Lycée Jean Perrin Classe de TSI2 2015/2016 Vendredi 4 Décembre Devoir surveillé no3 de Mathématiques (Durée : 4h) Exercice 1 Résolution d'une équation matricielle 5 3 1 3 1. Réduction de la matrice A. Considérons la matrice A = M 2 + M = A. appartenant à M2 (R). 1.1 Déterminer les valeurs propres de A. Celles-ci seront notées λ1 et λ2 avec : λ1 > λ2 . 1.2 Déterminer une base de chaque sous-espace propre de A. 1.3 Notons D = λ1 0 0 λ2 . Déterminer une matrice inversible P appartenant à M2 (R) telle que D = P −1 AP . 2. Soit N = x y z t appartenant à M2 (R). 2.1 Dans cette question, nous supposons que : N 2 + N = D. 21.1 Montrer que : N D = DN , et en déduire que : y = z = 0. 21.2 Prouver alors que : t2 + t = 2 . x2 + x = 6 21.3 En déduire les quatre valeurs possibles pour la matrice N . 2.2 Montrer que les quatre matrices N obtenues à la question 2(1)3 vérient l'égalité matricielle : N 2 + N = D. 3. Soit M appartenant à M2 (R). Notons : N = x y z t , x, y, z, t appartenant à R, la matrice appartenant à M2 (R) dénie par N = P −1 M P . 3.1 Calculer P −1 et déterminer ensuite une expression de M en fonction de x, y, z et t. 3.2 Montrer que : M 2 + M = A ⇐⇒ N 2 + N = D. 3.3 En déduire l'ensemble des matrices M appartenant à M2 (R) telles que : M2 + M = A [pbre4] Exercice 2 On dénit, pour tout réel a, la matrice : Ma = a − 1 −1 2 a+2 1. (a) Pour quelles valeurs de a la matrice Ma est-elle inversible ? (b) Déterminer, en fonction de a, les valeurs propres de la matrice Ma . 2. Donner une base de chacun des sous-espaces propres de la matrice Ma . 1/4 3. Donner une matrice P inversible, de taille 2 × 2, telle que la matrice Da = P −1 Ma P est diagonale. Calculer P −1 en détaillant les calculs. 4. Soit a et b deux nombres réels. Montrer que Ma Mb = Mb Ma . 5. Soit n un entier naturel non nul. On considère la matrice An suivante : An = M1 M2 M3 . . . Mn obtenue en eectuant le produit des n matrices M1 , M2 , . . . , Mn . Donner, en fonction de n, quatre nombres réels an , bn , cn , dn tels que : An = an bn cn dn . 6. On considère deux suites (un )n>1 et (vn )n>1 telles que u1 = −2, v1 = 4 et qui vérient les relations de récurrence suivantes : ∀n ∈ N, un+1 = (n − 1)un − vn et vn+1 = 2un + (n + 2)vn . Donner, en fonction de n, une expression du terme général un de la suite. [pbre1] Exercice 3 On note E = R3 [X] l'espace vectoriel des polynômes à coecients réels de degré inférieur ou égal à 3. Soit f l'application dénie sur E qui associe à tout polynôme P ∈ E , le polynôme f (P ) déni par : f (P )(X) = −3XP (X) + X 2 P 0 (X), où P 0 est la dérivée du polynôme P. 1. (a) Rappeler la dimension de E . (b) Montrer que f est un endomorphisme de E . (c) Déterminer la matrice M de f dans la base canonique de E . (d) La matrice M est-elle inversible ? Est-elle diagonalisable ? Calculer pour tout n ∈ N∗ , M n . (e) Préciser le noyau Ker f de f , ainsi qu'une base de Ker f . (f) Déterminer l'image Im f de f . 2. On note IdE et 0E respectivement, l'endomorphisme identité et l'endomorphisme nul de E , et pour tout endomorphisme v de E , on pose v 0 = IdE et pour tout k de N∗ , v k = v ◦ v k−1 . Soit u et g deux endomorphismes de E tels que u4 = 0E , u3 6= 0E et g = IdE +u + u2 + u3 . (a) Soit P un polynôme de E tel que P ∈/ Ker(u3 ). Montrer que la famille P, u(P ), u2 (P ), u3 (P ) est une base de E . (b) Montrer que g est un automorphisme de E . Déterminer l'automorphisme réciproque g −1 en fonction de u. (c) Établir l'égalité : Ker u = Ker(g − IdE ). (d) Montrer que 1 est la seule valeur propre de g . [pbre3] Exercice 4 Soit (E, +, .) un R-espace vectoriel, f un endomorphisme de E , F un sous-espace vectoriel de (E, +, .). − − On rappelle