9e Congrès de l’Encéphale
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RAPOPORT J.L. (6), DELISI L.E. (7), JOOBER R. (8),
FATHALLI F. (8), FOMBONNE E. (9), MOTTRON L. (10),
FORGET-DUBOIS N. (11), BOIVIN M. (12), MICHAUD J.L.
(13), LAFRENIÈRE R.G. (4), DRAPEAU P. (2), KREBS M.O. (1),
ROULEAU G.A. (4)
(1) Centre de Psychiatrie et Neurosciences, INSERM U894,
Laboratoire de physiopathologie des maladies psychiatriques,
Univ Paris Descartes., PARIS, FRANCE
(2) Department of Pathology and Cell Biology and Le Groupe de
Recherche sur le Système Nerveux Central, Université de Mon-
treal., MONTREAL, CANADA
(3) Centre d’excellence en neuromique de l’Université de Mon-
treal, Centre de recherche du CHUM and CHU Sainte-Justine
Hospital Research Center and department of medical genetics.,
MONTREAL, CANADA
(4) Centre d’excellence en neuromique de l’Université de Mon-
treal, Centre de recherche du CHUM, MONTREAL, CANADA
(5) Service Hospitalo- Universitaire de Psychiatrie, Centre hos-
pitalier Guillaume Régnier, RENNES, FRANCE
(6) Child Psychiatry Branch, National Institute of Mental Health,
BETHESDA, ETATS-UNIS
(7) The Boston Veterans Affairs Healthcare System, Harvard
Medical School, BROCKTON, ETATS-UNIS
(8) Douglas Mental Health University Institute, Department of
Psychiatry, McGill University, MONTREAL, CANADA
(9) Department of Psychiatry, Montreal Childrens Hospital,
McGill University, MONTREAL, CANADA
(10) Centre de Recherche Fernand- Séguin, Hôpital Rivière-
des-Prairies, Université de Montréal, MONTREAL, CANADA
(11) Canada Research Chair on Child Social Development,
Research Unit on Childrens Psychosocial Maladjustment, Laval
University, QUEBEC, CANADA
(12) Canada Research Chair on Child Social Development,
Research Unit on Children
(13) CHU Sainte-Justine Hospital Research Center and depart-
ment of medical genetics, MONTREAL, CANADA
La schizophrénie est une maladie relativement fréquente au
sein de la population avec une prévalence estimée à 1 %. Il
est couramment admis qu’elle serait due à des interactions
complexes entre de nombreux gènes et des facteurs de ris-
que environnementaux. Cependant une fraction des cas de
schizophrénie pourrait résulter de variants de novo dont la
pénétrance est variable (Awadalla et al, 2010)
Nous rapportons ici l’identification d’une mutation non-sens
chez un patient atteint de schizophrénie et n’ayant pas d’his-
toire familiale de troubles psychiatriques. Cette mutation tron-
quante touche le gène KIF17 qui code pour la kinésine 17,
une protéine motrice synaptique impliquée notamment dans
le transport des récepteurs NMDA. Aucune autre mutation
de novo ou tronquante du gène KIF17 n’a été identifiée, ni
dans la cohorte initiale de patients sporadiques atteints de
schizophrénie (n = 188), ni dans les cohortes additionnelles
incluant 142 patients atteints de troubles du spectre autisti-
que, 95 patients souffrant de déficience intellectuelle et 568
individus contrôles. La validation fonctionnelle de la mutation
humaine a été faite dans un modèle utilisant le zebrafish en
cours de développement et nous avons pu montrer que la
protéine résultant du gène muté n’est pas fonctionnelle.
Pris dans leur globalité, nos résultats suggèrent que la perte
de fonction de KIF17 est associée à la schizophrénie et
accentue l’implication probable de mutations rares de novo
dans l’étiologie de cette maladie (Tarabeux et al, 2010).
Remerciements : Ce travail a été soutenu par Génome
Canada (programme S2D), l’université Paris Descartes
(bourse de cotutelle avec le Groupe de recherche universi-
taire sur le médicament de l’Université de Montréal), l’Inserm
et la Fondation Deniker.
CO 09
TDAH : NOUVEAUX ARGUMENTS EN FAVEUR D’UNE
ALTÉRATION DES PROCESSUS SOUS-CORTICAUX
DANS LES CAPACITÉS D’INHIBITION
MASSAT I. (1), NORO M. (2), BALERIAUX D. (3), KAVEC M.
(3), METENS T. (3), LINOTTE S. (2), MENDLEWICZ J. (4),
PEIGNEUX P. (5)
(1) FNRS, ULB, Hôpital Erasme, BRUXELLES, BELGIQUE
(2) FNRS, ULB, Laboratoire de psychologie médicale, Univer-
sité Libre de Bruxelles, BRUXELLES, BELGIQUE
(3) Service de Radiologie et Imagerie Médicale, Hôpital Erasme,
ULB, BRUXELLES, BELGIQUE
(4) Université Libre de Bruxelles (ULB), BRUXELLES, BELGI-
QUE
(5) Unité de recherches en Neuropsychologie et Neuroimagerie
fonctionnelle (UR2NF), Université Libre de Bruxelles, BRUXEL-
LES, BELGIQUE
La capacité à contrôler une réponse motrice (capacité d’inhi-
bition) permet de moduler le comportement et de l’ajuster,
en fonction de l’environnement. Son altération constitue un
des symptômes principaux présentés par les enfants souf-
frant de TDAH (trouble de déficit d’attention/hyperactivité).
Des performances moindres dans les tâches nécessitant
l’inhibition de réponse motrice, peuvent rendre compte d’une
propension à la maladresse motrice, l’impulsivité, aux diffi-
cultés à différer une réponse cognitive ou motrice, une moin-
dre capacité à gérer des interférences, un comportement per-
turbateur et un manque de contrôle émotionnel. Nous avons
investigué dans une étude de neuroimagerie fonctionnelle à
l’hôpital Erasme (IRM Philips Achieva 3-T), un paradigme
d’inhibition (stop task) chez des enfants présentant un TDAH
(n = 17) comparativement à des enfants sains (n = 11) appa-
riés pour le même niveau de performance et le même niveau
d’éducation. Nos critères de sélection ont été très stricts afin
de minimiser les biais d’interprétation : les sujets TDAH inclus
étaient de type mixte, droitiers, ne présentant aucune patho-
logie psychiatrique associée ni trouble d’apprentissage,
avec un niveau intellectuel normal comparable aux sujets
contrôles.
Nos résultats mettent en évidence des différences significa-
tives d’activation cérébrale lors de la tâche d’inhibition pour
laquelle nous avons contrasté les inhibitions réussies com-
parativement aux erreurs inhibitions, dans des régions fron-
tales et pariétales, ainsi que les structures sous-corticales
comme le noyau caudé. Les résultats seront discutés à la
lueur des arguments pathophysiologiques incriminant ces
structures neuroanatomiques dans le TDAH, ainsi que les
résultats récents de la littérature dans le domaine de l’ima-
gerie cérébrale fonctionnelle.