Chapitre 6: Systématique comparée 6.1. Diversité écologique des

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Chapitre 6: Systématique comparée
6.1. Diversité écologique des genres de champignons consommés au nord du
Gabon
Le tableau 14 montre la diversité écologique des champignons consommés dans
nos deux sites d’étude. Les différents groupes écologiques inventoriés existent dans
les deux provinces.
Tableau 14. Diversité écologique des champignons consommés au nord du Gabon.
Symbionte
Saprophyte
Symbionte
ectomycorhizien
associé aux termites
Cantharellus,
Armillaria, Auricularia, Favolus,
Lactarius,
Gerronema, Gymnopilus, Lentinus,
Laccaria,
Russula
Termitomyces
Marasmius, Nothopanus, Pleurotus,
Schizophyllum, Trogia, Volvariella
La figure 77 montre l’importance de chaque groupe écologique en nombre de
taxons consommés au nord du Gabon.
30
nombre d'espèces
25
20
15
10
5
0
Symbionte ectomycorhizien
saprophyte
symbionte associé aux
termites
groupes écologiques
Figure 77. Diversité écologique des champignons consommés au nord du Gabon
Le nombre de taxons ectomycorhiziens consommés au Gabon est important et
presque égal au nombre de taxons saprophytes (figure 77). Cela s’explique par la
richesse des sites d’études en Caesalpiniaceae et Euphorbiaceae auxquelles
s’associent ces champignons.
1
6.2. Comparaison des champignons consommés au nord du Gabon et dans
d’autres pays d’Afrique tropicale
Des inventaires faits dans certains pays africains ont rapporté un nombre d’espèces
consommées proche du nombre d’espèces inventoriées dans le cadre de cette
étude.
Les résultats repris dans le tableau 15 montrent que la majorité des espèces
consommées au Gabon le sont aussi dans d’autres pays africains notamment en
Afrique du sud (Rammeloo & Walleyn 1993), en Angola (Rammeloo & Walleyn
1993), au Bénin (De Kesel et al. 2002), au Burundi (Buyck 1994), au Cameroun
(Mossebo et al. 2002, 2009), en Côte d’Ivoire (Heim 1936; Locquin 1954; Ducousso
et al. 2002), en Ethiopie (Tuno 2001), au Ghana (Ducousso et al. 2002), au Kenya
(Pegler 1977), à Madagascar (Bouriquet 1970; Rammeloo & Walleyn 1993), au
Malawi (Williamson 1973; Chipompha 1985; Morris 1987, 1990; Ryvarden et al.
1994; Boa et al. 2000), au Mozambique (Wilson et al. 1989; Uaciquete et al. 1996),
au Nigeria (Oso 1975; Rammeloo & Walleyn 1993; Walleyn & Rammeloo 1994), en
Ouganda (Katende et al. 1999), en R.D. Congo (Parent & Thoen 1977; Degreef et
al. 1997; Malaisse 1997), en République Centrafricaine (Heim 1963 a, b, c, 1964;
Roulon-Doko 1998), au Sénégal (Ducousso et al. 2002; Thoen & Ba 2002), en
Sierra Leone (Pegler 1977) en Tanzanie (Härkönen et al. 1995), en Zambie (Pegler
& Piearce 1980) et au Zimbabwe (Boa et al. 2000; Piearce & Sharp 2000). Ceci
témoigne de l’importance et de la fiabilité des connaissances mycologiques des
populations du nord du Gabon en général et des Pygmées Baka et Bakoya en
particulier.
La présence de Cantharellus congolensis dans presque tous les pays d'Afrique
tropicale (Tableau 15) s'explique par la grande plasticité de cette espèce qui
s'accommode de divers milieux et s'associe à différentes essences forestières.
2
Tableau 15. Liste des taxons consommés par les populations du Nord du Gabon et dans d’autres pays d’Afrique tropicale.
(+: taxon consommé dans le pays concerné; case vide: taxon non encore signalé dans le pays concerné).
Pays africains où les mêmes taxons sont signalés comme comestibles
Taxons comestibles
Af
Ag
Be
Bu
Ca
Rd
CI
Et
Ga
Gh
Ke
Ma
Ml
Mo
Ni
Ou
+
+
+
+
+
Rc
Se
Ta
Za
Zi
inventoriés au nord
du Gabon
Armillaria mellea
(Vahl: Fr.) Kumm.
Auricularia cornea
Ehrenb.
Cantharellus
congolensis Beeli
C. croceifolius
Heinem.
C. defibulatus
(Heinem.) Eyssart. &
Buyck
C. densifolius Heinem.
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
C. floridulus
Heinem.
C. goossensiae (Beeli)
Heinem.
C. isabellinus Heinem.
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
C. luteopunctatus
(Beeli) Heinem.
+
C. microcibarius
Heinem.
C. platyphyllus
Heinem.
C. ruber Heinem.
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
3
+
+
+
C. rufopunctatus var.
rufopunctatus (Beeli)
Heinem.
+
+
+
C. rufopunctatus var.
ochraceus Heinen.
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
Taxons comestibles
inventoriés au nord
du Gabon
Pays africains où les mêmes taxons sont signalés comme comestibles
Af
Ag
Be
Bu
Ca
C. subincarnatus
Eyssart. & Buyck
Favolus tenuiculus
Beauv.
