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tête, l’impression d’avoir l’oreille pleine et une douleur cervicale (mais une relation de cause à effet n’a pas
encore été établie). La DMM peut faire partie d’une douleur musculaire généralisée, comme dans la fibromyalgie.
L’arthralgie de l’ATM est une douleur plus localisée et plus vive d’intensité modérée, située dans l’ATM et les
tissus environnants, irradiant la plupart du temps dans la région de l’oreille. La douleur est aggravée pendant la
charge et l’utilisation de la fonction articulaire, et peut limiter la fonction et le mouvement normal. La douleur de
l’ATM est souvent associée à un déplacement ou dysfonctionnement du disque articulaire pouvant entraîner un
claquement et/ou blocage articulaire, ce qui peut constituer une cause supplémentaire de limitation de
mouvement. L’arthrose de l’ATM peut faire partie d’une arthrite généralisée et peut être accompagnée de
crépitation.
Si une douleur chronique se développe, la DMM et l’arthralgie de l’ATM peuvent s’accompagner d’une
sensibilisation centrale et de problèmes psychologiques tels que dépression, somatisation et anxiété.
Critères de diagnostic
Les directives de l’American Academy of Orofacial Pain (2008) et les critères Research Diagnostic Criteria (RDC-
TMD 1992) suggèrent les critères suivants :
• DMM : plainte de douleur musculaire au niveau de la mâchoire, d’une tempe, du visage ou de la zone
péri-auriculaire, avec sensibilité à la palpation à au moins 3 des 20 sites musculaires prédéterminés.
• Arthralgie de l’ATM : plainte de douleur au niveau de l’ATM, comprenant une douleur avec la fonction ou
avec des mouvements mandibulaires assistés ou non. Douleur à la palpation de l’articulation sur le pôle
latéral et/ou via le conduit auditif externe. Pas de crépitation grossière.
• L’arthrose de l’ATM a les mêmes critères que l’arthralgie de l’ATM, complétée par une crépitation
grossière ou des résultats d’imagerie positifs.
• La comorbidité psychosociale dans la DMM ou la douleur de l’ATM est classée à l’aide de l’échelle de
classification de la douleur chronique (Graded Chronic Pain Scale) et des échelles de mesure de
dépression, d’anxiété et de symptômes physiques non spécifiques.
Diagnostic et traitement
La douleur liée au TAT est diagnostiquée à partir des antécédents et d’un examen clinique. À l’exception de
l’imagerie, les examens techniques (par ex., électromyographie, analyse occlusale) ne sont pas garantis. Les
symptômes sont généralement spontanément résolutifs avec une évolution naturelle bénigne. La prise en charge
a pour but de fournir des circonstances optimales en vue de la guérison et pour que l’adaptation ait lieu. Les
traitements réversibles et non invasifs qui sont adaptés à l’approche biopsychosociale comprennent :
• Éducation du patient, autonomie active, suivi
• Programmes de physiothérapie et d’auto-régulation physique
• Dispositifs occlusaux intra-oraux
• Médicaments (analgésiques, anti-inflammatoires non stéroïdiens)
Chez les patients souffrant de TAT chronique, ces traitements doivent s’accompagner de :
• Soutien psychologique, par ex., thérapie cognitive-comportementale, relaxothérapie
• Antidépresseurs tricycliques à faible dose ou inhibiteurs sélectifs de recapture de la sérotonine.
Chez les patients présentant une arthralgie persistante de l’ATM, une arthrocentèse pourrait être envisagée,
tandis que l’intervention chirurgicale de l’ATM est rarement indiquée pour traiter la douleur.