 prélèvements chez 5 patients différents, selon les capacités des laboratoires d’analyse biomédicale ou si besoin auprès du Centre national de référence (CNR) Recherches bactériennes sur 3 à 5 prélèvements chez des patients différents 96 48 GEA •Enregistrement des cas •Courbe épidémiologique •Signalement SEP2013 97 SEP2013 98 49 la GALE SEP2013 99 Gale • Gale humaine due à un arthropode,acarien :scarcoptes scabei.var.hominis • Maladie infectieuse contagieuse • Transmission interhumaine • Diagnostic difficile • Epidémies fréquentes – le diagnostic d’épidémie avérée peut être retenu dès que 2 cas surviennent à moins de 6 semaines d’intervalle dans une même communauté • pas de guérison spontanée • Traitement mal codifié SEP2013 100 50 GALE • Présentation clinique atypique chez les personnes âgées dépendantes entrainant un retard diagnostique • Modalités de diffusion rapide : nombreux contacts entre résidents, entre résidents et soignants, moyens humains limités . • Pour les soignants les contacts peau à peau contaminant sont essentiellement les soins de nursing SEP2013 101 SEP2013 102 51 Gestion d’un cas isolé • • • • • • • • Respect des PS CHAMBRE SEULE Appliquer les PCC Port de surblouse à uu à manches longues Port de gants à uu Lavage +PHA Signalétique sur la porte de la chambre « isolement » jusqu’à 48h après la fin du Tt SEP2013 103 GALE • Matériel au contact du résident : à réserver à ch fois que possible et le manipuler avec des gants • Limiter le stock à uu dans la chambre • Entretien de l’environnement – bionettoyage 1/ jour avec Dd – réaliser l’entretien en dernier • Linge : 60° EN MACHINE – Manipuler le linge avec précaution sans jamais le poser à terre SEP2013 104 52 • respecter un délai de 12h avant de réutiliser une literie désinfectée avec un acaricide • tous les éléments de mobilier constitués de matériaux absorbants et potentiellement en contact avec les sujets atteints doivent être traités et manipulés avec des gants • si utilisation intensive produit acaricide: – protection respiratoire du personnel: masque A2 P3 – et ouverture des fenêtres SEP2013 105 LINGE : • linge de toilette draps et taies, serviettes de tables : sac hydrosoluble • lavage à 60° •sinon désinfection du linge avec un acaricide(3h) puis lavage • ou sac fermé pendant 72 h minimum et lavage ne pas oublier les chaussons , chaussures, couvre lits, couvertures… SEP2013 106 53 Gestion d’une épidémie • Organiser information – Du med co ,de la direction, de la blanchisserie , de la pharmacie, du med du travail – des familles, du personnel ,des intervenants extérieurs • Identifier – les cas atteints, – puis les cas contacts – Définir la répartition géographique et les relations entre les cas SEP2013 107 • Vérifier l’application des PCC • Suspendre les activités collectives • Informer l’ensemble des professionnels • Fixer la date de gestion de l’épidémie (traitement des résidents et de l’environnement) quand les moyens logistiques sont prêts • Traiter tous les cas le même jour – le personnel suspect ou contact absent doit bénéficier du Tt avant le retour sur le lieu de travail • Signaler… SEP2013 108 54 • Merci à mes sources pour différents emprunts :Madame tillaut (cire Bretagne) Madame Grolier Bois ( chbs Lorient ) l’Arlin ile de France . SEP2013 109 [email protected] 02.98.22.34.66 Dr Nicolas Rouzic [email protected] Mme Sylvie Jourdain [email protected] Mme Véronique Jan [email protected] SEP2013 110 55