+
Gerronema hungo
(Henn.) Degreef & Eyi
+
Gymnopilus zenkeri
(Henn.) Singer
+
+
Lactarius
gymnocarpus Heim
Et
Ga
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
L. tuber-regium (Fr.)
Fr.
Marasmius
bekolacongoli Beeli
+
+
M. buzungulo Singer
+
+
+
Ma
Ml
Mo
Ni
+
Ou
+
Rc
Se
Ta
+
+
+
+
+
+
+
+
Ke
+
+
L. squarrosulus
Mont.
Gh
+
+
Lentinus
brunneofloccosus
Pegler
Russula
pseudocarmesina
Buyck
CI
+
Laccaria amethystina
Cooke
Nothopanus
hygrophanus
(Mont.) Singer
Pleurotus flabellatus
(Berk. & Br.) Sacc.
Rd
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
4
Za
Zi
Taxons comestibles
inventoriés au nord
du Gabon
Pays africains où les mêmes taxons sont signalés comme comestibles
Af
Schizophyllum
commune Fr.
Ag
Be
+
+
+
+
+
Termitomyces
fuliginosus Heim
Bu
Ca
Rd
CI
Et
Ga
Gh
Ke
Ma
Ml
Mo
Ni
Ou
Rc
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
T. globulus Heim &
Gooss.-Font.
+
T. mammiformis Heim
+
+
+
+
+
+
T. microcarpus (Berk.
& Br.) Heim
+
+
+
T. robustus (Beeli)
Heim
+
+
T. striatus (Beeli)
Heim
T. striatus f.
bibasidiatus Mossebo
+
+
Trogia
infundibuliformis
Berk. & Broome
Volvariella volvacea
(Bull.) Singer
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
Ta
Za
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
Se
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
Légende:
Af: Afrique du Sud; An: Angola; Be: Bénin; Bu: Burundi; Ca: Cameroun; CI: Côte d’Ivoire; Et.: Ethiopie; Ga: Gabon; Gh: Ghana; Ke: Kenya; Ma: Madagascar; Ml: Malawi;
Mo: Mozambique; Ni: Nigéria; Ou: Ouganda; Rc: République centrafricaine; Rd: République démocratique du Congo; Se: Sénégal; Ta: Tanzanie;
Za: Zambie; Zi: Zimbabwe
5
Zi
+
6.3. Comparaison de la diversité des champignons consommés des genres
Cantharellus, Termitomyces et Lentinus en Afrique tropicale
Les figures 78, 79 et 80 donnent un aperçu de la diversité des taxons consommés
des genres Cantharellus, Termitomyces et Lentinus signalés dans certains pays
d'Afrique tropicale (Gabon: présente étude; Bénin: Walleyn & Rammeloo 1994;
Antonin & Fraiture 1998; De Kesel et al. 2002; Burundi: Buyck 1994b; Cameroun:
Hennings 1907; Mossebo et al. 2002, 2009; R.D. Congo: Degreef et al. 1997;
Malaisse 1997; Malawi: Williamson 1973; Chipompha 1985; Morris 1987, 1990;
Ryvarden et al. 1994; Boa et al. 2000; République Centrafrique: Heim 1977; RoulonDoko 1998; Tanzanie: Härkönen et al. 1995; Zambie: Pegler & Piearce 1980).
D’après les informations bibliographiques dont nous disposons, les genres
Cantharellus (figure 78) et Termitomyces (figure 79) sont ceux qui présentent la plus
grande diversité en terme de taxons consommés en Afrique tropicale, avec au
moins une trentaine de taxons chacun. Après la RD Congo qui regroupe à elle seule
21 taxons du genre Cantharellus, le Gabon, avec 14 taxons identifiés présente une
plus grande diversité de chanterelles consommées que les autres pays africains. Le
même cas de figure se présente avec les taxons comestibles du genre Lentinus
(figure 80). Des taxons de Cantharellus non encore trouvés au Gabon mais signalés
en RD Congo dans les forêts à Gilbertiodendron dewevrei pourraient être récoltés
au Gabon dans les régions présentant le même type de végétation. On peut donc
s'attendre à une augmentation du nombre de taxons si l’on élargit l’inventaire à
l'ensemble du pays.
En ce qui concerne les taxons du genre Termitomyces (figure 79), le Cameroun et la
RD Congo en présentent une grande diversité. Le Gabon avec 7 taxons est l’un des
pays qui présentent la plus faible diversité de Termitomyces. Les taxons de
Termitomyces signalés au Cameroun pourraient également être récoltés au Gabon
si l’on élargit l’inventaire à l’ensemble du pays, eu égard à l’existence de formations
végétales semblables au Gabon et au Cameroun.
