III) L`année terrible du mouvement ouvrier

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COURS 10-12 : LE SYNDICALISME DU TPS PRESENT (1968-2007)
Introduction :
Les 40 dernières années de 68 à auj. Est-ce que le syndicalisme n'est pas passé de l'apogée du mvt de 68 à
la crise contemporaine (80). Crise du syndicalisme très marquée en Fr ms aussi une crise de niveau
international. Pour autant sur notion de crise, pas comparer crise des partis pol à crise du syndicalisme.
Associe CGT et PC, hist récente du PC long déclin ms ne peut pas en dire autant de la CGT qui reste
syndicat import en Fr qui a su se mobiliser ds les 20 dernières années pr bloquer réformes et obtenir
avancées sociales. Nos gvt st conscient du fait sur l'hist syndicale n'est pas terminé.
Des adhésions orientés à la baisse : 3 ex de syndicats :
 Syndicat anglais : Le TUC avait 12 millions d'adhérents en 80 et en 90 tombe à 8 millions.
 CGT : 1,3 millions en 80 et en 90 tombe à 640 000
 CFDT : 600 000 adhérents en 80 et en 90 tombe à 450 000.
Un peu partt ts les syndicats st orientés à la baisse.
Les signes de renaissance syndicale :
 La courbe de déclin n'est pas linéaire. 90 : courbe repart à la hausse. Auj CGT 2008 annonce 700 000
adhérents, plus favorable qu'il y a 10 ans.
 La fondation le 1er nov 2006 de la CSI : confédération syndicale internationale. Réuni 160 millions
d'adhérents et 150 pays signataires. Dirigé par britannique et cette CSI fait du lobbing auprés du FMI
ou OMC : organisation mondiale du commerce. Adhérent à cette confédération la CGT, CFDT, FO,
CFTC.
Enfin exception fr tx de syndicalisation faible, 5% des salariés ds secteurs privé. Ce tx tombe à 2,6% auprés
des intérimaires. Comparé à Suède 85% de tx de syndicalisation, Belgique 75%, Portugual 60%, All et
Angl 40%.
I L'âge d'or du syndicalisme révolutionnaire : l'apparence de l'unité syndicale (68-81)
1) L'impact de mai 68 sur la CGT et CFDT
Pacte d'unité d'action reste le mot d'ordre de tte la décennie 70. Grde question 70 : est-ce que la gauche peut
arriver à la tête de l'Etat ? Victoire de la gauche apparaît à la portée des grds partis de gauche, connaît
dynamique qui ressemble fortement à celle du front pop.
A) Les centrales au service de l'Union de la Gauche
PS, PC, Parti radical. La CFDT et la CGT joue un rôle moteur ds la construction de l'union de la Gauche en
particulier à partir de la signature du programme commun qui a lieu en 72. CGT adhère au programme
commun au titre de syndicat. CFDT n'y ahdère pas ms son dirigant Maire y adhère à titre individuel, un des
partisan de F. Mitt. Syndicats fr ont tjrs été attachés à former syndicat, ft le choix de se mettre du côté
gauche car sont persuadés que la transformation de la sté doit passer par la conquête du pvr. Se situe encore
ds perspective marxiste, ds la conquête pol du pvr. Au delà de cette engagement les centrales syndicales ft
pression sur gvt de droite en pratiquant les grèves.
B) Le quotidien des grèves
Jusqu'à 74-77 : les grèves st import en Fr. ts les secteurs ind ft grève, publics comme privés. Record en 71
avec plus de 4000 grèves ds l'année, longues, dures. 1970 ex chez Berlier les ouv qui construisent les
camions lancent grève qui dure 3 mois. Grève dur avec rapport de force, avec licenciement pr fait d egrève,
violence pdt la grève? Ouv séquètrent les cadres et les patrons ont recours à millices pr casser le mvt de
grève. Année 68-74 ouv très militants auprés des jeunes. Pas une année sans grève universitaire avec
occupation des locaux et grève import du côté des lycéens, violente, heurt entre étudiants gauchistes
communistes et étudiant d'extrème droite autour d'Asas.
Crise éco va maintenir nbre de grèves et séparer secteur public et privé.
C) L'unité d'action conforté
Tt au long de la décénnie la direction de la CGT et CFDT renforce le pacte d'unité d'action car st persuadé
qu'il faut aller vers le rassemblement syndical ms CGT et CFDT ne conçoivent pas l'unité d'action de la mm
manière.
CGT : unité d'action est un principe de base. Reste persuadé que le syndicalisme est fort qd il est uni.
Direction de la CGT accepte de passer sous silence son idéologie.
CFDT en revanche ne considère pas le pacte d'unité d'action comme un principe ms un simple moyen pr
faire avancer la conscience syndicale.
=> Acceptent ambiance rév.
2) L'affirmation d'une alternative pas révolutionnaire.
D'autres syndicats défendent années 70 une autre conception du syndicalisme : refusent l'unité d'action,
insistent sur les diff syndicales et restent fidèle à l'esprit de la Charte d'Amiens, l'indép absolu du
syndicalisme.
A) FO : démocratie libérale et contractualisation
FO c'est le lontain héritage des stés réformistes de 1906. En 71 lors du congrés FO refuse de
un proget
politique et accepte le principe des démocraties libérales, se range du côté occidental, du côté du Bloc de
l'Ouest ds ce congrés. André Bergeron privilégie le contrat coll comme moyen d'action et accepte le gvt de
la nvelle sté proposé à l'époque par Chaban. Diff avec CFDT ds opposition au gvt de Chaban. Cette
stratégie est payante et FO va conforté ses positions ds années 70 en apparaissant comme syndicat qui
défend les intérêts corporatistes et obtient résultat concrés en faveur des salariés. FO reste anti-communiste.
Retrouve force de la scission de 48 avec CGT.
B) La CFDT : en quête d'identité
A du mal se maintenir ds années 70 et elle perd dés cette décennie certains de ses soutients trad : aiguilleurs
du ciel, quittent CFTC. Malgré tt ce syndicat ne disparaît pas et reste très implanté en Alsace où continu à
défendre la réforme de la doctrine sociale de l'église.
3) L'exemple anglais : le gvt de TUC ?
Création labour parti 1906, parti original car lie intrasequement le syndicalisme.
A) Le TUC va être l'un des soutient et un des moteurs du Welfare state.
Qui se met en place en Angl ds l'aprés guerre. TUC tellement puissant en terme d'adhérents que est capable
de maintenir les acquis sociaux voir mm de les conforter mm qd les conservateurs st au pvr. C'est pq tt ce
que angl avaient nationalisée en 45 est maintenu sous contrôle de l'Etat grâce à la pression des syndicats.
Syst de Welfare state commence à être remis en cause à partir des années 60. GVT : travaillistes rende cpte
que se st les syndicats qui ft la pol sociale et que la marge de mo pol est très restrainte. Les gvts des années
60 entreprennent lutte contre inflation galopante. Le chef du gvt Wilson, travailliste prime un accord de
modération salariale avec le TUC, s'engage à ne pas réclamer hausse des salaires pdt un certain nbres
d'années. Accord rompu en 65 et TUC lance des nvelles grèves pr obtenir hausse des salaires et prestations
sociales.
