I. SUITES CLASSIQUES 3
Note: Les réels aet bne dépendent pas de n.
De même, on ne sépare pas les cas réels et complexes.
Pour exprimer unen fonction de n, la méthode consiste à poser : vn=un−l, où lest un paramètre
libre que l’on fixera ensuite, pour permettre un calcul de vnfacile.
On a :
vn+1 =aun+b−l=a(vn+l) + b−l=avn+l(a−1) + b.
On voit que si on peut trouver ltel que : l(a−1) + b= 0, alors vnest une suite géométrique.
Donc si a6= 1, on pose l=b
1−a, notons que le cas a= 1 est tout simple, la suite unest alors
arithmétique.
Avec ce choix de l, on a :
vn=anv0=anu0−b
1−a.
Puis
un=anu0−b
1−a+b
1−a=anu0+b1−an
1−a.
On a donc :
Proposition 3. Si a6= 1, on a : ∀n∈N, un=anu0+b1−an
1−a.
Si a= 1, la suite est arithmétique.
Conformément au programme, cette formule n’est pas exigible. Par contre, il faut connaître la méthode
pour la retrouver.
Remarque:
– si |a|<1, limn→∞ un=l.
– Si |a|>1, en écrivant :
un=anu0−b
1−a+b
1−a,
on voit que on a : limn→+∞|un|= +∞(il faut regarder le signe de aet de (u0−b
1−a) pour avoir le
signe de un).
– Autre manière de voir, la suite (un) est définie par : un+1 =f(un), avec f(x) = ax +b. Donc si elle
converge, alors elle converge vers un point fixe, i.e. une solution de f(x) = x. La seule solution si
a6= 1 est l=b
1−a. Ainsi lpeut-être obtenu comme la limite de la suite (si elle existe) et la technique
consiste à poser vn=un−l, soit la distance entre unet sa limite.
L’interprétation en terme de compte en banque est que l’on dépose une somme u0d’argent sur le compte,
que celui-ci est placé au taux d’intérêt a, et que l’on ajoute chaque année la somme b.
La formule se comprends alors ainsi : à l’année n, il y a sur le compte
– l’argent initial u0qui a été placé au taux d’intérêt a, et qui représente donc anu0,
– l’argent déposé la première année (beuros), qui a été aussi placé au taux d’intérêt a, et représente
donc an−1bà l’année n,
– de même l’argent déposé la deuxième année représente an−2b,
– etc. jusqu’à l’argent déposé l’année n−1 qui représente ab, puis pour finir l’argent que l’on vient de
déposer (beuros).
Au final, se trouve sur le compte u0an+an−1b+an−2b+···+ab +b=u0an+b(1 + a+. . . an), donc :
un=u0an+b1−an
1−a.
Exemple: Soit undéfinie par u0= 1 et ∀n∈N, un+1 = 2un+ 3.