6
5, 6, 11, 14 ,
18, 26
10, 14, ,
16 ,
19, 24
4, 5, 7, 10, 11,
12, 13, 14 , 16,
17, 18, 22, 23,
24
4, 5, 8, 9, 10,
19, 20, 22, 23,
25, 26
1, 2, 3, 4, 5, 7, 9, 10 ,
11, 12, 13, 14, 15, 16,
17, 20, 21, 22, 23, 24, 25
2, 5, 15
18, 19
5, 6, 11, 14,
18, 19, 22,
26, 28
C . alboroseus Heinem (1)
C. cibarius Fries var. cibarius (2)
C. cibarius Fries var. latifolius Heinem. (3)
C. defibulatus Heinem. (4)
C. congolensis Beeli (5)
C. conspicuus Eyssart., Buyck & Verbeken (6)
C. croceifolius Heinem. (7)
C. cyanescens Buyck
(8)
C. cyanoxanthus Heim ex Heinem. (9)
C. densifolius Heinem. (10)
C. floridulus Heinem. (11)
C. goossensiae (Beeli) Heinem. (12)
C. incarnatus Heinem. (13)
C. isabellinus Heinem. (14)
C. longisporus Heinem. (15)
C. luteopunctatus (Beeli) Heinem. (16)
C. microcibarius Heinem. (17)
C. platyphyllus Heinem. (18)
C. pseudocibarius Hennings (19)
C. pseudofriesii Heinem. (20)
C. rhodophyllus Heinem. (21)
C. ruber Heinem. (22)
C. rufopunctatus (Beeli) Heinem. var. ochraceus Heinem. (23)
C. rufopunctatus (Beeli) Heinem. var. rufopunctatus (23)
C. splendens Buyck (25)
C. symoensii Heinem. (26)
C. tenuis Heinem. (27)
C. tomentosus Eyssart.& Buyck (28)
Figure 78. Carte localisant les différentes espèces consommées du genre
Cantharellus en Afrique tropicale. (Les chiffres entre parenthèses et reportés sur la
carte sont des numéros attribués à chaque espèce concernée).
7
1, 2, 5, 7, 8, 9, 11,
12, 13, 14, 15, 16,
17, 18
1, 2, 4, 8,
11, 12, 14,
15, 16, 17
1, 6, 8, 9, 10,
12, 15, 16, 17,
19, 20, 21, 22,
23, 24, 25, 26
1, 8, 12, 14, 17,
26, 27
4, 5, 9, 12,
14, 17, 20
1, 2, 3, 4, 5, 8, 9, 12, 14,
15, 16, 17, 20, 27
1, 2, 3, 5, 8,
12, 16, 17,
27
T. aurantiacus (Heim) Heim (1)
T. clypeatus Heim (2)
T. eurrhizus (Berk.) Heim (3)
T. fuliginosus Heim (4)
T. globulus Heim & Gooss.-Font.(5)
T. grisumbo Mossebo (6)
T. lanatus Heim (7)
T. letestui (Pat.) Heim (8)
T. mammiformis Heim (9)
T. mboudaeina Mossebo (10)
T. medius Heim & Grassé (11)
T. microcarpus (Berk & Br.) Heim(12)
T. perforans Heim (13)
T. robustus (Beeli) Heim (14)
T. schimperi (Pat.) Heim (15)
T. singidensis Saarim & Härkönen. (16)
T. striatus (Beeli) Heim (17)
T. spiniformis Heim (18)
T. striatus f. annulatus Mossebo (19)
T. striatus f. bibasidiatus Mossebo (20)
T. striatus f. brunneus Mossebo (21)
T. striatus f. grisumboides Mossebo (22)
T. striatus f. pileatus Mossebo (23)
T. subclypeatus Mossebo (24)
T. subumkowaanii Mossebo (25)
T. titanicus Pegler & Piearce (26)
T. tylerianus Otieno (27)
Figure 79. Carte localisant les différentes espèces consommées du genre
Termitomyces en Afrique tropicale. (Les chiffres entre parenthèses et reportés sur la
carte sont des numéros attribués à chaque espèce concernée).
8
5, 6, 7
5
4, 6
1, 5, 6
4, 6
1, 2, 4, 5, 6, 7
3, 5
L. brunneofloccosus Pegler (1)
L. squarrosulus Mont. (5)
L. citrinus (L.) Fr. (2)
L. tuber-regium (Fr.) Fr. (6)
L. cladopus Lév. (3)
L. velutinus Fr. (7)
L. sajor-caju (Fr.) Fr. (4)
Figure 80. Carte localisant les différentes espèces consommées du genre Lentinus
en Afrique tropicale. (Les chiffres entre parenthèses et reportés sur la carte sont des
numéros attribués à chaque espèce concernée).
9
Le nombre de taxons comestibles inventoriés dans les trois genres Cantharellus,
Termitomyces et Lentinus dans les deux provinces du nord du Gabon confirme la
grande diversité déjà constatée en République Centrafricaine chez les Pygmées
Gbaya (Roulon-Doko 1998) et Bofi (Malaisse et al. 2004). L'effort de récolte que
nous avons produit peut évidemment expliquer cette richesse apparente, à l'instar
de l'intense activité de recherche mycologique développée en RD Congo depuis le
ème
début du 20
siècle (Hennings 1907; Heim 1936; Heinemann 1959). Dans ce
pays, la grande étendue du territoire et surtout la diversité de la végétation jouent
indéniablement en faveur d'une mycodiversité importante.
Les genres Cantharellus, Lentinus et Termitomyces ont des écologies différentes.
Les représentants du genre Lentinus sont saprophytes et poussent sur la matière
organique en décomposition telle que les troncs d'arbres ou les végétaux morts. Les
champignons symbiontes du genre Termitomyces vivent obligatoirement en
association avec les termites de la sous-famille des Macrotermitinae et sont récoltés
sur ou à proximité de termitières hypogées ou épigées. Enfin, les représentants du
genre Cantharellus sont ectomycorhiziens et, dans notre région d'étude, sont liés à
des arbres de la famille des légumineuses et plus spécifiquement de la sous-famille
des Caesalpinioideae.
