d’ampleur diverses afin de saisir un nationalisme qui pratique la guérilla, faite également de pratiques
particulièrement cruelles dans les deux camps.
Peu à peu l’idée de la négociation progresse dans l’opinion publique française d’abord très attachée à
l’Algérie. Mais de nombreuses familles ont un membre qui combat en Algérie et cela change bien des
opinions. Par contre sur place les colons européens ne l’entendent pas de cette oreille et une crise éclate à
Alger le 13 mai 58 avec l’installation d’un comité de salut public ou certains officiers sont impliqués. Ce
conflit use la IV' République et entraîne sa chute et le retour de De Gaulle en 1958Cela permet au général
de Gaulle de revenir au pouvoir dans la mesure ou le lobby colonial lui fait confiance. . Sa première
réaction : politique de force contre le FLN
Mais De Gaulle ne tiendra pas ses promesses, il comprend qu’il n’est pas possible de poursuivre dans cette
voie et fait reprendre des négociations avec le FLN.Deuxième réaction en 1959: il se prononce pour le
droit à l'autodétermination des Algériens Cela déclenche la colère des colons et de certains généraux qui
tentent un coup d’Etat en avril 1961, lequel va échouer. Les négociations se poursuivent et aboutissent aux
accords d’Evian en mars 62 qui donne l’indépendance à l’Algérie (effective en juillet). Cela se traduit par
l’exode de centaines de milliers de français. Ceci aboutit aux Accords d'Evian signés le 18 mars 1962
accordant l'indépendance à l'Algérie proclamée le 8 juillet 1962.
En Afrique noire : Accès à l'indépendance de façon pacifique excepté au Congo belge (doc. 4 p. 123)
Exemples : Elle Accède à l'indépendance sans trop de heurts : A.O.F.,
A.E.F. et Madagascar. Depuis 1946, les colonies françaises d'Afrique Noire font partie de l'Union Française,
dans laquelle elles sont considérées comme des territoires d'outre-mer. Quelques députés africains siègent
au Parlement français, mais l'administration coloniale directe reste en place, ce qui ne satisfait guère les
mouvements nationalistes qui, même modérés, sont durement réprimés, comme à Madagascar en 1947.
L'évolution s'accélère à partir de 1956 avec la Loi Cadre de Gaston
Def erre, ministre de la France d'outre-mer sous le gouvernement Guy Mollet. Cette loi prévoit la mise en
place d'une Assemblée élue au suffrage universel dans chaque territoire, ainsi que d'un Conseil de
gouvernement souverain dans certains domaines techniques. L'application de cette nouvelle loi permet le
développement d'une vie politique dans la plupart des territoires, des partis politiques s'organisent et
apparaissent des leaders. Avec l'arrivée de De Gaulle au Pouvoir en 1958, L'Union Française se transforme en
Communauté Française suivant la nouvelle Constitution. Cette dernière ouvre la voie à l'indépendance
immédiate : il suffit que les colonies votent NON au référendum organisé le 28 septembre 1958, en refusant
d'entrer dans la communauté proposée. Toutes les colonies optent pour l'adhésion à la Communauté sauf la
Guinée Conakry qui devient aussitôt indépendante. Mais en 1960, le Sénégal demande l'indépendance qui lui
est accordée. A partir de là, les autres colonies en font de même. Tous ces nouveaux Etats maintiennent des
liens de coopération avec la France. Reste seulement Djibouti, qui accède à l'indépendance en 1977.
III - L'émergence du Tiers Monde
Pour ces nouveaux Etats, l'objectif est de se forger une identité. Les nouvelles nations revendiquent leur
appartenance au tiers monde (expression du français Albert Sauvy de 1952). boc. 2 p. 129
A - L esprit de Bandung 1955
A l'initiative de 5 pays asiatiques (1° vague de décolonisation) : Birmanie, Inde, Indonésie, Pakistan et Sri
Lanka, une conférence est prévue pour avril 1955 à Bandung en Indonésie.
Elle réunit 29 délégations autour de grands leaders de l'indépendance comme Nehru, Nasser, Soekarno. Au
total 50% de la population mondiale est représentée.