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UE4 Rein et voies urinaires
Pr Gigante
Date : 14/10/16 Plage horaire : 10H45-11H45
Promo : DFGSM3 Enseignant : Pr Gigante
Ronéistes :
Maëssane PATEL
Laurianne Taïlamé
Sémiologie des masses rénales, des calcifications urinaires,
et de lobstruction urinaire
I. La douleur rénale
II. Syndrome obstructif du haut de l’appareil : colique néphrétique
sur lithiase
1. L’obstruction
2. Les généralités
3. La sémiologie
4. La colique néphrétique
5. Obstacle aigu sur calcul
6. Obstacle chronique
7. Syndrome obstructif sur globe vésical
8. Obstacle aigu
9. La lithiase urinaire
10. Phlébolithe pelvien
III. Les lombalgies fébriles
1. Reflux vésico-urétéral
2. Pyélonéphrite aigue
3. Obstacle aigue avec surinfection
4. Infarctus rénal
IV. Traitement des coliques néphrétiques simples et compliqués
V. Syndrome tumoral rénal
1. Les tumeurs du rein
2. Les lésions kystiques du rein
3. La classification de Bosniak
VI. Les traumatismes du rein
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I. La douleur rénale
La douleur rénale provient d'une mise en tension brutale de la capsule rénale et siège dans l'angle costo-
vertébral postérieur. C'est une douleur principalement unilatérale profonde qui ne possède ni caractère
mécanique ni caractère inflammatoire. La douleur rénale a pour origine :
- Une infection : dans ce cas on aura un phénomène œdémateux. (Ex: La pyélonéphrite).
- Un obstacle à l'évacuation de l'urine par augmentation de la pression. (Ex: La colique néphrétique).
Le développement d'une infection rénale sur terrain obstructif est une urgence chirurgicale.
Les pathologies rénales sont souvent indolores car d'évolution chronique.
II. Syndrome obstructif du haut de l’appareil : colique néphrétique
sur lithiase
1. L’obstruction
/ !\ On doit bien connaître les caractères de l’obstruction. Une obstruction qu’elle soit digestive ou
vasculaire est toujours décrite selon son mode (aigu/chronique), sa nature, ses conséquences en amont et en
aval. Une obstruction peut être définie selon plusieurs critères :
Son mode :
- Aigu : on aura une distension modérée avec une symptomatologie immédiate, une colique
néphrétique voire une IRA si c’est bilatéral.
- Chronique : on aura une distension très importante et une destruction petit à petit du rein voire une
IRC si c’est bilatéral.
Son niveau : Sur toutes les voies urinaires en partant de la tige calicielle jusqu’au méat urétral: Tige
calicielle, Jonction pyélo-urétérale, uretère, vessie, uretère.
Sa nature :
- Endoluminale = calcul urinaire (lithogénèse) ou caillot de sang
- Paroi : tumeur voie excrétrice, sténose de l'urètre (généralement secondaire soit à une infection ou
soit à un traitement instrumental)
- Extrinsèque : compression extrinsèque (prostate, tumeur pelvienne, tumeur gynécologique...)
Ses conséquences :
- En amont : on aura une stase urinaire qui va mettre en tension les voies urinaires ce qui entraine une
douleur, ces urines de stases cependant croupissent et s’infectent ce qui donnent lieu à une infection.
- En aval : il n’y a plus d’urine qui arrive, on aura donc une oligo-anurie selon que l’obstruction soit
partielle ou totale.
2. Les généralités
La colique néphrétique constitue 1 à 2% des admissions hospitalières. C’est 5% de la population qui va être
touchée par ce genre de problème. On a une prédominance des hommes de 30 à 40 ans. 80% des calculs
s’éliminent spontanément mais nous sommes dans une société qui veut de moins en moins attendre donc on
opère de plus en plus de calculs. C’est une pathologie récidivante on a 30 à 50 % de récidive à 5 ans.