B) Les grèves salariales des années 70
Dés 70 conservateur au gvt et chef du gvt s'appelle Heath, fait passé loi en 71 qui restreint les pvrs du TUC
: interdit grève sauvage et interdit le monopole d'embauche des syndicats conservateurs, entame un bras de
fer avec les syndicalistes. Tourne à l'avantage du TUC et en 73-74 le gvt lance des grde vague de grève ds
secteurs des mines, éléctricité et réussit à occulté les conservateurs à la démission sous la pression de la
ruse. Nvelle élection en 74 remportée par aile gauche, le parti travailliste. Nvx 1er ministre Callaghan, très
favorable aux revendications syndicales. Essaye de passer un accord avec le TUC en échange de
l'obrogation de la loi de 71 et propose au TUC une modération en terme de revendications salariales. Se
traduit par hausse du tx de syndicalisation et ds secteur public le tx de syndicalisation voisine les 100% ds
transport routier et mines. Le nbre de syndicalistes va augmenter en Angl, fin 70 apogée avec 13 millions
de syndiqués en 79.
Accord passé en 74 entre Callaghan et TUC est respecté jusqu'en 78. Callaghan montre qu'il arrive à tenir
les syndicats. En 78 la base réclame des hausse et ont voit réapparaitre des vagues courantes de grèves :
mineurs, éléctriciens... Et les vagues contribu à bloquer le pays et à retarder la modernisation de l'appareil
ind. Déclenche ds l'opinion publique vague de ras le bol. Il faut amené les conservateurs au pvr. Tatcher
élus en 79. Conservateurs vt garder pvr pdt plus de 10ans.
II Les lignes de fracture : la réalité des divisions syndicales.
1) La CGT : un syndicat communiste ?
Les syndicats s'incarne année 70 autour d'un leader.
A) Un leader : George Seguy
Fils de cheminaux, ouv du livre, secteur trad très fort pr CGT qui entre au PC en 42 et à la CGT en 46. Est
résistant et ancien déporté. Son ascension date ds années 30 et mène double carrière de militant
communiste et responsable syndicaliste. Entre au commité central en 54 et secrétaire géné de la CGT en 67.
Tête de syndicat et tête du PC.
B) La doctrine de Seguy : le syndicalisme réaliste et l'ouvrièrisme.
Défend le syndicalisme réaliste. CGT adhère au programme commun ms en tant que syndicat CDT de 70
ne souhaite pas transformation de la sté et plaide pr des accords salariaux et pr Seguy le modèle est la
négociation de Grenelle en 68, négocie hausse des salaires.
L'ouvrièrisme est le fait que CGT doit rester le syndicat de la classe ouv. Lors de scission de 48 la culture
ouv de la CGT s'était renforcée, tjrs sur mm ligne syndicale année 70. CGT doit d'abord rassembler la
classe ouv. Présence import des usine de la construction, de l'électro-ménager, automobile où CGT très
fortement implanté, d'où le rejet des actions ponctuelles et spontannées, CGT privilégie action
programmées et action interprofessionnelle car optique pas de défendre de groupes prof ms défendre les
intérets de la classe ouv.
2) La CFDT : un syndicat gauchiste
A) Le tps d'Edmond Maire
Fils de cheminaux ouv de la chimie, travail ds sté de peinture valentine. Un de ceux qui a conduit CFDT à
se laïciser. Engagé à gauche à titre indiv ms comme un grd laique, accepte que CFDT ne s'engage pas
derrère lui auprés de Mitt. CFDT équivalent du PC , org syndicale ouverte au débat d'idée, moins centralisé
que la CGT.
B) Le soutient des intellectuels
Vt travailler avec CFDT et essayer de préciser la doctrine auto-gestionnaire de ce syndicat.
Intellectuels : Julliard, journaliste au nvel observateur, engagé à gauche, aussi historien, fait année 70 thèse
d'hist sur pelloutier et bourses du travail. Démontre que la
de Pelloutier est la lointaine origine de
l'auto-gestion de 70. SGEN : syndicat général de l'éducation nationale. D'autres intellectuels comme Rose
en Vallon, grd théoricien de l'auto-gestion, ancien membre de la Jeunesse étudiante chrétienne. Proche du
cercle socialiste année 70. Apporte idée que le monde du travail n'est pas le seul lieu d'expression du
syndicat. Le syndicat a comme rôle social de saisir l'opinion pr poser des question d'intérêt géné, question
peuvent concerner aussi bien l'éco, la santé, la formation, la culture ou encore le droit.
C) Une doctrine : l'auto-gestion.
2 conflits sociaux st emblématiques :
1er conflit social auto-gestionnaire à St brieux en 72 ds entrep Le join Fr.
2ème conflit de l'usine LIP à Besancon en 73, fabricant de montres, usine envisage licenciement. Les
Ouvriés lancent grève et dt redémarrer la prod pdt la grève en passant pdt qques semaine l'entrep en autogestion. LIP est aventure veine et CGT prédit que l'auto-gestion ne pourra pas durer lgtps. CFDT considère
le conflit de LIP comme emblématique et dév à propos de LIP la théorie de la propriété sociale des moyens
de prod qui est opposé à la théorie de la propriété coll des moyens de prod. Retrouve texte fondateur du
début 20ème. Propriété coll CGT. Propriété sociale CFDT.
III La crise du syndicalisme 80-95
1) L'affaiblissement des grdes centrales
A) Elément chiffré
La CGT passe de 1,3 millions à 600 000 adhérents. FO passe de 460 000 à 370 000. La FEN de 500 000 à
300000. Ttes les centrales syndicales perdent des membres ds années 80.
B) Causes externes
Indép des diff syndicats. Années 80-90 crise ind avec millions de licenciement. 1 million de chô en 80, 3,5
millions en 83.
La rév de l'info transforme les rapport au travail et qui pr certains analystes individualise les comport et // la
solidarité de classe d'efface, disparaît au pt que ne parle plus de classe ouv depuis 20ans.
Coup porté aux idéologie communistes avec la perestroyka des années 80 et chut du mur de Berlin et
affaissement // du PC Fr.
C) Causes internes
Les syndicats trad ont du mal ds années 80-90 à prendre en charge certains probs sociaux. 2 en particuliers
où incapables de répondre :
 Question du chô : les syndicats ne reconnaissent pas la légitimité des assoc de chômeurs car pr la CGT
chô est d'abord ouv qui a perdu son travail.
 Question du travail des femmes : écart de rémunération. Ds années 90 à travailé gal diff de salaire de
25%.
 Emiettement du paysage syndical qui fragilise les syndicats au moment de srenégociations de la
réforme sociale à partir de 93 sur négociation de la réforme des retraites. Moins crédible à partir de 80.
Syndicats apparaissent comme incapables de présenter des contre proget alternatifs à la crise de l'Etat
providence.
 Enfin syndicats perdent de grdes batailles en Fr à partir de 93, perdent la bataille des retraites en dépit
des mobilisations sociales import en 2003 autour de réforme Fillon ds secteur public.
D) Le TUC face au tatcherisme
A partir de 79 propose réforme structurelle de l'Etat providence. Consiste en 2 pt :
 L'Etat ne soutient plus les canards boitteux. Entrep qui ne st plus concurrentes au niveau international.
Privatise nbre d'entrep et accepte fermeture de certains secteurs : les mines.
 2ème réforme du syst de sécu avec introduction de principe de concurrence et principe
d'individualisation de la protection sociale. Le TUC s'oppose frontalement à tatcher et en 83 les
mineurs lancent une grde grève qui dur plus d'un ans et vt perdrent cette grève, le 1er ministre ne cède
rien, ce qui plonge les région ds désolation totale.
