[http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 28 avril 2016 Enoncés Distance à un sous-espace vectoriel Exercice 1 [ 00073 ] [Correction] On munit E = C([−1 ; 1], R) du produit scalaire : (f g |=) 1 2 Z 1 a) Montrer que la famille (P0 , P1 , P2 ) est libre mais pas orthogonale. b) Déterminer, par le procédé de Schmidt, une base orthonormée (Q0 , Q1 , Q2 ) de F = Vect(P0 , P1 , P2 ) à partir de la famille (P0 , P1 , P2 ). c) Calculer la projection orthogonale de P3 sur F et la distance de P3 à F . [ 00527 ] b) Montrer que Sn (R) et An (R) sont Exprimer la distance de 1 M = 0 1 supplémentaires et orthogonaux. 3 2 ∈ M3 (R) 3 2 1 2 f (x)g(x) dx −1 Pour i ∈ {0, 1, 2, 3}, on note Pi (x) = xi . Exercice 2 1 [Correction] a) Montrer que (P | Q) = P (0)Q(0) + P (1)Q(1) + P (2)Q(2) définit un produit scalaire sur R2 [X]. b) Calculer d(X 2 , P ) où P = aX + b | (a, b) ∈ R2 Exercice 3 [ 02736 ] [Correction] On munit Mn (R) du produit scalaire rendant orthonormée la base canonique, dont on note kk la norme associée. Soit J la matrice de Mn (R) dont tous les coefficients sont égaux à 1. Si M ∈ Mn (R), calculer inf (a,b)∈R2 kM − aIn − bJk. à S3 (R). c) Montrer que l’ensemble H des matrices de trace nulle est un sous-espace vectoriel de Mn (R) et donner sa dimension. Donner la distance à H de la matrice J dont tous les coefficients valent 1. Exercice 6 [ 02571 ] [Correction] R1 a) Montrer que (f | g) = 0 f (t)g(t) dt définit un produit scalaire sur l’ensemble E des fonctions continues sur R engendré par f1 (x) = 1, f2 (x) = ex et f3 (x) = x. b) Pour quels réel a et b la distance de f2 (x) à g(x) = ax + b est-elle minimale ? Exercice 7 [ 01598 ] [Correction] Soient n un entier supérieur à 3 et E = Rn [X]. a) Montrer que Z 1 ϕ(P, Q) = P (t)Q(t) dt −1 définit un produit scalaire sur E. b) Calculer Exercice 4 [ 03764 ] [Correction] Soit A = (ai,j )1≤i,j≤n ∈ Mn (R). Calculer X 2 inf (ai,j − mi,j ) M ∈Sn (R) 1≤i,j≤n Z 1 inf (a,b,c)∈R3 t3 − (at2 + bt + c) 2 dt −1 Exercice 8 [ 02734 ] [Correction] Calculer le minimum de Z 1 (t3 − at2 − bt − c)2 dt Exercice 5 [ 03117 ] 0 [Correction] pour a, b, c parcourant R. t a) Montrer que (A | B) = tr (A B) définit un produit scalaire sur Mn (R). Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 28 avril 2016 Exercice 9 [ 01599 ] [Correction] [Déterminant de Gram] Soit (x1 , . . . , xn ) une famille de vecteurs d’un espace vectoriel euclidien E. On note G(x1 , . . . , xn ) = ((xi | xj ))1≤i,j≤n ∈ Mn (R) a) Montrer que si (x1 , ..., xn ) est liée alors det G(x1 , . . . , xn ) = 0 b) On suppose désormais que la famille (x1 , ..., xn ) est libre et on pose F = Vect(x1 , . . . , xn ) Enoncés 2 Exercice 11 [ 04080 ] [Correction] On munit Mn (R) de son produit scalaire canonique hA, Bi = tr (t AB). a) Montrer que Sn (R) et An (R) sont supplémentaires et orthogonaux. b) Exprimer la distance