92
5. Variable
aléatoire
continue
5.1
Définitions
Exemple.
On
note
X la variable aléat,oire
indiqu
a
nt
la taiJJc en
1'
111
./
'
1111
homm
e
de
20 ans en Suisse. X
prend
ses
valeurs
dans
l'i11lerv
11
1/1
11
•1•
/
[
L40
; 230].
Da11s
cel
intervalle, il y a 1JIH'
i11fi11il
é de tailles
pos
s
i/1/1
"'•
/ '
11
e
!T
et, une
ta
ille
de
178,2321...
est
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sageab
l
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On
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111
S
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30
i11rli
1 1d11 '
'"
"
1000
do11t
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ll
e
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s l'
int
ervalle ]177
,5;
178,5] .
011
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p
ri
1111
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111
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11
:\, 1 J,
111
LOOO
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ng
age
des
probabilités
,
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78
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11.1
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nl
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c
rv
allc
est
5 fois
plus
petit
.
On
a alors
P (
l77
,9 < X S 178.l ) = 10
6
00 = 0,006
Si
on
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ère m
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,995 < X S 178,005) = 0,0003
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11111/
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.11•111111
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de
O.
A
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Jiwite, on a
P(X
= 180) = 0
On
peul
interpr
éte
r
ce
r
és
11Ual
co111
111
1•
suit : 1
11
·1
1.
111111•
·
,,,
.
11w
·
.1111·
1•\1wf1•
me
nt
180,000000
...
cm.
D'ullC maui
érc
néral
e,
po11r
1111<
'
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;
iJ1
·11l11111· 1111i!
111
1w
\
111
1
;1
, , '( .\
11)
Il
1
!J:l
5.
Variable aléatoire continue
Une
variable
aléatoire
X
est
continue
si l
'e
nsemble des valeurs
qu
'elle
prend
est
un
int
ervalle réel
1.
Densité
de
probabilité
On
re
présente
graphiquement
une
variable
aléatoire
continue
à
l'aide
d'
un
histogramme.
Les valeurs de la variable
aléatoire
sont
représ
e
ntées
sur
l
'axe
horiz
ontal.
La
probabilité
p
que
cette
variable
prenne
une
valeur
dan
s un
int
e
rv
alle
de
la
rg
e
ur
llx
est
représentée
p
ar
l
'a
ire d"un
rectan
gle.
La
haut
eur
du
r
ecta
ngle
est
donc
le
rapport
entre
une
probabilité
cl
la
largeur
de
l'iutervalle.
On
ap
pelle
un
tel
rapport
densité.
On
a
par
exe
mple
les
deux
s
ituations
suivantes
représ
e
ntant
la
même
variable
aléatoire
:
P3
ll
x3
P2
ll
x2
P1
llx
1
ll
.r.:
1
ll
x2
ll
:r
;i
ll
x4
ll
.r5
[_
503
50%
llx
1 ll.r2
Notons
que
, lor
sq
ue
Lous
les
segments
ll.t
onL
même
long
ueur
, les
hauteur
s
des
rectangles
so
nt
proportionnelles
à ces
probabilités.
1
11
s'agit
d '
un
e
définition
intuiti
ve.
La
définition
formelle
dépa.~8e
le
ca
dr
e
de
cet
ouvrage.
94
Définitions
Pour
augmenter
la précision
du
modèl
e, il
c;o11vicut
de
diminuer
la
large
ur
des intervalles choisis.
Pour
calculer la
probabilit
é
que
la
variable
aléatoire
prenn
e
une
valeur
comprise
entre
a
et
b, il suffi L alors de calculer
la
somme
des
aires des r
ecta
ngles co
mpri
s e
ntre
ces
deux
bornes.
~
~
r-c:::;
~
170 180
.r
On
pe
ut
imagin
er faire
tendre
la la
rgeur
de
s intervalles vers
O.
La
repr('s
<•rr
tation
graphique
devient
:
f
170 180 .r
La fonction f
(.r)
repré
se
nt
ée
par
cette
courbe
esL
appelée
de11
si 1 ('
d1
· I
''"
babilité.
La
probabilité
que la taille d'un
imlividu
soi l
comprise
e
11Lr<
' 1i
l1
'
111
' t
] 80
cm
est
alors
repré
se
ntée
par
l
'a
ire sous la
courbe
entre
170Cï11
1 •I
1
~
ll1
111
On
calcnlc
un
e telle aire à l
'a
ide
d'une
i11tégrale.
,,.,
5.
Variable aléatoire continue
Définitions
La
fonction f ( x)
satisfaisant
1)
f(x)
~
0
pour
tout
nombre
réel x
2)
.C
:::
f(x)d~
= 1
est
appelée
densité
de
probabilité
associée à
la
variable
aléatoire
X si
la
propriété
suivante
est
vérifiée :
9G
P(a
< X
<:::
b)
=
1b
f(x)dx
Exemple.