2) Tentatives de regroupement et division sociale
Essaye de suggérer regroupement
A) vers un syndicalisme de gestion : CFDT et FEN
Dés 80 la CFDT renonce à l'unité d'action avec la CGT et adopte nouvelle ligne : le recentrage, recentrer le
syndicat sur le monde du travail et recentrer la CFDT sur attitude plus gestionnaire. CFDT prend
l'initiative, une recomposition syndicale, former une nvelle confédération démocratique, indép et qui
pouvait accompagner les réformes nécéssaires de l'Etat providence. Idée reprise début 80 par la FEN
(federation de l’education nationale) qui envisage de regrouper autour d'elle ses forces syndicales
gestionnaires : échec retenticent, au lieu de regrouper va diviser.
B) La naissance du SUD
Une partie des adhérents de la CFDT refuse l'orientation gestionnaire de la direction et crée syndicat
autonome très revendicatif ds secteur comme PTT, la santé, le rail et l'éduc. Ces syndicats st syndicats qui
portent auj idée très revendicatrice et ligne d'action plus dur que celle de la CGT.
C) La création de la FSU
92 la FEN explose en 2 : le courant gestionnaire reste à l'int de la FEN et le courant plus revendicatif
constitu la fédération syndicale unitaire la FSU qui auj est à la tête de la plupart des revendication du
monde enseignant.
D) Renaissance des syndicats corporatistes
Année 80-90 voit la multiplication des syndicats autonomes qui constitu syndicat maison ms syndicat
import et prennent position pr faire bloquer certaines réformes. La FASP : fédération autonome des
syndicats de police et le SNUI : syndicat nationale unifié des impôts.
Ccl : Malgré la crise du syndicalisme des années 80 syndicats n'ont pas disparus, il y a bien permanence des
grèves et des mvts sociaux. Ds cette permanence des mvt social le syndicat représente à la fois une
contrainte tenir cpte du rapport de force, représente atout car syndicat st les seuls à mm de réguler certains
conflits sociaux qui si on en trouve pas de débouchés pol et risque de s'enfoncer ds la violence.
Voit apparaître depuis 20ans
sectoriel des grèves et tjrs mm professions qui ft grève, directement
au front des grdes réformes éco et sociale contemporaine : garde de prison, infirmière
CM 1 Histoire du syndicalisme européen
I)
Section 1 : La part de la longue durée : le syndicalisme est-il fils du
capitalisme ?
Pour la plupart des auteurs, les mouvement ouvrier est contemporain de la révolution
industrielle. La croissance industrielle par ses contradictions engendre la naissance du
syndicalisme.
Mais il ne faut pas considérer que le mouvement ouvrier. D’autres types de syndicalisme
existent comme le syndicalisme agricole/ enseignant ou fonction publique.
Origine syndicalisme avant la révolution industrielle.
Lien entre corporatisme et syndicalisme ?
1) Définition
Le syndicat est une association stable dans le temps dont le but est la défense des intérêts
professionnels de ses adhérents.
Arrivée des syndicats fin 19ème siècle : la première loi autorisant les syndicats date de 1895.
Le droit syndical n’est pas tout à fait le droit associatif.
Un syndicat est trois cercles consentis :
 cercle des militants : minorité agissante
 adhérents
 sympathisants : pas de carte mais leurs des mouvements sociaux acceptent les
revendications des syndicats.
La forme syndicale est une forme très rependue dans le monde du travail, syndicats de cadres,
la CGC en 1944 qui est beaucoup plus tardif que les syndicats ouvriers comme la CGT : 1895.
Syndicats d’employés et d’étudiants comme l’UNEF.
2) Quels sont les buts du syndicalisme en Europe ?

Les revendications du travail : le travail ( sur la durée du travail avec l’exemple des
35heures, par rapports aux heures supplémentaires, revendication des congés payés et
sur la sécurité du travail) et le salaire (lutte pour la hausse des salaires, lutte pour la
hausse des salaires mensuels, la mensualisation date d’une 30aine d’années).

Reconnaissance du droit syndical : c’est à dire la liberté syndicale mais aussi le droit de
grève, le droit de conventions collectives. Depuis quelques années ces droits syndicaux
sont remis en cause.

Buts généraux sur l’organisation politique et sociale des pays européens : le
syndicalisme a joué un rôle important dans la conquête du droit politique, le retour de la
démocratie pour la 2nde guerre mondiale, après 1945 pour la France et avant 1914 pour
l’Allemagne : ils ont acceptés le modèle social européens c’est à dire la sécurité sociale.
Cours 1 : Les origines du syndicalisme et de la grève : corporation,
compagnonnages
INTRODUCTION : la querelle des origines : association de métiers, corporations, syndicats
Dès les organisations de métiers il y a des formes qui préfigurent le syndicalisme.
Quand ils s’organisent ils se donnent des statuts, c’est au 12ème et 13ème siècle qu’apparaissent
les premières formes d’organisation de métiers en Europe.
I)
Les premières formes d’organisations professionnelles : les
corporations
Le terme de corporation apparaît au 18ème siècle
1)Les Guildes, Hanses, Métiers, Confréries, Arts : une origine médiévale
Métiers généralement liés au milieu urbain et à la faveur des villes. Les métiers se
spécialisent : différenciation des uns des autres.
Les premiers qui s’organisent sont les commerçants car ils engagent des capitaux, ils doivent
s’assurer entre eux, il y a aussi les métiers de « bouche » : commerce alimentaire avec les
boulangers et les bouchers.
Ils sont suivis très rapidement par les métiers d’arts comme l’artisanat de luxe : bois précieux ,
orfèvre, serruriers, imprimeurs, et les pharmaciens.
Statuts de cordonniers en Allemagne en 1128, et des statuts de pelletiers à Saragosse en 1137.
Pour la France il faut attendre le 13ème siècle pour attendre les statuts professionnels.
Il faut attendre en France 1260 lorsque le maire de Paris fait rédiger un livre de métiers qui
décrit une 100aine de métiers différents qui sont exercés.
2) Le contrôle des métiers
Epoque où un métiers s’acquière par une longue période d’apprentissage : période où on
souhaite que l’apprentissage soit valorisé.
Les statuts vont nous parler de la qualité des produits fabriqués, des conditions de travail qui
sont nécessaires pour fabriquer un produit quelconque.
On précise quelles sont les frontières d’un métiers : statuts pour les imprimeurs et statuts pour
les graveurs.
Par exemple un bottier n’est pas un sabotier.
3) Un système cloisonné et hiérarchisé
Rédiger ces statuts est le fait pour le pouvoir publique de reconnaître ces métiers et le
monopole de ceux qui exercent ces métiers.
« close shop » : pour rentrer dans telle entreprise on doit passer par tel syndicats.
C’est un monde également hiérarchisé, dans les corporations il y a différents statuts qui sont
des grades professionnels avec à la base des apprentis avec au dessus le compagnon qui est
un ouvrier qualifié et au dessus le maître qui est un maître artisans : il correspond à un patrons
sauf qu’il y a une très grande proximité sociale entre le compagnon et le maître.
II)
Protection du travail et régulation sociale
Système qui a permit d’organiser les métiers pendant 600 ans.
1) L’apprentissage, les interdictions de travail
Les corporations prennent en charge les frais d’apprentissage pour les métiers qui prennent en
charge la formation.
L’organisation des métiers prenait en charge la jeunesse : le patron nourrissait, blanchissait,
formait l’apprentis pour en faire un compagnons.
La corporation délimitait un certain nombre de travail.
Cf page 6 du livret.
2) Le poids de la religion et l’assistance
La plupart des corporations sont liées à l’église catholique et une partie des fonds de la
corporation va être utiliser pour entretenir dans une église une chapelle dédiée au patron du
métier.