à S3 (R) de la 1 M = 0 1 matrice 2 3 1 2 ∈ M3 (R) 2 3 c) Montrer que l’ensemble H des matrices de trace nulle est un sous-espace vectoriel de Mn (R) et donner sa dimension. Donner la distance à H de la matrice J dont tous les coefficients valent 1. On note M = MatB (x1 , x2 , . . . , xn ) où B est une base orthonormée de F . Exprimer G(x1 , . . . , xn ) en fonction de M et de t M . En déduire que det G(x1 , . . . , xn ) > 0 c) On introduit de plus x ∈ E. Montrer que s det G(x, x1 , . . . , xn ) d(x, F ) = det G(x1 , . . . , xn ) Exercice 10 [ 00526 ] [Correction] [Déterminant de Gram] Soit E un espace préhilbertien réel. Pour (u1 , . . . , up ) famille de vecteurs de E, on note G(u1 , . . . , up ) la matrice de Mp (R) dont le coefficient d’indice (i, j) est hui , uj i. a) Montrer que si la famille (u1 , . . . , up ) est liée alors det G(u1 , . . . , up ) = 0 b) Établir la réciproque. c) Montrer que si (e1 , . . . , ep ) est une base d’un sous-espace vectoriel F de E alors pour tout x ∈ E, s det G(e1 , . . . , ep , x) d(x, F ) = det G(e1 , . . . , ep ) Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 28 avril 2016 Corrections Corrections Exercice 1 : [énoncé] a) Si λ0 P0 + λ1 P1 + λ2 P2 = 0 alors le polynôme λ0 + λ1 X + λ2 X 2 admet une infinité de racines. C’est donc le polynôme nul et par conséquent λ0 = λ1 = λ2 = 0. La famille (P0 , P1 , P2 ) est donc libre. Elle n’est pas orthogonale puisque (P0 | P2 ) = 1/3 6= 0. b) R0 = P0 , kR0 k = 1, Q0 : x 7→ 1 √ √ (P0 | P1 ) = 0, R1 = P1 , kR1 k = 1/ 3, Q1 : x 7→ 3x. R2 = P2 + λ0 R0 + λ1 R1 . (R2 | R0 ) = 0 donne λ0 = − (P2 | P0 ) = −1/3, (R2 | R1 ) = 0 donne λ1 /3 = − (P2 | R1 ) = √0. 2 R2 : x 7→ x2 − 1/3, kR2 k = 3√ , Q2 : x 7→ 25 3x2 − 1 . 5 c) Le projeté orthogonal de P3 sur F est R = (Q0 | P3 ) Q0 + (Q1 | P3 ) Q1 + (Q2 | P3 ) Q2 soit, après calculs R : x 7→ 3 x 5 La distance de P3 à F est alors 2 d = kP3 − Rk = √ 5 7 Exercice 2 : [énoncé] a) Sans difficulté, notamment parce qu’un polynôme de degré ≤ 2 possédant trois racines est nécessairement nul. b) d(X 2 , P ) = X 2 − π avec π = aX + b projeté orthogonal de X 2 sur P . X 2 − π | 1 = X 2 − π | X = 0 donne le système 3a + 3b = 5 5a + 3b = 9 3 Exercice 3 : [énoncé] Le cas n = 1 étant évident, on suppose désormais n ≥ 2. La quantité cherchée est m = d(M, Vect(I, J)) = kM − p(M )k avec p la projection orthogonale sur Vect(I, J). p(M ) = aI + bJ avec (p(M ) | I) = (M | I) = tr(M ) et (p(M ) | J) = (M | J) = σ avec σ la somme des coefficients de M . La résolution de ce système donne a= n tr(M ) − σ σ − tr(M ) et b = n(n − 1) n(n − 1) donc 2 2 m2 = kM − p(M )k = (M − p(M ) | M ) = kM k − (n − 1) tr(M )2 + (tr(M ) − σ)2 n(n − 1) Exercice 4 : [énoncé] En introduisant la norme euclidienne canonique sur Mn (R) définie par 1/2 X kAk = a2i,j 1≤i,j≤ on peut interpréter l’infimum calculé X 2 (ai,j − mi,j ) = d(A, Sn (R))2 