gementgazeux,misen placedepré-
férenceaumomentoùlesmalades
ressententunbesoin,en leur recom-
mandantl’utilisation d’unmarche-
pied,en autorisantsibesoin lapour-
suitedesmanœuvresdigitales.En
l’absenced’efficacitédessupposi-
toiresoudesmicrolavements,des
petits lavements àl’eaudirectement
sur le siège de toilette[45]peuvent
êtreutiles.Ilseraitvain cependant
d’espérerunsuccèsthérapeutique
sansassocierune longueexplication
sur le mécanisme physiologiquede
l’exonération,adaptéauprofil psy-
chologiquedesmaladesetàleur
diagnosticclinique,cequipeut de-
manderplusieurs consultations[10].
Encasde disparition de ladyschésie
parcetraitementmédicaletsice
traitementest bien toléré,undia-
loguedoits’instaureraveclesma-
ladespour savoirs’ilssouhaitentou
non poursuivrelesexplorationsen
vued’untraitementde lacausedela
dyschésie. Silessymptômesde dys-
chésie sonttoujours invalidants mal-
gréletraitementmédical,il faut
alors envisagerle traitementdumé-
canisme causalquicomportelebio-
feedbackencasde dysfonctionne-
mentsphinctérien,lachirurgie en
casd’anomalie anatomique. Avant
d’envisagerle biofeedbacketlachi-
rurgie,il est essentiel de rappeler
l’intrication fréquentededysfonc-
tionnements sphinctériensetd’ano-
maliesanatomiquesàl’origine de la
dyschésie. Encasd’intrication des
dysfonctionnements sphinctérienset
d’anomaliesanatomiques,il est im-
pératif de traiterd’abordledysfonc-
tionnementsphinctérien avantd’en-
visagersecondairementlachirurgie
en casd’amélioration cliniquein-
complètemalgréladisparition du
dysfonctionnementsphinctérien.
Biofeedback
Différents signaux électrophysiolo-
giquesoumanométriquespeuvent
êtreutiliséspour montreroufaire
entendreaux maladesl’activitédu
sphincteranalexterne aucours
d’efforts d’expulsion. Aprèsexplica-
tion desanomaliesresponsablesde
ladyschésie quelespatients voient
sur unécranouentendent,il leur
etleslaxatifsosmotiques[2-5,7,
14,32,33,43].L’efficacitédutraite-
mentseraévaluée aprèsquatreàsix
semaines,aumieux en tenantun
calendrierquotidien permettantle
calculd’unscoresymptomatique
[44].La plupart despatients ne sera
pasaméliorée [5,14]etseposealors
laquestion de recouriraux supposi-
toireset/oumicrolavements ou
d’envisagerle biofeedbackoulachi-
rurgie selon le mécanisme en cause.
Certainesrecommandationsoure-
vuesn’évoquentpasl’utilisation des
suppositoireset/oudesmicrolave-
ments etdiscutentd’emblée après
l’échecinitial,le biofeedbacketla
chirurgie [3-5,7,33,43].D’autres
évoquentlessuppositoireset/oules
lavements sansdonnerde consignes
précisespour leur prescription [2,
14,32].Cependanttroisarguments
paraissentjustifierl’utilisation régu-
lièredessuppositoireset/oudesla-
vements en pratiqueclinique:a)
pour lessuppositoiresetlesmicro
lavements,il convientde sedeman-
dersi,comme celaaétéécritàpro-
posdeslaxatifsoraux non osmo-
tiques[42], l’absencedepreuves
suffisantespour lesrecommander
est unmotif suffisantcontreleur
utilisation ;b)leur efficacitéaété
démontrée pour résoudrelespro-
blèmesd’évacuation desselleschez
despatients neurologiques[45]eten
casde malformationsanorectales
[46,47]sansquelesauteurs aient
rapportédecomplicationsliéesà
leur utilisation prolongée;c)l’effi-
cacitédubiofeedbacketde lachi-
rurgie d’untrouble de lastatique
n’est pasdémontrée auplanscienti-
fique. Ilparaîtdoncraisonnable de
s’associeraux propositionsde
Staumont[10]sur l’intérêtd’une dé-
marche rationnelle pour le traite-
mentmédicald’une dyschésie.
Aprèsavoirappliquédansunpre-
miertemps,lesrecommandations
[2], en l’absenced’amélioration,il
faudraproposeruntraitementbasé
sur laphysiopathologie de ladys-
chésie [10].Sil’exonération n’est pas
spontanée sansefforts de poussée
importants,elle devraitêtredéclen-
chée pardessuppositoiresde glycé-
rine oupardessuppositoiresàdéga-
est demandé d’intervenirpour nor-
maliserle signalvisuel ouauditif
afin d’améliorerle fonctionnement
sphinctérien. Hormisl’efficacité
suggérée d’application locale de
crèmescontenantdesdonneurs de
NO pour fairedisparaîtrelesondes
ultralentes[17], il n’yapasde trai-
tementpharmacologiqueefficace
desdysfonctionnements sphincté-
riens.C’est pourquoi le biofeedback
aétéproposédepuislongtempsen
casd’anisme [48]etd’ondesultra
lentes[17,49]etil est certain que
desobservationsindividuellessug-
gèrentuntrèsgrand intérêtde cette
méthode même siàl’échelon d’une
population,le niveaude preuvesa
étélongtempsjugé insuffisantpour
recommanderladiffusion de lamé-
thode [48].Une étude randomisée
avaitsuggéréd’ailleurs quelebio-
feedbackn’étaitpassupérieur à
l’éducation desmaladesassociée à
unéventuel support psychothéra-
peutique[50].Lemême travail avait
montrédeplus quelesrésultats ne
dépendaientni dutempsde transit
coliquenidel’existencedediffi-
cultésd’exonération [50], contraire-
mentàune étude prospectivenon
randomisée quimontraitquele
biofeedbackaméliorait71% des
patients sansralentissementdutran-
sitetseulement8% despatients
avecralentissementdutransit[51].
Une revuerécente[52]aréexaminé
l’intérêtdubiofeedbackdansl’anisme
àlalumièredetroisétudescontrô-
lées[53-55]dontdeux sontpubliées
sous forme d’abstracts [54,55].Ces
troisétudesmontrentquelebio-
feedbackest plus efficacequele
PEG [54], quelarelaxation [54], que
le diazépam[55]maispasplus
efficacequelesrègleshygiéno-
diététiquesassociée aux laxatifs
[54].Leniveaude preuvedubio-
feedbackpour traiterladyschésie
secondaireàunanisme restedonc
faible. Ils’agitd’une technique
consommatricedetempsnécessitant
unentraînementpour êtreréalisée
pardesprofessionnelscompétents.
Lestravaux publiésonttous étés
réalisésdansdescentrestrèsspécia-
lisésavecdescritèresde sélection
stricts quinepermettentpasde
définirdescritèresprédictifsd’effi-
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