Pour la mort : la corporation se cotise pour payer les frais des cotisation et aider les veuves et
orphelins. Certaines crées dès l’époque moderne des caisses de secours : chaque membre de la
corporation met une partie de son salaire pour alimenter la caisse en cas de besoin pour la
collectivité.
Les confréries ou corporations peuvent entretenir des lits d’hôpitaux qui sont à l’époque gérés
par l’Eglise.
3) La fermeture des maîtrises et les premières grèves
A la fin du Moyen Age vers le 15 ou 16ème siècle, ce système corporatiste va commencer à se
refermer : plus de possibilité d’ascension sociale. Les maîtres artisans vont essayé de réserver
l’accès à la maîtrise à leurs enfants : il faudra payer pour accéder à la maîtrise, offrir un grand
banquet et rallonger l’apprentissage et achevant l’apprentissage par la réalisation d’un chef
d’œuvre de manière à limiter les corporations.
On voit apparaître les première grèves fasse à ces fermetures au 16 ème siècle, au départ on
parle de « tric » qui donnera en anglais « Strike ».
A Lyon en 1539, une grève des compagnons imprimeurs avec une création de caisse de
secours par les personnes pour faire durer la grève.
Au milieu du 16ème siècle les grèves de compagnons se multiplient dans tous les pays
européens.
III)
Le compagnonnage comme réponse à la crise corporatiste
1) Des origines légendaires
Les compagnons prétendent qu’ils remonte à l’antiquité.
Le compagnonnage apparaît au 15ème siècle au moment de la guerre de 100 ans en France, car
c’est un période qui déstructure l’économie du pays et qui fait des tensions fortes sur le
marché du travail et qui engendre une organisation nouvelle réservée aux ouvriers et dont le
but claire est d’obtenir des salaires importants.
2) Des sociétés secrètes
Le compagnonnage est une organisation illégale jusqu’au 19ème siècle. Au 16ème siècle il y a
plusieurs arrêtés royaux qui l’interdise.
Ils vont s’organiser en multipliant les secrets avec un langage spécifique > PAGE 7.
3) Le Compagnonnage est il l’ancêtre du syndicat moderne ?
C’est une organisation inter urbaine c’est à dire qu’il fédère des organisations locales du
travail : le Tour de France : page 7.
Le compagnonnage se concentre surtout dans le sud de la Loire.
Il est inter professionnel, le compagnonnage organise les métiers au sein d’un même rite
compagnonnique, il y en a trois en France : les Gavots, les Dévorants, Enfants du Père
Soubise.
Il y a un côté inter professionnel que va récupérer ensuite la confédération générale du
travail.
4) L’Etat contre les corporations et le compagnonnage.
L’Etat est contre le compagnonnage car les compagnons maintiennent un niveau d’embauche
très élevé. Leur niveau d’embauche est cher.
Ils peuvent décider du jour au lendemain de bloquer un système de production : maîtrise du
salaire et de la production.
Si le travail qualifié est cher c’est parce qu’il est rare, le compagnonnage organise la rareté du
travail, à un moment donné de l’histoire européenne l’économie n’est plus Malthusienne ,
elle ne doit plus être sur la rareté mais la croissance , le compagnonnage est un obstacle à la
révolution industrielle.
CM2 Histoire du Syndicalisme Européen
Cours 2 : La liberté individuelle contre le droit d’association pour les ouvriers (
1789-1848)
Introduction :
-
La mémoire ouvrière de la révolution française : un paradoxe
La révolution est une période qui a une bonne image.
Paradoxalement , la révolution française est une révolution bourgeoise faite par la bourgeoisie
et pour la bourgeoisie.
La révolution a eu à arbitrer entre le droit associatif et les droits civiques : entre liberté et
droits associatifs.
Interdiction des associations et favoriser la liberté individuelle.
I)
Révolution française et la question du travail : 1789-1799
1) Qu’est ce qu’un ouvrier en 1789 ?
a) Les manufactures : concentrations atypiques
Ancêtre de l’usine.
Entreprise qui réunie plusieurs centaine d’ouvriers sur un ou plusieurs sites, elle est protégée
par l’Etat.
1ère sorte : manufactures royales : les plus anciennes, elles ont été créée au départ pour les
produits de luxe : les gobelins.
Manufactures d’armes : la plus célèbre est à Saint Etienne
Les arçonnons : à Brest
Manufactures subventionnées ou privilégiées cad des secteurs d’activité qui sont déjà
industriels et que l’Etat entant le favoriser en donnant une sorte de monopole.
Exemple : Manufacture textile de Jouy en Josas ; Forges du Creuzo.
b) Les valeurs du monde proto-industriel
Système qui mélange activité artisanale, petite industrie et activité rurale.
Dans ce système là, les ouvriers sont souvent des paysans, il n’y a pas de possibilité de culture
de classe, c’est à dire pas de possibilité de développement du syndicalisme.
c) Les sans-culottes sont-ils des ouvriers ?
Les sans culottes ont entrainé la révolution : pour la gauche c’était aussi un mouvement
populaire.
Les sans culottes ne sont pas des ouvriers : mélange dans lesquels on va trouver des petits
commerçants, des artisans, des compagnons et des petits propriétaires qui vivent de leur rente.
Les sans culottes ne sont pas des prolétaires, monde entre le peuple et la petite bourgeoisie.
Albert SOBOUL : revendication des sans culottes, ils ne réclament pas le droit d’association
ni le droit au travail. Ils occupent la rue en raison du coût de la vie : les denrées alimentaires
sont trop chères.
Inflation= 62% et hausse des salaires= 22%
C’est un élément populaire mais ce n’est pas la préfiguration du syndicalisme.
2) La loi Le Chapelier : 14 juin 1791 :interdiction du droit de grève
a) L’apport des philosophes et des économistes
L’œuvre de SMITH est traduite durant la révolution française et son œuvre commence à
circuler : J.B SAY. Ce n’est pas la pensée libérale qui est à la base de la loi Le Chapelier
ROUSSEAU est à l’origine de la loi Le Chapelier, l’une des convictions des révolutionnaires
c’est que le nouveau régime doit reposer sur le contrat social et une association directe entre
les individus et la nation.
Pour les révolutionnaires, la nation c’est d’abor une adhésion de chaque individus à un projet
de société.
Tout ce qui constitue un écran entre l’individu et la nation est nocif : il faut détruire les écrans
c’est à dire les corps intermédiaires.
b) La mise à bas des corporations : une œuvre de longue haleine
Dès le 4 août 1789, on abolie les privilèges, donc les corporations.
Dans la DDHC du 26 août 1789, l’art 1 reconnaît la liberté individuelle, l’art2 reconnaît le
droit d’association mais dans un sens extrêmement réduit.
L’art3 précise le terme « association » dit clairement qu’on a pas le droit de constituer des
corps intermédiaires.
c) La problématique du droit d’association et de réunion
Les révolutionnaires vont se retrouver confronter à une contradiction : ils accordent une
liberté de pensée (pluralisme politique) mais ils craignent aussi les corps intermédiaires.
Les révolutionnaires vont accepter des associations de type politique : les clubs politiques qui
apparaissent et vont se développer jusqu’en 1794 sous la terreur.
Ils sont très durs sur les associations de type professionnel, le 2 mars 1791, le décret du Baron
Allarde interdit en France les manufactures et les corporations.
Cette interdiction est rappelée dans la loi Le Chapelier, l’association professionnelle est
déclarée inconstitutionnelle.
