D1-UE2-Rachou_Apport_des_registres_des_maladies_part2-PDF

UE2 – Santé, société, humanité
Dr Rachou
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Date : 05/10/2015 Plage horaire :8h30-9h
Promo : 2015-2016 Enseignant : Dr Rachou
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Ronéistes :
Enora POLETTE
Anyssa VILCOT
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Évaluation du fardeau des maladies dans les populations:
Apport des registres des maladies (2ème partie)
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I. Généralités sur les Registres
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II. Exemple des Registres des cancers
1.Contexte : le réseau de surveillance des cancers
2.Les registres des cancers
3.Registres et épidémiologie descriptive
4.Registres des cancers et épidémiologie analytique
a) La démarche
b) Les types d'études
a. Les enquêtes de cohortes
b. Les enquêtes cas-témoins (début de ce ronéo)
c. Les enquêtes en épidémiologie expérimentale
d. Les études de survie
5.Registres et épidémiologie évaluative
6.Conclusion.
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« L'évaluation c'est des QCM. L'année dernière il y a eu un petit bug : la coordinatrice du module
ne m'a pas demandé mon avis et a pris les QCM de l'année d'avant, alors que j'avais supprimé
quelques petites choses, ce qui est dommage. Sinon pour la question “est-ce qu'on va vous
demander des chiffres ?” : non. Ne pas apprendre les prévalences, même moi je ne les retiens pas.
Cette année ça ne sera pas les même QCM que l'année dernière, même s'ils y ressembleront. »
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b) Études cas témoins : malade/non malades
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Principes
On prend (à un instant « t ») des sujets en fonction de la maladie (cas) et des sujets indemnes de la
maladie (témoins) puis on les interroge sur leur exposition passée : est-ce qu'il y a plus d’exposés
chez les malades que chez les non-malades ? Normalement s'il y a un lien entre l'exposition et la
maladie, on devra avoir plus d'exposés chez les cas que chez les témoins. Il s'agit d'une étude
rétrospective. On ne suit pas les gens dans le temps cette fois-ci.
Ce qu'il faut, c'est définir une date de début d'exposition, définir précisément l'exposition et ce qui
est bien, c’est faire une évaluation à l’insu, c’est-à-dire évaluer l'exposition sans savoir si c'est un
cas ou un témoin, car si c'est un cas on aura peut-être tendance à surestimer l'exposition.
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Par exemple : je prend à la naissance des bébés prématurés/non prématurés. On interroge la mère
sur la consommation d’alcool au cours de la grossesse. S’il y a un lien entre le fait d’être prématuré
et la consommation d’alcool au cours de la grossesse qu’est-ce que je vais voir ? Qu’il y aura plus
d’exposés chez les cas que d’exposés chez les témoins. Les bébés malades auront plus souvent été
exposés que les bébés prématurés.
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Tout à l’heure on avait 2 groupes exposés/ non exposés et on comparait la fréquence de la maladie.
Là on a un groupe de malades et de non malades et on compare la fréquence de l’exposition.
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Population
Lorsqu'on sélectionne des cas, on vérifie plusieurs critères :
S'ils sont malades,
L'incidence et la prévalence de la maladie qu'on étudie,
Définition très précise de ce qu’est un malade : critères précis,
Ils doivent être représentatifs des malades.
Pour les témoins :
Ils doivent être non-malades,
Représentatifs des non malades.
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Exposition
Mesure RETROSPECTIVE de l’exposition :
Définition du début de la période de recherche,
Mesure de la survenue de l’exposition : une définition précise, des mesures standardisées,
une évaluation en insu (++) et une période suffisamment longue.
Il faut que les gens arrivent à déterminer ce qu’ils ont eu. Il y a souvent ce qu’on appelle un biais
de mémoire. On fait souvent une évaluation en insu, ce qui signifie que les résultats sont classés et
analysés par des personnes qui ne savent pas à quel groupe les patients appartiennent. On a aussi
des essais en double aveugle. Ni le patient, ni le médecin ne savent ce qu’ils prennent. Cela limite
les biais. On ne saura pas (sauf après) si les effets qu’on va voir sont dus au traitement administré
ou non.
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Ce qui est difficile :
Comment définit-on une exposition ?