3. La sémiologie
La douleur peut prendre plusieurs formes, ça peut être :
- une colique néphrétique brutale (qui est le tableau typique)
- une lombalgie chronique ou aigue
- une hématurie
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Il peut y avoir des signes d’accompagnement comme l’agitation, les troubles mictionnels, les troubles
digestifs ou la fièvre. Le syndrome obstructif peut être totalement asymptomatique notamment dans le cas
d’obstruction chronique.
Le calcul peut être à différents endroits et selon cet endroit la symptomatologie peut être différente.
Si on a un calcul haut-situé on aura une mise en tension de la voie excrétrice, on aura une douleur lombaire
importante avec une irradiation de cette douleur vers les organes génitaux externes.
Cependant les organes génitaux externes ne sont pas douloureux car c’est une irradiation.
Si l’obstacle se situe plus bas dans l’uretère iliaque on aura une douleur du flanc.
Si le calcul descend et passe par la paroi de l’uretère au niveau du pelvis on aura une douleur pelvienne,
une irradiation scrotale ou vulvaire et des signes d’irritation vésicale à savoir une pollakiurie.
4. La colique néphrétique (/ !\ à savoir par cœur)
C'est une douleur par mise en tension brutale de la voie excrétrice par obstacle aigu.
Type : - De broiement continu
- Avec des renforcements paroxystiques
- A début brutal
- Avec une agitation du malade (d’où le terme de colique frénétique)
- Absence de position antalgique
- Facteur déclenchant (lors dun long voyage en voiture par ex)
Le siège est le plus souvent dans la fosse lombaire et est classiquement unilatérale.
L’irradiation de la douleur est vers le flanc, l’aine et les organes génitaux.
Elle peut être associée à une hématurie, à un état d’agitation ou d’anxiété. La colique néphrétique simple
n’est pas fébrile (si elle est fébrile c’est donc une colique néphrétique compliquée). On a le signe de
Giordano (c’est le signe où on a une douleur à l’ébranlement lombaire)
La cause la plus fréquente de coliques néphrétiques est le calcul.
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Ici on en voit avec un retard de sécrétion du côté droit
avec un calcul.
Plus on est déshydraté ou on a des pathologies
métaboliques, plus on aura des concentrations de certains
éléments dans nos urines. A partir de certaines
concentrations on a le phénomène de nucléation, c’est-à-
dire que les éléments dissous dans l’urine vont se précipiter
et faire un petit grain de sable. Ces petits grains de sable
vont s’agglutiner et faire des plus gros grains de sable. Ces
gros grains de sable vont s’agglutiner et faire des calculs.
5. Obstacle aigu sur calcul
C’est une échographie.
La flèche blanche montre que le pyélon est dilaté et normalement on ne voit pas l’uretère sous pyélique. Ici
on distingue trop bien l’uretère sous pyélique donc elle est dilatée.
La flèche rouge montre un spot blanc avec un cône d’ombre hypoéchogène ça signe un calcul dans la
vessie. Ici c’est une colique néphrétique sur un calcul juxta vésical car une fois que le calcul est dans la
vessie ça ne fait plus mal.
Chez le jeune : symptomatologie aigue, car possibilité de dilatation moins importante !
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6. Obstacle chronique
Quand on a un obstacle chronique, que ce soit un syndrome de la jonction pyélo-urétérale ou une
obstruction prostatique (avec l’urètre prostatique qui va donner une dilatation bilatérale), il y a des
dilatations plus importantes, et aussi des répercutions sur le parenchyme. On voit que le parenchyme est
conservé du côté droit alors qu’il est aminci du côté gauche. Les distensions chroniques retentissent sur le
parenchyme, il y a donc un amincissement de la zone fonctionnelle du rein ce qui donne une IRC.
Revenons un peu sur le syndrome (ensemble de signes et symptômes) de la jonction pyélo-urétérale. On a
une obstruction au niveau de la jonction avec un aspect du bassinet qui est convexe alors que normalement
le bassinet est concave lorsquil ny a pas dobstruction
Bassinet convexe
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