La loi Le Chapelier interdit le droit de coalition (= grève).
d) Un libéralisme tempéré
La Loi Le Chapelier est une loi libérale, mais les gouvernements qui adoptent cette loi
n’hésitent pas à intervenir dans l’économie.
Les manufactures réapparaissent, la France étant en guerre elle a besoin de réhabiliter
l’économie.
La production de fonte et d’acier sont des secteurs nationalisés jusqu’en 1799.
3) Les prémices d’une pensée socialiste ?
a) La Constituante et la Convention face à la question sociale
En 1790, on créer un comité de mendicité dont l’objectif est d’éradiquer la pauvreté.
Il faut séparer les pauvres en 2 catégories : les aptes et les inaptes au travail
 inaptes : ils doivent être aidé par la nation
 aptes : ils doivent travailler : question du droit au travail : l’Etat doit-il garantir le droit
au travail ? Ce n’est pas à l’Etat de fournir du travail , c’est aux entreprises. L’Etat doit
libérer les entraves au travail.
Les gouvernements privilégient ceux qui créer du travail.
Les propriétaires et les plus riches obtiennent le droit de vote : suffrage censitaire.
Les ouvriers sont des citoyens de rang inférieur.
Lien entre droit associatif et droit politique.
b) Les précurseurs du socialisme : Jacques ROUX, Pierre DOLIVIER
Idées pré socialistes :
ROUX : curé de campagne, il écrit le manifeste des enragés, pour lui il existe une classe
laborieuse, les classes privilégiées écrasaient la classe laborieuse.
DOLIVIER : rédige en 1793, un essai sur la justice primitive dans lequel il dénonce le mythe
de l’égalité. « ceux qui n’ont rien ne peuvent acquérir ».
c) La conjuration des Egaux : Gracchus BABEUF
BABEUF : terroriste, activiste politique qui tente un complot en 1795 pour renverser un
régime de la révolution> arrêté puis guillotiné.
Il a crée une sorte de société secrète : les babouvistes : idées : il faut répartir autrement les
richesses, notamment, il faut donner la terre à ceux qui la cultive révolution communiste
agraire.
C’est un précurseur de MARX et du communisme, mais l’idéal de BABEUF est un idéal de
petit propriétaire ( // MARX : propriété collective des moyens de production).
Les Babouvistes vont passer en Italie et vont être à l’origine du mouvement socialiste italien
du XIXème siècle.
Bilan :
Pour l’histoire du syndicalisme, la révolution française présente un risque important d’anachronisme tant au niveau des idées politiques et au
niveau de la réalité des classes sociales.
La Loi Le Chapelier va être la borne contre laquelle va se constituer le syndicalisme français
au XIXème siècle.
Il faut attendre 1884 pour que cette loi soit abolie, pendant toute la première phase de la
révolution industrielle ( 100 ans) l’Etat est très répressif // au syndicalisme.
II)
De la question sociale à la question ouvrière : 1799-1848
1) Le paupérisme
« pauper »= pauvres
au XIXème siècle on parle de nouveaux pauvres.
Jusqu’à la révolution française, les pauvres= ceux qui n’avaient pas de travail.
A partir de 1830 / 40 on constate qu’il y a des pauvres qui travaillent= prolétaire.
a) Une nouvelle carte industrielle
Avant la révolution, l’industrie était diffuse sur le territoire.
La révolution industrielle engendre un processus de concentration , c’est à ce moment là que
se décide les bassins industriels : Le Lyonnais, la région parisienne, nord , est…
Des villes apparaissent et se développent très fortement, elles sont entièrement tournées vers
l’industrie : Roubais ou Le Crezos
b) Les enquêtes sociales : le misérabilisme
A partir de 1820, premières enquêtes sociales sur le milieu ouvrier :VILLERNE
Enquête réalisée en 1835, VILLERNE enquête sur les ouvriers du textile dans l’Est , le Nord
et L’ouest du pays.
Il va décrire un monde totalement catastrophique : situations d’anomie sociale : conditions de
logement déplorables, pas d’hygiène, alcoolisme et prostitution.
Ouvriers démoralisés.
Manière de noircir le tableau pour justifier l’intervention des pouvoirs publics.
Loi Guizot de 1840 qui interdit le travail des enfants de moins de 8 ans.
Loi Melun de 1850 qui interdit de louer des logements insalubres.
c) Aliénation et maladies professionnelles, indigence, la prolétarisation
Prolétaire : ouvrier qui vit dans des conditions de grande précarité, conditions très dures car
aucune protection du salarié sur son lieu de travail.
Notions d’accident de travail ou maladie professionnelle ne sont pas reconnu au XIXème
siècle  maladies dans les mines , teintureries, et accidents de travail dans les industries.
Définition de la prolétarisation de MARX : le prolétaire est celui qui ne possède pas ses outils
de production.
Pour un ouvrier textile, ce dont il souffre le plus c’est d’être salarié c’est à dire de ne plus être
indépendant : dépendance du salarié.
Tant que les ouvriers seront prisonniers de l’idée de sortir du salariat ils auront du mal à se
mettre dans les syndicats.
2) Une politique répressive
a) La législation napoléonienne
Napoléon va établir 4 freins à l’association ouvrière :

1803 : il établit le livret ouvrier : passeport professionnel que l’ouvrier va remettre à
son patron et qu’il doit récupérer au moment où il quitte l’entreprise. L’ouvrier n’a pas
le droit de quitter l’entreprise sans la prévenir.

1806 : Bonaparte créer le conseil des Prud’hommes : les patrons sont majoritaires et
les compagnons sont exclus, les seuls types d’ouvriers qui entrent c’est les chefs
d’atelier

Article 1781 du code civil : en cas de conflit, le patron est cru sur parole.

A partir du consulat et de l’empire, se développe les règlements d’atelier, affiliés à
l’entreprise et entièrement rédigé par le patrons où il met les considérations morales.
b) La révolution de 1830 et le contrôle sur les associations
c) Les canuts de Lyon
3) Les réactions ouvrières et l’organisation du monde des métiers
CM3 Histoire de Syndicalisme Européen
b) La révolution de 1830 et le contrôle des associations
Forme d’association ouvrière= le compagnonnage, l’Etat n’est pas capable d’interdire le
compagnonnage et d’éradiquer les compagnons.
Juillet 1830 : révolution à Paris, les ouvriers et compagnons participent à la révolution.
C’est une monarchie libérale qui prend le pouvoir.
La révolution n’est pas allée assez loin, ils manifestent quotidiennement pour réclamer des
mesures sociales.
Réponse de manière répressive de la monarchie de juillet : elle interdit en 1831, les
regroupements de plus de 8 personnes.
Les seules tolérées sont les sociétés de secours mutuel : société de prévoyance qui sont
encouragées par l’Etat, car au sommet de l’Etat on a une bourgeoisie philanthrope.
1830s : années où on reconnaît l’utilité publique de la caisse d’épargne. On encourage la
prévoyance ouvrière et populaire mais en même temps on a peur des associations populaires.
c) Les canuts de Lyon
Principale émeute ouvrière du début de la monarchie de juillet, à l’origine les canuts de Lyons
( ouvriers tisserands de la soie) souhaitent imposer au fabriquant dont ils dépendent des tarifs
minimum, ils sont appuyés dans leur revendication par le préfet du Rhône mais au moment de
la revendication le préfet est désavoué et les canuts font une émeute.
La répression de cette émeute est terrible, on envoie l’armée contre les canuts de
Lyon, il y a plus 1000 morts en novembre 1831.
