Éditorial © Stéphane de Bourgies Cancers urologiques : rétrospective 2015 et ASCO® GU 2016 L’ L’auteur n’a pas précisé ses éventuels liens d’intérêts. année 2015 et l’ASCO® GU 2016 auront été riches d’événements en onco-urologie et d’avancées thérapeutiques. Que de révolutions tous azimuts et passionnantes pour le futur ! Bien sûr, l’arrivée de l’immuno-oncologie est un événement majeur également dans les pathologies urologiques, dont le cancer du rein, avec le nivolumab en deuxième ligne métastatique. L’augmentation escomptée de la survie globale est atteinte avec cette molécule comparativement à l’évérolimus après inhibiteurs de tyrosine kinase. Les essais cliniques d’immuno-oncologie en première ligne ont commencé, et nous devrions prochainement avoir des résultats concernant les combinaisons anti-PD-L1/bévacizumab et anti-PD-1/anti-CTLA-4. L’algorithme de traitement risque de changer à court terme en première ligne métastatique ! Dans le cancer de la vessie, l’arrivée des checkpoint inhibitors (CPI) est cruciale, et l’essai sur l’atézolizumab vient d’être publié, témoignant d’une efficacité remarquable dans le cancer de la vessie métastatique après chimiothérapie. Cela faisait bien longtemps que rien ne s’était passé dans cette pathologie. La multitude des essais sur les CPI en traitement néo-adjuvant de première ligne, après cystectomie et en phase métastatique va très certainement apporter des bénéfices cliniques chez ces patients. Dans le cancer de la prostate métastatique, les essais de phase III CHAARTED, STAMPEDE et GETUG 15 positionnent la chimiothérapie en phase hormonosensible. Cela devient un standard chez les patients pouvant recevoir une chimiothérapie. La notion d’hétérogénéité prend toute sa place dans la stratégie thérapeutique, et l’avènement de la détection des mutations du récepteur des androgènes permettra à court terme de sélectionner les bons candidats pour une hormonothérapie ou une chimiothérapie. Les classifications moléculaires voient de plus en plus le jour dans le cancer du rein et de la vessie, avec une orientation thérapeutique potentielle entre la chimiothérapie, les inhibiteurs de tyrosine kinase et les traitements d’immuno-oncologie. Bref, il fait bon être onco-urologue en ce moment, avec des défis tellement passionnants et une recherche évoluant au grand galop ! Alors, bonne lecture, bons congrès à venir, et abonnez-vous à Correspondances en Onco-Urologie, c’est vital ! Pr Stéphane Oudard Service d’oncologie médicale, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris. AVIS AUX LECTEURS Les revues Edimark sont publiées en toute indépendance et sous l’unique et entière responsabilité du directeur de la publication et du rédacteur en chef. Le comité de rédaction est composé d’une dizaine de praticiens (chercheurs, hospitaliers, universitaires et libéraux), installés partout en France, qui représentent, dans leur diversité (lieu et mode d’exercice, domaine de prédilection, âge, etc.), la pluralité de la discipline. L’équipe se réunit 2 ou 3 fois par an pour débattre des sujets et des auteurs à publier. La qualité des textes est garantie par la sollicitation systématique d’une relecture scientifique en double aveugle, l’implication d’un service de rédaction/révision in situ et la validation des épreuves par les auteurs et les rédacteurs en chef. Notre publication répond aux critères d’exigence de la presse : · accréditation par la CPPAP (Commission paritaire des publications et agences de presse) réservée aux revues sur abonnements, · adhésion au SPEPS (Syndicat de la presse et de l’édition des professions de santé), · indexation dans la base de données internationale ICMJE (International Committee of Medical Journal Editors), · déclaration publique de liens d’intérêts demandée à nos auteurs, · identification claire et transparente des espaces publicitaires et des publirédactionnels en marge des articles scientifiques. 6 0006_COU 6 Correspondances en Onco-Urologie - Vol. VII - n° 1 - janvier-février-mars 2016 24/03/2016 17:30:35