6.4. Comparaison de la distribution en forêt dense et en forêt claire des
champignons comestibles des genres Cantharellus, Lentinus et Termitomyces
inventoriés en Afrique tropicale
Les tableaux 16, 17 et 18 présentent la distribution des champignons des genres
Cantharellus, Termitomyces et Lentinus en forêt dense et en forêt claire. Le nombre
de chanterelles (tableau 16) et de Termitomyces (tableau 17) signalés en forêt claire
est de loin plus élevé que le nombre de taxons signalés en forêt dense (12 taxons
de chanterelles propres à la forêt claire contre 2 taxons propres à la forêt dense et
15 taxons de Termitomyces propres à la forêt claire contre 5 taxons propres à la
forêt dense). Par contre, sur 7 taxons comestibles du genre Lentinus inventoriés en
Afrique tropicale, 4 sont propres à la forêt dense et 2 taxons sont communs aux
deux formations forestières.
10
La forêt dense est caractérisée par une couche importante de litière et une humidité
permanente. De plus le sol de la forêt dense présente généralement une richesse
élévée en sels minéraux. Les saisons sèches y sont très peu marquées et les
précipitations supérieures à 1000 mm / an. Tous ces critères sont favorables à la
croissance des champignons saprophytes comme les Lentins.
En revanche, le passage régulier des feux de brousse détruisant considérablement
la litière et le lessivage rapide des éléments minéraux en forêt claire sont des
facteurs d’appauvrissement du sol. De plus, les précipitations y sont faibles (moins
de 1000 mm) et la saison sèche y est très marquée. Enfin, les forêts claires abritent
des populations monospécifiques d’hôtes de champignons ectomycorhiziens,
notamment du genre Cantharellus, particulièrement bien représentés.
Le grand nombre d’espèces du genre Termitomyces enregistré en forêt claire
(tableau 17) comparativement à la forêt dense peut s’expliquer par la présence de
nombreuses termitières géantes. Il n’est cependant pas exclu que cette différence
soit due à l’insuffisance d’inventaires mycologiques réalisés en forêt dense à ce jour.
11
Tableau 16. Distribution des chanterelles en forêt claire et en forêt dense d’Afrique
tropicale. (+: espèce déjà récoltée dans la formation forestière concernée suivie du
nom de l’auteur l’ayant signalée; - : espèce non encore rencontrée dans la formation
forestière concernée.)
Forêt claire / Savane arborée
Taxons
Forêt dense humide
C .alboroseus Heinem.
+
Heinemann (1959)
-
C. cibarius Fries var. cibarius
+
Fries (1821)
-
-
C. cibarius Fries var. latifolius
+
Heinemann (1959)
-
-
C. congolensis Beeli
+
Buyck (1994 b)
+
C. conspicuus Eyssart., Buyck &
+
Eyssartier, Buyck & Verbeken
-
Heinem.
Verbeken
Eyi Ndong & Degreef (2007)
-
(2002)
C. croceifolius Heinem.
+
Heinemann (1959)
+
C. cyanescens Buyck
+
Buyck (1994 b)
-
C. cyanoxanthus Heim ex
+
Buyck (1994 b)
-
Eyi Ndong & Degreef (2007)
C. defibulatus Eyssart. & Buyck
+
Eyssartier & Buyck (2001)
+
Eyi Ndong & Degreef (2007)
C. densifolius Heinem.
+
Heinemann (1959)
+
Eyi Ndong & Degreef (2007)
C. floridulus Heinem.
+
Heinemann (1959)
+
Eyi Ndong & Degreef (2007)
C. goossensiae (Beeli) Heinem.
+
Heinemann (1959)
+
Eyi Ndong & Degreef (2007)
C. isabellinus Heinem.
+
Heinemann (1959)
+
C. longisporus Heinem.
+
Heinemann (1959)
-
Eyi Ndong & Degreef (2007)
C. luteopunctatus (Beeli)
+
Heinemann (1959)
+
Eyi Ndong & Degreef (2007)
C. microcibarius Heinem.
+
Heinemann (1959)
+
Eyi Ndong & Degreef (2007)
C. platyphyllus Heinem.
+
De Kesel et al. (2002)
+
C. pseudocibarius Hennings
+
Buyck (1994 b)
-
Heinemann (1959)
C. pseudofriesii Heinem.
-
+
Heinemann (1959)
C. rhodophyllus Heinem.
-
+
Heinemann (1959)
C. ruber Heinem.
+
Buyck (1994 b)
+
Eyi Ndong & Degreef (2007)
C. rufopunctatus (Beeli) Heinem.
+
Heinemann (1959)
+
Eyi Ndong & Degreef (2007)
-
Heinem.
Heinem.
var. ochraceus Heinem.
