Les douleurs de la nuque, appelées
les cervicalgies”, sont très répandues : elles
touchent plus de 50 % des individus après
40 ans, et cette fréquence augmente au-delà.
La cause la plus fréquente des
cervicalgies chez l’adulte est
l’atteinte dégénérative du
rachis cervical, liée à l’arthrose. On
parle de cervicalgies communes
en opposition aux cervicalgies
symptomatiques.
Celles-ci regroupent l’ensem-
ble des causes qui sont révélées
par l’existence de douleurs cervi-
cales : les tumeurs, les infections,
les atteintes neurologiques ou post-
traumatiques (fractures, luxation).
Chez le patient de plus de 40
ans, la cause la plus fréquente est
l’arthrose. Chez le sujet plus jeune,
elle est d’origine mécanique.
Les cervicalgies dites “arthro-
siques” entraînent des douleurs
postérieures qui irradient vers le
haut dans la région occipitale (trou
à la base du crâne), vers les
épaules et vers le bas entre les
omoplates. Certaines positions
déclenchent ou aggravent les dou-
leurs : la tête penchée en avant
pour lire, par exemple. Les images
radiologiques de l’arthrose cervi-
cale peuvent apparaître à partir
de 30 ans et sont constantes après
60 ans. Il existe trois types de com-
plications, liées à l’atteinte arthro-
sique de la colonne cervicale. Mais
elles sont proportionellement peu
fréquentes.
-La névralgie cervico-bra-
chiale : elle est due à la compres-
sion de la racine nerveuse partant
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RACINES mai 2007
Par le Dr Fabien Curti
Le coup du lapin est un terme
populaire souvent utilisé pour désigner un
traumatisme indirect du rachis cervical. Il
s’agit le plus souvent d’un accident de voi-
ture. La colonne subit un mouvement bru-
tal d’avant en arrière, d’hyper flexion dans
un premier temps, puis d’hyper extension
entraînant ainsi des cervicalgies post-trau-
matiques. Le sujet souffre de douleurs au
niveau de la partie postérieure du cou asso-
ciées à des contractures musculaires.
D’autres symptômes, plus généraux,
peuvent s’y associer: des céphalées, des
sensations vertigineuses. Les radiographies
effectuées après l’accident sont souvent
normales, à l’exception d’une raideur de
la colonne traduisant une souffrance. En
cas de persistance des douleurs, il est néces-
saire de faire pratiquer des clichés du rachis
cervical à la recherche d’une rupture des
ligaments. Toute manipulation intempes-
tive de la colonne après le traumatisme ne
fait qu’aggraver les symptômes.
L’entorse cervicale
Quand les cervicales
sont douloureuses
Quand les cervicales
sont douloureuses
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de la moelle épinière. Cette com-
pression entraîne une souffrance
de la racine nerveuse qui se tra-
duit par des douleurs et des sen-
sations de fourmillements dans les
membres supérieurs.
- La myélopathie cervicar-
throsique : c’est la compression
de la moelle épinière par les lésions
liées à l’arthrose. Cette compres-
sion se traduit par des signes d’at-
teintes neurologiques : paralysie
partielle des quatre membres, des
troubles de la marche, une sensa-
tion de décharge électrique le long
de la colonne vertébrale, quand on
fléchit le cou.
- La compression de l’ar-
tère vertébrale : c’est l’insuffi-
sance vertébro-basilaire. L’artère
vertébrale amène du sang oxygéné
à la partie postérieure du cerveau.
Elle chemine le long du cou vers le
haut en passant par des trous creu-
sés à l’intérieur des vertèbres cer-
vicales en formant ainsi un canal.
Des lésions arthrosiques peuvent
comprimer le vaisseau et entraîner
des troubles liés à la diminution de
la vascularisation : vertiges, trou-
bles visuels, perte d’équilibre.
Quels traitements ?
Le traitement repose sur le repos
(éventuellement, immobilisation par
un collier cervical souple), la prise
d’antalgiques et d’anti-inflamma-
toires lors de la poussée doulou-
reuse. La physiothérapie est
utilisée par application de chaleur
sous différentes formes. Les cer-
vicalgies communes de cause
dégénérative (arthrose) chez le
sujet âgé sont très fréquentes. Les
douleurs sont souvent chroniques,
récidivantes, gênantes dans la vie
courante. Mais l’évolution est sou-
vent bénigne et les complications
exceptionnelles (en dehors des
névralgies cervico-brachiales).
Lanévralgie d’Arnold
Cette affection est liée à
l’irritation d’un nerf cervical
passant au contact de l’articulation entre
la deuxième et la troisième vertèbre. Elle
se traduit par une douleur d’apparition
brutale, “en éclair” qui démarre de la
nuque et irradie jusqu'au sommet du
crâne. Elle s’accompagne de sensations
particulières de la région du cuir che-
velu, parfois réveillées par le passage
du peigne. C'est une affection rare,
bénigne, et dont le traitement s'appuie
sur des antalgiques, des anti-inflamma-
toires ou encore sur des infiltrations
locales de corticoïdes.
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RACINES
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