Correspondances en Onco-Urologie - Vol. VII - n° 1 - janvier-février-mars 2016
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© Stéphane de Bourgies
Éditorial
Cancers urologiques :
rétrospective 2015 et ASCO® GU 2016
L’
année 2015 et l’ASCO® GU 2016 auront été
riches d’événements en onco-urologie et
d’avancées thérapeutiques. Que de révolu-
tions tous azimuts et passionnantes pour le futur !
Bien sûr, l’arrivée de l’immuno-oncologie est un
événement majeur également dans les pathologies
urologiques, dont le cancer du rein, avec le nivolumab
en deuxième ligne métastatique. L’augmentation
escomptée de la survie globale est atteinte avec
cette molécule comparativement à l’évérolimus après
inhibiteurs de tyrosine kinase. Les essais cliniques
d’immuno-oncologie en première ligne ont commencé,
et nous devrions prochainement avoir des résultats
concernant les combinaisons anti-PD-L1/bévacizumab
et anti-PD-1/ anti-CTLA-4. L’algorithme de traitement
risque de changer à court terme en première ligne
métastatique !
Dans le cancer de la vessie, l’arrivée des checkpoint
inhibitors (CPI) est cruciale, et l’essai sur l’atézolizumab
vient d’être publié, témoignant d’une effi cacité remar-
quable dans le cancer de la vessie métastatique après
chimiothérapie. Cela faisait bien longtemps que rien
ne s’était passé dans cette pathologie. La multitude
des essais sur les CPI en traitement néo-adjuvant
de première ligne, après cystectomie et en phase
métastatique va très certainement apporter des
bénéfi ces cliniques chez ces patients.
Dans le cancer de la prostate métastatique, les essais
de phase III CHAARTED, STAMPEDE et GETUG 15
positionnent la chimiothérapie en phase hormono-
sensible. Cela devient un standard chez les patients
pouvant recevoir une chimiothérapie. La notion
d’hétéro généité prend toute sa place dans la stratégie
thérapeutique, et l’avènement de la détection des
mutations du récepteur des androgènes permettra à
court terme de sélectionner les bons candidats pour
une hormonothérapie ou une chimiothérapie.
Les classifi cations moléculaires voient de plus en plus
le jour dans le cancer du rein et de la vessie, avec une
orientation thérapeutique potentielle entre la chimio-
thérapie, les inhibiteurs de tyrosine kinase et les traite-
ments d’immuno-oncologie.
Bref, il fait bon être onco-urologue en ce moment, avec
des défis tellement passionnants et une recherche
évoluant au grand galop ! Alors, bonne lecture, bons
congrès à venir, et abonnez-vous à Correspondances
en Onco-Urologie , c’est vital !
Pr Stéphane Oudard
Service d’oncologie médicale,
hôpital européen Georges-Pompidou, Paris.
L’auteur n’a pas précisé
seséventuels liens d’intérêts.
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