PCSI1Résumé - Applications linéaires entre espaces vectoriels 2016-2017
I - Applications linéaires
Si 𝐸et 𝐹sont deux 𝕂-ev, une application 𝑓:𝐸𝐹est une application linéaire si :
(𝑥, ⃗𝑦)𝐸2,(𝜆, 𝜇)𝕂2,𝑓(𝜆⃗𝑥 +𝜇⃗𝑦) = 𝜆𝑓(𝑥) + 𝜇𝑓(𝑦).
(l’image d’une combinaison linéaire est la même combinaison linéaire des images)
Définitions équivalentes :
1) (𝑥, ⃗𝑦)𝐸2,𝜆𝕂,𝑓(𝑥 +𝑦) = 𝑓(𝑥) + 𝑓(𝑦)et 𝑓(𝜆𝑥) = 𝜆𝑓(𝑥).
2) ou (𝑥, ⃗𝑦)𝐸2,𝜆𝕂,𝑓(𝜆⃗𝑥 +𝑦) = 𝜆𝑓(𝑥) + 𝑓(𝑦)
Condition nécessaire : si 𝑓:𝐸𝐹est une application linéaire, alors 𝑓(
0𝐸) =
0𝐹.
Exemples : 𝑓:
[𝑋]
𝑃7−𝑓(𝑃) = 1
0
𝑃(𝑡)d𝑡,𝑓:2
𝑢7−𝑓(𝑢) = (𝑢0, 𝑢1)
𝑓:𝕂𝑛𝕂
(𝑥1, . . . , 𝑥𝑛)7−𝑓(𝑥1, . . . , 𝑥𝑛) = 𝑎1𝑥1+⋅ ⋅ ⋅ +𝑎𝑛𝑥𝑛
,𝜑:[𝑋]
𝑓7−𝜑(𝑓) = 𝑓(1)𝑋+𝑓(0)𝑋2
Un endomorphisme d’un ev 𝐸est une application linéaire 𝑓:𝐸𝐸.
Exemples : 𝑓:
22
𝑥
𝑦7−𝑓𝑥
𝑦=2𝑥3𝑦
𝑥+𝑦,Δ : 𝐶(,)𝐶(,)
𝑓7−Δ(𝑓) = 𝑓
𝑓:𝕂[𝑋]𝕂[𝑋]
𝑃7−𝑓(𝑃) = 𝑃(𝑋+ 1) 𝑃(𝑋),𝜑:[𝑋][𝑋]
𝑃7−𝜑(𝑃) = (2𝑋+ 1)𝑃𝑋2𝑃
Notations : l’ensemble des applications linéaires de 𝐸vers 𝐹est noté (𝐸, 𝐹 ).
L’ensemble des endomorphismes de l’ev 𝐸vers 𝐸est noté (𝐸)(au lieu de (𝐸, 𝐸)).
Endomorphismes particuliers d’un ev 𝐸
l’application nulle de 𝐸,˜
0 : 𝐸𝐸
𝑢 7−˜
0(𝑢) =
0𝐸
est un endomorphisme de 𝐸.
l’application identité de 𝐸, Id𝐸:𝐸𝐸
𝑢 7−Id𝐸(𝑢) = 𝑢 est un endomorphisme de 𝐸.
Soit 𝛼𝕂,𝛼= 0. L’application 𝛼:𝐸𝐸
𝑢 7−𝛼(𝑢) = 𝛼⃗𝑢 est un endomorphisme de
𝐸, appelé homothétie (vectorielle) de rapport 𝛼. On a 𝛼∈ ℒ(𝐸), et Id𝐸=1.
II - Opérations sur les applications linéaires
Si 𝑓et 𝑔sont des applications linéaires de 𝐸vers 𝐹,𝛼un scalaire de 𝕂, alors les applications
𝑓+𝑔et 𝛼𝑓 sont encore des applications linéaires de 𝐸vers 𝐹.
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Conséquence : l’ensemble (𝐸, 𝐹 )est stable par combinaison linéaire, contient l’application
nulle ˜
0, donc est un sev de l’ev 𝐹𝐸(espace des applications de l’ensemble 𝐸vers l’ev 𝐹). Donc
(𝐸, 𝐹 )et (𝐸)sont des ev, de vecteur nul ˜
0.
