Groupe B1/8 Bourgeois Yann Brozicevic Stéphane Engerer Aurélien Physiologie respiratoire Ce graphique représente les variations des pressions partielles (P p ) de l’oxygène et de l’azote pour différentes altitudes mais en mettant le poids sur l’immersion à différente profondeur. On observe que la Pp N2 augmente beaucoup plus rapidement que celle de l’O2 lorsque l’altitude diminue. De plus les variations de Pp sont beaucoup plus importantes sous l’eau du fait de la pression exercée par l’eau, qu’en altitude. A 5400 m. d’altitude, la P p O2 ainsi que la P p N2 sont divisées par deux environ ( on passe respectivement de 0.21 atm à 0.10 atm et de 0.83 atm à 0.41 atm). Or nous savons que les échanges gazeux au niveau alvéolaire dépendent des Pp des gaz, de ce fait les échanges gazeux diminuent de moitié pour l’O2 . Cela entraîne un état d’hypoxie d’origine respiratoire pouvant être compenser par l’apport d’O2 via des appareils respiratoires ou bien en acclimatant son organisme. En plongée, on considère que la pression exercée par l’eau augmente d’un 1atm tous les 10 m., donc à 10m. la pression totale est de 1+1 atm. Lorsque l’on dépasse une P p O2 de 2 atm il y a empoissonnement par l’O2 . En effet une concentration en O2 trop importante induit la formation de nombreux radicaux libres (nocifs), pouvant entraîner des lésions au niveau de système nerveux, un coma voir la mort. De même pour l’N2 , lorsque la Pp N2 atteint 6 atm, le plongeur se trouve dans un état de narcose par l’azote. Nous savons que la solubilité d’un gaz varie en fonction de sa Pp , donc en condition hyperbare l’N2 se dissout en plus grande quantité dans le sang. Or N2 à une plus grande affinité pour les tissus riches en lipides dont le SNC (d’où l’effet de narcose), la moelle épinière et les graisses. Le plongeur est alors étourdi, désorienté comme ivre, d’où le terme d’ivresse des profondeurs pour désigner la narcose par l’azote. Pour éviter les effets néfastes de l’O2 et de l’N2 , il suffit de rajouter au gaz respiratoire un troisième gaz inerte comme l’hélium, sa présence fait chuter les Pp des deux autres gaz, de ce fait on peut descendre plus bas et avec moins d’effets indésirables. Chez les apnéistes, le cas est différent. En effet, ils descendent sans l’aide d’appareillage respiratoire, donc l’air qu’ils ont dans les poumons est à une pression de 1 atm lorsqu’ils prennent leur inspiration. En descendant la pression augmente, et le volume des poumons tend donc à diminuer car le volume des gaz diminue lui aussi (d’après la loi de Boyle -Mariotte P1 V1 =P 2 V2 ). Si on considère que le volume pulmonaire est de 6L. (sous 1 atm), en descendant à 40 m. ce volume n’est plus que de 1,2L.. Le plongeur a donc un volume pulmonaire à peu près égal au volume résiduel, il risque donc un accident pulmonaire. Les alvéoles peuvent avoir tendance à s’affaisser et ce qui peut entraîner la mort. Cependant, ces performances sont possibles chez des individus entraînés et séjournant pendant des temps très courts à ces profondeurs (environ 2 à 3 min.). Chez les scaphandriers, on utilise un appareil respiratoire permettant d’égaliser en permanence la pression du gaz respiratoire inspiré et la pression exercée sur la cage thoracique. A -30m. la pression est de 4 atm, en remontant brusquement à –10m sans expirer les gaz se détendent et restent dans les voies aériennes. A –10m. le volume occupé par ces mêmes gaz est alors de 6L. soit le seuil maximal moyen de la capacité pulmonaire. Les alvéoles sont alors proches de la rupture. De plus lors d’un tel exercice, il existe un deuxième danger, comme nous l’avions dit précédemment la solubilité d’un gaz augmente avec sa Pp , donc en remontant rapidement la solubilité des gaz diminue et ce surplus de gaz sera difficilement éliminable par la voie pulmonaire. Cela entraîne des emboles gazeuses c’est à dire la formation de bulle de gaz pouvant ce loger dans le cerveau ( dans certain cas extrême on dit que le sang bouillonne). Test fonctionnel : T=0 min T=15 min 0,23 L 0,23 L. 1,97 L 2,42 L. 1,69 L 1,8 L. Capacité vitale (CV) 3,89 L 4,45 L. Volume expiratoire maximal par seconde (VEMS) 1,74 L. 3,04 L. Indice de Tiffeneau (T) 44,7 % 68,3 % Volume courant (VC) Volume de réserve inspiratoire (VRI) Volume de réserve expiratoire (VRE) A noter : T=VEMS/CV*100 et CV= VC + VRI + VRE La courbe 1 correspond à une inspiration forcée et rapide, suivie d’une expiration forcée et rapide. Elle permet de déterminer les paramètres suivant : VC, CV, VRI, VRE. La courbe 2 quant à elle, correspond à une inspiration forcée suivie d’une expiration forcée dont le but et de vider au maximum les poumons. On détermine alors la VEMS. La courbe 3 montre que le patient à du mal à expirer lors d’un exercice intense. Il y a donc augmentation de la résistance des conduits aériens. Le patient, à T=0, a un indice de Tiffeneau de 44,7%. Au bout de 15 min., on observe une amélioration de la ventilation, l’indice de Tiffeneau remontant à 68,3%. On remarque que le VC ne varie pas, or T varie, donc on peut émettre l’hypothèse que le patient présente un phénomène obstructif au niveau des bronches ( pneumopathies obstructives comme une bronchite ou de l’asthme, voir une obstruction des voies aériennes supérieur mais cette hypothèse est peu probable au vu des valeurs de T). Toute fois la valeur de T est encore inférieure aux valeurs normales comprises entre 80 et 90%. L’amélioration observée au bout de 15 min. peut être du à l’utilisation de broncho-dilatateurs (des agonistes â2 adrénergiques ). En altitude, il y a moins d’oxygène disponible pour l’organisme, ce dernier est obligé de s’adapter en augmentant la synthèse de globules rouges (érythropoïèse). Parallèlement, du à cette hypoxie partielle on a augmentation du taux de 2,3-Diphosoglycérol (2,3-DPG qui est un métabolite de la glycolyse anaérobie), permettant un relargage plus facile de l’oxygène au niveau des tissus en diminuant l’affinité de l’oxygène pour l’hémoglobine. Pour ces raisons, de nombreux sportifs effectuent des stages en altitude. La testostérone, hormone androgène engendre des effets similaires sur l’organisme, c’est à dire une hausse de l’érythropoïèse et du taux de 2,3-DPG. La testostérone peut lors d’usage détourné être considérée comme un produit dopant. Au niveau des poumons, il existe des récepteurs â 2 -adrénergiques qui lorsqu’ils sont stimulés par un agoniste entraîne une bronchodilatation. Or si le diamètre des bronches augmente, cela signifie que la résistance à l’écoulement de l’air diminue d’où une respiration plus facile et une meilleure oxygénation. Cela permet donc aux sportifs peu scrupuleux de fournir un effort plus long et intense, et de récupérer plus facilement. Les agonistes â 2 -adrénergiques tel que le salbutamol peuvent donc être considérés comme des dopants. Références : - Anatomie et physiologie humaine, Elaine N. Marieb ,4° Ed. ème - Encyclopédie pratique du médicament , Vidal, 12 édition