anesthesie generale reveil- complications-nvpo

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ANESTHESIE GENERALE
REVEILCOMPLICATIONS-NVPO
Dr H.HAFIDI
POLE ANESTHESIE REANIMATION
CHU Nice
Composantes de l’anesthésie
La prise en charge du patient par l’anesthésiste couvre
l’ensemble de la période opératoire.
– Préanesthésique : consultation, préparation à l’intervention
– Peranesthésique : période de l’intervention
– Postanesthésique : soins postopératoires
•
•
•
•
En service de chirurgie
En salle de surveillance postinterventionnelle (SSPI) ou de réveil
En soins intensifs/techniques continus post-opératoires (STCPO)
En réanimation chirurgicale
Aspects réglementaires:
décret du 5 décembre 1994
« Pour tout patient dont l’état nécessite une anesthésie générale
ou locorégionale, les établissements de santé (…) doivent
assurer les garanties suivantes :
1. Une consultation préanesthésique, lorsqu’il s’agit d’une intervention
programmée.
2. Les moyens nécessaires à la réalisation de cette anesthésie
3. Une surveillance continue après l’intervention
4. Une organisation permettant de faire face à tout moment à une
complication liée à l’intervention ou à l’anesthésie effectuée.
Aspects réglementaires
de l’anesthésie
• Consultation plusieurs jours avant l’intervention qui ne se
substitue pas à la visite pré-anesthésique (dans les heures
précédant l’intervention)
• Programmation opératoire conjointe entre anesthésistes et
chirurgiens
• Monitorage : comprend la mesure de la concentration des
gaz inspirés et expirés
• Passage obligatoire en SSPI
Phases de l’anesthésie
•
l’induction (le décollage)
• l’entretien (vol en vitesse de croisière)
• le réveil (l’atterrissage)
Réveil
« Atterrissage en douceur »
Réveil
!
– arrêt anesthésiques IV (hypnotiques/morphiniques) ou inhalés, curares
– signes de réveil
• Hémodynamiques : FC, PA
• Respiratoire : reprise ventilation spontanée
• Neuromotricité (ouverture des yeux, réponses ordres simples, +/- test de
décurarisation (head-up test, TOF) et monitorage (BIS, PEA)
– antagonisation :
• uniquement des curares par anticholinestérasiques
(prostigmine 40 µg/kg) associé à atropine (20 µg/kg)
• pas d’antagonisation des morphiniques (narcan), des benzodiazépines
(anexate)
– Cas de l’ALR : stop réinjection (APD)
– Aspirations bucco-pharyngées et trachéales
– Extubation sur table ou transfert intubé en SSPI.
SSPI
• Dynamique sécuritaire :
– les complications de la
période du réveil postanesthésique
• Qualité
processus
de
soins, confort patient
• 1994 : directives de l' ASA
relatives
aux
soins
postopératoires
• France :
– Décret
94-1050
8 décembre 1994,
– recommandations
1994
du
SFAR
• Compétence
personnel
(« médicalisation » SSPI)
et effectifs
RECOMMANDATIONS CONCERNANT LA SURVEILLANCE ET
LES SOINS POST-ANESTHÉSIQUES
1 - Admission des patients en salle de réveil
• A l'issue d'une AG, ALR et/ou d'une sédation,
Tout patient est soumis à une surveillance spécifique par un personnel
compétent dans une salle de réveil adaptée à cet usage. Il y séjourne
jusqu'à la récupération de fonctions vitales stables.
• Pour des raisons d'ordre médical, certains patients sont immédiatement
ou secondairement transférés dans une unité de réanimation. Ils doivent
pouvoir y bénéficier d'une surveillance et de soins adaptés à l'état d'un sujet
en phase de réveil
• Pendant son transfert de la salle d'intervention vers la salle de réveil ou
l'unité de réanimation,
le patient est accompagné du médecin qui a pratiqué l'anesthésie ou d'un(e)
infirmier(e) spécialisé(e) en anesthésie.
En cours de transport, une surveillance constante et des soins appropriés
sont assurés (oxygénothérapie mobile, oxymètre de pouls et moniteur ECG
doivent être disponibles si l'état du patient, le type d'acte effectué et/ou la
longueur du trajet l'imposent).
RECOMMANDATIONS CONCERNANT LA SURVEILLANCE ET
LES SOINS POST-ANESTHÉSIQUES
2 - Surveillance des patients en salle de réveil
• A l'arrivée en salle de réveil, transmission verbale et écrite est effectuée
entre la personne accompagnante, l'infirmier(e) d'accueil et/ou le médecin
anesthésiste responsable de la salle de réveil (type d’anesthésie, l'acte
effectué, surveillance et soins particuliers à assurer).
• En salle de réveil, surveillance constante et adaptée à son état
(oxygénation, ventilation, circulation, état de conscience, température, effets
résiduels de l’AG, de l’ALR ou de la sédation) = FC, FR, PA, mouvements
thoraciques, état neurologique. La surveillance est renforcée lors du sevrage
du ventilateur et dans les suites de l'extubation trachéale.
• Surveillance des accès vasculaires, zone opératoire (pansements, drains,
installation particulière), des pertes sanguines et de la diurèse, ventilateur et
autres appareils utilisés.
• Surveillance clinique de base par moniteur ECG, PNI et oxymètre de pouls
si l'état du patient le requiert.
