1
UE8 De l’agent infectieux à l’hôte
Olivier BELMONTE
Date : 20/02/17 Plage horaire : 14h 16h
Promo : 2016/2017 Enseignant : Dr. O. BELMONTE
Ronéistes : BIROTA Ameline PION Léo
Les streptocoques
I. Introduction
II. Streptococcus pyogènes
1. Caractéristiques
2. Structure
3. Pouvoir pathogène
A. Infections suppurées non invasives
B. Infections suppurées et invasives
C. Infections non suppuratives
D. Les complications post-streptococciques
4. Données épidémiologiques
5. Diagnostic
6. Traitement
III. Streptococcus agalactiæ
1. Caractéristiques
2. Risque majeur : infection néo-natale
3. Autres infections
4. Diagnostic
5. Traitement
IV. Streptococcus pneumoniae
1. Caractéristiques
2. Habitat
3. Epidémiologie
4. Localisation
5. Importance du terrain pour le pouvoir pathogène
6. Traitement et prophylaxie
V. Streptocoques non groupables
VI. Les entérocoques
1. Habitat - Epidémiologie
2. Caractéristiques
3. Infection
4. Traitement
2
I. Introduction :
La famille de strepococcaceae ou famille des streptocoques est une grande famille de bactéries. Les
streptocoques sont des coccis gram+ en chaînettes (et non plus en amas comme pour le staphylocoque, ce
qui permet de les différencier lors d’un examen direct) et sont catalase -. Ils ont des propriétés
atmosphériques proches des staphylocoques.
Ils sont des aéro-anaérobies, mais on dit plutôt qu’ils sont «anaérobies préférentiels» (aérotolérants) (=
quand il y a moins d'oxygène, ils poussent un peu plus vite). C’est une famille retrouvée dans beaucoup de
territoires et d’organismes. On les retrouve de manière assez importante dans le tube digestif.
Dans la famille de streptococae on a 2 genres :
Le genre streptococcus avec les streptocoques sensu stricto (streptocoques au sens strict) et les
pneumocoques (streptococcus pneumoniae).
Le genre enterococcus qui sont des streptocoques du groupe D, est présent surtout au niveau du
tube digestif, genre qui a une virulence un peu moins importante. On le retrouve notamment dans les
infections nosocomiales
.
Coccis gram+ en chaînettes : on observe une sorte de serpentin facilement reconnaissable.
Il existe plusieurs façons de classer les streptocoques :
D’après leur pouvoir hémolytique (capacité à détruire les globules rouges) grâce à leur hémolysine :
S’ils font une hémolyse incomplète, on parlera de streptocoques alpha hémolytiques. Ce sont des
streptocoques présents dans la flore ORL, dans les prélèvements respiratoires qui sont peu virulents
à l'exception du Streptococcus pneumoniae qui est très virulent aussi présent dans la flore ORL.
S’ils font une hémolyse complète, on parlera de streptocoques béta hémolytiques. C'est le cas des
streptocoques A ou B. (remarque du prof : le staphylocoque doré est aussi béta-hémolytique)
S’ils non pas d’hémolyse, on parlera de streptocoques non hémolytiques ou gamma.
Ces données de labo nous permettent une première orientation concernant le type de germe présent. On
visualise le pouvoir hémolytique dans des boites de pétri dans laquelle on ajoute des gouttes de sang. S’il y
a hémolyse autour d’une colonie, cela se voit sous forme d’une zone plus claire.
3
Culture de streptocoques béta hémolytiques car grande hémolyse visible au niveau des zones claires.
Hémolyse très importante ici.
Streptocoques alpha hémolytiques avec une hémolyse incomplète représentée par une couleur verdâtre.
On pourra obtenir les résultats de l’hémolyse au bout de 24h de culture, parfois les délais seront un peu
plus importants en fonction de la bactérie, mais on peut déjà dans ce délai orienter les médecins vers tel ou
tel type de bactérie.
D’après leurs caractéristiques antigéniques (= Classification de Lancefield) : de moins en moins
utilisé
Classification à partir de la présence et la nature d’un antigène dans la paroi des Streptocoques : le polyoside
C. 19 groupes ont été définis (de A à V). Les groupes principaux sont A, B et D.
Classification de LANCEFIELD (sérogroupes) Agglutination par latex.