Soit 𝐸,𝐹et 𝐺trois 𝕂-ev. Si 𝑓:𝐸𝐹et 𝑔:𝐹𝐺sont des applications linéaires, alors la
composée 𝑔𝑓:𝐸𝐺est aussi une application linéaire.
Autrement dit : (𝑓∈ ℒ(𝐸, 𝐹 )et 𝑔∈ ℒ(𝐹, 𝐺)) (𝑔𝑓∈ ℒ(𝐸, 𝐺)), i.e
une composée d’applications linéaires est encore une application linéaire .
Conséquence : (𝑓∈ ℒ(𝐸)et 𝑔∈ ℒ(𝐸)) (𝑔𝑓∈ ℒ(𝐸)).
l’ensemble des endomorphismes (𝐸)est aussi stable par la composition d’applications .
Remarque : on peut donc parler de «polynômes d’endomorphismes de 𝐸». Si
𝑃=𝑎0+𝑎1𝑋+𝑎2𝑋2+⋅ ⋅ ⋅ +𝑎𝑛𝑋𝑛=𝑎0𝑋0+𝑎1𝑋+𝑎2𝑋2+⋅ ⋅ ⋅ +𝑎𝑛𝑋𝑛
est un polynôme de 𝕂[𝑋], alors, pour tout endomorphisme 𝑓de 𝐸(𝑓∈ ℒ(𝐸)), on définit
𝑃(𝑓) = 𝑎0𝑓0+𝑎1𝑓1+𝑎2𝑓2+⋅ ⋅ ⋅ +𝑎𝑛𝑓𝑛=𝑎0Id𝐸+𝑎1𝑓+𝑎2𝑓2+⋅ ⋅ ⋅ +𝑎𝑛𝑓𝑛
où on définit 𝑓0=Id𝐸,𝑓2=𝑓𝑓,𝑓3=𝑓𝑓𝑓, etc.... Ainsi 𝑃(𝑓)∈ ℒ(𝐸).
Calculs dans (𝐸).
Si 𝑓∈ ℒ(𝐸): Id𝐸𝑓=𝑓Id𝐸=𝑓(toujours vrai) et ˜
0𝑓=˜
0(toujours vrai) et 𝑓˜
0 = ˜
0.
ATTENTION : (𝑓𝑔=˜
0) n’entraîne PAS FORCÉMENT (𝑓=˜
0ou 𝑔=˜
0) !
Si 𝑓, 𝑔, ℎ ∈ ℒ(𝐸),𝛼, 𝛽 𝕂, on a (bilinéarité de la composition dans (𝐸)) :
(𝛼𝑔 +𝛽)𝑓=𝛼(𝑔𝑓) + 𝛽(𝑓)(toujours vrai) et 𝑓(𝛼𝑔 +𝛽) = 𝛼(𝑓𝑔) + 𝛽(𝑓).
Si 𝑓, 𝑔 ∈ ℒ(𝐸)sont deux endomorphismes de 𝐸qui commutent i.e vérifiant 𝑓𝑔=𝑔𝑓,
alors, pour tout entier 𝑛, on a (formule du binôme) :
(𝑓+𝑔)𝑛=
𝑛
𝑘=0 𝑛
𝑘𝑓𝑘𝑔𝑛𝑘=
𝑛
𝑘=0 𝑛
𝑘𝑓𝑘𝑔𝑛𝑘.
Si 𝑓, 𝑔 ∈ ℒ(𝐸)sont deux endomorphismes de 𝐸qui commutent i.e vérifiant 𝑓𝑔=𝑔𝑓,
alors, pour tout entier 𝑛, on a :
𝑓𝑛𝑔𝑛= (𝑓𝑔)𝑛1
𝑘=0
𝑓𝑘𝑔𝑛𝑘1=𝑛1
𝑘=0
𝑓𝑘𝑔𝑛𝑘1(𝑓𝑔).
Exemples : si 𝑓𝑔=𝑔𝑓, alors
(𝑓2𝑔2) = (𝑓𝑔)(𝑓+𝑔) = (𝑓+𝑔)(𝑓𝑔)=(𝑓𝑔)(𝑓+𝑔)=(𝑓+𝑔)(𝑓𝑔),
(𝑓3𝑔3) = (𝑓𝑔)(𝑓2+𝑓𝑔 +𝑔2)=(𝑓2+𝑓𝑔 +𝑔2)(𝑓𝑔),
(𝑓4𝑔4) = (𝑓𝑔)(𝑓3+𝑓2𝑔+𝑓𝑔2+𝑔3)=(𝑓3+𝑓2𝑔+𝑓𝑔2+𝑔3)(𝑓𝑔).
