UE8 – De l’agent infectieux à l’hôte.
O.Belmonte
Date : Plage horaire : 8h-10h
Promo : P2 2016-2017 Enseignant : Dr O.Belmonte
Ronéistes : Bharath APPAVOUPOULLE/ Manu SALAUN-PENQUER
Les Spirochètes
I. Généralités
II. Genre Borrelia
1. Généralités
2. Epidémiologie
3. Clinique –Lyme
4. Bactériologie
5. Traitement
6. Prévention
III. Genre Leptospira
1. Généralités
2. Epidémiologie
3. Pouvoir pathogène
4. Caractéristiques bactériologiques
5. Diagnostic
A. Diagnostic direct
B. Diagnostic indirect
6. Traitement
IV. Genre Treponema
1. Généralités
2. Epidémiologie
3. Clinique
3.1 Les différentes phases de la syphilis
A.Phase primaire
B. Phase secondaire
C. Phase tertiaire
3.2 Cas de la transmission Materno-foetale
3.3 Cas de la Neuro-syphilis
4. Caractéristiques bactériologiques
5. Diagnostic
A.Diagnostic direct
B. Diagnostic indirect
C. Diagnostic d’une neurosyphilis
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D.Diagnostic d’une syphilis congénitale
6. Traitement
7. Prévention
!
I. Généralités
Ces bactéries appartiennent au genre Spirochetaecae
Leur mobilité vue au microscope est assez impressionnante, elles sont d’ailleurs difficiles à
observer au microscope.
Elles possèdent une membrane externe et une PEG. On note la présence d’endoflagelles insérés aux
2 extrémités de la bactérie et enroulés autour du corps bactérien. Cela représente l’organe moteur et
donne sa forme hélicoïdale à la bactérie
Elles sont non-cultivables ou du moins très difficilement cultivables et difficilement colorables.
Globalement, les spirochètes sont difficiles à identifier sur examen direct, et difficiles à faire
pousser sur milieu de culture. On utilisera plutôt des techniques d’analyse moléculaire et parfois
sérologie, donc des techniques d’identifications indirectes.
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Les spirochètes sont non visibles en microscopie optique. Ils sont par contre visibles en
microscopie à fond noir (X100) = mobilité +++ (torsion, rotation, compression). Et ils sont non
colorable par GRAM (elles sont gram inopérante) et faiblement par MGG.
Il y a de grandes similitudes entre ces bactéries au niveau des
moyens de transmission et des conséquences cliniques. Les
principaux genres de spirochètes sont :
-Genre Borrelia
-Genre Leptospira (leptospirose)
-Genre Treponema (notamment Treponema pallidum qui
est l’agent de la Syphilis, une MST qui est actuellement
en recrudescence un peu partout et aussi à La Réunion).
II. Genre Borrelia
1.Généralités
La Borrelia est à l’origine d’infections fréquentes dans l’hémisphère
Nord, car le vecteur de la bactérie y est très présent. Ces infections
sont par contre un peu moins présentes à La Réunion.
Le genre Borrelia appartient à la famille des Spirochaetaceae. Les
borrélioses humaines sont liées à la transmission le plus souvent par
des arthropodes qui vont un jour de manière accidentelle piquer un
homme, ce sont des vecteurs hématophages : qui piquent pour
absorber le sang.
Le réservoir est principalement forestier, ou des rongeurs transmettent à des animaux cette bactérie.
Il existe 30 espèces dont certaines sont impliquées dans des infections humaines. Celles qui nous
intéressent le plus sont :
Borréliose de Lyme (= Maladie de Lyme) :
C’est une maladie répandue dans l’hémisphère Nord, qui est la zone de répartition du vecteur :
les tiques dures du genre Ixodes. On la surveille quand même ici du fait des voyages des personnes
et de la capacité de transfert de ces vecteurs par différents moyens dans d’autres contrées.
