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La matrice est trivialement stochastique en lignes. Pour d´eterminer ”`a la main” son spectre, on
peut multiplier la matrice par 10 et chercher le spectre de 10M. Bien entendu, si λest une vp de
M, 10 λest une vp de 10M.
On a :
detp10M´xI3q “
1´x2 7
4 4 ´x2
1 6 3 ´x
“ p1´xq4´x2
6 3 ´x´42 7
6 3 ´x`2 7
4´x2.
Le d´eveloppement de ce d´eterminant (qui peut, ´evidemment, ˆetre avantageusement calculer avec
une machine) donne
detp10M´xI3q“´x3`8x2`8x´120.
Il est facile d’observer que 10 est vp (puisque 1 est vp de Mqui est stochastique en lignes), d’o`u
χ10Mpxq “ ´px´10qpx2`2x`12q.
Le trinˆome x2`2x´12 n’admet pas de racines r´eelles et le polynˆome caract´eristique de 10M,
comme celui de M, n’est donc pas scind´e. L’´etude de la convergence de la suite pMnqnPNne rel`eve
donc pas des deux cas trait´es pr´ec´edemment.
Un calcul des puissances successives de Mconduit `a conjecturer que la suite converge aussi dans
ce cas. Avec une calculatrice, d`es le calcul de M6, les coefficients ”stationnent `a 10´3pr`es” (i.e.
les trois premi`eres d´ecimales des coefficients de le matrice restent inchang´ees d’un puissance `a la
suivante).
La d´etermination des vp complexes de Mva fournir une justification de cette convergence. Un
calcul facile montre que ces vp sont 1,´1`?11
10 et ´1´?11
10 . Les deux racines commplexes sont
de modules strictement inf´erieurs `a 1. Si on consid`ere Mcomme une matrice `a coefficients com-
plexes, ses trois vp ´etant simples, elle est C-diagonalisable et on peut lui appliquer la d´emarche
du 5.a). Il en r´esulte que la suite pMkqkPNconverge vers P¨
˝
1p0q
p0qO˛
‚P´1. Dans ce cas, la
matrice de passage est `a coefficients dans C, mais la matrice Met toutes ses puissances
´etant r´eelles, la convergence de la suite justifie que la matrice limite est r´eelle (les coefficients de
Mksont des suites r´eelles qui convergent, R´etant ferm´e dans C, elles convergent vers un r´eel).
6. Lorsque la suite pMnqnPNconverge, justifier que si X0PRnest un vecteur de probabilit´e (i.e. toutes
ses coordonn´ees sont positives et leur somme ´egale `a 1), alors le vecteur MnX0converge vers un
point fixe de l’application XÞÑ M X.
On a, pour tout kPN, Mk`1X0“MpMkX0q. Si on note Fl’application qui `a Xassocie M X - qui
est trivialement continue sur Rn, alors Mk`1X0“FpMkX0q. La suite pMkq´etant convergente,
en passant `a la limite sur k, on obtient
lim
kMk`1X0“Fplim
kMkX0q
et, en notant Mla matrice limite, on a M X0“FpM X0q. Le vecteur M X0est donc un point fixe
de F.
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