Supposons
q11e
X
soit
une
variable aléatoire
dont
la
densité
est
f(x)
= {
~x
2
si 0
<:::
1;
<:::
1
sinon
3
2
1
1
On
vérine
q11e
J(x)
est
bien
une
densité
de
probabilité
en
observant
que
J(
:
r)
:'.".
0
et
en
monlranl
que
J~
;::
J(x)d:r = 1 :
j
·+
oo
Io
[1
1
+=
_
00
f(x)dx
= -
oo
J(x)dx
+
./o
f(x)dx
+ 1
f(x)dx
Io 1
.1
1
+=
= 0
dx
+
3x
2
dx
+ 0
d.T
-
CX)
0 1
t
=
./o
3x
2
dx
=
[:r
3
Jc
1
i = 1
Calculer la
probabilité
q11
e X
soit
a)
compris
entre
0,5
et
0,7
b)
plus
pelile
ou
égale à 0,5
c)
plus
petite
ou
égale à 0,7
a)
On
calc111c
!
·O
7
P(0,5 < X S 0,
7)
= ,
3x
2
d:r
:
. 0,5
=
[x
3]
~
:
:
= 0,73 -0,53 = 0.218
Défini
tio11s
1
b)
P(X
S 0,5) =
J~~
J(x)dx
=
[x
:
1
]~
·
5
= 0,53 = 0,125
c)
P(X
<:::
0,7) =
J~~
J(x)dx
=
[x
3
]~
'
7
= 0,73 = 0,343
On
constate
que le
résultat
de
l'exercice a)
est
la
différence des
résultats
des exercices b)
et
c).
On
appelle
fonction
de
répartition
de
la
variable
aléatoire
X
la
fonction
définie
par
F(J?)
=
P(X
<:::
:r)
~
I:r=
f(t)
dt
On
peut
faire
intervenir
0stématiquement
la
fonction de
répartition
dans
les calculs
de
probabilité
:
--
P(a
<:::
X
<:::
b)
=
1b
j(t)
dt
=
Ib
= J(t)
dt
-
Ia
oo
J(t)
dt
= F(b) -F(a)
Cette
probabilité
est
égale à
l'aire
sous
la
courbe
f(x)
entre
a
et
b.
En
résumé
: [
P(a
<:::X<:::
b)
= F(b)
-F(~)j
On
peut
remarquer
que
la
fonction
de
répartition
F
est
la
primitive
de
la
densité
f qui
tend
vers 0
quand
x
tend
vers
moins
l'infini.
Exemple.
Reprenons
l'
exemple
précédent
et
calculons
Ja
fonclion
de -
partition
de
X.
Puisque
la
densité
de
probabilité
est
nulle
enlre
-oo
et,
0, /a foncl.ion de
répartition
est
aussi
nulle
sur
cet
intervalle.
Entre
0
et
1,
la
densité
est
3x
2,
la
fonction de répart,iUon est
donc
lx
x 2
'1
r
·
~
F(x)
=
f(t)dt
=
3t
dt
= [
t"
]0 =
:r·
[)
0
Enlre
1
el
+oo, la
fonction
de
répartition
v1111t
.
1.
On
a
<!on
e :
f(x)
= {
~T
2
si
0 S X S 1
('/
, /
<'(.
r) {
01
.ç
1
SI
00
S
./"
<
()
si 0 < .r S 1
si 1 < . <
+oo
sinon
97
5.
Variable aléatoire continue
Graphiquement,
cela
donn
e :
3
1
2
1
1 1
5.2
Moyenne
et
variance
Dans
le cas discret,
on
avait
E(X)
=
2..:>
iPi
=
/1
et
V(X)
=
E[(X
-µ) 2] =
2..)x
; -
µ)
2
Pi
Dans
le cas
continu,
en remplaçanL
Pi
par
.f(x)d.i;
et
la
somme
par
une
intégrale, on définit :
!
+=
Moyeune:
E(X)
=
-=
.1:
· f(:r)d.i; =
/L
!
+=
Variance:
V(X)
=
E[(X
-
µ)
2] =
-=
(.'.C
-
11
,)2
.f(x)d.i;
Écart
type
:
O"
=
JV(X)
La
formule
de
Konig (voir
page
69)
est
aussi valable
pour
les variables
akatoires
continues
:
1
V(X)
=
E(X2)
-/L2 1
5.3
Quelques
lois
continues
5.3.1
Loi
uniforme
98
Exemple.
Un
bus
part
du
terminus
to11tes les 20
mi1111tes.
U11
client arrive
à
cette
station
sans
connaître
l'horaire.
On
note
X son
temps
d'at,
tente
(en
minutes).
Calculer
la
probabilité
qu'il
doive
attendre
Quelques lois contilwcs
a)
moins
de
10
minutes
b)
moins
d'1rne
minute
c)
moins
de x
minut
es
Solutions
:
a)
Comme
le
bus
part
toutes
les 20
rnümtes,
1'
11sager
attendra
au
maxi-
mmn
20
minutes,
c'est-à-dire
I'(X
::=;
20) =
~
=
1.