RECOMMANDATIONS CONCERNANT LA SURVEILLANCE ET
LES SOINS POST-ANESTHÉSIQUES
2 - Surveillance des patients en salle de réveil
• Durée SSPI dépend de « l'état du patient, de l'anesthésie, de l'intervention
et de ses suites. »
• La sortie est décidée par un médecin anesthésiste « quand le patient a
récupéré ses réflexes de protection, un niveau de coopération proche de
celui qu'il avait avant l'acte et quand la survenue à brève échéance de
complications respiratoires et circulatoires est devenue improbable. »
• La sortie de salle et le retour à domicile des patients ambulatoires obéissent
à des critères particuliers.
• Les principales informations (heure d'entrée et de sortie de la salle de réveil,
état du patient et évolution, nom de l'infirmier(e) ayant assuré la surveillance
et celui du médecin qui a décidé de la sortie ainsi que les prescriptions) sont
inscrites sur une feuille de réveil ou sur la feuille d'anesthésie. Ces
documents doivent être conservés.
RECOMMANDATIONS CONCERNANT LA SURVEILLANCE ET
LES SOINS POST-ANESTHÉSIQUES
3 - Le personnel de la salle de réveil
• « Surveillance par un personnel infirmier qualifié, sous la direction d'un
médecin anesthésiste-réanimateur. Celui-ci est soit spécialement chargé de
la salle de réveil, soit présent au bloc opératoire ou dans l'établissement et
en mesure d'intervenir rapidement… »
• « Présence d'au moins un(e) infirmier(e) spécialisé(e) en anesthésieréanimation recommandée… »
• « Présence d'au moins un(e) infirmier(e) pour trois patients requise pour
assurer la surveillance adéquate de trois patients simultanément. En tout
état de cause le nombre de personnes effectivement présentes en salle de
réveil ne doit jamais être inférieur à 2… »
• Médecin anesthésiste-réanimateur =
« dirige la surveillance, prescrit le traitement
( analgésie postopératoire), assure la liaison
avec le(s) chirurgien(s) ou spécialiste(s), et
décide du moment de sortie des patients… »
RECOMMANDATIONS CONCERNANT LA SURVEILLANCE ET
LES SOINS POST-ANESTHÉSIQUES
4 - La salle de réveil
• « Située à proximité du bloc opératoire pour limiter la durée de transport
du patient et permettre l'intervention rapide d'un médecin anesthésiste
avec moyen de communication rapide avec le bloc opératoire (interphone
par exemple) et le(s) médecin(s) anesthésiste(s)… »
• « SSPI = dispose d’au moins 1,5 lits ou emplacements de lit par site
anesthésique… Une surface de 10 à 12 m par emplacement est
recommandée… La possibilité d'isolement des cas septiques doit
exister ».
• Équipement nécessaire à la surveillance de l'opéré ainsi qu'au
rétablissement et au maintien des fonctions vitales (chariot d’urgence).
• Nombre suffisant de prises électriques, de prises d'oxygène, d'air médical
et de vide pour chaque lit
Objectifs SSPI
• Assurer la récupération
des grandes fonctions
vitales (ventilatoire,
circulatoire)
• réchauffement
• Confort et sécurité
– Analgésie +++
– Traitement des
NVPO
• Surveillance médicale
post-opératoire adaptée
au contexte chirurgical
Conséquences de l’anesthésie sur
les grandes fonctions vitales
Conscience
Circulation
Ventilation
Rein
Autres ::
Autres
thermorégulation
thermor
égulation
Plaquemotrice
motrice
Plaque
Complications Ventilatoires
••
••
••
ventilatoire(effet
(effetrrésiduel
anesthésiques)
DDépression
épression ventilatoire
ésiduel anesth
ésiques)
Modificationsm
mécanique
ventilatoire::at
atélectasies
Modifications
écanique ventilatoire
électasies
Troublesde
deddéglutition
Troubles
églutition
durréflexe
delalatoux
toux(morphiniques)
(morphiniques)
–– DDépression
épression du
éflexe de
HYPOXEMIE +++
Obstruction des
voies aériennes
••
••
••
••
chute en
en arri
arrière
de la
la langue
langue
chute
ère de
laryngospasme (s
(sécrétions,
canules, aspirations)
aspirations)
laryngospasme
écrétions, canules,
oedème
laryngé
oed
ème laryng
é
paralysie des
des cordes
cordes vocales
vocales
paralysie
Complications respiratoires PO
Définition:: clinique
clinique?? radiologique
radiologique??th
thérapeutique
•• Définition
érapeutique ??
touxproductive
productiveavec
avechyperthermie
hyperthermieassociée
associéeààdes
dessignes
signesd'examen
d'examen
--toux
WightmanJA,
JA,Br
BrJJSurg
Surg1968
1968
Wightman
présenced'au
d'aumoins
moinstrois
troisdes
dessymptômes
symptômesrespiratoires
respiratoiressuivants
suivants::
--présence
toux,expectoration,
expectoration, dyspnée,
dyspnée,douleur
douleurthoracique,
thoracique,fièvre,
fièvre,tachycardie
tachycardie
toux,
incidencedes
desCRPO
CRPO::
•• incidence
CelliBR,
BR,Am
AmRev
RevRespir
RespirDis
Dis1984
1984
Celli
4,1%
%pour
pourl'ensemble
l'ensembledes
deschirurgies,
chirurgies,32
32%
%en
enchirurgie
chirurgie
–– 4,1
abdominalesus-ombilicale
sus-ombilicale(7
(7300
300interventions
interventionschirurgicales)
chirurgicales)
abdominale
10àà60
60%
%en
enchirurgies
chirurgiesthoracique
thoraciqueet
etabdominale
abdominalesupérieure
supérieure
–– 10
mortalité::15,9
15,9%
% (CRPO)
(CRPO) vs
vs1,2
1,2%
%
•• mortalité
Terrain+++
+++
•• Terrain
Pedersenand
andal,
al,1990
1990
Pedersen
Hypoventilation alvéolaire
HYPOXIE, HYPERCAPNIE
Terrain:: sujet
sujet âgé,
âgé, obèse,insuffisant
obèse,insuffisant respiratoire
respiratoire
•• Terrain
chroniqueet
et syndrome
syndromed’apnée
d’apnéedu
dusommeil.
