CORRECTION DM n˚12 PROBLÈME D’après Concours des Écoles des Mines d’Albi, Alès, Douai, Nantes Partie I - Étude d’une équation fonctionnelle 1. Soit f kIdE une homothétie vectorielle de rapport k où k est un nombre complexe. On a pf IdE q2n IdE pk IdE q2n IdE P pk qIdE avec P pX 1q2n 1. Donc f est solution de l’équation proposée si et seulement si k est racine de P , c’est à dire X 1 est 2ikπ une racine 2n-ième de l’unité, donc il existe un entier k compris entre 0 et 2n 1 tel que X 1 e 2n soit X e 1 avec k compris entre 0 et 2n 1 ikπ n 2. En utilisant le binôme de Newton, on a 22n 2n ¸ . 2n ¸ k C2n et 0 k 0 k C2n p1qk . k 0 Or tout entier k compris entre 0 et 2n est soit de la forme 2` où ` est un entier compris entre 0 et n soit de la forme 2` 1 où ` est un entier compris entre 0 et n 1. En séparant dans les deux sommes précédentes les entiers pairs des entiers impairs, on a 2n S S 1 et 0 S S 1 , ce qui donne S S 1 22n1 . 3. Soit s une symétrie. s et IdE commutent dans LpE q donc ps IdE q2n 2n ¸ k k C2n s . k 0 Or IdE si k est pair et On obtient ps IdE q2n IdE s si k est impair car s s IdE . pS 1qIdE S 1s p22n1 1qIdE 22n1s. 22n1 1 Id qui n’est pas une symétrie. Ainsi si s est une symétrie solution du problème posé s sk sk 22n1 E Il n’y a donc pas de symétrie solution du problème posé. Partie II - Étude d’une équation matricielle 4. Notons C M0,1 . Alors C et I3 appartiennent à G et G taI bC, pa, bq P C2 u VectpI, C q. Donc G est un sous espace vectoriel de M3 pCq dont pI, C q est une famille génératrice. Si λ et µ sont deux complexes tels que λI µC 0 alors Mλ,µ 0 donc λ µ 0. La famille pI, C q est libre. G est donc un sous vectoriel de M3 pCq de dimension 2 dont pI, C q est une base. 5. Soit Ma,b et Ma ,b deux éléments de G. Alors Ma,b Ma ,b aa1 I Or C 2 2I C donc C 2 appartient à G et Ma,b Ma ,b aussi. On a même plus précisément : Ma,b Ma ,b paa1 2bb1 qI pab1 1 1 1 1 1 1 1 1 pab1 ba1 qC ba1 bb1 qC bb1 C 2 . Maa 1 2bb1 ,ab1 ba1 bb1 6. (a) Si a b, alors toutes les colonnes de la matrice Ma,a sont proportionnelles donc son rang vaut au plus 1 (0 si a 0) et donc la matrice n’est pas inversible car rgpAq 3. Si a 2b, en notant C1 , C2 et C3 les colonnes de la matrice A on remarque que C1 C2 C3 03,1 et donc le rang de la matrice A vaut au maximum 2. Finalement dans les deux cas A n’est pas inversible car son rang est strictement inférieur à 3. (b) Pour a b et a 2b, il suffit de chercher a1 , b1 tels que M pa, bq M pa1 , b1 q M paa1 " On en déduit que aa1 2bb1 ab1 a1 b bb1 1 soit b1 0 pM pa, bqq1 M pa bbqpaa On trouve en calculant upe11 q pa 2bqe11 . Au final 7. Lycée de l’Essouriau - Les Ulis 2bb1 , ab1 a1 b bb1 q I. b b a a1 puis a1 pa bbqpaa b , . 