
© L’Encéphale, Paris, 2010. Tous droits réservés.
L’Encéphale (2010) Supplément 5, S103
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journalhomepage: www.elsevier.com/locate/encep
Éditorial
Récidives dépressives : mieux comprendre, mieux traiter
Depressive recurrence
P.-M. Llorca(a)*, C. Spadone(b)
(a) Service de Psychiatrie B, CHU, Hôpital Gabriel-Montpied, rue Montalembert, BP 69, 63000 Clermont-Ferrand, France 
(b) PH, CHU Saint-Louis (AP.HP), Université Paris-Diderot, Paris, France
* Correspondance.
La maladie dépressive ne se limite habituellement pas à un 
épisode  isolé,  elle  prend  majoritairement  l’aspect  d’un 
trouble récidivant. Cette notion épidémiologique est désor-
mais largement reconnue, et la prise en compte des récidi-
ves est un enjeu clinique majeur de la prise en charge des 
patients souffrant de dépression.
Pourtant, les connaissances récentes dans le domaine 
des troubles dépressifs soulignent également d’autres rai-
sons de s’intéresser aux récidives. C’est le cas des données 
concernant la neurotoxicité de la dépression, et des possi-
bilités de mettre à prot la neuroplasticité cérébrale pour 
« réparer » ces traces de la dépression.
Les études de neuro-imagerie, comme les études en 
sciences cognitives, ont bien mis en évidence les cicatrices 
que laissent les épisodes dépressifs successifs, tant sur la 
neurobiologie cérébrale que sur le fonctionnement psychi-
que. Risque neurotoxique, risque cognitif, symptômes rési-
duels sont sans doute les différentes facettes d’un même 
processus délétère, plus marqué à chaque dépression.
Il en résulte pour le clinicien un objectif prioritaire dans 
la prise en charge de ses patients déprimés : diminuer autant 
que faire se peut le nombre d’épisodes, la durée de chaque 
épisode, et les symptômes résiduels entre les épisodes.
La meilleure connaissance actuelle des séquences clini-
ques de la dépression récidivante, de ses liens avec la person-
nalité,  des  facteurs  de  risque  suicidaire,  mais  aussi  des 
mécanismes neurobiologiques sous-jacents, aide le psychia-
tre à orienter ses efforts pour une prise en charge optimale de 
la dépression, dans une démarche de prévention à la fois des 
récidives et de leurs conséquences fonctionnelles et biologi-
ques. C’est l’objectif de ce numéro spécial de L’Encéphale.
Conits d’intérêt
P.-M.  L. :  Consultant  (AstraZeneca,  Bristol  Meyers-
Squibb, Lilly, Lundbeck, Sano-aventis, Servier)
C. S. : aucun