sommeil.
chronique
agentsanesth
anesthésiques
(hypnotiquesIV,
IV, morphiniques)
morphiniques)
•• agents
ésiques (hypnotiques
curarisationrrésiduelle
(retardéélimination,
potentialisation)
•• curarisation
ésiduelle (retard
limination, potentialisation)
mécanismes
permettant ventilation
ventilationcontre
contre
•• DDépression
épression m
écanismes permettant
rrésistance
ésistance
Atélectasies,
inhalation, bronchospasme
bronchospasme
•• At
électasies, inhalation,
Modifications respiratoires
post-opératoires
••
••
••
••
Modifications des
des volumes
volumes pulmonaires
pulmonaires
Modifications
Anomalies du
du mode
mode respiratoire
respiratoire
Anomalies
Hypoxémie
Hypox
émie
Dyskinésie
diaphragmatique
Dyskin
ésie diaphragmatique
Modifications des volumes
laparotomie sus
sus-ombilicale
CV
CV 40
40 àà 60
60 %
%
•• laparotomie
-ombilicale :: laparotomie sous
sous-ombilicale
CV
CV 20
20 àà 40
40 %
%
laparotomie
-ombilicale :: ••
••
••
••
CV
CV 25
25 %,
%, FR
FR 25
25 %,
%, VEMS
VEMS
capacit
capacité
fonctionnelle (CRF)
(CRF) 30
30 %
%
é rrésiduelle
ésiduelle fonctionnelle
retour àà la
la normale
normale :: 11 àà 22 semaines
semaines
retour
Coelioscopie :: modifications
modifications moins
moins intenses
intenses
Coelioscopie
Sd restrictif
Anomalie mode respiratoire
••
••
••
Fréquence
respiratoire éélevée
Fr
équence respiratoire
levée
Volumecourant
courant (Vt)
(Vt)faible
faible
Volume
dyskinésie
diaphragmatique (recrutement
(recrutement des
des muscles
muscles
dyskin
ésie diaphragmatique
intercostaux,
diminution
de
la
composante
intercostaux,
diminution
de
la
composante
diaphragmatiqueabdominale)
abdominale)
diaphragmatique
Contracturede
dela
laparoi
paroi:: activit
activité
desmuscles
muscles
•• Contracture
é des
abdominauxexpiratoires
expiratoires
abdominaux
Hypoxémie
enair
airambiant
ambiant::
PaO2
PaO210
10àà20
20%
%((chirurgie
chirurgieabdominale
abdominalesus
sus•• en
ombilicaleou
outhoracique
thoraciquepulmonaire).
pulmonaire).
ombilicale
hypoxémie
consécutive
aux modifications
modifications ventilatoires,
ventilatoires, aux
aux
•• hypox
émie cons
écutive aux
atélectasies
au niveau
niveau des
des bases
bases pulmonaires,
pulmonaires, inhalation,
inhalation, OAP,
OAP,
at
électasies au
emboliepulmonaire
pulmonaire
embolie
majorée
parleleddécubitus
dorsal(ob
(obèse
+++),
•• major
ée par
écubitus dorsal
èse +++),
aggravée
par
besoins
besoinsm
métaboliques
delalaphase
phasedu
durréveil
•• aggrav
ée par
étaboliques de
éveil
retourààlalanormale
normaleen
en88àà10
10jours
jours
•• retour
Dyskinésie diaphragmatique
dysfonctionnement apr
après
laparotomie m
médiane
•• dysfonctionnement
ès laparotomie
édiane
sus-ombilicale
et apr
après
chirurgie pulmonaire
pulmonaire
sus
-ombilicale et
ès chirurgie
inhibition rréflexe
de la
la commande
commande phr
phrénique
•• inhibition
éflexe de
énique
+++ non
non liliée
la douleur
douleur et
et augmentation
augmentation de
de
+++
ée àà la
pression intra
intra-abdominale
pression
-abdominale
Facteurs de risques
••
--
--
••
••
••
Influencede
dela
lachirurgie
chirurgie::type,
type,incision,
incision,urgence
urgence
Influence
chirurgiesabdominales
abdominaleshautes
hautesetetthoraciques
thoraciques: :10
10àà20
20%
%de
deCR
CRcliniques
cliniquesetet40
40àà
chirurgies
80%
%de
deCR
CRradiologiques
radiologiques(vs
(vs55%)
%)
80
incisionstransversales
transversalesou
ousous-costales
sous-costales: :syndrome