qu'on dit que F est stable par f si et seulement si ∀→ x ∈ F , f (→ x ) ∈ F. 2/4 Lycée Jean Perrin Classe de TSI2 2015/2016 I Vendredi 4 Décembre Quelques calculs préliminaires. Considérons la matrice M appartenant à M3 (R) dénie par : 3 1 2 M = 1 1 0 −1 1 2 I3 désigne la matrice unité d'ordre 3. I.1 Étude des éléments propres de M . II III I1.a Déterminer les (ou la) valeurs propres de M . I1.b Déterminer les sous-espaces propres de M . I.2 Étude des éléments propres de M T . I2.a Soit λ ∈ R. Justier, sans faire de calculs, que les matrices M et M T ont le même polynôme caractéristique. En déduire les valeurs propres de M T . I2.b Déterminer les sous-espaces propres de M T . Quelques généralités. Soit (E, +, .) un R-espace vectoriel, f un endomorphisme de E . → − II.1 Montrer que { 0 } et E sont des sous-espaces vectoriels de E stables par f . → − II.2 Soit F un sous-espace vectoriel de E non réduit à 0 et de dimension nie. Notons p la dimension →, − → − → de F et introduisons BF = (− u 1 u2 , . . . , up ) une base de F . →) ∈ F . Montrer que F est stable par f si et seulement si ∀k ∈ [[1, p]], f (− u k II.3 Droites vectorielles stables par f . − Soit F un sous-espace vectoriel de E de dimension 1, et BF = (→ u ) une base de F . → − Montrer que F est stable par f si et seulement si u est un vecteur propre de f . Étude des plans stables en dimension 3. − − − Soit (E, +, .) un R-espace vectoriel de dimension 3, dont une base est BE = (→ e1 , → e2 , → e3 ). Soit f un endomorphisme de E de matrice A dans la base BE . III.1 Mise en place de l'équation de F dans la base BE . →, − → Soit BF = (− u 1 u2 ) une base de F . → de E tel que la famille U = (− →, − → − → III1.a Justier l'existence d'un vecteur − u u 3 1 u2 , u3 ) soit une base de E E. III1.b On introduit la matrice de passage Q de la base UE à la base BE (attention à l'ordre des bases !) que nous noterons : a1 b1 c1 Q = a2 b2 c2 a b c Montrer que a, b et c sont non tous nuls. − III1.c Soit → x appartenant à E . x1 − Notons X = x2 la matrice des coordonnées de → x dans la base BE , x3 0 x1 − et X 0 = x02 la matrice des coordonnées de → x dans la base UE . 0 x3 Rappeler le lien matriciel entre Q, X et X 0 et en déduire que : x03 = ax1 + bx2 + cx3 3/4 − III1.d En déduire que pour tout vecteur → x appartenant à E de composantes (x1 , x2 , x3 ) dans la base BE : → − x ∈F ⇐⇒ ax1 + bx2 + cx3 = 0. La condition ax1 +bx2 +cx3 = 0 est appelée l'équation de F dans la base BE , nous admettrons qu'elle est indépendante du choix de la base UE . III.2 Condition nécessaire et susante de stabilité de F par f . III2.a Dans cette question, nous supposerons F stable par f . Montrer que la matrice de f dans la base UE , matrice que nous noterons B dans la suite, est de la forme : α1 β1 γ1 α2 β2 γ2 B= 0 0 γ avec α1 , β1 , γ1 , α2 , β2 , γ2 , γ ∈ R a Justier l'égalité QT B T = AT QT , et en déduire que le vecteur b est un vecteur propre c T de A . a b est un vecteur propre de AT , de valeur III2.b Réciproquement, on suppose que le vecteur c propre λ. Justier l'égalité matricielle a b c × A = λ a b c . − Soit → x appartenant à E . x1 − Notons X = x2 la matrice des coordonnées de → x dans la base BE , x3 y1 − et Y = y2 la matrice des coordonnées de f (→ x ) dans la base BE . y3 Montrer que ay1 + by2 + cy3 = λ(ax1 + bx2 + cx3 ). En déduire que F est stable par f . − − − IV Soit (E, +, .) un R-espace vectoriel de dimension 3, dont une base est BE = (→ e1 , → e2 , → e3 ). Soit f un endomorphisme de E de matrice M dans la base BE , avec : 3 1 2 M = 1 1 0 −1 1 2 Déterminer les sous-espaces vectoriels de E stables par f (on pourra utiliser les résultats des questions I,II et III). [pbre2] 4/4