Arret Cardiaque Lionel Lamhaut D.A.R. - SAMU de Paris

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Arret Cardiaque
Lionel Lamhaut
D.A.R. - SAMU de Paris
Centre d’expertise de la mort subite
C.H.U. Necker
Centre d’expertise
de la mort subite
Critères d’inclusion
• Ensemble des AC extra-hospitaliers chez les patients
de plus de 18 ans
• Dans Paris et les 3 départements
de la petite couronne
• Population concernée : 6 630 370 habitants
Mai 2011 – Mai 2012
Arrêts cardiaques extra-hospitaliers
N = 3684
Pas de réanimation spécialisée
N = 1191
Réanimation spécialisée tentée
Survie Globale
=
4%
N = 2358
Cause circonstancielle
N = 415
Cause présumée cardiaque
N = 1899
Laissés sur place décédés
N = 1230
Transportés vivant à l’hôpital
N = 663
Décès hospitalier
N = 468
Vivant en sortie d’hôpital
N = 143
Mai 2011 – Mai
2012
Arrêts cardiaques extra-hospitaliers < 55 ans
N = 897
Pas de réanimation spécialisée
N = 200
Réanimation spécialisée tentée
N = 697
Survie Globale
=
7,5%
Laissés sur place décédé
N = 368
Transportés vivant à l’hôpital
N = 230
Décès hospitalier
N = 163
Vivant en sortie d’hôpital
N = 67
Mai 2011 – Mai
2012
Arrêts cardiaques extra-hospitaliers > 55 ans
N = 2729
Pas de réanimation spécialisée
N = 1012
Réanimation spécialisée tentée
N = 1614
Survie Globale
=
3%
Laissés sur place décédé
N = 1230
Transportés vivant à l’hôpital
N = 476
Décès hospitalier
N = 387
Vivant en sortie d’hôpital
N = 89
La chaîne de survie 2011
ERC 2010
Basic Life Support
ERC 2010
Massage cardiaque externe
2010
Le MCE est le geste le plus important !
• Il doit être le plus continu possible
• Limitation des interruptions et en reprenant les
compressions thoraciques le plus vite possible.
• Respect des caractéristiques
– Fréquence 100/min au moins
– Dépression de 5 cm à 6 cm du thorax (adulte)
– Un temps égal pour la compression et la relaxation du thorax
– Préservation de la relaxation
• Monitorage pour améliorer la qualité et donc le
pronostic
Aortic pressure
Pression aortique
au cours de la RCP de base
Effet de la VA
• L’effet des compressions sur la
pression est progressif
• L’interruption pour la ventilation
a un effet catastrophique
instantané sur la pression de
perfusion
•
Le compromis retenu est de 30
compressions pour 2
insufflations
En 2010 le
rapport 30 : 2 a
été maintenu
Effet néfaste de
l’interruption de la
RCP sur le succès de
la défibrillation
• 20 cochons ACR 7 min
• 3 Chocs après un
intervalle de 3 10 15 20
secondes sans RCP
• 20 s Correspond au temps
de charge et d’analyse
d’un DSA
• Perte d’efficacité
proportionnelle au temps
• RCP pour le ROSC
beaucoup plus longue
donc plus mauvais
pronotic neuro
YU Circulation 2002, 106 ,368
D.A.E.
ERC 2010
La défibrillation
• C’est le 2éme geste le plus important
• Directement lié au pronostic des FV et
TV
• Priorité absolue sur les gestes
spécialisés mais sur le MCE ?
RCP avant la
défibrillation ?
• 2010 : RCP systématique pendant 2
minutes avant de défibriller n’est pas
obligatoire
• La défibrillation est réalisée dès que le
défibrillateur est prêt
• En attendant la défibrillation on réalise
le MCE le plus efficace possible
Défibrillation 2010
• Si l’ AC survient
– devant les secouristes
– chez un patient monitoré pendant la
coronarographie ou post-op de chirurgie cardiaque
– chez un patient conscient
on délivre 3 chocs successifs avant la RCP
• Dans les autres cas un choc puis RCP
Interférence
MCE / Défibrillation!