C. rufopunctatus (Beeli) Heinem.
-
Eyi Ndong & Degreef (2007)
Heinemann (1959)
+
De Kesel et al. (2002)
+
-
C. splendens Buyck
+
Buyck (1994)
-
-
C. subincarnatus Eyssart. &
+
Eyssartier & Buyck (2001)
+
var. rufopunctatus
Eyi Ndong & Degreef (2007)
Buyck
C. symoensii Heinem.
+
Härkönen et al. (2003)
-
-
C. tenuis Heinem.
+
Heinemann (1959)
-
-
C. tomentosus Eyssart.& Buyck
+
Buyck et al. (2000)
-
-
Total : 28
26
Taxons propres: 12
16
Taxons propres: 2
12
Tableau 17. Distribution des Termitomyces en forêt claire et en forêt dense
d’Afrique tropicale. (+: espèce déjà récoltée dans la formation forestière concernée
suivie du nom de l’auteur; - : espèce non encore rencontrée dans la formation
forestière concernée)
Forêt claire / Savane arborée
Taxons
T. aurantiacus (Heim) Heim
+
T. citriophyllus Heim
+
Heim (1977); Mossebo et al. (2002)
Forêt dense humide
-
-
Heim (1977)
-
Heim (1977)
T. clypeatus Heim
+
Heim (1977)
+
T. entolomoides Heim
+
Heim (1977)
-
-
T. eurhizus (Berk.) Heim
+
Härkönen et al. (2003)
-
-
T. fuliginosus Heim
-
-
+
Eyi Ndong & Degreef (2007)
T. globulus Heim & Gooss.Font.
T. grisumbo Mossebo
+
Heim (1977)
+
Eyi Ndong & Degreef (2007)
+
Mossebo et al (2002)
-
-
T. lanatus Heim
+
Heim (1977)
+
Heim (1977)
T. letestui (Pat.) Heim
+
T. mammiformis Heim
-
-
T. mboudaeina Mossebo
+
Mossebo et al. (2002)
-
-
T. medius Heim & Grassé
-
-
+
Heim (1977)
T. microcarpus (Berk & Br.)
Heim
T. orientalis Heim
+
Mossebo et al. (2002)
+
Eyi Ndong & Degreef (2007)
+
Heim (1977)
-
-
T. perforans Heim
+
Heim (1977)
+
Heim (1977)
T. robustus (Beeli) Heim
+
Heim (1977)
+
Eyi Ndong & Degreef (2007)
T. schimperi (Pat.) Heim
+
Heim (1977)
+
Heim (1977)
T. singidensis Saarim &
Härk.
T. spiniformis Heim
+
Härkönen et al. (2003)
-
-
+
Heim (1977)
-
-
T. striatus (Beeli) Heim
+
Heim (1958);
+
Eyi Ndong & Degreef (2007)
T. striatus f. annulatus
Mossebo
T. striatus f. bibasidiatus
Mossebo
T. striatus f. brunneus
Mossebo
T. striatus f. grisumboides
Mossebo
T. striatus f. pileatus
Mossebo
T. subclypeatus Mossebo
+
Mossebo et al. (2002)
-
-
+
Mossebo et al. (2002)
-
-
-
-
+
Mossebo et al. (2009)
+
Mossebo et al. (2002)
+
Eyi Ndong & Degreef (2007)
-
-
+
Mossebo et al. (2009)
+
Mossebo et al. (2002)
-
-
T. subumkowaanii Mossebo
+
Mossebo et al. (2002)
-
-
T. titanicus Pegler &
Piearce
T. tylerianus Otieno
+
Buyck (1994b)
-
-
+
Härkönen et al. (2003)
-
-
Total: 30
25
Taxons propres: 15
15
Taxons propres: 5
Heim (1958); Mossebo et al. (2002)
13
+
Heim (1958)
+
Eyi Ndong & Degreef (2007)
Tableau 18. Distribution des Lentinus en forêt claire et en forêt dense d’Afrique
tropicale. (+: espèce déjà récoltée dans la formation forestière concernée suivie du
nom de l’auteur l’ayant signalée; - : espèce non encore rencontrée dans la formation
forestière concernée.)
Taxons
Forêt claire / Savane arborée
Forêt dense humide
L. brunneofloccosus Pegler
L. crinitus (L.) Fr.
L. cladopus Lév.
L. sajor-caju (Fr.) Fr.
L. squarrosulus Mont.
L. tuber-regium (Fr.) Fr.
+
+
-
Walleyn & Rammeloo
Pegler (1972)
-
+
+
+
+
+
+
L. velutinus Fr.
Total: 7
+
3
Pegler (1972)
Taxons propres: 0
7
14
+
Eyi Ndong & Degreef (2007)
Walleyn & Rammeloo (1994)
Pegler (1972)
Pegler (1972)
Eyi Ndong & Degreef (2007)
Eyi Ndong & Degreef (2007);
De Kesel et al. (2002)
Pegler (1972)
Taxons propres: 4
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
15
Conclusion
La collecte des champignons, leur description, leur identification et l'enquête
ethnomycologique réalisées au Nord du Gabon ont permis de dresser une liste de
trente-neuf taxons de champignons consommés par les Pygmées Bakoya, Baka et
leurs cohabitants Bantu. Parmi ces champignons, on dénombre presque autant de
saprophytes que d’ectomycorhiziens. Les espèces les plus courantes appartiennent
au genre Cantharellus, qui présente la plus grande diversité au Gabon, suivi des
genres Termitomyces et Lentinus. Cependant, les espèces les plus appréciées
appartiennent au genre Termitomyces. Des spécificités liées à la végétation
environnante et à la transmission des savoirs influencent évidemment le nombre
d'espèces consommées mais, en général, une espèce comestible répandue dans
plusieurs régions est unanimement appréciée.
