PSI DEVOIR LIBRE n˚4 - Sujet B - CORRECTION
Sujet E3a
Exercice 1 (Exercice d’un sujet E3A - 2009 - Sujet B (fili`ere PSI)).
1. D’apr`es le th´eor`eme du rang ker(A) est de dimension 4 −rg (A) = 1 et est donc
une droite vectorielle. En particulier, 0 est valeur propre de A.
2. Avec les hypoth`ese sur la somme par ligne des coefficients de A, on peut affirmer
que (1,1,1,1) est vecteur propre de Aassoci´e `a la valeur propre 1.
3. 0 et 1 sont valeurs propres (et donc de multiplicit´e au moins 1) et −1 est valeur
propre double. La somme des multiplicit´es des valeurs propres n’exc´edant pas 4
(dimension de l’espace), on a toutes les valeurs propres (racines de PA). Comme
PAest unitaire ((−1)4= 1) on a ainsi
PA=X(X−1)(X+ 1)2
4. Rkest de degr´e inf´erieur `a 3 et s’´ecrit akX3+bkX2+ckX+dk. En notant Qk
le quotient, on a Xk=PAQk+Rk; en appliquant cette ´egalit´e `a 0,1,−1 et en la
d´erivant puis en faisant X=−1, on obtient (pour k≥1)
dk= 0
ak+bk+ck+dk= 1
−ak+bk−ck+dk= (−1)k
3ak−2bk+ck=k(−1)k
ce qui donne
ak=1+(3−2k)(−1)k
4
bk=1+(−1)k
2
ck=1+(2k−5)(−1)k
4
dk= 0
.
5. Comme P7→ P(A) est un morphisme d’alg`ebre et comme PAannule A(th´eor`eme
de Cayley-Hamilton) on en d´eduit que
∀k≥1, Ak=Rk(A) = 1 + (3 −2k)(−1)k
4A3+1+(−1)k
2A2+1 + (2k−5)(−1)k
4A
Exercice 2 (Exercice d’un sujet E3A - 2005 - Sujet B (fili`ere PC)).
1. (a) Notons U= MatCu.Uest diagonalisable donc il existe une matrice Pinver-
sible et une matrice Ddiagonale de Mn(C) tels que D=P−1UP .
D’apr`es le cours, on en d´eduit que D2=P−1U2Por D2est ´egalement une
matrice diagonale donc u2est diagonalisable (dans la mˆeme base que u).
(b) Soit n>2, on remarque que, ∀x∈E,u2(x) = 0 (uest nilpotente d’indice
2). u2est l’endomorphisme nul donc diagonalisable bien ´evidemment.
En notant U= MatCu, on remarque que la matrice Uest triangulaire inf´e-
rieure donc les valeurs propres sont les ´el´ements de la diagonale. 0 est donc
seule valeur propre de uqui ne peut ˆetre diagonalisable car dim(Ker(u)) =
n−1 (vu que rg u= 1) et l’ordre de multiplicit´e de 0 est n.
On vient d’´etudier un endomorphisme utel que un’est pas diagonalisable
mais u2l’est. La r´eciproque en g´en´eral si n>2 est donc fausse.
2. (a) Soit α∈C,α6= 0, et x∈Ker(u2−α2idE) (u2(x) = α2x) :
´
Ecrivons xsous la forme x=1
2α[ (u(x) + αx)−(u(x)−αx) ].
Posons x+=1
2α(u(x) + αx) et x−=1
2α(u(x)−αx).
On a u(x+) = 1
2αu(u(x) + αx) = 1
2α(u2(x) + αu(x)) = 1
2αx +1
2u(x) = αx+.
Donc x+∈Ker(u−αidE).
On a u(x−) = 1
2αu(u(x)−αx) = 1
2α(u2(x)−αu(x)) = 1
2αx−1
2u(x) = −αx−.
Donc x−∈Ker(u+αidE).
On sait alors que Ker(u2−α2idE)⊂Ker(u−αidE) + Ker(u+αidE).
De plus u2−α2idE= (u−αidE)◦(u+αidE) implique que :
Ker(u−αidE)⊂Ker(u2−α2idE) et Ker(u+αidE)⊂Ker(u2−α2idE) soit
Ker(u−αidE) + Ker(u+αidE)⊂Ker(u2−α2idE).
On a donc Ker(u−αidE) + Ker(u+αidE) = Ker(u2−α2idE).
De plus, soit x∈Ker(u−αidE)∩Ker(u+αidE), on a donc u(x) = αx =−αx
et comme α6= 0, on a x= 0E, donc la somme est directe.
Pour tout α∈C,α6= 0, on a donc
Ker(u2−α2idE) = Ker(u−αidE)⊕Ker(u+αidE).
(b) Soit µune valeur propre de u, donc il existe x6= 0Etel que u(x) = µx, on a
alors u2(x) = u(µx) = µu(x) = µ2x.
Comme xest non-nul, alors µ2est valeur propre de u2.
(c) u2est diagonalisable donc E=L
λ∈Sp(u2)
Ker(u2−λidE).
Posons µtel que µ2=λ, on a alors :
E=L
µ2∈Sp(u2)
Ker(u2−µ2idE) = L
µ2∈Sp(u2)
( Ker(u−µidE)⊕Ker(u+µidE))
Or Ker(u−µidE) ou Ker(u−µidE) est r´eduit `a 0Esauf si ±µest valeur
propre de udonc, en supprimant les sous-espaces r´eduits 0E(non propres `a
u) on obtient : E=L
µ∈Sp(u)
Ker(u−µidE)
( la somme porte bien sur toutes les valeurs propres de ud’apr`es le 2.(a) )
La somme des sous-espaces propres de uest directe et ´egale `a Edonc uest
diagonalisable.
Lyc´ee de l’Essouriau 1