• Continuer le MCE pendant le DAE se charge
• Ne pas interrompre le MCE de plus de 5
secondes pour choquer
• Limiter le temps des contrôles de sécurité :
– risque très faible d’accident quand on porte des
gants
3 techniques
Classique
AHA
Anticipée
Resuscitation 81 (2010) 1521–1526
En France :
De très nombreux programmes en cours
• Grandes villes
• Petites communes aidées par CNP
• Dans les lieux ou un ACR peut
statistiquement se produire :
– Gare
– Stade, piscine …
– Lieu recevant du public : spectacle, musée
• Initiatives publiques : Mairie
• ou privées
• Aucun accident
Symbole Universel DAE
ERC 2010
Défibrillation et PM
• Électrode à 8 cm du PM : Pas de
dysfonctionnement
• Préférer les positions antéro-postérieures :
évite des effets « antennes »
• Pas de modification des énergies
European Heart Journal (2007) 28, 1731–1738
Femmes enceintes
• Changements physiologiques :
– Volume d’eau total
– Augmentation du volume plasmatique
– Remodelage cardiaque : augmentation du volume
télé-diastolique
• Mesure de l’impédance chez des parturientes
et 6 semaines après
• Pas de modification de l’impédance
• Pas de modification de l’ énergie si besoin
Br J Anaesth 2001; 87: 237-9
Symboles internationaux de matériels
médicaux permettant la défibrillation
Resuscitation (2007) 73, 347—353
Réanimation Spécialisée 2010
ERC 2010
La RCP Médicalisée
• MCE et défibrillation sont prioritaires par
rapport à tous les gestes de la RCP
médicalisée
• Aucun geste de la RCP médicalisée n’a
démontré un effet indiscutable sur la survie
• C’est pendant cette phase que les
interférences avec le MCE et la défibrillation
sont les plus nettes
Ventilation et Airway
• L’intubation n’est pas une
priorité !
– Le contrôle des voies aérienne par le
masque laryngé est suffisant
– La ventilation peut être transitoirement
réalisée au ballon
• Mais
– Après intubation l’alternance 30 : 2
est inutile , MCE en continu
– la capnographie peut être monitorée
:
• qualité du MCE , ROSC
Voie d’abord vasculaire
• L’administration de médicaments
nécessite une voie d’abord
– La voie veineuse périphérique reste le
standard en Europe
– Mais la voie intra osseuse est aussi efficace
…
• Cependant l’effet bénéfique de
l’adrénaline sur le pronostic
n’est pas démontré
Voie veineuse périphérique
• Simple et souvent rapide à poser
• Plusieurs possibilités :
– membres supérieurs (éviter les MI)
– jugulaires externes +++
• Nécessité d’une perfusion pour
«pousser» le médicament
I.O. Automatisé
Voie endotrachéale
• Choix de sauvetage / Dernière position
• Doit être abandonné
• Nécessite une intubation préalable
• Principalement pour l’adrénaline, mais aussi pour
l’atropine et la lidocaïne
• Injection adaptée, une seule injection
– volume 10 ml à 20 ml
– dose d’adrénaline multipliée par 3 à 5
– puis ventilation par le ballon auto-remplisseur
Les médicaments
de l’arrêt cardiaque
Doses d’adrénaline
• Pour la FV et la TV
– 1 mg d’adrénaline IV si elle persiste après un
deuxième choc.
– 1mg toutes les 3 à 5 minutes ensuite si le trouble du
rythme persiste.
• Rythme sans pouls et asystole :
– 1 mg d’Adrénaline IV dès qu’une voie veineuse est
obtenue
– réinjecter toutes les 3 à 5 minutes jusqu’à ce qu’il y
est le retour à une circulation spontanée.
Olasveengen, T. M. et al. JAMA 2009;302:2222-2229.
Outcome for Subgroups With and Without Ventricular Fibrillation or Pulseless Ventricular
Tachycardia Rhythms
Olasveengen, T. M. et al. JAMA 2009;302:2222-2229.
Les Antiarythmiques en 2005
• Si la FV/TV persiste après 3 chocs il faut
injecter 300 mg d’Amiodarone en bolus
– La dose ultérieure de 150 mg peut être donnée pour
une FV/TV réfractaire suivie par une perfusion de
900mg sur 24 heures.