La
probabilité
d'attendre
moin
s de 10 rnin11tes
est
P(X
::=;
10) =
~
b)
P(X
::;
1) = 2
1
0 X
c)
On
a
de
même
P(X
::=;
x)
= 20
La
fo11ctio11
F(
:
r)
=
~~
est
la
fonction
de
répartition de
X.
La
densité
de
X
est
la
dérivée
de
F :
1
f(x)
= F'(.r) = 20
On
dit
que
X
suit
une
loi
uniforme
de
paramètres
a
et
b,
notée
U(a ;
/J),
si
sa
densité
est
{
1
.f(x) = b
~a
si a
::;
x
::;
b
sinon
La
fo11ction de
répartition
est
alors :
x - a
{
0
F(x)
=
b~a
si
.1;
<a
si a
~
x
::;
b
si :c > b
1
b a
a
l ·- - -
(/
,
La
loi uniforme possède les
propriétés
suivantes
:
Moyem1c :
Varia11l'l'
p, = a + h
2
(}2
_(/i -
11)
2
12
b
li
99
5.
Variable aléatoire continue
5.3.2
Loi
exponentielle
Exemple
1.
L'isotope
radioactif
de
strontium
89 a
une
demi-vie
T = 52
jours
(c'est-à-dire
qu'en
52
jours
la
moitié
des
atomes
d'un
échantillon
donné
se
sont
désintégrés). Calculer la
probabilité
qu'un
atome
donné
de
strontium
89 ait une durée
de
vie
comprise
entre
50
et
60 jours.
On
pose
No
le
nombre
d'
atomes
de
strontium
89
au
temps
t = 0
et
N(t)
le
nombre
d '
atomes
restant
au
temps
t.
On
a
t =
0:
t =
T:
t =
2T:
t =
nT
:
N(O) =
No
N(T)
=
~
7\
r _
No
2 1
VO
-2
N(2T)
=
~No
_ No
2 2 -
22
N(nT)
=
~
No _ N0
2 2n- l -
~
= No 2- n
l
Plus
généralement, on a
N(t)
=No r r
En
posant
2 = e1
n(
2
J,
on
obtient
:
_-'-;
ln(2
)
N(t)
=
No(e
1
"<
2
l)
1 = Noe-
-rt
ln(2)
Comme
ln(2)
et
T
sont
des
constantes
, le
quotient
À =
-y
est
constant.
Le
nombre
d'atomes
au
temps
t s'écrit alors :
N(t)
= N0e-
>.L
Le
nombre
d'atomes
n(t)
qui
se
sont
désintégrés
pendant
la durée t
est
donc:
n(t)
=No
-
N(t)
=No -Noe-
>-t
=
No(l
-c - >.t)
Le
nombre
n(t)
= 1 - e-
>.t
est
la
proportion
d'atomes
qui
se
sont
désin-
No
100
tégrés
entre
le
temps
0
et
le
temps
t.
Ce
hombre
est
aussi
la.
probabilité
qu'un
atome
donné
se désintègre dura.nt
ce laps
de
temps.
Si on
note
X la durée de vie
d'un
a.tome
donné
, on
a.
P(O
.S
X.St)=
l -
e->.t
La.
fonction
de
répartition
de
X
est
F(t)
= { 1 - ;-
ÀI
si t 2 0
si t < O
Quelques lois continues
On
a alors
P(50
.S
X
.S
60) =
F(60)
-
F(50)
[
_
ln(2)
] - e
52
GO]
ln(2
) 50
- [ 1 - e -
52
J
~
0,064]
On
trouve
la
densité
de
probabilité
de X en
dérivant
la fonction
de
répar-
tition.
f (t) = {
Àe~>-t
si t 2 0
sinon
On
dit
qu'une
variable
aléatoire
X
suit
une
loi
exponentielle
de
para-
mètre
À,
notée
E'(..\),
si
sa
densité
est
f(x)
= {
À
e
~-'x
si
.1
;
?:
0
sinon
Sa
fonction
de
répartition
est
F(x)
= { 1 -
~
-
\x
si X
?:
Ü
.T < Ü
À
1
Exemple
2.
Reprenons
l'exemple
de
la désintégration
r;1
.
dioadivc.
Le
fait
qu
'un
atome
ne
s'est
pas
désintégré
pendant
les 20 prcniicrs
jours
n'influence
pa.s
le
moment
de
sa.
future désintégration
(l
'a.tonie
11e
se
"s
ou-
vient"
pa.s
qu
'il
a.
déjà vécu
20
jours). Les
physiciens
disent.
r111
ïl
11r'
vieillit
pas.
Si on sa.it
qu'il
a déjà vécu 20 jours,
la.
pru/Jaliilit{> qn'
il
vive plus
de
80
jours
est
égale
à la
probabilité
qu'il
vive
encore
tJl11s
de
(j()
jours.
Formellement,
cela.
donne
:
P(X
> 80
/X
> 20) =
P(X
> 60)
Pour
un
temps
t
q11cleonq11e
, cela
donne
:
P(X
> l + 20 / X > 20)
!'(X
> t)
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