syndromerestrictif
restrictifpostopératoire
postopératoire
incisions
moinsimportant
importantque
queles
lesincisions
incisionsmédianes
médianes
moins
Influencedu
duterrain
terrain::affections
affectionsrespiratoires
respiratoireschroniques
chroniques
Influence
(BPCO,IRC),
IRC),terrain
terrain(sexe,
(sexe,l'âge,
l'âge,leletabagisme,
tabagisme,l'obésité,
l'obésité,lala
(BPCO,
dénutrition))
dénutrition
Rôlede
del'anesthésie
l'anesthésie::mode
mode?,
?,durée
durée+,
+,ALR
ALR++
Rôle
incidencede
de1,2
1,2%
%pour
pourles
lesinterventions
interventionsd'une
d'unedurée
durée<<30
30
incidence
minutes,6,8
6,8%
%entre
entre30
30minutes
minuteset
et33heures
heureset
etplus
plusde
de17
17%
%sisi>>
minutes,
heures
33heures
Pneumopathies::terrain
terrain(patho
(pathopulmonaire,
pulmonaire,dénutrition),
dénutrition),
Pneumopathies
chirurgie(ORL,
(ORL,neurochirurgie)
neurochirurgie)
chirurgie
Critères prédictifs
••
••
••
••
aucunscrit
critères
prédictifs
satisfaisants
aucuns
ères pr
édictifs satisfaisants
terrain::âge,
âge,BPCO
BPCO
terrain
pré-anesthésique
+++
éévalution
valution pr
é-anesthésique +++
+/GDS,EFR,
EFR,scintigraphie
scintigraphieV/P
V/P
+/
- GDS,
Prévention
Moyens th
thérapeutiques
et indications
indications
•• Moyens
érapeutiques et
tabac
-- ssevrage
evrage tabac
traitement bronchodilatateur
bronchodilatateur:: ββ2,
2, anticholinergiques
anticholinergiques
--traitement
corticoïdes
-- cortico
ïdes
traitement de
dela
labronchorrh
bronchorrhée
--traitement
ée
kinésithérapie
respiratoire:: drainage
drainagebronchique,
bronchique,
-- kin
ésithérapie respiratoire
exercicesrespiratoires
respiratoires…
…
exercices
préparation
nutritionnelle
-- pr
éparation nutritionnelle
CAT
•• CAT
prévention
pré-opératoire
-- pr
évention pr
é-opératoire
PEEP,protocole
protocoleanesth
anesthésique,
recrutement
per-opératoire
-- per
-opératoire ::PEEP,
ésique, recrutement
prévention
post-opératoire
monitorage+++
+++ (SpO2,
(SpO2,
-- pr
évention post
-opératoire :: monitorage
FR), kin
kinésithérapie,
analgésie
+++ (morphiniques,
(morphiniques, ALR),
ALR),
FR),
ésithérapie, analg
ésie +++
VNI (BPCO,
(BPCO,IRA,
IRA,chirurgie
chirurgiethoraco
thoraco-abdo)
+++
VNI
-abdo) +++
Syndrome d'inhalation
incidence: :1,5
1,5àà99pour
pour10
10000
000AG
AG
•• incidence
patients àà risque
risque : : anesthésie
anesthésie en
en
•• patients
urgence,
grossesse,
obèse,
urgence,
grossesse,
obèse,
diabétique,RGO,
RGO,intubation
intubationdifficile
difficile
diabétique,
optimisationdes
desrègles
règlesde
deprévention
prévention
•• optimisation
de prise
prise en
en charge
charge du
du patient
patient
etet de
ayantinhalé.
inhalé.
ayant
estomacplein
plein»»: :ALR
ALRalternative
alternativeàà
•• ««estomac
l’AG, induction
induction séquence
séquence rapide
rapide ++
l’AG,
Sellick(protocole
(protocolede
deréférence).
référence).
Sellick
clinique : : toux,
toux, dyspnée,
dyspnée, tachypnée,
tachypnée,
•• clinique
cyanose, syndrome
syndrome d'obstruction
d'obstruction
cyanose,
bronchique, râles
râles bronchiques,
bronchiques,
bronchique,
ronchi
ronchi
Rxthorax
thorax: :Sd
Sdalvéolaire
alvéolairebase
basedroite
droite
•• Rx
évocatrice, mais
mais lésions
lésions très
très
évocatrice,
fréquemmentbilatérales.
bilatérales.
fréquemment
antibiothérapie non
non systématique,
systématique,
•• antibiothérapie
discutée en
en fonction
fonction du
du contexte
contexte
discutée
clinique.
clinique.