inf M ∈Sn (R) 1≤i,j≤n La distance introduite se calcule par projection orthogonale. Sachant A = M + N avec A + tA A − tA M= ∈ Sn (R) et N = ∈ An (R) = Sn (R)⊥ 2 2 on obtient 1 X 2 (ai,j − aj,i )2 d(A, Sn (R))2 = kN k = 4 1≤i<j≤n Exercice 5 : [énoncé] Après résolution a=2 b = −1/3 a) (A | B) = tr (At B) définit le produit scalaire canonique sur Mn (R), (A | B) = et après calcul d= p 2/3 n X ai,j bi,j i,j=1 Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 28 avril 2016 Corrections b) Pour A ∈ Sn (R) et B ∈ An (R), on a (A | B) = tr(At B) = − tr(AB) et (A | B) = (B | A) = tr(t AB) = tr(AB) On en déduit (A | B) = 0. Les espaces Sn (R) et An (R) sont donc en somme directe. Puisqu’on peut écrire pour tout M ∈ Mn (R), M= 1 1 M + tM + M − tM 2 2 a) Symétrie, bilinéarité et positivité : ok R1 Si ϕ(P, P ) = 0 alors −1 P 2 (t) dt = 0 donc (fonction continue positive d’intégrale nulle) ∀t ∈ [−1 ; 1], P (t) = 0 Comme le polynôme P admet une infinité de racines, c’est le polynôme nul. b) On a Z avec 12 (M + t M ) ∈ Sn (R) et 12 (M − t M ) ∈ An (R), les espaces Sn (R) et An (R) sont supplémentaires orthogonaux. La distance de M à S3 (R) est égale à la distance de M à son projeté orthogonal sur S3 (R) i.e. d(M, S3 (R)) = 4 1 M − t M = 2 2 c) H est le noyau de la forme linéaire non nulle trace, c’est donc un hyperplan de Mn (R). La matrice In est orthogonale à tout élément de H et c’est donc un vecteur normal à l’hyperplan H. On en déduit √ n |(In | J)| d(H, J) = =√ = n kIn k n 1 t3 − (at2 + bt + c) inf (a,b,c)∈R3 2 dt = d(X 3 , F )2 −1 où F = Vect(1, X, X 2 ). Soit P le projeté orthogonal de X 3 sur F . On peut écrire P = a + bX + cX 2 et on a par orthogonalité X3 − P | 1 = X3 − P | X = X3 − P | X2 = 0 On en déduit que P = 35 X puis d(X 3 , F )2 = 8 175 Exercice 8 : [énoncé] Sur R [X], on définit un produit scalaire par Z (P | Q) = Exercice 6 : [énoncé] 1 P (t)Q(t) dt 0 La quantité cherchée m apparaît alors sous la forme a) On reconnaît une restriction du produit scalaire usuel sur l’espace des fonctions réelles continues sur [0 ; 1]. b) La distance f2 à g sera minimale quand g est le projeté orthogonal de f2 sur Vect(f1 , f3 ). Ce projeté g vérifie (f2 − g | f1 ) = (f2 − g | f3 ) = 0 ce qui donne le système 1 2a + b = e − 1 1 1 3a + 2 = 1 Après résolution, on obtient a = 18 − 6e et b = 4e − 10. m= 2 inf X 2 − (aX 2 + bX + c) a,b,c∈R C’est donc le carré de la distance de X 3 au sous-espace vectoriel R2 [X]. En introduisant la projection orthogonale p sur ce sous-espace vectoriel 2 m = d(X 3 , R2 [X])2 = X 3 − p(X 3 ) On peut écrire p(X 3 ) = a + bX + cX 2 Pour chaque i = 0, 1, 2, on a Exercice 7 : [énoncé] (p(X 3 ) | X i ) = X 3 | X i Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 28 avril 2016 Corrections 5 Exercice 10 : [énoncé] car (p(X 3 ) − X 3 | X i ) = 0 On obtient alors un système d’équations d’inconnue (a, b, c) a + b/2 + c/3 = 1/4 a/2 + b/3 + c/4 = 1/5 a/3 + b/4 + c/5 = 1/6 La résolution de ce système donne a = 1/20, b = −3/5 et c = 3/2 On en déduit 2 m = X 3 − p(X 3 ) = (X 3 − p(X 3 ) | X 3 ) = 1 2800 a) Si Ppla famille (u1 , . . . , up ) est liée alors Piln existe (λ1 , . . . , λp ) 6= (0, . . . , 0) tel que λ u = 0 et on observe alors i i E i=1 i=1 λi Li = 0 en notant L1 , . . . , Ln les lignes de la matrice G(u1 , . . . , up ). On conclut det G(u1 , . . . , up ) = 0. b) Si ) 6= (0, . . . , 0) tel que Pndet G(u1 , . . . , up ) = 0 alors il existe (λ1 , . . . , λpP n i=1 λi Li = 0 et on obtient alors que le vecteur i=1 λi ui est orthogonal à tout uj , c’est donc un vecteur commun à Vect(u1 , . . . , up ) et à son orthogonal, c’est le vecteur nul. On conclut que la famille (u1 , . . . , up ) est liée. c) x = u + n avec u ∈ F et n ∈ F ⊥ . En développant det G(e1 , . . . , ep , x) selon la dernière colonne : G(e1 , . . . , ep ) 0 det G(e1 , . . . , ep , u + n) = det G(e1 , . . . , ep , u) + 2 ∗ knk or det G(e1 , . . . , ep , u) = 0 car la famille est liée et donc Exercice 9 : [énoncé] 2 det G(e1 , . . . , ep , x) = knk det G(e1 , . . . , ep ) a) Si (x1 , . . . , xn ) est liée alors les colonnes de G(x1 , . . . , xn ) le sont selon la même relation. Pn b) (xi | xj ) = k=1 ak,i ak,j avec M = (ai,j ) donc G(x1 , . . . , xn ) =t M M . Par suite det(G(x1 , x2 , . . . , xn )) = det(M )2 > 0 car M inversible puisque (x1 , . . . , xn ) libre. c) x = u + n avec u ∈ F et n ∈ F ⊥ . On a d(x, F ) = knk. En exprimant la première colonne du déterminant comme somme de deux colonnes : knk2 ∗ det G(u + n, x1 , . . . , xn ) = det G(u, x1 , . . . , xn ) + 0 G(x1 , . . . , xn ) or det G(u, x1 , . . . , xn ) = 0 car la famille est liée et knk2 ∗ = knk2 det G(x1 , . . . , xn ) 0 G(x1 , . . . , xn ) On en déduit s d(x, F ) = det G(x, x1 , . . . , xn ) det G(x1 , . . . , xn ) avec knk = d(x, F ). Exercice 11 : [énoncé] a) Pour A ∈ Sn (R) et B ∈ An (R), on a hA, Bi = tr(At B) = − tr(AB) et hA, Bi = hB, Ai = tr(t AB) = tr(AB) On en déduit hA, Bi = 0. Les espaces Sn (R) et An (R) sont donc en somme directe. Puisqu’on peut écrire pour tout M ∈ Mn (R), M= 1 1 M + tM + M − tM 2 2 avec 21 (M + t M ) ∈ Sn (R) et 21 (M − t M ) ∈ An (R), les espaces Sn (R) et An (R) sont supplémentaires orthogonaux. b) La distance de M à S3 (R) est égale à la distance de M à son projeté orthogonal sur S3 (R) i.e. d(M, S3 (R)) = 1 M − t M = 2 2 Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD [http://mp.cpgedupuydelome.fr] édité le 28 avril 2016 Corrections 6 c) H est le noyau de la forme linéaire non nulle trace, c’est donc un hyperplan de Mn (R). La matrice In est orthogonale à tout élément de H et c’est donc un vecteur normal à l’hyperplan H. On en déduit √ n |hIn , Ji| =√ = n d(H, J) = kIn k n Diffusion autorisée à titre entièrement gratuit uniquement - dD