EDITEUR : ADRESSE : INTERNET : MAQUETTE : Politique de la concurrence http://www.epp-ed.org 7 SERVICE DE PRESSE DU GROUPE PPE-DE AU PARLEMENT EUROPEEN PARLEMENT EUROPEEN 60, RUE WIERTZ B-1047 BRUXELLES H T T P : / / W W W. E P P - E D . O R G FINLANDE GRAPHIC DESIGN GROUPE DU PARTI POPULAIRE EUROPEEN (DEMOCRATES CHRETIENS) ET DES DEMOCRATES EUROPEENS AU PARLEMENT EUROPEEN GROUPE DU PARTI POPULAIRE EUROPEEN (DEMOCRATES CHRETIENS) ET DES DEMOCRATES EUROPEENS AU PARLEMENT EUROPEEN 7 7 Politique de la concurrence Justification économique Toutes les zones économiques doivent disposer d'un certain nombre de règles économiques de base. La question centrale à ce niveau est de savoir qui décide de l'affectation des maigres ressources. La lutte classique entre l'économie planifiée et l'économie de marché a finalement été réglée par l’effondrement du communisme symbolisé par la chute du mur de Berlin. L’inefficacité de la planification ex ante d’économies entières dans lesquelles toutes les activités essentielles sont déterminées par des ordres émanant d’en haut a dans une large mesure contribué à la chute des régimes totalitaires. Le système de l’économie de marché s’est avéré plus efficace. L'Union européenne possède un système économique se fondant sur l'économie sociale de marché. L’affectation optimale des ressources peu nombreuses est réalisée par le mécanisme des prix. L’offre et la demande sont mises en adéquation à court terme par le biais de prix variables et, à plus long terme, aussi grâce à l’ajustement de la production industrielle. La concurrence représente un élément essentiel de l'économie de marché. Elle garantit les prix les plus bas possibles, réduit le gaspillage de l’énergie et des matières premières, favorise les progrès techniques et contribue à la hausse du revenu national. L’expérience nous montre que la concurrence peut exister à long terme seulement là où elle bénéficie de mesures de protection juridique. Les entreprises en viennent à occuper des positions de monopole sans cadre juridique adéquat. L’offre de biens et de services s’amenuise, la qualité de ces derniers décline et leur prix finit par être plus élevé. C’est pourquoi tous les États membres de l’Union européenne ont adopté au niveau national des règles sévères en matière de concurrence. Pour les pays en voie d’adhésion, l’introduction d’un cadre concurrentiel efficace est une condition préalable essentielle à l'adhésion à l'Union. Prérogatives de l’UE dans le domaine de la concurrence La législation européenne couvre quatre domaines: les cartels, le contrôle des fusions, la libéralisation et les aides publiques. La constitution de cartels est interdite. Les sociétés ne peuvent pas se partager les marchés entre elles ou en fixer les prix. Il est interdit aux grandes sociétés d’imposer des conditions inéquitables aux petits fournisseurs et aux clients. La Commission européenne est habilitée à sanctionner par des amendes les infractions à ces règles. Néanmoins, dans certaines circonstances, la Commission peut accorder des dérogations à ces règles soit sur une base individuelle ou sous la forme d’une exemption par catégorie. Ce faisant, la priorité est donnée à la vérification dans le but de déterminer si l'accord à autoriser pourrait être à l'avantage du consommateur. Les fusions et les acquisitions sont permises dans la mesure où elles ne débouchent pas sur une position dominante sur le marché. La Commission est autorisée à enquêter et, là où c’est nécessaire, à interdire les fusions transfrontalières. De plus, les sociétés dont le siège social est situé en dehors de l'UE et qui réalisent un chiffre d'affaires de 250 millions d'euros minimum ou de plus de 5 milliards d'euros dans le monde entier doivent faire état des fusions et des acquisitions à la Commission européenne et considérer l’éventualité d’un refus. La libéralisation des marchés a réalisé de grands progrès en Europe. Dans les domaines peu nombreux où subsistent ce que l'on appelle des monopoles naturels, les consommateurs et les concurrents sont protégés par les règles de concurrence. En particulier, les subventions croisées sont interdites afin d’empêcher les détenteurs de monopole de supprimer toute concurrence en procédant à un financement croisé dans les domaines qui sont en concurrence avec d'autres sociétés. Les sociétés qui se voient accorder le seul droit de fournir des services d’intérêt public doivent être sélectionnées par le biais d’une procédure transparente et équitable et, dans le cas de contrats importants, une procédure européenne d’appels d’offres est nécessaire. Les aides d’État peuvent conduire à des distorsions de marché entre les sociétés établies dans différents États membres. En conséquence, la Commission contrôle les subventions, les allègements fiscaux, la fourniture de biens et de services