La surveillance microbiologique effectuée par le Centre national de référence (CNR) des Listeria
caractérise les souches et détecte les cas groupés de listériose. La déclaration obligatoire de la
maladie permet, grâce à l’enquête alimentaire, de dégager les éléments communs aux malades et
éventuellement de remonter à la source de la contamination.
Signes cliniques
Après une incubation allant de quelques jours à 2 mois, la maladie se traduit habituellement par de la
fièvre plus ou moins élevée accompagnée de maux de tête et, parfois, de troubles digestifs (nausées,
diarrhées, vomissements …). Des complications neurologiques (méningite, encéphalite) peuvent
survenir et mettre en jeu le pronostic vital.
Dans le cas particulier de la listériose chez la femme enceinte, l’infection peut passer inaperçue ou se
réduire à un épisode pseudo-grippal. Toutefois, les conséquences peuvent être graves pour l’enfant à
naitre : avortement, accouchement prématuré, formes septicémiques avec détresse respiratoire
dans les jours qui suivent la naissance.
Il existe une transmission par voie hématogène transplacentaire dans le cas de la listériose
congénitale.
Diagnostic
Le diagnostic de l’infection repose sur des analyses microbiologiques. La maladie est confirmée après
l’isolement de Listeria monocytogenes à partir du sang, du placenta, du liquide céphalo-rachidien ou
d’autres prélèvements comme du liquide d’ascite, de ponction articulaire ou des prélèvements
périnataux.
Traitement
Le traitement fait appel à des antibiotiques ; il est d’autant plus efficace qu’il est administré
précocement.
En l’état actuel des connaissances, il n’existe pas d’élément en faveur de la mise en place
systématique d’une antibioprophylaxie en l’absence de signe clinique évocateur d’une listériose chez
une personne ayant consommé un produit contaminé.
Mesures préventives pour les personnes à risque
Les personnes les plus à risques sont les femmes enceintes, les nouveau-nés, les personnes
immunodéprimées et les personnes âgées.
La prévention consiste à éviter certains aliments et à respecter des règles d’hygiène lors de la
préparation et de la conservation des aliments.
1 - Les aliments à risque :
Eviter les produits de charcuterie cuits ou crus consommés en l’état (jambon cuit ou cru,
produits en gelée, foie gras, pâté, rillettes…), les produits de la mer (poissons fumés…) et
certains produits laitiers (lait cru, fromage à pâte molle à croute fleurie ou lavée…).
Ces aliments sont à éviter pour la femme enceinte.