1ère révolution ouvrière du 19ème siècle.
Sur le moment, cette émeute est perçue comme une émeute de classe, les commentaires de la
classe parisienne parlent des barbares de Lyon.
Pour les historiens, les canuts ne sont pas des prolétaires, mais des ouvriers proches de
l’artisanat qui travaillent à domicile et qui sont surtout relativement instruits.
Cette classe est en voie de prolétarisation car son niveau de vie baisse.
Particularité Lyonnaise qui vient de la concentration des canuts dans un même quartier :
quartier de la croix rousse : homogénéité sociale favorise la mobilisation.
L’association ouvrière est très répandue dans ce quartier mais on y diffuse pas des idées
vraiment socialistes, on y diffuse des idées coopératives.
Les canuts de Lyon ne sont pas les ancêtres de la CGT.
D’autres émeutes contemporaines : Paris 1832 Révolte du Cloitre Saint Merry qui a fait 800
morts.
La monarchie de juillet renforce la répression et utilise le livret ouvrier : tout nouvel ouvrier
arrivant à Paris doit faire viser son livret par la préfecture de police tous les 8 jours.
Pour les pouvoirs publics, les ouvriers forment une classe dangereuse qu’on essaie de
contrôler jusque dans leurs déplacements.
3) Les réactions ouvrières et l’organisation du monde des métiers
a) Le luddisme et les grèves sauvages
Mot importé de l’anglais au milieu du 19ème siècle : révolte qui vise à briser les machines.
Premières formes à la fin du 18ème siècle en Angleterre.
Jusqu’aux années 1840  luddisme chaque fois qu’un employeur importe de nouvelles
machines.
Cette forme est analysée dès le 19ème siècle par Marx qui explique que le luddisme c’est
l’archaïsme du syndicalisme  « les ouvriers comprennent que leur aliénation vient des
machines mais ils s’en prennent aux machines plutôt que s’en prendre à leurs propriétaires ».
Remise en cause en France et en Angleterre.
Conscience politique que Marx ignore ou fait semblant d’ignorer.
b) Les formes de l’association : prévoyance et résistance
C’est une société dans laquelle les associés mettent en commun une partie de leurs ressources
pour prévenir un certain nombre de risques liés au travail comme les accidents ( qui peuvent
être mortels) ou le chômage.
Cette forme de prévoyance permet de créer une caisse de solidarité qui dans les premiers
temps va être gérer de manière irrationnelle.
Plus on avance dans le 19ème siècle plus ces caisses de prévoyance vont être gérées de manière
raisonnable.
Les ouvriers se rendent compte que les caisses de prévoyance peuvent se transformer en
caisse de résistance à l’occasion d’une grève et peuvent permettre de financer une grève.
Ambivalence entre prévoyance et résistance, hésitation des pouvoirs publics entre
encouragement ou résistance pour ces systèmes de prévoyance.
Certains théoriciens s’intéressent à ces association :
 Louis BLANC , socialiste utopique « 1840, organisation du travail » il faut la
promotion de l’association ouvrière en montrant qu’elle est le moyen de la lutte
sociale et la finalité de la lutte sociale. But : transformer toutes les entreprises en
coopérative, c’est à dire de remplacer la concurrence capitaliste par l’association
ouvrière.
 Inverse du programme de Marx
Cours 3 : La lente organisation de la classe ouvrière française.
Introduction : syndicalisme et révolution
Comprendre une contradiction apparente : France est un des pays européens
dans lesquels les mouvements ouvriers ont été précoces.
Et pourtant la France est un des pays industriels qui verra le mouvement ouvrier s’organiser
en syndicats.
Il faut interroger le couple Syndicalisme et Révolution
La France connaît tout au long du 19ème une série de révolution, pays qui aborde le 19ème
siècle avec le politique. « Quel est le bon régime politique ».
Le syndicalisme : la question qui se pose au 19ème siècle : le mouvement ouvrier doit-il être
autonome ou doit-il participer aux mouvements politiques et sociaux de son temps.
I)
Les révolutions de 1848
1) février : « trois mois de misère au service de la République »
Révolution politique dont le bu est de renverser la monarchie et proclamer la
République.
Elle est voulu et organiser par les Républicains, les ouvriers acceptent d’y participer car dans
les années 1846 / 1848 c’est une période de crise économique.
Au moment où les républicains prennent le pouvoir : sorte de compromis social « les ouvriers
acceptent trois mois de misère au service de la République ».
Ils acceptent de ne pas revendiquer les avancées sociales importantes pendant la mise en place
de la 2nde République.
La République leur donne des gages pour faire passer ce compromis :
 suffrage universel
 participation d’un militant socialiste ( ALBERT) et ouvrier (BLANC) au
gouvernement provisoire de la République.
Symbole important du drapeau.
Lamartine veut garder le drapeau tricolore car il a fait le tour de l’Europe.
2) Le droit au travail : les ateliers nationaux
Pendant les trois où ils acceptent de se mettre au service de la république, le
mouvement ouvrier ne chaume pas et ils obtiennent la création d’une
commission spéciale sur le travail, elle siège au Palais du Luxembourg et elle
garde le nom de « commission du Luxembourg » qui va réfléchir pendant tout le
printemps 1848 les droits de l’ouvrier dont le droit au travail.
Reconnaître le droit au travail comme un principe constitutionnel.
Opposition de deux visions différentes du droit au travail :
 vision socialiste : comme L.BLANC, l’Etat doit garantir le droit au travail, en cas de
chômage, l’Etat doit fournir du travail.
 Vision libérale : A.THIERS (ancien monarchiste reconverti , c’est un libéral
conservateur) , pour lui l’Etat n’a pas à garantir le travail, on doit conserver le modèle
libéral, la seule chose qu’on peut accepter ce sont des grands travaux provisoires.
Ateliers nationaux : pour les chômeurs on propose une utilité publique : entre
février et juin 1848, on n’avait pas grand chose à donner aux chômeurs.
Organisation des chômeurs dans les ateliers nationaux : ils vont revendiquer car
ce qu’ils réclament c’est du travail.
Dès le mois de mai, l’Etat décide la fermeture des ateliers nationaux.
3) Juin « une guerre servile »
Combat dramatique en juin 1848 à Paris qui oppose les ouvriers
Les ouvriers parisiens s’insurgent des la fermeture des ateliers nationaux, une véritable guerre
s’engage entre le gouvernement républicain et les ouvriers.
Le gouvernement confie au général CAVEGNAC le soin de reprendre la capitale.
La reprise de Paris s’effectue en 5 ou 6 jours avec 5000 morts, donc les 4/5 sont des
émeutiers, 4000 personnes sont déportées en Algérie.
La carte des barricades évolue trop fortement entre février et juin 1848, en Février à juin il y a
des barricades partout.
Juin 1848 : différence entre l’ouest (pas de barricades) et l’est (barricades).
Au sud de la sein du côté du quartier du Panthéon, les métiers du cuir se révoltent.
Ceux qui se révoltent en juin 1848 ne sont pas des prolétaires, ce sont des compagnons, des
artisans mais aussi des petits propriétaires ou des petits commerçants.
Les barricades sont faites pour préserver une culture et un système de valeurs pour défendre la
république sociale de la commission du Luxembourg.
4) Les ouvriers se détournent de la République
Conséquences durables sur l’attitude du mouvement ouvrier face aux
Républicain : La république est maintenu, elle est conservatrice et retrouve les
mêmes questions que les régimes précédents : que faisons –nous des ouvriers,
doit-on leur accorde le droit associatif ? doit-on leur accorder le droit de grève ?