III - Image, noyau d’une application linéaire
Soit 𝑓:𝐸𝐹, une application linéaire entre les 𝕂-ev 𝐸et 𝐹(𝑓∈ ℒ(𝐸, 𝐹 )).
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Image directe d’un sev par une application linéaire : si 𝐴est un sev de 𝐸, alors 𝑓(𝐴), l’image
directe de l’ensemble 𝐴par l’application 𝑓, est un sev de 𝐹. Autrement dit :
l’image directe d’un sev (de ...) par une application linéaire est encore un sev (de ...) .
On rappelle que 𝑓(𝐴)désigne l’ensemble des images des éléments de 𝐴par l’application 𝑓, i.e
𝑓(𝐴) = {𝑓(𝑥)𝑥 𝐴}. Caractérisation : (𝑦 𝑓(𝐴)) (𝑎 𝐴, 𝑦 =𝑓(𝑎)) .
Image d’une application linéaire : on définit Im(𝑓), appelé l’image de l’application li-
néaire 𝑓, par Im(𝑓) = 𝑓(𝐸). C’est l’ensemble de toutes les images, par 𝑓, des vecteurs de 𝐸.
Im(𝑓) = 𝑓(𝐸) = {𝑓(𝑥)𝑥 𝐸}. Caractérisation : (𝑦 Im(𝑓)) (𝑒 𝐸, 𝑦 =𝑓(𝑒)) .
Propriété : si 𝑓∈ ℒ(𝐸, 𝐹 ), Im(𝑓) = 𝑓(𝐸)est un sev de 𝐹.
Proposition : si 𝑓∈ ℒ(𝐸, 𝐹 ), on a la caractérisation évidente (𝑓est surjective) (Im(𝑓) = 𝐹) .
Un résultat important : si (
𝑏1,
𝑏2,...,
𝑏𝑝)est une famille génératrice de 𝐸(par exemple une
base de 𝐸), alors la famille (𝑓(
𝑏1), 𝑓(
𝑏2), . . . , 𝑓(
𝑏𝑝)) est une famille génératrice de Im(𝑓).
Autrement dit :
si 𝑓∈ ℒ(𝐸, 𝐹 )et 𝐸=Vect(
𝑏1,...,
𝑏𝑝)alors Im(𝑓) = Vect(𝑓(
𝑏1), . . . , 𝑓(
𝑏𝑝)) .
Noyau d’une application linéaire : on définit Ker(𝑓), appelé le noyau de l’application
linéaire 𝑓, par Ker(𝑓) = {𝑥 𝐸𝑓(𝑥) =
0𝐹}. C’est donc l’ensemble de tous les vecteurs de 𝐸
qui ont le vecteur nul de 𝐹comme image par 𝑓.
Ker(𝑓) = {𝑥 𝐸𝑓(𝑥) =
0𝐹}. Caractérisation : (𝑥 Ker(𝑓)) (𝑓(𝑥) =
0𝐹).
Propriété : si 𝑓∈ ℒ(𝐸, 𝐹 ), Ker(𝑓)est un sev de 𝐸.
Proposition (caractérisation de l’injectivité d’une application linéaire) : si 𝑓∈ ℒ(𝐸, 𝐹 ),
(𝑓est injective)(Ker(𝑓) = {
0𝐸}) .
Remarque (un résultat à retenir) : 𝑓(𝑎) = 𝑓(
𝑏)𝑎
𝑏Ker(𝑓).
Un résultat à connaître : si 𝑓et 𝑔sont des endomorphismes de 𝐸, leurs noyaux et images sont
des sev de 𝐸. On a alors l’équivalence suivante :
(𝑔𝑓=˜
0)(Im(𝑓)Ker(𝑔))
Un autre résultat à retenir : si 𝑓:𝐸𝐸est un endomorphisme de 𝐸(𝑓∈ ℒ(𝐸)), et 𝛼un
scalaire (𝛼𝕂), on a alors l’équivalence suivante :
(𝑥 Ker(𝑓𝛼Id𝐸))(𝑓(𝑥) = 𝛼⃗𝑥) .