Circulation
• Sympathoplégie pharmacologique (AG ou ALR)
• Dépression du baroréflexe
• Hémorragie, hypovolémie
HYPOTENSION +++
Remplissage, vasoconstricteurs, reprise chirurgicale…
Complications
cardio-vasculaires
• ASA 3/4 +++
• éveil = épreuve d’effort
VO2
(frisson, douleur)
• élévation précharge : levée
vasoplégie, redistribution liquidienne
(réchauffement), arrêt VC, veino-constriction
par sécrétion catécho
• +/- élévation post-charge
(stimulation adrénergique)
hypotension
Mécanismes
- hypovolémie absolue : pertes sanguines +++
- hypovolémie relative : vasoplégie anesthésique (AG
ou ALR), vasodilatation au réchauffement, choc septique
ou anaphylactique
- Défaillance pompe cardiaque
pompe
cardiopathie
« contenant »
« contenu »
Hypovolémie vraie
vasoplégie
Hypertension artérielle
• Se rencontre chez les hypertendus en pré-opératoire,
surtout si l’HTA est mal équilibrée
• Rechercher une cause évidente : douleur, agitation sur
le tube, hypercapnie, hypoxie
• Complications : HTA maligne, défaillance cardiaque,
IDM, OAP, tbles du rythme, hémorragies méningées,
AVC hémorragiques, lâchage sutures vasculaires
• Traitement :
– Uniquement si HTA sévère et volémie corrigée
– Titrer les hypotenseurs (Loxen, Eupressyl, Brevibloc)
– Analgésie +++
Troubles du rythme/conduction
• 70% des patients opérés
• facteurs favorisants : hypovolémie, désordres hydro-électrolytiques
et métaboliques +++, hypoxie, hypercapnie, surdosage
anesthésiques, complication chirurgicale, hypothermie, hypoMg
agents
• Tachycardies (TSV, TJ, TV) +++, bradycardie, BAV
• Trt : cause, anti-arythmiques si mauvaise tolérance
• Attention interaction antiarythmiques/agents anesthésiques
Sd coronarien post-op
•
•
•
•
•
•
Fréquence doublée au réveil, silencieuse
rôle de l’hypertonie sympathique
Facteurs favorisants : hypercoagulabilité et hyperaggrégabilité plaquettaire,
hypothermie, anémie, douleur +++
80 % des nécroses myocardiques aiguës périopératoires sous-endocardiques
asymptomatiques (90 %)
IDM post-op (1,3 à 6 %) : 48h, épisodes d’ischémies pré-IDM, altère espérance de
vie à moyen terme des opérés (70 % DC à 3 ans)
Stratégie prise en charge :
- préventive : sujets à risques : β-bloquants, statine, anti-aggrégants, discuter ALR
- curative : revascularisation ATL
- monitorage Troponine post-op pdt 48h
Causes les plus fréquentes d'arrêt cardiaque au bloc opératoire
liées à l'anesthésie
Causes respiratoires
- difficulté d'intubation, obstruction des voies aériennes
- dysfonction de l'appareil d'anesthésie (panne, mélange gazeux hypoxique, réglages du
respirateur inadéquat, réinhalation de CO2, déconnexion...)
- barotraumatisme, inhalation du contenu gastrique
- dépression respiratoire (lors de l'anesthésie vigile, de l'induction, de l'anesthésie
locorégionale..)...
Effets adverses des agents de l'anesthésie ou adjuvants
- surdosage intraveineux ou inhalatoire
- réaction anaphylactique ou anaphylactoïde (curares, protamine...)
- interférences médicamenteuses (IEC...)
- association à une hypovolémie (anesthésie locorégionale...)...
Causes cardiovasculaires
- œdème pulmonaire
- troubles du rythme ou de conduction (dyskaliémie...)
- ischémie coronarienne
- embolie gazeuse, graisseuse
- collapsus au ciment
- stimulation parasympathique...
Causes diverses
- hypothermie (en chirurgie cardiaque...)...
Algorithme de vérification au décours d'un arrêt circulatoire,
chez un patient ventilé
d'après les recommandations de la Sfar 1994
Troubles neuro post-op
• La récupération d’un état de conscience parfait est un critère
indispensable de sortie de SSPI.
• Fréquence : 0,6%
• Troubles :
– Retards de réveil +++
– Confusion +++
– Agitation,
– Dysfonction cognitive
– AVC = 0,08-0,4% (3%)
Complications neurologiques
•
•
environ 12 % des complications
AVC
– Âge +++ , atcd AVC, chirurgie cardiovasc, DID
– Hypoperfusion, embolies, hémorragies
• retard élimination agents anesthésiques
+++
• coma post-anoxique : hypoxie, anémie,
ischémique (obstruction, hypoTA avec DSC)
• Crise convulsive, EDME
• Embolie gazeuse, graisseuse
• Coma métabolique +++
– (hypoglycémie, hyponatrémie)
Confusion/délire/agitation post-opératoire
•
•
Terrain (atcd psy, OH), âge, traitement, chirurgie
Eliminer une cause évidente :
– Douleur intense, globe vésical…
• Rechercher de principe et traiter une cause organique +++
– Hypoxémie
– Hypotension artérielle
– Troubles métabolique (Na, glycémie, Ca)
– Sepsis
– Médicaments anesthésiques
– Pathologie neuropsychiatrique décompensée (Parkinson)
– AVC
– Delirium tremens, syndrome de sevrage
Complications rénales
• IRA : complication sévère (mortalité : 50 à 70 %)
• Chirurgie cardiovasculaire +++, rénale, digestive
• Facteurs favorisants : âge, terrain, IR préexistante,
hypovolémie, sepsis, défaillance cardiaque, hémolyse, trt
néphrotoxique, ischémie-reperfusion, anesthésie (ADH)
• Prévention +++
– Évaluation préop fonction rénale
– Hydratation, NAC ?
hypothermie
• Durée et type de chirurgie
• Âge, température salle,
transfusions +++, agents
anesthésiques
• Conséquence :
vasoconstriction périphérique
• Réchauffement :
vasodilatation hypoTA,
hypovolémie relative, VO2
(ischémie myocardique)
• Monitorage +++, couverture
chauffante, réchauffer
solutés, poursuivre VC si
sévère
Troubles de la coagulation
• Sd hémorragiques
• Préexistants et/ou
acquis ?