Initialement elle est prête à leur accorder le droit associatif , mais l’épisode de juin la rend très
méfiante par rapport aux ouvriers : elle vote une lois électorale en mai 1850 très défavorable
aux ouvriers :
 Tous les condamnés politiques sont exclus du vote
 Pour voter il faut être domicilier depuis au moins 3 ans dans son canton
Pour les grandes villes 50% du corps électoral est éliminé par la loi.
Dans l’entre fait , Louis Napoléon Bonaparte est élu président de la République : Bonapartiste
reprend les idées de son oncle, visage social, interventionniste et conservateur.
Le 2 décembre 1851 il fait un coup d’Etat et transforme la République en second empire et
prend la tête de ce nouvel Etat sous le nom de Napoléon III.
Les républicains parisiens essayent de mobiliser la classe ouvrier en demandant aux ouvriers
de sauver la république.
A qques exceptions près les ouvriers refusent de sauver la République, sauf dans les
campagnes, les paysans veulent la sauver.
Ecart entre monde Républicain et ouvrier.
Ecart qui a été comblé, périodiquement dans l’histoire, l’attachement des ouvriers à la
République est une question essentielle en France.
II)
La grande bifurcation du mouvement ouvrier sous le Second Empire
1) La loi de 1852 : Prévoyance et Résistance
Ambivalence de l’Etat // au monde ouvrier a permit une pré organisation du monde ouvrier
avec le droit de grève en 1864 ; en 1868 l’Empire tolère les chambres syndicales (ancêtres
directes des syndicats ouvriers).
Napoléon III va essayé de régler la question des sociétés de secours mutuel qui empoisonne le
mouvement ouvrier depuis le début du 19ème siècle.
Tous ceux qui sont sensibles au mouvement sociale savent qu’il est bon d’encourager la
prévoyance car l’Etat n’a pas les moyens d’assister les ouvriers, la prévoyance amène les
ouvriers sur la voie de la responsabilité, c’est une modalité de l’intégration sociale.
Comment empêcher le glissement de caisse de secours  caisse de grève.
1852 : loi sur les secours mutuels : 2 types de sociétés de secours mutuel :
 les sociétés libres : elles peuvent se constituer librement et elles n’ont aucun pouvoir (
sauf celui d’exister) la loi leur interdit de gérer des fonds importants et interdiction de
gérer les caisses de retraite.
 Les sociétés reconnues d’utilité publique : elles ont beaucoup de droits et elles ont des
statuts types , elles ont le droit de gérer des caisses de secours.
Impose de mettre dans la société un certain nombre de notables comme le curé ou le
maire.
Le mouvement ouvrier se scinde en 2 :
 mutualité qui va accepter les conditions posées par les pouvoirs publiques
 le syndicalisme qui va lui s’orienter vers les lois révolutionnaires
CM 4 Histoire du syndicalisme Européen
2) Le temps de la tolérance, le manifeste des 60 et la fondation de l’international
A partir des 1860s, l’Empereur Napoléon 3 sent la nécessité de se rapprocher de la classe
ouvrière car une partie de la bourgeoisie semble se détourner du régime
 manifeste des 60, le 17 février 1864, publié dans « l’Opinion », ce texte est
signé par 60 ouvriers, il marque la distance du mouvement ouvrier par rapport
au mouvement républicain.
But : appeler à des candidatures ouvrières pour les élections qui sont organisées au niveau
local et national.
Il y a une rupture avec l’idéal des droits de l’hommes( les corps intermédiaires
n’ont pas de statuts, la distinction sociale doit procéder du mérite : idée qu’il
puisse y avoir des candidatures propres à un groupe social est exclu) et l’idéal de
la révolution française (elle ne reconnaît pas la valeur des intérêts de classe).
1er texte a critiquer cette philosophie universelle on démontrant que l’égalité des droits de
l’hommes est une notion abstraite, et que si les ouvriers veulent défendre leurs émancipations
sociales, ils faut qu’ils aient leur propre représentant.
Le texte est signé par TOLAIN (ouvrier de bronze : militant ouvrier proche des idées de
PROUDON : anarchisme)
Manifeste des 60 = première marque très forte de l’ouvriérisme qui est un forme
de séparatisme social qui questionne la réalité de la république. Il célèbre
l’homme banal et rejette le culte du mérite personnel. Le représentant n’est plus
qu’un simple échantillon de groupe, il ne porte donc plus des idées qui sont
valables pour la totalité de la nation.
Stratégie de l’empire = séparer le mouvement ouvrier et l’opposition républicaine.
Une délégation ouvrière va à Londres rencontrer les militants ouvriers : 1ère internationale
créée officiellement en 1964 et elle réunie au départ 6 pays : RU, France, Pologne,
Allemagne, Italie et la Suisse : le texte est rédigé par MARX qui rédige les statuts, il reproduit
la pensée ouvriériste. Elle va progressivement s’implanter en France dans la clandestinité
autour de trois villes qui sont Lyon, Paris et Caen.
Le droit de grève est accordé par la loi du 25 mai 1864 : la grève cesse d’être un délit en
France : abrogation partielle de la loi Le Chapelier.
3) La poussée sociale sous l’Empire libéral
Acceptation de la tolérance en 1868 des chambres syndicales qui sont formées par des
ouvriers qualifiés. Explication des mouvements grèves assez forts à la fin des années 60.
Certaines grandes usines connaissent leur première grève comme le Creusot. En Août 1968,
l’empire supprime l’article 1781 du code civil ( en cas de conflit le parton est cru sur parole=
abrogé).
Stratégie de Bonaparte= échec, la France perd contre la Prusse en 1870, l’Empereur est
enfermé à Sedan.
La République est proclamée le 3 septembre 1870.
III) L’année terrible du mouvement ouvrier
Formule de Victor HUGO pour désigner la commune de Paris, il symbolise le poète
républicain.
1) La République, Paris et la Guerre
La France est envahie et Paris est bientôt encerclé par les troupes allemandes.
Le Républicains demandent aux ouvriers de soutenir la République : développement d’un
nationalisme ouvrier qui fait hésiter les ouvriers entre un intérêt de classe et l’intérêt national.
Les Républicain : GAMBETTA , JULES FERRY , entretiennent l’ambivalence par rapport au
mouvement ouvrier et rapportent les grands souvenirs de la 1ère République.
Le peuple de Paris est armé, les ouvriers font parti de la garde nationale, ils disposent de fusils
et de canons.
L’Assemblée prend la décision de quitter Paris et de s’installer à Versailles de peur que la
terreur revienne, elle prend des mesures ouvrières : elle supprime la solde des garde nationaux
et interdit la presse et fait arrêter des chefs du mouvement ouvrier.
2) La Commune de Paris
L’insurrection commence quand Versailles veut récupérer les armes de la garde nationale, les
parisiens refusent et le 26 mars 1871, ils élisent un conseil de la commune de Paris qui
regroupe les différentes tendances du mouvement ouvrier avec des marxistes et des
républicains modérés et nationalistes.
Le 19 avril 1871, ce conseil rédige et proclame un programme politique qui apparaît beaucoup
plus ouvriériste que de l’était le conseil : adoption du drapeau rouge pour la commune, aide
aux coopératives ouvrières, gratuité de l’instruction publique et interdiction de travail de nuit
pour les boulangers.