A partir de quand commence-t-on à mesurer l'exposition ?
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Résultats
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Comparaison de 2 pourcentages : on calcule l'exposition E chez les malades et l'exposition E chez
les non malades par un test statistique : le chi-2 de Pearson. Mesure de l'association : cette fois-ci on
utilise l’odd-ratio OR : ad/bc.
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Sens de l’association :
OR = 1 : il n'y a pas d'association entre E et M.
RR > 1 : association positive entre E et M. E est donc un facteur de risque.
RR < 1 : association négative entre E et M. E est donc un facteur protecteur.
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Les avantages
Étude possible de plusieurs facteurs de risque (plusieurs expositions),
Étude possible des maladies rares,
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Études relativement courtes,
Taille de l'échantillon limité,
Pas de problème de suivi,
Peu coûteuses.
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Inconvénients
Comme on choisit nos cas, on ne peut pas calculer l'incidence,
Séquence exposition/maladie mal décrite à la fin de l’étude,
Difficulté de sélection des groupes témoins comparables aux malades,
Difficile d'estimer l'exposition (biais de mémorisation) ou une difficulté de déclaration de
l’exposition (ex : on veut faire une étude; on pense que l'exposition à des lignes de haute
tension électrique peut entraîner des tumeurs cérébrales. Donc fait un cas/témoin, on prend
des gens qui ont une tumeur cérébrale et d’autres qui n'en ont pas et on les interroge sur
leur exposition passée. C'est vraiment difficile de se souvenir si l’on a été exposé à des
lignes haute tension... Autre exemple : on étudie le rôle de l'alcool dans la malformation de
fœtus. Ça sera dur, la mère ne dira pas forcément qu’elle a consommé beaucoup d’alcool au
cours de sa grossesse…).
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Retenez qu’en épidémiologie analytique les deux grandes enquêtes sont : les cohortes et les cas/
témoins. Chacune de ces études aura ses avantages et ses inconvénients. L'idéal serait de faire des
enquêtes expérimentales. On va contrôler l’exposition au facteur de risque en faisant un tirage au
sort. Donc l'idéal si l’on veut étudier l'effet de l'alcool sur le fœtus serait de tirer au sort les
mamans, à certaines on donnerait de l'alcool et à d'autres on n’en donnerait pas. Ethiquement, ce
n’est pas faisable. On s'en sert dans les essais cliniques (on tire au sort les traitements : on sait
qu'il y en a un efficace, un autre efficace aussi mais on veut savoir s'il est plus ou moins efficace).
En épidémiologie on parle surtout d'études observationnelles.
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c) Les études de survie
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Pour chaque cas, on étudie le délai de survenue d’un événement particulier, généralement le décès
=> on obtient la probabilité de survenue de cet événement en fonction du temps, soit le pourcentage
de survie à un certains temps X de la maladie. Ce n’est pas forcément le décès, on peut aussi étudier
la survenue de telle ou telle complication. En cancérologie, c’est la probabilité de survenue d’un
événement en fonction du temps par rapport au début de la maladie.
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Si l’on regarde ce graphique : quelle est la survie des patients à 35 ans ? Selon les types de
cancers, on a vraiment d'énormes différences. On retrouve, dans les cancers rares avec un mauvais
pronostic, le cancer du foie, du pancréas et de l’œsophage. Une survie à 5 ans inférieure à 20%. Le
cancer des testicules est rare mais a une très bonne survie (Taux de survie à 90%).
Dans les cancers fréquents et de mauvais pronostic : le poumon. Dans les cancers fréquents mais
bonne survie : le cancer du sein et de la prostate. (Survie >85% à 5 ans).
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5. Épidémiologie évaluative
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Objectif
Savoir dans quelle mesure les interventions en santé publique mises en place ont atteints leurs
objectifs assignés.
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Les interventions en santé publique sont des actions visant à améliorer l'état de santé d'un groupe.
(Prévention primaire, secondaire, tertiaire). On s'intéresse aux résultats (effet sur la santé de
population) mais aussi aux procédures (tout ce qu'on a mis en place pour arriver à ce résultat).
Pour dépister, je dois dépenser beaucoup d'argent et mobiliser beaucoup de personnes : est-ce que
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