• Terrain +++,
anamnèse (atcds, trt),
bilan biologique
préop
• CIVD
• Cas particuliers
Toxicité ALR
• Toxicité locale
– RA : accidents grave (myélite, Sd queue de
cheval), Sd irritation radiculaire transitoire
• Toxicité systémique
– Cardiaque : troubles rythme/conduction, ACR +++
– Neurologique :
• Engourdissement, paresthésie des lèvres, vertige,
bourdonnement d’oreilles, troubles de
l’accommodation visuelle, diplopie, désorientation
temporo-spatiale, anxiété, agitation, somnolence,
frissons, secousses musculaires ou trémulations
affectant d’abord le visage et la partie distale des
membres, nystagmus, empâtement de la voix.
• Crise convulsive généralisée +++
• Prévention
–
–
Dose test, test d’aspiration, injection lente,
O2 +++, LVA
NVPO
• 30 % des patients chirurgicaux
• responsables de 1 % hospitalisation des patients
ambulatoires
• mono-substances : résultats non satisfaisants
• prévention chez les patients à haut risque
· Chirurgie par voie laparoscopique
(gynécologique/abdominale)
· Chirurgie du strabisme
· Chirurgie ORL
· Chirurgie face ou cou
NVPO
· Inhalation bronchique
· Lâchage de sutures
· Saignement intra-oculaires, cutanés (chirurgie plastique)
· Syndrome de Mallory-Weiss
· Alcalose métabolique
· Hypokaliémie
· Prolongation du séjour en salle de réveil
· Détresse psychologique
• Âge : enfant
• Sexe : femme
• Poids : surcharge pondérale
• Maladie des transports/antécédents de NVPO
• Anxiété
• Maladies associées : diabète
• anesthésie : halogénés, protxydeazote, morphiniques, néostigmine
NVPO
NVPO : que faire ?
- anesthésie intraveineuse au propofol : effet moyen et de courte
durée, RA et ALR
- décompression gastrique ?
- éviter le protoxyde d'azote : sans effets sur les nausées
- éviter la néostigmine : avec un risque de faiblesse musculaire dans
la phase postopératoire après une anesthésie avec curarisation.
- prévention non efficace (réservée aux patients à haut risque)
pas de monoprophylaxie
a) anti-sérotoninergiques (antagonistes des récepteurs 5-HT3) :
ondansétron, granisétron, tropisétron ou dolasétron
b) les anti-dopaminergiques (dropéridol)
c) la dexaméthasone
NVPO
· Prémédication
· Technique anesthésique
· Choix de l'inducteur et du maintien de l‘AG
· Décompression gastrique avant l'extubation
· Décurarisation
· Administration prophylactique d'antiémétiques
· Douleurs postopératoires
· Ambulation / Transport du patient
• métoclopramide, seul ou en association
• propofol comme inducteur seul : pas d'effet sur les NVPO
• antisérotoninergiques : pas un bon effet contre les nausées et
surtout pas contre les NVPO induits par les morphiniques (pas
d'intérêt à être combinés avec la morphine dans PCA).
Douleur post-opératoire
• Incidence de la douleur post-opératoire
• Conséquences physiopathologiques
• Stratégie thérapeutique
• Organisation et surveillance de la douleur postopératoire
Incidence douleur post-op
Dépend du type de
chirurgie, patient et
qualité du trt
• type de chirurgie :
chirurgie thoracique
chirurgie abdominale haute
chirurgie abdominale basse et
chirurgie orthopédique
chirurgie périphérique
• patient : culture, profil
personnalité
• qualité prise en
charge :
FMC, organisation des soins
Conséquences physiopathologiques
• Chirurgie et période postopératoire
perturbations neuroendocriniennes, respiratoires, cardiovasculaires et
métaboliques importantes et prolongées
• chirurgie abdominale et thoracique
dyskinésie diaphragmatique, atélectasies déclives hypoxémie
• administration péridurale des AL
incidence des thromboses veineuses des membres inférieurs
incidence de l'ischémie myocardique chez les patients à risque
PaO2
• réponse neurohormonale à la chirurgie
1. perte complète des mécanismes physiologiques de régulation (hyperglycémie,
catabolisme azoté, immunodépression et de désordres métaboliques)
2. hypersécrétion ou la libération accrue d'hormones anté/post-hypophysaires,
glucagon et de catécholamines
Stratégie thérapeutique
Évaluation douleur
douleur
Évaluation
échellesvisuelles
visuellesanalogiques,
analogiques,comportementales,
comportementales,numériques
numériques
échelles
Niveau 1
Patient calme, sans expression verbale ou attitude
évoquant la douleur
Niveau 2
Patient anxieux, tachycarde, se plaignant spontanément
Niveau 3
Agité ou prostré, gémissant spontanément ou au contact,
hypertendu, tachycarde et/ou sueurs
Stratégie thérapeutique
Moyens thérapeutiques
opiacés
- action spinale et supraspinale
- durée d'action, voie et mode d'administration, liposolubilité
- IM, S/C, IV (titration, PCA), APD, RA, voies sublinguale et
transdermique
- surveillance +++
Bolus (mg)
Intervalle
Réfractaire
(min)
Morphine (1 mg/mL)
0,5-2,5
5-10
Péthidine (10 mg/mL)
5-25
5-10
Fentanyl (0,01 mg/mL)
0,01-0,02
3-10
0,002-0,005
3-10
Alfentanil (0,1 mg/mL)
0,1-0,2
5-8
Buprénophine (0,03 mg/mL)
0,03-0,1
8-20
1-5
5-10
Agent
(concentration)
Sufentanil (0,002 mg/mL)
Nalbuphine (1 mg/mL)
Opiacés utilisables par voie systémique pour le traitement de la
douleur postopératoire.
