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6.2. Comparaison des champignons consommés au nord du Gabon et dans
d’autres pays d’Afrique tropicale
Des inventaires faits dans certains pays africains ont rapporté un nombre d’espèces
consommées proche du nombre d’espèces inventoriées dans le cadre de cette
étude.
Les résultats repris dans le tableau 15 montrent que la majorité des espèces
consommées au Gabon le sont aussi dans d’autres pays africains notamment en
Afrique du sud (Rammeloo & Walleyn 1993), en Angola (Rammeloo & Walleyn
1993), au Bénin (De Kesel et al. 2002), au Burundi (Buyck 1994), au Cameroun
(Mossebo et al. 2002, 2009), en Côte d’Ivoire (Heim 1936; Locquin 1954; Ducousso
et al. 2002), en Ethiopie (Tuno 2001), au Ghana (Ducousso et al. 2002), au Kenya
(Pegler 1977), à Madagascar (Bouriquet 1970; Rammeloo & Walleyn 1993), au
Malawi (Williamson 1973; Chipompha 1985; Morris 1987, 1990; Ryvarden et al.
1994; Boa et al. 2000), au Mozambique (Wilson et al. 1989; Uaciquete et al. 1996),
au Nigeria (Oso 1975; Rammeloo & Walleyn 1993; Walleyn & Rammeloo 1994), en
Ouganda (Katende et al. 1999), en R.D. Congo (Parent & Thoen 1977; Degreef et
al. 1997; Malaisse 1997), en République Centrafricaine (Heim 1963 a, b, c, 1964;
Roulon-Doko 1998), au Sénégal (Ducousso et al. 2002; Thoen & Ba 2002), en
Sierra Leone (Pegler 1977) en Tanzanie (Härkönen et al. 1995), en Zambie (Pegler
& Piearce 1980) et au Zimbabwe (Boa et al. 2000; Piearce & Sharp 2000). Ceci
témoigne de l’importance et de la fiabilité des connaissances mycologiques des
populations du nord du Gabon en général et des Pygmées Baka et Bakoya en
particulier.
La présence de Cantharellus congolensis dans presque tous les pays d'Afrique
tropicale (Tableau 15) s'explique par la grande plasticité de cette espèce qui
s'accommode de divers milieux et s'associe à différentes essences forestières.