• Si l’Amiodarone n’est pas disponible, la
Lidocaïne à 1 mg/kg peut être utilisée
comme une alternative
Bicarbonate de sodium
• Indications
– AC prolongé
– acidose importante
– hyperkaliémie préexistante
– intoxications : tricycliques, barbituriques
• Doses
– bolus de 1mmol/kg
– répété à 0,5 mmol/kg après 10 min
– adapté dès que possible aux gaz du sang
Thrombolysis in prehospital cardiac arrest
Böttiger, Carli , Wenzel et Al NEJM 2008, 369, 2651
827 patients managed by MICU team in 10 European countries
70
% Patients
60
50
59,6
NS
59,2
40
30
37,9
35,4
20
10
18,8
21,0
0
Placebo
TNK
Return of ROSC
24-h survival
Survival to day 30 or hospital discharge
No significant treatment differences
Thrombolyse et arrêt cardiaque depuis 2005
• Thrombolyse si l’on pense que l’arrêt cardiaque est dûe à
une embolie pulmonaire
– La thrombolyse peut être envisagée au cours des arrêts cardiaques
de l’adulte au cas par cas après échec de la réanimation standard
chez des patients pour lesquels une cause thrombotique de l’arrêt
cardiaque peut être suspectée.
• Le fait que la RCP soit en cours n’est pas une contreindication à la thrombolyse.
• Il faut continuer la RCP pendant 60 à 90 minutes quand un
agent thrombolytique a été injecté pendant la RCP.
En pratique …
Détail de l’algorithme
de la RCP spécialisée 2010
Pas
Pas de
de réaction
réaction
Pas
Pas de
de ventilation
ventilation
ou
ou gasps
gasps occasionnels
occasionnel
Appeler
l’équipe de réanimation
RCP 30:2
RCO
30:2
Brancher le défibrillateur / moniteur
limiter les interruptions du MCE
Détail de l’algorithme
de la RCP spécialisée en 2010
Analyse
du Rythme
Chocable
NON Chocable
FV, TV sans pouls
Asystole, R sans pouls
1 Choc
Rependre immédiatement
la RCP pendant 2 min
Limiter les interruptions du MCE
Retour à une
circulation
spontanée
Rependre immédiatement
la RCP pendant 2 min
Limiter les interruptions du MCE
Détail de l’algorithme
de la RCP spécialisée en 2010
•
Pendant la RCP
Assurer un MCE de qualité:
–
•
•
•
•
•
•
•
Fréquence , profondeur, relaxation
Préparer les interventions avant d’interrompre le
MCE
Oxygénation
Envisager le contrôle spécialisé des voies aériennes
et la capnographie
Compression thoracique en continu après contrôle
des voies aériennes
Accès vasculaire (IV ou intra-osseux)
Adrénaline toutes les 3-5 min
Traitement des causes curables
Séquences d’action en cas de FV/TV
ACR
Branchement
du défibrillateur
+
RCP
Vérification
du pouls
RCP
= 5 cycles ou 2 min RCP
+
Vérification
du pouls ?
+
RCP
+
Vérification
du pouls ?
Capnographie
RCP pendant que le défibrillateur charge
RCP
Algorithme
de l’ AHA
2010
et ERC
Adrénaline
Cordarone
Algorithme
de la RCP médicalisée 2010
Pas de réaction
Pas de ventilation
ou gasps occasionnels
Appeler
l’équipe de réanimation
RCO 30:2
Brancher le défibrillateur / moniteur
limiter les interruptions du MCE
Analyse
du Rythme
Pendant la RCP
•
Assurer un MCE de qualité:
–
•
•
•
•
•
•
•
Fréquence , profondeur,
relaxation
Préparer les interventions
avant d’interrompre le MCE
Oxygénation
Envisager le contrôle spécialisé
des voies aériennes et la
capnographie
Compression thoracique en
continu après contrôle des
voies aériennes
Accès vasculaire (IV ou intraosseux)
Adrénaline toutes les 3-5 min
Traitement des causes curables
Chocable
NON Chocable
FV, TV sans pouls
Asystole, R sans pouls
1 Choc
Retour à une
circulation
spontanée
Rependre immédiatement
la RCP pendant 2 min
Limiter les interruptions du MCE
Les causes « curables »
• Hypoxie
• Hypovolémie
• Hypo - hyper kaliémie
/ causes
métaboliques
• Hypothermie
Rependre immédiatement
la RCP pendant 2 min
Limiter les interruptions du MCE
Réanimation immédiate post ACR
•
Examen clinique « ABCDE »
•
Oxygénation et ventilation contrôlée
•
ECG 12 dérivations
•
Traitement des causes déclenchantes
•
Contrôle de la température et hypothermie thérapeutique
•
•
•
•
Thrombose
Tamponnade
Toxique
Pneumothorax
suffocant
Actions en cas d’asystole
ACR
Branchement
du défibrillateur
RCP
RCP
Vérification
du pouls
RCP
Vérification
du scope du pouls ?
= 5 cycles ou 2 min RCP
Vérification
du scope du pouls ?
