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On retrouve cette bactérie dans divers éléments de l’environnement et de
l’alimentation en raison de sa résistance importante, qui lui permet de s’adapter.
L’infection peut se déclarer chez l’Homme après absorption digestive (voie orale)
(rares autres cas : cutanée, respiratoire) avec une transmission de la bactérie qui
peut être :
▫ Directe (rare) en inhalant et absorbant des aérosols par exemple depuis des
animaux contaminés. Les personnes pouvant être contaminés directement
sont surtout des professionnels exposés à ces animaux dont la bactérie est
éliminée dans leurs selles. Ce sont essentiellement des agriculteurs, des
éleveurs ou des vétérinaires.
▫ Indirecte : (plus fréquent) contact avec la bactérie présente dans l’environnement (sol, eau…) ou
avec des aliments souillés (viande, charcuterie, fromage (++++), légumes…) par la chaine de
production ou les sols qui sont contaminés par ces bactéries.
Ainsi, nous constatons que cette bactérie présente un potentiel épidémique du fait qu’elle peut être transmise
par les denrées alimentaire.
La listériose est une maladie à déclaration obligatoire. Cela permet de vérifier les facteurs de risques qui
permettent le développement de la maladie chez le patient et de savoir quels sont les moyens qui auraient pu
permettre d’éviter la contamination.
Dans le cas où il y a plusieurs déclarations qui convergent vers un même point commun, il y a des appels à
la population qui sont faits pour éviter des cas ultérieurs. (Exemple : retrait de lots alimentaires). Car ces
types de maladies sont assez lourds à gérer.
La listériose est possible à tous les âges de la vie. Elle va entraîner des symptômes et des situations à risques
dans deux cas de figures essentiellement : la grossesse et l’immunodépression.
▪ Chez la femme enceinte : non pas pour la future maman mais pour son bébé surtout parce qu’on a
une possibilité de transmission materno-fœtale transplacentaire. Cette bactérie circule dans le sang
de la mère pour atteindre le fœtus ensuite, qui sera exposé à des conséquences graves d’une
contamination par listeria monocytogenes.
▪ Sur terrains favorables : chez les patients fragilisés classiquement. On parle des âges extrêmes de la
vie, avant 1 an (cas néonataux, système immunitaire immature) et après 60 ans (car l’immunité
diminue), et chez l’immunodéprimé par chimiothérapie, par cancers, par hémopathies ou par
d’autres traitements aux corticothérapies et autres pathologies immunodépressives (iatrogènes ou par
le fruit de cette pathologie.
C’est une infection qui reste rare, notamment parce que depuis un certain nombre d’années on a un suivi
sanitaire de la chaine alimentaire. Des contrôles sont réalisés, et des traitements qui limitent leur diffusion. Il
est aussi demandé aux femmes enceintes et aux ID d’éliminer les aliments à risque de leur alimentation.
Les infections par listeria restent rares et donnent un nombre de cas modestes par année par comparaison
aux staphylocoques dorés ou streptocoques A par exemple. On a une valeur haute de moins de 500 cas par
an. Mais, du fait de la gravité de cette infection, il faut savoir la détecter et la traiter rapidement. Car on a un
taux de mortalité très important et on a souvent des séquelles gravissimes (neurologiques,…) si survie.