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1.3 Les résistances des colonisateurs
Cependant, les métropoles qui forment le « bloc colonial » ne sont pas prêtes à accepter l’émancipation de leurs
colonies même si elles sont prêtes à des concessions. Durant la guerre, la Reine des Pays-Bas, Wilhelmine, a promis
à l’Indonésie la « liberté d’action en ce qui concerne les affaires intérieures ». En 1944, la conférence de Brazzaville
, réunie par le général de Gaulle, a préconisé des mesures pour améliorer le sort des peuples colonisés d’Afrique noire
française. Mais pour les Néerlandais comme pour les Français, toute idée d’indépendance est exclue. Seuls les
Britanniques admettent un processus graduel d’émancipation qui préserverait leurs intérêts ; ce que résume la formule
du ministre Bevin : « Give and keep ».
1.4 Les prémices de la contestation
Dès l’entre-deux-guerres, des mouvements de libération nationale se sont formés dans les colonies.
En Indochine, le Viêt Minh communiste, dirigé par Hô Chi Minh, lutte contre les Japonais, puis contre la France. En
1945, il proclame l’indépendance du Vietnam.
En Inde, le Parti du Congrès animé par Gandhi et Nehru s’oppose aux Britanniques de façon non-violente. Dans ce
même pays, la Ligue musulmane, dirigée par Jinnah , réclame la création d’un État musulman indépendant. En
Indonésie, deux mouvements réclament l’indépendance : le parti communiste indonésien et le parti national
indonésien de Soekarno. Au Maroc, les nationalistes fondent en 1943 le parti de l’Istiqlal (« Indépendance ») dirigé
par Allal El-Fassi.
En Tunisie, c’est le Néo-Destour, dirigé depuis 1934 par Bourguiba, qui lutte pour l’indépendance. En Algérie,
Messali Hadj fonde en 1934 le Parti du Peuple Algérien (PPA) qui attire surtout des travailleurs urbains, puis en 1946,
le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD). Ferhat Abbas publie en 1943 le Manifeste du
peuple algérien et unifie les mouvements nationalistes. Des émeutes éclatent le 1 er et le 8 mai 1945 dans le
Constantinois (Sétif et Guelma). Elles sont sévèrement réprimées et font entre 1500 et 5000 victimes musulmanes et
une centaine de colons européens. Dans les colonies d’Afrique noire, les élites sont fortement imprégnées de culture
occidentale et les mouvements nationalistes ne revendiquent pas l’indépendance immédiate mais des aménagements.
2. L’émancipation des peuples d’Asie et du Moyen-Orient
2.1 Au Moyen-Orient
Les États sous tutelle au Moyen-Orient accèdent à l’indépendance dès 1946. À la fin de la Seconde Guerre mondiale,
les territoires sous mandat réclament leur indépendance qui leur est accordée l’année suivante. La Syrie et le Liban,
qui étaient sous mandat français, deviennent indépendants, ainsi que la Jordanie , qui s’affranchit du mandat
britannique. La Palestine, également sous mandat britannique, est l’objet d’un conflit entre les populations juive et
palestinienne et, les Britanniques. Les deux communautés s’opposent également entre elles et réclament ce territoire.
Le problème est alors confié à l’ONU.
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corrigé bac 2012
Examen : Bac S
Epreuve : Histoire
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