D’autres résultats :
si 𝑓, 𝑔 :𝐸𝐹sont des applications linéaires :
Im(𝑓+𝑔)Im(𝑓) + Im(𝑔)et Ker(𝑓)Ker(𝑔)Ker(𝑓+𝑔)(pas égalité en général)
Et avec 𝜆un scalaire non nul (𝜆𝕂,𝜆= 0) :
Ker(𝜆𝑓) = Ker(𝑓)et Im(𝜆𝑓) = Im(𝑓).
si 𝑓:𝐸𝐹et 𝑔:𝐹𝐺sont des applications linéaires :
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Im(𝑔𝑓)Im(𝑔)et Ker(𝑓)Ker(𝑔𝑓)(pas égalité en général)
si 𝑓:𝐸𝐸et 𝑔:𝐸𝐸sont des endomorphismes de 𝐸, alors :
(𝑓et 𝑔commutent i.e 𝑓𝑔=𝑔𝑓)(ker(𝑓)et Im(𝑓)sont stables par 𝑔.
IV - Isomorphismes d’espaces vectoriels
Un isomorphisme de l’ev 𝐸vers l’ev 𝐹est une application linéaire 𝐸𝐹qui est bijec-
tive. Si un isomorphisme existe entre 𝐸et 𝐹, on dit que les ev 𝐸et 𝐹sont isomorphes.
Rappel : (𝑓:𝐸𝐹est bijective) ssi (il existe 𝑔:𝐹𝐸telle que 𝑔𝑓=Id𝐸et 𝑓𝑔=Id𝐹).
Dans ce cas, on note 𝑔=𝑓1, la bijection réciproque de 𝑓.
Autre rappel : (𝑓:𝐸𝐹est bijective) ssi (𝑓est injective et surjective).
Conséquence : pour 𝑓∈ ℒ(𝐸, 𝐹 ),
(𝑓est un isomorphisme de 𝐸vers 𝐹)(Ker(𝑓) = {
0𝐸}et Im(𝑓) = 𝐹) .
ATTENTION : avoir 𝑔𝑓=Id𝐸ne suffit pas à affirmer 𝑓et 𝑔bijectives. Par exemple, si
𝐸=𝐶(), et, pour tout 𝐸,𝐷() = et 𝑃() =«la primitive de nulle en 0», alors 𝑃
et 𝐷sont des endomorphismes de 𝐸vérifiant 𝐷𝑃=Id𝐸, mais 𝑃et 𝐷ne sont pas bijectifs
(vérifier : 𝐷n’est pas injective, 𝑃n’est pas surjective et, en plus, 𝑃𝐷=Id𝐸!)
Un automorphisme de l’ev 𝐸est une application linéaire 𝐸𝐸qui est bijective.
Autrement dit : (automorphisme de 𝐸) = (endomorphisme de 𝐸) ET (bijectif).
Si 𝑓:𝐸𝐹est un isomorphisme d’ev, alors la réciproque 𝑓1:𝐹𝐸est un isomorphisme.
Autrement dit, la réciproque d’un isomorphisme est un isomorphisme .
Si 𝑓:𝐸𝐹et 𝑔:𝐹𝐺sont des isomorphismes d’ev, alors la composée 𝑔𝑓:𝐸𝐺est un
isomorphisme d’ev et (𝑔𝑓)1=𝑓1𝑔1: la composée d’isomorphismes est un isomorphisme .
Cas des automorphismes : on note
GL(𝐸) = {𝑓∈ ℒ(𝐸)𝑓est bijective }= l’ensemble des automorphismes d’un ev 𝐸.
L’étude générale des isomorphismes permet d’affirmer : si 𝑓, 𝑔 GL(𝐸), alors 𝑔𝑓GL(𝐸)
(stabilité par composition de GL(𝐸)) et 𝑓1GL(𝐸)(stabilité par passage à l’inverse dans
GL(𝐸)). De plus, Id𝐸appartient à GL(𝐸). Ces propriétés confèrent une structure de groupe à
l’ensemble GL(𝐸)(appelé le groupe linéaire de l’ev 𝐸).
V - Applications linéaires et bases
Une application linéaire 𝑓:𝐸𝐹est entièrement déterminée par l’image d’une base de 𝐸.
Conséquence : pour démontrer que deux applications linéaires 𝑓, 𝑔 :𝐸𝐹sont égales (𝑓=𝑔),
il suffit de vérifier qu’elles coïncident sur une base de 𝐸(si elle existe).
