QCM 2 : Quelles sont les facteurs de risque du p’tit Louis ?
- Hypertension artérielle traitée
Tout est ici facteur de risque hormis l’hypertension artérielle traitée.
Le tabagisme, de par sa teneur en goudron (hydrocarbures polycycliques), est évidemment carcinogène.
L’alcool aura le fabuleux don de causer des inflammations, surtout s’il entre en contact avec une muqueuse
irritée : soir par la chaleur (association café-calva), soit chez ce patient par le tabac.
Le mauvais état dentaire entraine lui aussi des phénomènes inflammatoires.
L’autre facteur de risque important est l’infection aux papillomavirus oncogènes (HPV 16-18), ces deniers
n’étant pas uniquement réservée à la muqueuse vaginale.
C) Les mécanismes de carcinogénèse liée à une infection par le HPV
La protéine pRB ou encore protéine du rétinoblastome exerce un contrôle négatif sur le cycle cellulaire. E6
et E7 peuvent aussi se lier de la même façon à p53.
pRB a deux rôles : piéger le facteur de transcription E2F et agir sur la chromatine : il réprime l’expression de
p16, qui est un inhibiteur des complexes cyclines-CDK.
P16 intervient en fin de cycle afin d’éteindre les complexes cycline-CDK
En situation physiologique, lors du cycle, les complexes cyclines-CDK phosphorylent pRB, qui devient
inactive, ce qui favorise l’entrée en phase S du cycle.
N’importe quelle mutation dans ce mécanisme suffit en général à déréguler E2F et p16.
Une mutation, sur une cycline provoquera par exemple son association seule, sans CDK avec pRB. Si une
cycline est amplifiée, il y’aura également liaison à pRB. Si pRB lui-même est muté, alors il y’a passage en
phase S. Si p16 est muté, elle n’assurera plus son rôle d’extinction des cyclines CDK.
En cas d’infection par le HPV oncogène, l’oncoprotéine virale E6 (non représentée ici) et E7 se lient à pRB,
un gène suppresseur de tumeur, et l’inactivent.
pRB ne peut plus se lier au facteur de transcription E2F. Ce dernier va déclencher la progression du cycle
cellulaire, ainsi qu’une réplication cellulaire incontrôlée, associée à une surexpression de la protéine p16
dans les cellules malpighiennes et cancéreuses. .