Actualités sur la prise en
charge des coliques
néphrétiques
Professeur Vincent Ravery
Chef du Service d’Urologie
Hôpital Bichat-Claude Bernard
Présentation d’un cas
Monsieur X. 38 ans, appelle SOS Médecin pour des douleurs
violentes du flanc droit apparues brutalement 2 heures
auparavant, accompagnées de nausées et de vomissements.
A l’arrivée du Médecin, le patient est agité, il présente une
température de 37.8°C.
Il s’agit d’un patient sans antécédent médico-chirurgical
notable.
Il décrit la douleur comme « débutant dans la lombe et
tournant sur le flanc vers les organes génitaux ».
Le Médecin Urgentiste pose une perfusion de glucosé, injecte
100 mg en IV lente de PROFENID et appelle le Service
d’Accueil des Urgences de Bichat pour hospitaliser le patient.
Critiquez cette prise en charge.
En urgence, faire le diagnostic !
Typicité de la douleur
Signes d’accompagnement
(digestif, hématurie …)
Examen physique pauvre
ATCD (pour orienter le diagnostic étiologique :
calculs, tumeurs de la voie excrétrice, JPU,
tumeurs pelviennes, pyélonéphrites …)
Examens complémentaires :
1. Examens biologique et bactériologique :
- La bandelette urinaire aide en montrant une hématurie
microscopique.
- ECBU
- Urée/Créatininémie
- Iono sang si vomissements
2. Imagerie :
- L’ASP : permet de localiser le calcul sur le trajet de la voie
excrétrice dans le cas où il est radio-opaque.
- L’échographie rénale et vésicale : permet de localiser certains
calculs et recherche une dilatation en amont de l’obstacle. Elle est
néanmoins opérateur - dépendante.
- Le scanner sans, puis avec injection de PDC est l’examen de
référence.
- L’urographie n’a plus d’indication en urgence.
En Urgence, hospitaliser ?
La crise de colique néphrétique dite
« simple », survenant chez un adulte jeune
sans antécédent,
De la crise de colique néphrétique dite
« compliquée » : fièvre, anurie, grossesse,
résistance au traitement médical, insuffisance
rénale, uropathie pré-existante.
Ces éléments imposent une hospitalisation.
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