2bq pa bqpa 2bq 1 2bq . PCSI CORRECTION DM n˚12 Kerpu pa bqIdE q. On a, puisque b 0 : px, y, zq P F ðñ x y z 0 Donc F Vectpe12 , e13 q avec e12 p1, 1, 0q et e13 p1, 0, 1q . De plus pe12 , e13 q est libre donc c’est une base de F . e11 p1, 1, 1q R E2 car px, y, z q P F ðñ x y z 0 et ici x y z 3 0. 8. Soit F 9. On en déduit que e11 n’est pas combinaison linéaire de e12 et e13 , ces deux derniers étant non colinéaires pe11, e12, e13q est libre et maximale, c’est une base de C3. 2bqe11 , upe12 q pa bqe12 et upe13 q pa bqe13 , la matrice de u dans B 1 est : d’après la question précédente, on en déduit que 10. Comme upe11 q pa a D 1 11. On a P 1 1 2b 0 0 ab 0 0 ab 0 0 1 1 0 1 0 . Soit px, y, z q et pa, b, cq deux éléments de C3 : 1 $ & x $ a x & x y za xy b P y b ðñ % xz c c z ðñ ÐL2 L1 L3 ÐL1 L2 L3 L2 12. D’après la formule de changement de base M z a 2x z a 3x a b % ce qui démontre que P est inversible et que P 1 y 1 1 1 3 1 1 2 1 b c $ & x a 3b c ðñ % z a b 2x a b32c c y a x z a2b 3 1 1 . 2 P DP 1. Si M est une matrice 3 3, on peut démontrer par récurrence sur n que M n pP DP 1 qn P Dn P 1 . Il suffit alors de calculer Dn (en élevant à la puissance n les coefficients de la diagonale) puis de multiplier à gauche par P et à droite par P 1 pour obtenir M n . 13. pP DP 1 I qn I pP pD I qP 1qn I P pD I qnP 1 I P ppD I qn I qP 1 D’autre part, comme P est inversible, P N P 1 0 équivaut à N 0. Donc, d’après le calcul précédent : pM I qn I 0 ðñ pD I qn I 0 pM I qn I P pa 2bq 0 0 n . 0 P pa bq 0 14. Avec la matrice D de la question 10., pD I q I 0 0 P pa bq Par suite, D est solution de pq si et seulement si a 2b et a b est racine de P (polynôme évoqué au 1.). De plus, comme b 0, D est solution de pq si et seulement si il existe deux entiers p et q distincts ipπ iqπ compris entre 0 et 2n 1 tels que a 2b e n 1 et a b e n 1. Ainsi D est solution de pq si et seulement si il existe deux entiers p et q distincts compris entre 0 et 2n 1 tels que a ipπ n iqπ n ipπ n e iqπ n 1 et b . 3 3 15. D’après la question 3., les matrices Ma,0 (matrices d’homothéties) solutions de M ipπ où p est un entier compris entre 0 et 2n 1. e n e 2e e 1,0 D’après la question 14., les matrices Ma,b avec b a ipπ e n iqπ 2e n 3 1 et b Lycée de l’Essouriau - Les Ulis ipπ e n 3 iqπ e n pq sont les matrices 0 solutions de pq sont les matrices Ma,b avec où p et q sont deux entiers distincts compris entre 0 et 2n 1. 2 PCSI CORRECTION DM n˚12 EXERCICE 1 - Calcul des puissances d’une matrice An 0 1 1 1 0 1 . Soit la matrice A 1 1 0 3A 2I3 et donc la relation est bien vérifiée. La relation précédente s’écrit aussi A3 3A 2I3 ou encore A.r 12 pA2 3I3 qs I3 soit A1 21 pA2 3I3 q. 1 et 2 sont racines évidentes de B X 3 3X 2, on remarque même que 1 est racine double soit X 3 3X 2 pX 1q2 pX 2q. Pour n P N, posons la division euclidienne de X n par X 3 3X 2 : D!pQ, Rq P KrX s tel que X n BQ R avec degpRq 3, on pose alors R aX 2 bX C. Pour X 1 on a p1qn B p1qQp1q Rp1q soit p1qn a b c. Pour X 1 on a n.p1qn1 B 1 p1qQp1q B p1qQ1 p1q R1 p1q soit np1qn1 2a b. Pour X 2 on a 2n B p2qQp2q Rp2q soit 2n 4a 2b c. 1. En calculant A3 , on trouve que A3 2. 