Agonistes
Agent
Voie
d'administration
Dose charge
(mg/kg)
Dose
entretien
(mg/kg)
Fré
Fréquence
(h-1)
Morphine
PO
SC
IV
0,5-1,0
0,15
0,15
0,5-1,0
0,1-0,2
0,01-0,04/h
4
3-4
continue
Péthidine
PO
SC
IV
2,5-3,5
1,5-2,0
1,5-2,0
1,5-3,0
1,0-1,5
0,3-0,6/h
3-4
3-4
continue
Fentanyl
IV
0,008-0,0016
0,0003-0,0016/h
continue
Alfentanil
IV
0,03-0,05
0,06-0,09/h
continue
Pentazocine
PO
SC
IV
1,5-2,5
1,0
1,0
1,0-1,5
0,7-1,0
0,7-1,0/h
6
6
6
Nalbuphine
SC
IV
0,05-0,1
0,05-0,1
0,05-0,1
0,05-0,1/h
3-4
3-4
Buprénorphine
sublingual
SC
IV
0,006
0,004
0,004
0,004
0,002
0,002/h
6-8
6
6
AgonistesAgonistesantagonistes
Agoniste partiel
Stratégie thérapeutique
EVA/EN
≤ 30 mm
Fin de titration
> 30 mm
Bolus 3 mg (P > 60 kg)
ou 2 mg (P ≤ 60 kg)
- Pas de plafonnement de la dose
- Critères d’arrêt de titration
-Complication respiratoire (FR < 12)
-Sédation
-Allergie ou autres effets indésirables
Evaluation après
5-10 minutes
Score de réveil d'Aldrete
Score
Signes cliniques
Activité motrice
2
1
0
Mobilise ses quatre membres
Mobilise deux membres
Aucun mouvement
Respiration
2
1
0
Grands mouvements respiratoires + toux
Efforts respiratoires limités ou dyspnée
Aucune activité respiratoire spontanée
Activité circulatoire
2
1
0
PA systolique
20 % valeur préopératoire
PA systolique
20-50 % valeur préopératoire
PA systolique
50 % valeur préopératoire
Conscience
2
1
0
Complètement réveillé
Réveillé à l'appel de son nom
Aucun réveil à l'appel
Coloration
2
1
0
Normal ou rose
Coloration « anormale » sans cyanose franche
Cyanose franche
Critères de sortie SSPI
Anesthésie pour la chirurgie générale adulte - Hôpitaux Universitaires de Genève
Dans tous les cas
· SpO2 > 90 % à l'air ambiant
· Fréquence respiratoire < 20 c · min-1
· Toux efficace
· Fréquence cardiaque < 100 b · min-1
· Pas de trouble du rythme cardiaque nouveau
· Pression artérielle = valeur de base préopératoire +/- 20 % sans amines vasoactives ni antihypertenseur
intraveineux
· Diurèse > 0,5 mL · h-1 si sondage vésical ou reprise de miction spontanée en l'absence de sondage vésical
· Glycémie stable entre 8 et 12 mmol · L-1 avec ou sans insuline
· Température rectale entre 36°C et 38°C
· Hémoglobinémie > 7 g · dL-1 - stable
· Patient complètement réveillé ou réveillable facilement à l'appel de son nom, orienté dans le temps et l'espace
· Score de douleur visuel analogique (EVA) < 3/10
· Absence de nausées et vomissement
Ces critères doivent être appréciés en fonction de l'état de santé préalable du patient
En cas d'anesthésie locorégionale spinale ou épidurale
· Récupération motrice complète
· Récupération de la sensibilité thermique jusqu'au niveau L2 au min
En cas d'anesthésie ambulatoire
· Capacité de déambulation autonome
· Miction spontanée
· Reprise de nutrition orale
· Instructions postopératoires écrites et orales reçues et comprises
· Accompagnement par une personne adulte fiable
Critères de sortie de la SSPI
• Score d’Aldrete
– 5 items cotés de 0 à 2 (motricité, respiration, pression
artérielle, conscience, coloration)
– Score de 10 = sortie
• Score d’anesthésie ambulatoire
– 5 items cotés de 0 à 2 (constantes vitales (T°C, pouls,
FR), activité et état mental, douleur et NVPO, saignement
chirurgical, entrées/sorties (= a bu et/ou uriné)
– Score de 8 = sortie
Cas particuliers
1. Anesthésie ambulatoire
• arrivée du patient le matin ayant été vu en consultation pré
anesthésique,
• précautions particulières
– agents anesthésiques de courte durée (fast-trach)
• réveil :
– absence de vomissements
– conscience : aptitude à la rue
2. Urgences
– estomac plein
– patients choqués
Critères de maintien en SSPI
Critères de maintien en surveillance « monitorisée »
Respiration
· PaO2 < 60 mmHg (8 kPa) à l'air ambiant
· PaCO2 > 45 mmHg (6 kPa) à l'air ambiant
· Fréquence respiratoire > 20 c · min-1
· Insuffisance de protection des voies respiratoires, du fait de l'état de conscience ou du statut ORL
· Atélectasie lobaire ou foyer de bronchopneumonie
En cas de suspicion de défaillance respiratoire, une gazométrie artérielle est toujours réalisée, à l'air ambiant
Si une insuffisance respiratoire préopératoire est connue, ces paramètres sont évalués en fonction des valeurs initiales
Fonction cardiaque et circulatoire
· Pression artérielle < 80 % ou > 120 % de la valeur de base préopératoire
· Tachycardie persistante > 110 b · min-1, malgré compensation volémique adéquate
(diurèse > 0,5 mL · kg-1 · h-1)
· Trouble du rythme cardiaque inconnu en préopératoire. Fibrillation ou flutter auriculaire, > 5 ESV/min, blocs de
conduction
· Ischémie myocardique (modifications ECG, élévation de la troponine-T ou CK/CK-Mb)
· OAP et/ou choc cardiogénique
· Accident vasculaire cérébral périopératoire ou postopératoire immédiat
Critères de maintien en SSPI
Hémostase
· Hémorragie extériorisée > 100 mL · h-1 (plaie, drainage chirurgical etc.)