On est donc obligé de l’évoquer à La Réunion. Il faut savoir que des cas de Maladie de Lyme chez
des patients qui n’ont jamais quitté La Réunion n’ont pas encore été diagnostiqués. Les tiques
transmettent la bactérie au cours de leur repas sanguin.
Fièvres récurrentes :
Ces fièvres récurrentes sont transmises à l’Homme par :
-Poux de corps :
Borrelia recurrentis : fièvre récurrente épidémique cosmopolite.
-Ornothodoros (tiques molles) : diverses espèces de Borrelia : agents des fièvres récurrentes
endémiques Espagne/Portugal, Moyen-Orient, Caucase, Afrique, Amérique, Asie…
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On en retrouve surtout sur le pourtour méditerranéen et en Afrique du Nord avec quelques cas
décrits dans d’autres régions.
2.Epidémiologie
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Il faut savoir qu’il 5 espèces du complexe Borrelia qui interviennent. (cf diapo). Ces espèces ne sont
pas présentes partout dans le monde. L’hétérogénéité des espèces est impliquée dans la difficulté
des diagnostics. Un test aux USA est efficace pour l’espèce la plus présente sur ce territoire.
Pour l’infection, on a besoin de la bactérie mais aussi d’un réservoir naturel (essentiellement des
rongeurs, mais surtout des animaux des forêts de l’hémisphère Nord) + un vecteur compétent (qui
récupère le germe et va le transmettre à l’homme). L’Homme est un hôte accidentel car ce n’est pas
un récepteur indispensable à la perpétuation du cycle.
Donc, on superpose la distribution de cette pathologie avec la distribution de son vecteur et de son
réservoir.
Caractéristique de cette bactérie : on a une transmission verticale, c’est-à-dire des adultes vers les
larves. La tique va transmettre à ses descendants la bactérie, puis il y aura un transfert possible au
réservoir.
Au cours de ce cycle, la tique va récupérer des repas hématogène pour se multiplier et changer de
stade. Lors de ces repas, si elle n’est pas encore porteuse, elle pourra récupérer au sein du
réservoir ces bactéries qu’elle transmettra à un autre hôte. Le transfert de la bactérie peut aussi se
faire de façon horizontale.
Maladie de Lyme : C’est l’anthropozoonose bactérienne par piqûre de tique la plus fréquente de
l’hémisphère Nord.
Sa répartition géographique est superposable à celle du vecteur de Borrelia Burgdoferi sensu lato
(Bbsl).
Bbsl survit et se multiplie dans l’intestin des tiques du genre Ixodes = arthropodes exophiles
forestiers.
Il parasite les animaux sauvages vivant en zones boisées, humides et tempérées de l’hémisphère
Nord :
oPetits rongeurs = réservoirs majoritaire…
oMais présent également chez les mammifères de taille moyennes, les oiseaux et grands
mammifères (exemple : cervidés).
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oIxodes Ricinus sont les plus répandus en Europe et en France
Le cycle de la tique. Entre les stades nymphe et adulte, ce vecteur a
besoin d’un repas sanguin. Et puisqu’elle porte la bactérie, elle l’injecte
pendant la piqûre.
On observe l’ordre de taille des tiques. Si l’on exerce en médecine
libérale, il est possible de les voir. Car souvent les tiques restent fixées
au point de piqûre. On peut ainsi estimer le risque potentiel pour
l’individu si on sait les identifier. En fonction de son cycle ce vecteur à
donc besoin de se fixer sur différent hôtes. A un moment il va se
contaminer avec cette bactérie, et la transmettre. L’Homme est un hôte
accidentel terminal.
!
C’est seulement les tiques femelles qui piquent. Les nymphes et les adultes peuvent infecter.
Incidence : variable entre régions, saisons…
La fréquence est plus importante en Eté. Il y a aussi une variabilité en fonction de la fréquence
d’exposition et des vêtements portés lors de l’exposition. Donc, on trouve forcément plus de cas
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