Capnographie
RCP
Détail de l’algorithme
de la RCP spécialisée en 2010
•
•
•
•
•
Réanimation immédiate post ACR
Examen clinique « ABCDE »
Oxygénation et ventilation contrôlée
ECG 12 dérivations
Traitement des causes déclenchantes
Contrôle de la température et
hypothermie thérapeutique
LUCAS°
AUTOPULSE
°
Hallstrom et Al JAMA 2006 ; 295:2620
Steen S , Sjoberg T et Al
Resuscitation 2005 , 67 , 25-30
Eng Hock Ong et Al JAMA 2006, 295 : 2629
ACR préhospitalier et LUCAS
Steen S , Sjoberg T et Al
Resuscitation 2005 , 67 , 25-30
• Faisabilité préhospitalière en
Suéde
• 100 patients consécutifs
•
71 ACR devant témoins
• Bon résultat sur la survie si
LUCAS est utilisé dans les 15
minutes suivant l’alerte
• 1 patients transporté sous
LUCAS pour angioplastie
CPR with a hydraulic-pneumatic band
Halperin, H Berger M
Crit Care Med 2000, 28 , 203-206
Vest
Band
• HB-CPR effet
hémodynamique
équivalent à la vest CPR
• Dispositif portable
aadapté à l’usage
préhospitalier
Courbes de pressions digitalisées chez le chien
Massage automatisé
• Pas d’augmentation de la survie
• Interet:
–AC réfractaire
–Donneur décédé après arrêt cardiaque
• Pb ventilation
• Effets secondaires
Le syndrome “Post
Resuscitation”
Adrie et al Current Opinion in Crit Care. 2004
•
•
•
•
•
Phénomènes complexes
d’ ischèmie reperfusion
Réponse inflammatoire
majeure
Dysfonction
myocardique
Dysfonction
adrénergique
Coagulopathie
Un profil proche du
sepsis grave
Weisfeldt ML. JAMA 2002
CPR
No Flow
ROSC
Low Flow
Post-CPR
Cardiac
Arrest
témoins
secouristes
SMUR
Electrical phase
0 – 4 min.
Circulatory phase
4 – 10 min.
Metabolic phase
> 10 min.
Survie à 1 mois en fonction du site de prise en charge
Resuscitation 2006
4667 admis
Effet de la Réa Post AC ?
21 sociétés
d’ambulances
Adjusted OR for 1-month survival
2.63 (95% CI 1.77-3.88)
Mild therapeutic hypothermia in cardiac arrest
Holzer N Engl J Med 346, 549, 2002
Bladder temperature
Survival %
Normothermia 124
Hypothermia
Normothermia
Hypothermia 124
Cold air delivered by a mattress to 32 - 34 ° 137/275 pts Prehospital VF
Coronarographie or not
Circ Cardiovasc Interv. 2010;3:200-207
Intérêt de la coro sur la survie
Circ Cardiovasc Interv. 2010;3:200-207
Prise en charge hospitalière (n=633)
Coronarographie (%)
70
60
50
40
30
20
10
0
Oui
Non
Tous
DM=21
75
DM=7
92
DM=3
93
DM=5
94
DM=6
Hypothermie thérapeutique (%)
70
60
50
40
30
20
10
0
Oui
Non
Tous
75
92
93
94
DM= 23
DM=8
DM=3
DM=5
DM=7
Arrêt cardiaque réfractaire
• « Absence de reprise d’une activité circulatoire
spontanée après au moins 30 minutes de RCP
médicalisée »
 Absence d’espoir de récupérer une activité cardiaque
 Absence d’espoir de récupérer une activité cérébrale
satisfaisante
AC réfractaire:
Orientations possibles
Parametres de l’AC
No Flow ?
DCD sur place
Low Flow ?
Circonstances ?
Poursuite du
support
ventillatoire
Et hémodynamique
Massage cardiaque automatisé
D.D.A.C.
ECLS
thérapeutique
Revascularisation
Thrombolyse
Coronarographie
Jean-Yves Nau, Le Monde, 10/06/2008
"C'est une affaire aux frontières de la vie et de la mort. Un dossier qui suscite émotion et réflexion chez les professionnels de la réanimation médicale et chez les responsables chargés de la
bioéthique. Qui les oblige à se demander quels critères objectifs permettent de dire à partir de quand un malade sur lequel on pratique une réanimation peut être considéré comme un donneur
d'organes. Sachant que ces organes, une fois greffés, permettront de prolonger l'espérance de vie d'autres malades."
"Début 2008, à Paris, un homme âgé de 45 ans présente, sur la voie publique, tous les symptômes d'un infarctus du myocarde massif. On apprendra par la suite que, tout en sachant être à haut
risque cardio-vasculaire, il ne suivait pas son traitement. Intervention quasi immédiate du SAMU, qui confirme le diagnostic. Une réanimation adaptée est mise en oeuvre moins de dix minutes
après l'accident cardiaque. Elle ne permet toutefois pas d'obtenir une reprise spontanée des battements du coeur. La présence voisine du groupe hospitalier de La Pitié-Salpêtrière, où l'on peut
pratiquer une dilatation des artères coronaires, fait que les médecins choisissent de poursuivre les manoeuvres de réanimation durant le transport en urgence vers le service spécialisé. A
l'arrivée, le coeur ne bat toujours pas et, après analyse rapide du dossier, l'équipe des cardiologues estime que la dilatation coronarienne n'est techniquement pas réalisable. Les médecins
commencent dès lors à considérer leur patient comme un donneur potentiel d'organes : un donneur dit 'à coeur arrêté'.
La suite de l'affaire est rapportée dans le compte rendu officiel d'une réunion du groupe de travail sur les enjeux moraux de ce type de prélèvements qui a été récemment constitué au sein de
l''espace éthique' de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). On y apprend que les chirurgiens pouvant pratiquer les prélèvements d'organes n'étaient pas immédiatement disponibles.
Lorsqu'ils arrivent au bloc, leurs confrères pratiquent le massage cardiaque depuis une heure et trente minutes, sans résultat apparent.
Mais au moment même où ils s'apprêtent à opérer, les médecins ont la très grande surprise de découvrir que leur patient présente des signes de respiration spontanée, une réactivité pupillaire et
un début de réaction à la stimulation douloureuse. 'Autrement dit, il existe des signes de vie (ou symptômes) - énoncé équivalant à l'absence des signes cliniques de la mort', peut-on lire dans le
compte rendu, qui se poursuit ainsi : 'Après plusieurs semaines émaillées de complications graves, le patient marche et parle, les détails concernant son état neurologique ne sont pas connus.'
Aucune précision n'est donnée quant au fait de savoir si ce malade a eu ou non connaissance du projet de prélèvement...
Au cours de cette même réunion, plusieurs autres réanimateurs, à commencer par ceux travaillant dans des SAMU, évoquent des situations 'où une personne dont chacun était convaincu du
décès survivait après des manoeuvres de réanimation prolongées bien au-delà des durées habituelles, voire considérées comme raisonnables'. Chacun concède alors qu'il s'agit là 'd'histoires
tout à fait exceptionnelles, mais que l'on rencontre au cours de sa carrière'. Les participants soulignent que, si les recommandations officielles actuellement en vigueur avaient été suivies à la
lettre, la personne 'aurait probablement été considérée comme décédée'. 'Cette situation constitue une illustration frappante des questions qui persistent dans le champ de la réanimation, des
modalités d'intervention et des critères permettant de conclure à l'échec d'une réanimation', font valoir les spécialistes.
Un tel cas n'aurait pas pu survenir avant 2007, quand la pratique des prélèvements 'à coeur arrêté' n'était pas autorisée en France. Les prélèvements d'organes n'étaient alors effectués que chez
des personnes en situation de coma dépassé et chez lesquelles la mort cérébrale était dûment confirmée par des examens électrographiques et neuroradiologiques.
Pour répondre à la pénurie chronique de greffons disponibles, les responsables de l'Agence de la biomédecine décident de lancer, début 2007, un programme expérimental chez des personnes
dont le coeur venait de cesser de battre faute d'avoir pu être réanimées par massage cardiaque, ventilation mécanique et, parfois, circulation extracorporelle.
Repercussion sur le DDAC…
Cette initiative est prise sur la base de résultats obtenus dans plusieurs pays étrangers. L'Académie nationale de médecine avait estimé que ce protocole 'satisfait à toutes les dispositions
éthiques et déontologiques' et le législateur n'avait pas été amené à se prononcer directement sur ce sujet. Neuf équipes hospitalo-universitaires sont aujourd'hui autorisées à participer au
programme expérimental de prélèvement 'à coeur arrêté' : Angers, Bordeaux, Lyon, Marseille, Nancy, Strasbourg et, à Paris, Saint-Louis, La Pitié-Salpêtrière et Bicêtre.
En pratique, les prélèvements ne peuvent être effectués que dans les six heures qui suivent l'arrêt cardiaque initial et en respectant une série de précautions techniques et éthiques. Les autorités
françaises ont notamment interdit les prélèvements chez les personnes dont l'état de santé a conduit à une décision médicale d'arrêt de soins en réanimation, et ce alors même que cette
catégorie représente l'essentiel des donneurs 'à coeur arrêté' aux Pays-Bas, aux Etats-Unis, au Japon, ainsi qu'au Royaume-Uni.
'Le cas rapporté sur le site de l'espace éthique de l'AP-HP est celui d'un patient pour lequel la mort n'a jamais été constatée, fait-on valoir aujourd'hui auprès de l'Agence de la biomédecine. Il est
d'abord nécessaire de rappeler que tout a été mis en oeuvre par les équipes médicales pour sauver le patient. Par ailleurs, le patient n'était pas décédé et aucun constat de décès n'a donc été
fait pour cette personne en arrêt cardiaque. Le prélèvement en vue d'une greffe n'était donc pas envisageable à ce stade de la prise en charge du patient.'
Auprès de l'Agence, on rappelle que cette pratique est instaurée depuis plusieurs années dans un certain nombre de pays étrangers. 'En Espagne, par exemple, l'activité de prélèvement sur
donneurs décédés après un arrêt cardiaque représente à Barcelone et Madrid respectivement 20 pour cent et 63 pour cent des prélèvements, avec des résultats équivalents aux prélèvements
sur donneurs en état de mort encéphalique', explique-t-on encore. 'Aux Pays-Bas, les prélèvements sur donneurs décédés après arrêt cardiaque représentent 30 pour cent de la totalité des
prélèvements rénaux. D'autres pays, comme le Royaume-Uni ou les Etats-Unis, pratiquent également ce type de prélèvement.'
En France, plus de 13 000 personnes sont en attente d'une greffe d'organe et, en 2007, on a recensé 231 décès directement dus à l'absence de greffons disponibles. Le programme
expérimental de prélèvement 'à coeur arrêté' a d'ores et déjà permis de disposer d'une soixantaine de greffons supplémentaires."
Pourquoi des therapeutiques
dans AC Réfractaire
Etiologies: cardiaque,
sidération cardiaque...
Prognostic:
neurologique
ECLS permet d’avoir le temps du traitement
étiologique et de l’évaluation neurologique
Lancet 2008; 372: 554-61
« Recommandations sur les indications de l’assistance
circulatoire dans le traitement des arrêts cardiaques
réfractaires »
B.Riou et assoc SFAR 2008
ACEH à Paris
• 59 patients sur 32 mois
• 51 tentatives d’ECMO
• 42 ECMO effectives
• 17 survivants à 24 H
• 5 survivants à 48 H
2 survivants => GOS 4 et 5
(hospitalisation de 77 et 187 J)
Le Guen et al. Critical Care 2011, 15:R29
Low Flow
Paris
0,05
120
Probabilité de survie avec ECLS (N = 135 patients):
50% si durée MCE 30 min, 30% si 60 min et 10% si 90 min
Chen YS. CCM 2008
Equipe Mobile d’ECMO
préhospitaliere
• Moyens Humains:
– 2 médecins non chirurgiens
– formation adaptée
– 1 IADE
– 2 logisticiens, ambulancier
• Moyens Logistiques
– transfusion
– véhicules
– ECMO adaptée
Comparison of prehospital
VS in hospital ECLS strategy
•
Prehospital ECLS n = 7
•
In Hospital ECLS n = 12
Comparison of prehospital VS
in hospital ECLS strategy
Time
Delay from
ALS to ECLS
•
Reduction of time to ECLS
by prehospital insertion
•
No waste of time related
to on scene cannulation
Delay from incision
to effective ECLS
P < 0.05
•
Prehospital ECLS n = 7
•
In Hospital ECLS n = 12
Low Flow
Pré-hospitalier
précoce
Pré-hospitalier
0,05
hôpital
120
Probabilité de survie avec ECLS (N = 135 patients):
50% si durée MCE 30 min, 30% si 60 min et 10% si 90 min
Chen YS. CCM 2008
Conclusion
•
•
•
•
•
•
•
Fréquence, pronostic sombre …
Dc intra-hospitalier
Importance du MCE
Algorythme de prise en charge
Syndrome post-AC
Place de la coronarographie
Arrêt cardiaque réfractaire: une nouvelle
entité…
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