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Exemple : preuve de la formule de Taylor pour les polynômes de 𝕂𝑛[𝑋],
𝑎𝕂,𝑃𝕂𝑛[𝑋],𝑃(𝑋) =
𝑛
𝑘=0
𝑃(𝑘)(𝑎)
𝑘!(𝑋𝑎)𝑘.
Si 𝑓:𝐸𝐹est une application linéaire et = (
𝑏1,...,
𝑏𝑝)est une base de 𝐸, alors
Im(𝑓) = Vect 𝑓(
𝑏1), . . . , 𝑓(
𝑏𝑝).
Autrement dit : si elle existe,
l’image d’une base de 𝐸(ev de départ) est génératrice de l’image de l’application linéaire 𝑓∈ ℒ(𝐸, 𝐹 ).
Par conséquent, si on dispose d’une base de 𝐸, il est aisé de donner un système générateur de
Im(𝑓)(attention, ce n’est pas, en général, une base de Im(𝑓)).
Si on dispose d’une base = (
𝑏1,...,
𝑏𝑛)de l’ev 𝐸, alors une application linéaire 𝑓:𝐸𝐹
est bijective si et seulement si 𝑓()=(𝑓(
𝑏1), . . . , 𝑓(
𝑏𝑛)) est une base de 𝐹.
En résumé, sous réserve d’existence d’une base de 𝐸:
(𝑓∈ ℒ(𝐸, 𝐹 )est bijective) (l’image d’une base de 𝐸est une base de 𝐹) .
Si 𝐸1et 𝐸2sont deux sev supplémentaires de 𝐸(𝐸=𝐸1𝐸2), alors une application linéaire
𝑓:𝐸𝐹est entièrement déterminée par ses restrictions 𝑓1et 𝑓2à𝐸1et 𝐸2, où
𝑓1:𝐸1𝐹
𝑥 7−𝑓1(𝑥) := 𝑓(𝑥)et 𝑓2:𝐸2𝐹
𝑥 7−𝑓2(𝑥) := 𝑓(𝑥).
Autrement dit : si 𝐸=𝐸1𝐸2et 𝑓application linéaire, alors savoir calculer 𝑓(
𝑡)pour
𝑡𝐸1
et pour
𝑡𝐸2permet de connaître 𝑓(
𝑡)pour tout
𝑡𝐸.
Pratique : pour tout 𝑥 𝐸=𝐸1𝐸2, on décompose 𝑥 =𝑥1+𝑥2(où 𝑥1𝐸1et 𝑥2𝐸2),
puis 𝑓(𝑥) = 𝑓(𝑥1+𝑥2) = 𝑓(𝑥1) + 𝑓(𝑥2) = 𝑓1(𝑥1) + 𝑓2(𝑥2).
Conséquence : si 𝐸=𝐸1𝐸2, une application linéaire 𝑓:𝐸𝐹est entièrement définie par
l’image par 𝑓d’une base de 𝐸1et d’une base de 𝐸2(si elles existent).
Un exemple : si 𝐸=𝐸1𝐸2, l’endomorphisme 𝑓𝛼de 𝐸défini par
(𝑥1, ⃗𝑥2)𝐸1×𝐸2,𝑓𝛼(𝑥1) = 𝑥1et 𝑓𝛼(𝑥2) = 𝛼⃗𝑥1
s’appelle affinité vectorielle sur 𝐸1dans la direction 𝐸2de rapport 𝛼(où 𝛼𝕂est fixé).
Par exemple : 𝑓1=Id𝐸,𝑓0=le projecteur sur 𝐸1de direction 𝐸2,𝑓1=la symétrie par
rapport à 𝐸1dans la direction 𝐸2(voir paragraphe suivant).
VI - Endomorphismes remarquables d’un espace vectoriel
Soit 𝐸1et 𝐸2, deux sev supplémentaires d’un ev 𝐸:𝐸=𝐸1𝐸2. Pour tout vecteur 𝑥 𝐸, il
existe donc un unique couple de vecteurs (𝑥1, ⃗𝑥2)𝑥1𝐸1et 𝑥2𝐸2tel que 𝑥 =𝑥1+𝑥2.
L’application 𝑝:𝐸𝐸
𝑥 7−𝑝(𝑥) = 𝑥1
, qui à tout vecteur de 𝐸associe sa composante sur 𝐸1,
est appelée : projecteur sur 𝐸1parallèlement à 𝐸2(ou encore projecteur de base 𝐸1et de
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