Certaines espèces sont non groupables (souvent alpha hémolytiques).
Les espèces béta hémolytiques appartiennent généralement aux classes A, B, C ou G.
Schéma de la capsule et des polyosides au niveau de la paroi
membranaire.
4
Quand on fait des groupages, on met le prélèvement en contact avec un anticorps, si l’anticorps reconnaît
l’antigène on a apparition de particules (= agglutination). Ces particules sont visibles sur le spot n°4 ici
(image de droite)
D’après leurs caractéristiques biochimiques : consommation des sucres, présence de protéines,
enzymes et autres… Utilisation de galeries Api strep Il s’agit des mêmes galeries qui ont été vues
pour les staphylocoques. On utilise de plus en plus la protémique et la spectrométrie de masse (plus
récent et plus stable).
D’après leurs caractéristiques génétiques grâce à la biologie moléculaire
D’après leur sensibilité aux antibiotiques (optochine, C3G).
Leur pouvoir pathogène est variable un peu comme pour le staphylocoque. Certains seront à rechercher à
cause de leur virulence accrue, et pour d’autres, leur présence sera considérée comme « normale » dans
certains milieux du corps. C’est une flore commensale de l’organisme, présente au niveau ORL, digestif,
vaginal...
Les 3 espèces qui vont nous intéresser dans le genre streptoccus et qui ont un rôle clinique très important
Le streptococcus pyogenes : groupe A (classification selon son polyoside), béta hémolytique
Le streptococcus agalactiae : groupe B, béta hémolytique.
Le streptococcus pneumoniae : ou pneumocoque, non groupable, alpha hémolytique.
5
II. Streptococcus pyogenes strepto A ») :
1. Caractéristiques :
Bactérie très virulente, proche de ce que l’on a décrit dans le staphylocoque doré. Elle va provoquer des
infections suppuratives ou toxiniques, pouvant créer parfois des chocs septiques.
C’est une bactérie strictement humaine. Elle se transmet d’un patient saint (porteur) à un second patient,
essentiellement par voie aérienne (expectorations) et cutanée. Il y a souvent un portage pharyngé. Soit il
donne des atteintes cutanées à l'origine de l'infection, soit il donne une atteinte pharygée : une pharyngite.
Le streptococcus pyogenes est du groupe A car il y a présence de l’antigène polyoside C de type A. Il est
béta hémolytique.
Son facteur de virulence majeur lié à des invasines qu’on appelle protéine M. C'est un antigène. Ce sont des
protéines qui augmentent la virulence et la résistance face aux cellules de l’immunité (adhésion, inhibition
de la phagocytose…). Elles vont développer dans l’organisme des facteurs virulents (streptolysines,
hyalurnidase…) qui permettent à la bactérie, après de s’être fixée d’être diffusée et d’entrainer des lésions au
niveau de son site de fixation. Cette protéine M intervient aussi dans certains troubles toxiniques.
Colonies avec une grande zone d’hémolyse autour ce qui permet déjà, d’un point de vue
macroscopique, d’imaginer qu’il s’agit d’un strepto A.
2. Structure :
Production de toxines (comme le staphylocoque doré)
Elles vont produire des toxines capables d’agir à distance et entrainer des syndromes streptococciques (choc
toxique streptococcique). Lors de chocs toxiques streptococciques le strepto n’est pas forcément dans la
lésion mais bien souvent au niveau du point de portage qui est ORL et la toxine a diffusé dans l’organisme
ensuite.
Certaines toxines sont dites érythrogènes ou pyrogènes (4 différentes = A, B, C, D) Choc toxique
streptococcique et scarlatine.
Le streptococcus pyogènes peut aussi produire une capsule qui est un facteur majeur de virulence car inhibe
la phagocytose permet de mieux résister aux anticorps produits
Rq du prof : il y a globalement plus d'infections non invasives que d'infection invasive. Il y a une
complication auto-immune : syndrome post-streptococcique.
1 / 29 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !