PCSI DM n°2 À remettre le mercredi 2 octobre 2013
Polygones réguliers constructibles à la règle et au compas
...Euclide (-270?) montra qu'il était possible de construire de cette façon les polygones réguliers à
3,4,5 et 15 côtés, ainsi que ceux dérivés par bissections répétées de leurs côtés. En revanche, les
Grecs ne savaient pas construire, à la règle et au compas, les polygones réguliers de 7,9,11, 13 et 17
côtés, par exemple. Pendant les 2 000 ans qui suivirent, personne ne sembla suspecter qu'il était
possible de construire certains de ces polygones. La réussite de Gauss fut de trouver une
construction du polygone régulier à 17 côtés, qu'il inscrivit dans un cercle donné, n'utilisant que
règle et compas. Bien mieux, il précisa quels polygones pouvaient être construits de la sorte : il était
nécessaire et suffisant que le nombre de leurs côtés soit une puissance quelconque de 2
(
2
n
)
ou
le produit d'une telle puissance par un ou plusieurs nombres premiers de Fermat. Un nombre
premier de Fermat (1601 ou 1607-1665) est un nombre premier de la forme
2
+
. Les seuls
nombres premiers de Fermat « connus » sont 3,5,17, 257, 65537. De sorte que nous avons le
remarquable résultat suivant : bien que le polygone régulier à 17 côtés soit constructible, ceux à
7,9,11 et 13 côtés ne le sont pas.
Gauss(1777-1855) démontra ce théorème (à 18 ans) en combinant des arguments algébriques et
géométriques. Il montra que construire un polygone à 17 côtés équivalait à résoudre x
17
1=0
(dans le plan complexe, les sommets d'un polygone régulier à n côtés correspondent aux racines
n
ième
de 1), qui a pour solution
=
et les solutions de l'équation : x
16
+
x
15
+
...
+
x
+
1
=
0......
Cette démonstration est importante, car elle décida Gauss à choisir la carrière de mathématicien ; en
outre, elle est l'exemple d'une technique parmi les plus fructueuses en mathématiques : déplacer un
problème d'un domaine (ici la géométrie) à un autre (l'algèbre) où l'on sait le résoudre.
D'après « Les Mathématiciens, de l'antiquité au 21
ième
siècle », édition Belin, pour la Science
Exercice 1
Résoudre dans
ℂ
les équations suivantes :
a- (3+i)z
2
(8+6i)z+25+5i=0
b- z
6
2cos
(θ)
z
3
+
1
=
0
(θ∈ℝ)
c- e
z
+e
z
=2i
d-
(
z2i
z+2i
)
3
+
(
z2i
z+2i
)
2
+
(
z2i
z+2i
)
+1=0
2/4