à des conditions préférentielles et les garanties de prêt dans tous les États membres. Les aides allouées aux entreprises qui ne pourraient survivre sans sont interdites. Les aides d’une durée limitée visant à promouvoir la compétitivité et les aides dans l'intérêt de l'Union européenne dans son ensemble peuvent être autorisées. En plus des interdictions et de l’imposition de conditions et d’amendes, la Commission poursuit de plus en plus ses objectifs en engageant une procédure d’évaluation par les pairs via la transparence impliquant, par exemple, la création d'un indice public d'aides que l'on peut consulter sur l'Internet. Modernisation des règles de concurrence Le nombre de situations de cartels nécessitant une investigation de la part de la Commission a augmenté sensiblement, ce qui a donné lieu à une surcharge de travail des services concernés. Le système de déclaration et d’approbation se transforme progressivement en un système d’exécution. Les autorités, les cours et tribunaux des États membres appliqueront à cette fin le droit européen en matière de concurrence et la Commission se concentrera principalement sur la vérification ex post des cas particulièrement douteux. Rôle du Parlement dans la politique de concurrence Le rôle principal du Parlement est de surveiller l'exécutif. Les commissaires sont appelés à expliquer des décisions controversées à l’heure des questions en plénière et le commissaire responsable de la concurrence se présente plusieurs fois par an devant la commission économique et monétaire afin d'expliquer sa politique et de discuter de diverses décisions. Le Parlement est impliqué dans le droit dérivé en matière de concurrence uniquement via la procédure de consultation. Son influence est donc limitée par rapport à celle de la Commission et du Conseil. C'est la raison pour laquelle le Parlement réclame une modification du traité lors d'une conférence intergouvernementale afin que ce domaine soit inclus dans la procédure de codécision. Politique de concurrence du point de vue du groupe PPE-DE Le groupe PPE-DE au sein du Parlement européen salue l’orientation claire des traités de l’Union européenne vers l'économie de marché ainsi que l'application de la politique de concurrence telle que mise en œuvre par la Commission. L’économie de marché était déjà ancrée dans le traité de Rome en tant que principal pilier de l'Union et les États membres ont procédé à une large dérégulation et libéralisation de leur économie, en particulier au cours de la phase de réalisation du marché intérieur. Cela a libéré des forces innovatrices, favorisé l’esprit d’entreprise et donné lieu à une nette augmentation du revenu national. On peut citer comme exemple le démantèlement des monopoles dans le secteur des télécommunications. Les réseaux téléphoniques fixes inefficaces et coûteux avec de longues listes d'attente pour la connexion des clients et à l’utilisation onéreuse, surtout pour les appels longue distance, ont été remplacés par des fournisseurs de services de plus petite taille, plus efficaces et moins chers, ce qui est une conséquence du marché intérieur et des règles de concurrence européennes; en outre, ils ont été complétés par un réseau de téléphonie mobile extrêmement dynamique qui se base sur la norme GSM européenne. Le débat politique au sujet des règles de concurrence se concentre sur le choix des domaines qui devraient continuer à bénéficier de dérogations aux règles. Cela couvre à la fois les cas où il faut trouver un équilibre entre un certain nombre de secteurs économiques et les cas où les motivations pour un changement législatif et les conséquences de ce dernier sont essentiellement de nature politique ou idéologique. La suppression du règlement d’exemption par catégorie dans le secteur des véhicules automoteurs sous sa forme actuelle tombe dans cette première catégorie. Il s’agit d’un autre pas vers la libéralisation économique en supprimant les liens qui existent entre, d’une part, la distribution et la concession de véhicules et, d’autre part, les fabricants respectifs. À l’inverse, le débat actuel sur la nécessité des services publics est de nature idéologique. La question fondamentale posée dans ce cas concerne le rôle de l’État. Elle a été soulevée par la gauche du spectre politique dans l'espoir de revenir en arrière, du moins sur certains aspects de la libéralisation et de la dérégulation acquis ces dernières décennies. Le Groupe PPE-DE est d’avis que ces domaines d’activité économique dont ne s’occupent pas directement les autorités publiques mais qui sont sous-traités doivent faire l'objet d'une procédure d'appels d'offres juste et ouverte afin de permettre aux prestataires de services privés d'accéder au marché. À côté de cela, l’État ne devrait prendre part à aucune activité commerciale. Christian Scheinert 7