Une avancée taxonomique
Au cours de la présente étude, trente-neuf taxons de champignons consommés au
nord du Gabon ont été décrits et identifiés de façon détaillée. Des photos techniques
prises sur le terrain et des descriptions microscopiques détaillées ont été associées
à chaque taxon inventorié. Une clé dichotomique des genres de champignons
inventoriés a été élaborée. Des noms vernaculaires en langues Baka, Bungom,
Fang, Kota et Kwélé ont été associés à chaque taxon décrit et les références au
protologue et/ou à d’autres citations éventuelles ont été fournies. Les couleurs de
champignons récoltés ont été indiquées sur base des codes du Methuen Handbook
of Colours (Kornerup & Wanscher 1978). Un aperçu de l’écologie et de la
distribution de chaque espèce en Afrique tropicale, ainsi qu’une appréciation de leur
appétence ont été donnés. Des notes utiles pour la détermination ou des
commentaires additionnels ont également été fournis. Enfin, le numéro de la
collection de référence, la date et le lieu de récolte ainsi que les Herbiers où le
spécimen ou ses doubles ont été déposés sont indiqués. Chaque spécimen est
illustré par une photographie technique et par une planche représentant ses
structures microscopiques observées par nos soins. Ce travail constitue la première
étude taxonomique concernant les champignons comestibles du Gabon.
16
Une inégale répartition de champignons en forêt claire et en forêt dense
Une compilation de la bibliographie sur la répartition des champignons en forêt
dense et en forêt claire a révélé que la majorité des espèces symbiontes
inventoriées en Afrique tropicale sont propres à la forêt claire. Il s’agit notamment
des symbiontes ectomycorhiziens (la plupart appartenant au genre Cantharellus) et
des symbiontes associés aux termites (uniquement des Termitomyces). La forêt
dense regroupe par contre l’essentiel des champignons comestibles saprophytes du
genre Lentinus inventoriés en Afrique tropicale.
Une originalité méthodologique
Les enquêtes ethnomycologiques réalisées en Afrique tropicale ont souvent
concerné uniquement les Bantu ou les Pygmées. Une des innovations de la
présente étude a été la prise en compte des ethnies Pygmées et Bantu dans
l’échantillonnage. Des enquêtes ont ainsi été menées dans les villages uniquement
pygmées, dans les villages uniquement Bantu et dans les villages mixtes. Cette
approche méthodologique a permis de recueillir des connaissances mycologiques
typiquement pygmées et des connaissances mycologiques typiquement bantu, et de
dégager les interactions entre Pygmées et Bantu quant à la consommation des
champignons et aux connaissances mycologiques traditionnelles. Le questionnaire
utilisé au cours de ces enquêtes a été conçu sur base des objectifs à atteindre et en
tenant compte des renseignements généraux des enquêtés. Contrairement à
certaines enquêtes réalisées en Afrique tropicale, un des points forts de la présente
étude a été de garantir la reproductibilité des résultats des enquêtes. Pour y arriver,
le questionnaire a été soumis à trois reprises aux populations des mêmes villages et
lorsque c'était possible, aux mêmes personnes. Seuls les résultats confirmés ont été
retenus. L’étude a ainsi permis de dresser un tableau comparatif des connaissances
mycologiques des différentes ethnies étudiées et a révélé que les connaissances
mycologiques des Bantu vivant à proximité des Pygmées sont influencées par ces
derniers. Par ailleurs l’attribution d’une note sur 10 à chaque critère d’évaluation des
connaissances mycologiques traditionnelles s’est révélée objective et efficace pour
départager les personnes interrogées.
17
De fortes interactions entre Pygmées et Bantu quant à la connaissance et à la
consommation des champignons
Les Pygmées consomment la totalité des espèces inventoriées. La connaissance et
la consommation des champignons par les peuples Bantu sont influencées par les
Pygmées. La proximité des Pygmées entraîne non seulement une diminution
significative de la biomasse fongique consommée, mais aussi une augmentation du
nombre de taxons consommés. En d’autres termes, plus on vit à proximité des
Pygmées, mieux on reconnaît les champignons mais moins on a de chance de les
récolter et de les manger du fait de la concurrence qui s’exerce.
Au sein des ethnies Pygmées, toutes les familles consomment presque le même
nombre de taxons tandis que chez les Bantu, le nombre de taxons consommés
varie en fonction des ethnies et des familles. Les Fang et les Kota consomment plus
de taxons que les Kwélé. Cependant, au sein des ethnies Fang, Kota et Kwélé, les
familles vivant à proximité des Pygmées consomment plus de taxons que les
familles éloignées de ces derniers. Chez les populations enquêtées, seule
Cantharellus congolensis, espèce comestible et appréciée partout en Afrique
tropicale est rejetée par la majorité des villageois au sein des ethnies Bantu. Les
bolets pourtant pour la plupart comestibles selon la littérature sont également rejetés
au nord du Gabon.
En ce qui concerne les quantités de champignons consommées, l’étude montre que
les Bantu vivant à proximité des Pygmées consomment moins de champignons que
leurs congénères vivant à l’écart de ces derniers.