· Suspicion d'hémorragie chirurgicale interne
· Anticoagulation (TCA) non désirée > 40 s
Fonction rénale
· Diurèse < 0,5 mL · kg-1 · h-1 durant plus de deux heures malgré charge volémique et/ou stimulation diurétique
· En cas de rhabdomyolyse, le taux de créatine kinase doit être à la baisse sur deux valeurs répétées, à 12 heures
d'intervalle et la diurèse > 100 mL · h-1
Système nerveux
· Toute baisse de l'état de conscience, par comparaison avec l'état préopératoire, durable et non expliquée par les
médicaments anesthésiques
Métabolisme et thermorégulation
· Température < 36 °C ou > 38 °C
· Frissons
· Lactatémie > 2 mmol · L-1 à 2 reprises consécutives à deux heures d'intervalle, en l'absence d'une insuffisance
hépatique connue.
· Hyperglycémie > 12 mmol · L-1 malgré insulinothérapie
· Hypoglycémie < 8 mmol · L-1 sous insuline ou < 6 mmol · L-1 sans insuline
Risque anesthésique
Risque en anesthésie
• Anesthésie : intérêt précoce à l’évaluation/gestion risque
• Pourquoi ?
• Taux de mortalité élevés :
– 1983 : 1 décès pour 13 000 anesthésies (France) Hatton F, Ann Fr Anesth Réanim 1983
– 1995 : 3/550 000 (GB)
Campling EA, National CEPOD, London 1995
– 1999 : 1 décès pour 63 000 anesthésies (Australie)
Loff B, Lancet 1999
• et complexité des actes, patients à risques, âgés +++
• Comment ?
•
•
•
•
•
Réglementation de la profession (décret 5 déc 1994)
Recommandations pour la pratique clinique
Conférences d’expert,d’actualisation (ASA, SFAR)
FMC
Évaluation des pratiques (SFAR/Inserm 96), comité d’analyse et de
maîtrise du risque SFAR
Introduction
• Fréquence des décès anesthésiques inférieure
à 1 pour 10 000
• causes les plus fréquentes : hypoxie et
surdosage médicamenteux
• morbidité : complications respiratoires +++ ,
complications cardiovasculaires (AC : 1,7 à 4,6
pour 10 000 anesthésies ) et neurologiques
• âge, ASA
Accidents d’anesthésie
• accidents anesthésie rapportés en France : 42 % au
réveil
• 50 des 83 décès ou comas persistants, liés à des
accidents d'anesthésie (60 %) survenus au cours du
réveil.
• ASA 1 : 5 des 8 décès ou comas persistants faisaient
suite à des accidents du réveil.
• 50 % de la totalité des accidents du réveil et 70 % des
dépressions ventilatoires postanesthésiques au cours de
la première heure du réveil postanesthésique
• mortalité des accidents du réveil : 11 % SSPI vs 42 %
hospitalisations
• ASA 1 : dépression ventilatoire postopératoire, ASA 3 ou
4 : complications cardiovasculaires
Enquête française INSERM, 1980
Accidents en anesthésie
1. Liés à une pathologie pré existante
• allergie : choc anaphylactique aux anesthésiques, au latex,
aux colloïdes etc.
• hyperthermie
maligne,
porphyrie,
déficits
en
cholinestérases plasmatiques et de manière générale à
toute pathologie intercurrente : classification ASA.
ASA 1 : patient sain
ASA 2 : patient présentant une affection systémique modérée (diabète équilibré,
hypertension contrôlée, anémie, bronchite chronique, obésité morbide)
ASA 3 : patient présentant une affection systémique sévère qui limite l’activité
(angor, BPCO, ATCD d’IDM)
ASA 4 : patient présentant une pathologie avec risque vital permanant
(insuffisance cardiaque, insuffisance rénale anurique)
ASA 5 : patient dont l’espérance de vie n’excède pas 24h
Accidents en anesthésie
2. Liés aux agents anesthésiques
• interférences médicamenteuses
• Agents IV, inhalés
– effets cardiodépresseurs collapsus
– arythmogènes halogénés
• ALR : passage vasculaire, surdosage
– Toxicité cardiaque, neurologique +++
Accidents en anesthésie
3. liés aux défaillance de l’appareillage :
matériovigilance
• coupures de gaz, d’électricité
• débranchement, obstruction, coudure du tuyau
• panne d’appareil
Accidents en anesthésie
4. Liés aux défaillances humaines +++
• défaut de compétence, de surveillance
• maladresses, négligences, fautes
sanctions médico-légales
Conclusion
• Processus complexe mais très structuré.
• Protocoles, procédures, référentiels
• Cependant risques non nuls
• Equipes d’anesthésie
• Prise en charge globale du malade :
« Perioperative medicine »
Bonne
anesthésie à tous
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