Ce programme est rejeté de l’assemblée de Versailles, elle lance un appel au pays pour
reprendre Paris.
 invasion par les troupes Versaillaises de la ville de Paris, combats de rue qui durent une
semaine : fin mai 1871= semaine sanglante, 20 000 personnes assassinées par les troupes
Versailles, certaines assassinées sommairement mur des fédérés ( cimetière du Père
Lachaise).
Fédéré= nom donné aux ouvriers qui ont prit Paris.
La légende dit que c’est au cours de la semaine sanglante qu’a été composé la 1 ère
internationale avec Eugène POTIER.
3) Le mouvement ouvrier décapité
40 000 arrestations de communards, le conseil de guerre fonctionne pendant 5 ans : 13 000
ouvriers parisiens sont déportés en Nouvelle Calédonie.
Les chambres syndicales sont interdites, on limite la liberté de la presse.
En 1872, on revient sur le droit de grève en le limitant très fortement.
 L’histoire du mouvement ouvrier jusqu’à la commune de Paris, histoire dramatique, le
mouvement ouvrier est systématiquement réprimé qque soit le régime : monarchique, impérial
ou républicain. Malgré tout, le mouvement ouvrier s’est progressivement émancipé de la
tutelle républicaine et il a réussi a structurer sa propre pensée : bases sur lesquels vont se créer
les syndicats modernes : question des conditions de rapprochement : Républicain/ Ouvrier.
COURS 4 : Le mouvement ouvrier de 1871 à 1914
Introduction
Naissance des syndicats : 1895= création de la CGT, il va être le syndicat dominant de
l’époque, syndicat le plus gros en France.
Création d’autres syndicats : agricoles, paysans, employés, instituteurs, regroupements pour
les patrons :l’organisation syndicale devient qque chose de courant à la vieille de la guerre de
14.
I)
Le syndicalisme de pacification sociale
1) La reconstitution du mouvement ouvrier
a) Jean BARBERET
Journaliste républicain, il fonde en 1872 le cercle de l’union syndicale : fédération de
syndicats dominés par la modération, ce groupement rejette l’usage de la violence et de la
grève, il prône les coopératives ouvrières.
Ce mouvement est soutenu par GAMBETTA et JULES FERRY qui pensent que la république
peut se rapprocher des ouvriers
b) Le 1er congrès ouvrier de France
En 1876, les ouvriers Parisiens invitent leurs homologues de province à participer au 1 er
congrès national ouvrier : Paris 1876.
Le mouvement ouvrier passe d’une organisation locale à une tentative d’organisation
nationale.
Réussite modeste mais 150 chambres syndicales sont représentées à ce congrès.
Ce congrès adopte des notions très modérées, il rejette décisions collectivistes, il réprouve la
grève et revendique des droits pour les ouvriers et en particulier le droit de créer des caisses
de retraite, le droit de former librement des syndicat ou des coopératives.
2) La loi WALDECK-ROUSSEAU (21 mars 1884)
Elle va donner le droit syndical en France.
A la fin des années 1870, les Républicains deviennent majoritaires au sein de l’assemblée
nationale, on avait proclamé la république en 1870 , mais les députés étaient majoritairement
royalistes. C’est pourquoi la répression avait durée jusqu’aux 70s ;
Au début des 1880s, les républicains vont faire passer un certain nombre de lois
fondamentales : liberté de la presse ( 1881) et la liberté syndical (1884)
Ces lois constituent les principes ou les lois fondamentaux de la république.
Ces principes sont tous des lois de liberté.
ART1 : abroge la loi Le Chapelier définitivement : par rapport à la coalition et au droit de
réunion
Abrogation de l’article 291 du code pénal qui interdisait toute association de + de 20
personnes sans autorisation.
La loi permet la création libre de syndicats et la création libre d’union syndicale.
Loi libérale mais qui pose aussi des gardes fous :
 Les syndicats ne doivent pas faire de la politique. Il doit situer son action sur le seul
terrain éco
 La loi proclame la liberté de se syndiquer et de quitter un syndicat : mise en avant que la
liberté individuelle est > à la liberté syndicale
 Elle impose que les syndicats déposent en préfecture leurs statuts et la liste de leurs
responsables.
a) Liberté, intégration, contrôle
Philosophie de la loi : intégrer la classe ouvrière à la nation, effacer la mémoire de la
commune de Paris et tenter de montrer aux ouvriers que la République peut leur faire une
place.
WALDECK-ROUSSEAU incite les préfets a accepter les syndicats mais même à les
encourager : ils peuvent faire œuvre utile, ils considère que le syndicat peut avoir un rôle
éducatif
b) Le rejet du monde ouvrier
Formule compatible avec le courant modéré des ouvriers. Le problème c’est que au moment
où la loi est voté en 1884, les modérés sont devenus minoritaires grâce à l’amnistie des
communards et à la diffusion de ce qu’il se passe en Allemagne et au RU, les idées
anarchistes et socialistes sont devenues dominantes au sein de la classe ouvrière, les militants
rejette la loi WALDECK-ROUSSEAU car :
 la loi oblige à imposer des statuts
 rejet de l’idéal d’intégration : développement d’un ouvriérisme contraire à l’idéal
républicain.
II)
Le syndicalisme au temps de la République radicale
République radicale beaucoup plus attentive à la question sociale que les générations
précédentes.
Cette période correspond à la création du ministère du travail , elle correspond aux 1ères
grandes lois qui tendent à contrôler le monde du travail : lois fixant la durée légale du travail,
lois interdisant le travail des enfants, lois posant le principe d’un congés de maternité, loi
protégeant les ouvriers contre les accidents du travail.
Les lois qui sont votées sont le fondement du code du travail.
Les syndicats se développent autour de Trois idéologies différentes :
Marxiste, solidariste et anarchiste
1) L’offensive des marxistes
En 1880, les idées de Marx sont connues partout en Europe et les textes fondateurs ont été
publiés qques années auparavant.
Chaque pays européen a un militant pour les idées marxistes.
a) Jules GUESDE : un leadeur
Républicain qui a participé à la commune de Paris, il se converti au Marxiste en 1876, il
dirige un journal communiste qui s’appelle « l’Egalité ».
Il pense que l’émancipation ouvrière viendra de la création d’un parti ouvrier : qui devra
prendre le pouvoir et qui devra nationaliser les moyens de production.
GUESDE rejette les coopératives ouvrières, toutes les coopératives ou mutuelles sont des
associations qui retardent la révolution prolétarienne. Il considère que les mutuelles sont
proches de la collaboration avec le capitalisme.
Le syndicats ouvriers doivent être la couroi de transmission du parti ouvrier : il refuse que les
syndicats soient autonome, ils ne sont que l’instrument de la révolution.
b) Le tournent du congrès de Marseille, 1879
Les militants acceptent les thèses de GUESDE : seul moyen pour améliorer les conditions
ouvrières : l’appropriation collective des moyens de production
c) La création du POF : parti ouvrier français en 1880 (ancêtre du parti ouvrier français)
En 1886, il tente d’organiser à son profit les syndicats ouvriers en créant la fédération
nationale syndicale : fédération qui accepte la tutelle du parti ouvrier, elle prétend que les
idées essentielles sont d’abor internationales « prolétaire de tout pays, unissez vous ».
Ces idées ne parviennent pas à convaincre le monde ouvrier , le monde ouvrier français
n’accepte pas d’être sous la tutelle d’un parti politique.
d) Le 1er Mai 1889
Au congrès de Paris en 1889, LAVIGNE militant guesdiste propose qu’au niveau
international on organise tous les ans le 1 er Mai une manifestation ouvrière pour obtenir la
journée de 8h de travail.
2) La voie solidariste
3) La voie anarchiste
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