L’étude a également révélé qu’il n’y a pas de différence majeure entre les deux
provinces quant aux biomasses fongiques consommées, ni au nombre de taxons
fongiques consommés. Dans les foyers Baka et Bakoya, les différentes espèces de
champignons mélangées au moment de la préparation constituent de vrais éléments
de substitution à la viande et au poisson dans les sauces.En période de pluies, du
fait de la raréfaction de la viande de brousse, les champignons représentent la
principale source de protéines en milieu rural. Chez les Bantu par contre, les
champignons (surtout les plus petits) sont généralement utilisés comme condiments.
18
Des connaissances mycologiques traditionnelles variables suivant les ethnies
Les
connaissances
mycologiques
traditionnelles
des
Pygmées
sont
plus
développées que celles de leurs voisins Bantu. L’analyse statistique des données
montre que chez les Pygmées, les connaissances mycologiques des hommes et
celles des femmes sont identiques, tandis que chez les Bantu, les femmes
détiennent de meilleures connaissances mycologiques que les hommes. Toutes les
personnes interrogées ont appris à reconnaître les champignons comestibles
auprès de leurs parents. Les femmes, accompagnées des enfants, sont les
récolteurs traditionnels de champignons et sont capables d’identifier la plupart des
espèces comestibles. Chez les hommes Bantu, seuls les hommes chasseurs et
pêcheurs ont une connaissance appréciable des champignons comestibles. Ils les
cueillent pour leurs femmes ou pour les vendre au village. Les représentants de la
population active connaissent plus d’espèces que les jeunes et que les personnes
du troisième âge. Leur date d’installation au village influence également leur niveau
de connaissance de la mycoflore comestible. Les connaissances mycologiques
traditionnelles sont plus développées dans les villages éloignés et isolés. Les
populations des villes qui consomment pourtant régulièrement les champignons ne
connaissent que les espèces qui se retrouvent sur les étals des marchands.
En dehors des Pygmées qui s’organisent pour aller à la recherche des
champignons, les femmes Bantu ne font jamais de sorties en forêt uniquement pour
récolter les champignons puisque la période de récolte des champignons coïncide
généralement avec les travaux des champs. La cueillette des champignons ne
constitue donc pas une vraie activité commerciale au Gabon malgré l’abondance de
champignons comestibles sauvages en saison des pluies. La vente des
champignons le long des routes se pratique occasionnellement durant les périodes
de fructifications abondantes.
Bien que les connaissances mycologiques traditionnelles des populations
enquêtées soient fiables, des confusions de noms sont souvent enregistrées entre
espèces présentant des similitudes morphologiques ou de couleur. Cette
observation doit inciter à la méfiance celui qui souhaite faire usage des noms
vernaculaires.
19
Une consommation homogène de champignons dans certains pays d’ Afrique
tropicale
Une étude comparative du nombre de taxons et des quantités moyennes de
champignons consommées au cours d’une année au nord du Gabon et dans
d’autres pays d’Afrique tropicale a révélé que les champignons consommés au
Gabon le sont aussi dans d’autres pays d’Afrique tropicale bien que les quantités
moyennes annuelles de champignons consommées par les populations enquêtées
soient plus élevées que celles consommées notamment au Zimbabwe, en R D
Congo et au Mozambique. Par ailleurs, Les connaissances ethnomycologiques des
populations enquêtées sont similaires à celles d’autres peuples de l’Afrique
subsaharienne.
Vu la diversité et la quantité de champignons consommés par les Baka, les Bakoya
et leurs cohabitants, on peut affirmer que les populations du nord du Gabon sont
véritablement mycophiles et que le maintien de leurs traditions passe par une
conservation de l’écosystème forestier dans lequel ils puisent cette ressource
alimentaire.
Les limites de l’ethnomycologie
Dans le cadre de l’inventaire des champignons comestibles en Afrique tropicale,
l’ethnomycologie semble présenter des limites. S’il est vrai que la consommation
d’un champignon par les populations est une garantie de sa comestibilité, le rejet
d’une espèce sans analyse toxicologique n’implique pas qu’elle contient des toxines.
Certains champignons comestibles sont rejetés par les populations du nord du
Gabon du fait de leur couleur inhabituelle, ou en raison des indigestions qu’ils
peuvent causer lorsqu’ils sont consommés en grande quantité. Il semble dès lors
peu évident d’inventorier les champignons toxiques ou de distinguer les
champignons comestibles des champignons toxiques par une simple enquête
ethnomycologique. De ce fait, les champignons toxiques demeurent encore mal
connus au Gabon comme dans toute l’Afrique subsaharienne.
20
Perspectives
Rédaction d’un Guide des champignons comestibles des forêts denses
d’Afrique centrale
Les trente neuf taxons inventoriés au cours de la présente étude et une quarantaine
d’espèces signalées comestibles dans d’autres pays de la sous région feront l’objet
de la publication d’un ouvrage intitulé «Les champignons comestibles des forêts
denses humides d’Afrique centrale. Taxonomie et Identification». Ce livre, premier
du genre en Afrique centrale et rédigé en collaboration avec A. De Kesel et J.
Degreef (Jardin botanique national de Belgique), devrait paraître en 2010 dans la
série Abc Taxa.