3. 4. On résout le système : $ & ab 2a % 4a 2b c b c L3 p1qn np1qn 2n ðñ ÐL3 3L2 $ & a L3 ÐL3 L1 b % ðñ $ & a c 2a b 9a % b 2a 3a p1qn np1qn 2n p1qn c b 3b p1qn np1qn 2n p1qn 3np1qn On résout en remontant le système : $ & c % b a p1qn b a np1qn 2a 19 r2n p3n 1qp1qns L3 ðñ ÐL3 L2 $ & c % b a 91 r2n p6n 8qp1qns 91 r2.2n p3n 2qp1qns 91 r2n p3n 1qp1qns 1 r 2n p3n 1qp1qn sX 2 r2.2n p3n 2qp1qn sX r2n p6n 8qp1qn s . 9 5. On « remplace » X par la matrice A dans l’égalité de la division euclidienne. Ainsi on obtient (en rappelant que dans l’expression générale du polynôme on note A0 I3 ). On en déduit : 1 An RpAq r 2n p3n 1qp1qn sA2 r2.2n p3n 2qp1qn sA r2n p6n 8qp1qn sI3 . 9 Finalement R Lycée de l’Essouriau - Les Ulis 3 PCSI CORRECTION DM n˚12 EXERCICE 2 - Travail sur les projecteurs Soit E un K-e.v. et p , q deux projecteurs de E. 1. Bien entendu il est trivial que p q projecteur ð p q q p 0 ð p q q p 0. Supposons maintenant p q projecteur (sachant toujours que p , q sont des projecteurs de E) : pp qq2 p q ô p2 p q Supposons maintenant p q qp q2 p q ôp pq qp q p q ôpq qp0 q p 0 c’est à dire p q q p : On compose à gauche par p : q p q p soit p q p q p. On compose à droite par p : p q p q p2 soit p q p q p. Finalement p q q p et comme p q q p alors p q q p 0 : p p2 q projecteur ôpq qp0ôpq 2. Soit p q un projecteur. Montrons Ker p X Ker q Kerpp qq : Soit x P Ker p X Ker q, alors ppxq q pxq 0E ainsi pp qp0 q qpxq ppxq q pxq 0E donc x P Kerpp Montrons Kerpp qq Ker p X Ker q : Soit x P Kerpp q q, alors ppxq q pxq 0E ainsi en composant par p : p2 pxq ppq pxqq (car p2 p et p q 0). On en déduit x P Ker p et également q pxq q0E soit x P Ker q soit x P Ker p X Ker q. q q. ppxq 0E Finalement Ker p X Ker q Kerpp qq . Montrons Im p X Im q t0E u. : Soit y P Im p X Im q t0E u, Dpx, x1 q P E 2 tels que y ppxq q px1 q alors ppy q p2 pxq ppxq y mais aussi ppy q p q px1 q 0E donc y 0E soit Im p X Im q t0E u. Montrons Impp qq Im p ` Im q : Soit y P Im pp q q, Dx P E tels que y pp q qpxq ppxq q pxq P Im p Im q par définition de la somme de deux s.e.v. . On a donc Impp q q Im p ` Im q Montrons Im p ` Im q Impp qq : Soit y P Im p ` Im q, Dpx, x1 q P E 2 tels que y ppxq q px1 q. En appliquant p on obtient ppy q p2 pxq p q px1 q ppxq et en appliquant q on obtient de même q py q q px1 q. Finalement y ppy q q py q pp q qpy q soit y P Impp q q. Finalement Im p ` Im q Impp q q Lycée de l’Essouriau - Les Ulis 4 PCSI