Etendre les enquêtes ethnomycologiques chez les autres groupes de
Pygmées et Bantu du pays
Selon l’Unesco (2003), il existe trois grands groupes de Pygmées au Gabon (figure
5). Il s’agit des Bakoya dans l’Ogooué-Ivindo, département de la Zadié, ils forment le
groupe le plus important du pays. Le deuxième groupe est celui des Bongo (ou
Babongo) répartis dans les provinces du Haut-Ogooué et de l’Ogooué-Lolo. Les
Baka sont le troisième groupe localisé à Minvoul, à l’est du département du Ntem,
dans la province du Woleu-Ntem au nord du pays. Selon Clist (1995), d’autres
groupes pygmées encore mal connus seraient localisés dans la province de la
Nyanga, à l’extrême sud du pays, il s’agirait vraisemblablement des Bazima. Seuls
les Bakoya et les Baka ont fait l’objet de la présente étude. Nous envisageons de
mener également des enquêtes auprès des Pygmées Bongo et Bazima en vue de
dresser un tableau comparatif des connaissances mycologiques des différents
groupes de Pygmées du pays.
Par ailleurs, on dénombre 62 groupes sociolinguistiques Bantu disséminés dans
l’ensemble du territoire Gabonais (Idiata 2002). La présente étude s’est déroulée
uniquement dans le nord du Gabon auprès des Fang, Kota et Kwélé. Les
prochaines enquêtes devront couvrir toutes les ethnies du pays, ce qui permettrait
de publier un dictionnaire regroupant les noms vernaculaires des champignons
comestibles du Gabon dans les différentes langues du pays.
21
Réaliser les inventaires dans différentes formations forestières du Gabon
Le territoire gabonais est couvert à 85% d’une immense forêt dense. On y rencontre
cependant par endroit des plaines, des savanes et des zones de haute altitude. On
distingue plusieurs types de savanes au Gabon notamment au Sud, dans les
plateaux Batéké et au Nord-Est, aux environs de la Lopé (Schnell 1976). L’origine
de ces savanes est souvent attribuée à une perturbation climatique ou à la
destruction des forêts sous l’effet des activités anthropiques. Selon White, certaines
de ces savanes, à l’exemple de celles du centre du Gabon, sont généralement
colonisées par des essences telles que l’Okoumé (Aucoumea klaineana), l’Azobé
(Lophira alata) et l’ozouga (Sacoglottis gabonensis). D’autre part, Doucet (2003) a
subdivisé les forêts centro-gabonaises en 12 types d’unités végétales.
Nous avons l’ambition d’étudier la diversité fongique de toutes ces formations
végétales et d’établir une carte de répartition des champignons dans ces différentes
formations. On pourrait ainsi évaluer l’impact des activités anthropiques sur la
distribution des champignons dans ces différents écosystèmes.
Former les jeunes mycologues (Ingénieur, Master et Doctorat)
La diversité des groupes sociolinguistiques et des formations végétales au Gabon
nous amène à formuler des thèmes de recherches destinés aux étudiants futurs
ingénieurs et biologistes du Gabon. Ces thèmes seront construits autour des idées
suivantes:
-
Etude comparative de la diversité mycofloristique des savanes arborées et
des savanes herbacées du Gabon
-
Etude de l’effet de l’altitude sur la distribution des champignons au Gabon
-
Inventaire des champignons médicinaux et hallucinogènes du Gabon
-
Conception et réalisation d’une carte de distribution des champignons selon
les formations végétales étudiées
-
Comparaison
des
connaissances
mycologiques
traditionnelles
des
différents groupes ethniques du Gabon
-
Réalisation d’un dictionnaire de noms vernaculaires des champignons du
Gabon.
22
Ouvrir une filière de champignons comestibles au Gabon
La présente étude a montré l’importance des champignons pour les populations
rurales du Gabon notamment pendant les périodes de soudure alimentaire. La
production naturelle de champignons est optimale pendant la petite et la grande
saison des pluies. Entre ces deux saisons, les champignons comestibles deviennent
rares. Après la formation de jeunes cadres en mycologie, des méthodes de
conservation des champignons sauvages seront conçues et vulgarisées de manière
à garantir un approvisionnement permanent des ménages en champignons
comestibles. La conservation des champignons sauvages sera renforcée par la
domestication de certaines espèces choisies sur base de leur adaptabilité aux
substrats locaux, de leur valeur nutritive et de leur appétence. Les techniques de
mise en culture élaborées et améliorées seront enseignées aux villageois regroupés
en coopératives. Ces coopératives recevront régulièrement un appui technique de la
part des experts formés.
Formuler des aliments à base de champignons comestibles riches en
éléments minéraux et en acides aminés essentiels
Une étude de la valeur nutritive des champignons consommés au Gabon sera faite
en mettant un accent particulier sur la recherche des champignons les plus riches
en éléments minéraux et en acides aminés essentiels. Ceci permetra de contribuer
à résoudre les problèmes de carences en éléments minéraux chez les enfants et les
femmes enceintes, par la fabrication, en accord avec les services de nutrition des
hôpitaux locaux, de farines alimentaires à base de champignons. Les champignons
ainsi identifiés seront domestiqués en priorité afin de disposer de la ressource en
quantité suffisante tout au long de l’année.
23
24
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