BULLETIN DE L’ Mensuel publié par l’Institut de recherche en économie contemporaine/Décembre 2011 SOMMAIRE 2/Analyse du CASIQ 3/Conférence d’Idar Helle sur la social-démocratie en Norvège» 4/Embauche d’Oscar Calderon À lire Meilleurs voeux du temps de Fêtes de l’IRÉC À NOTER ❚ Sommet international des coopératives Québec 2012 L’étonnant pouvoir des coopératives Du 8 au 11 octobre 2012 se tiendra à Québec le Sommet international des coopératives. Partenaire majeur de l’évènement, le Mouvement Desjardins souhaite créer un forum qui permettra aux coopératives et aux mutuelles de discuter des grands enjeux et des pistes de solutions qui favoriseront leur développement de ce modèle au niveau politique mondial. www.sommetinter2012. coop ❚ Revue Vie Économique Actes du colloque Le numéro de décembre de la Revue Vie économique est entièrement consacré aux actes du colloque sur le développement minier au Québec qui s’est tenu le 22 novembre 2011 à Montréal. www.eve.coop RÉGIME VOLONTAIRE D’ÉPARGNE-RETRAITE (RVER) Une meilleure solution existe déjà Le gouvernement Charest veut entreprendre une vaste réforme des régimes de retraite. Pour cela, il a formé un comité d’experts chargé d’étudier les régimes de retraite à prestations déterminées, un comité consultatif auprès des assureurs et du patronat sur le régime volontaire d’épargne-retraite (RVER), un comité technique sur les régimes à prestations cibles et finalement un comité sur les régimes municipaux! L’IRÉC a décidé de participer au débat en faisant parvenir deux lettres d’analyse différentes, mais complémentaires à un quotidien de Québec et un autre de Montréal. Celui de Québec l’a publié. Celui de Montréal ne l’a pas encore fait. Nous vous offrons donc cette lettre non publiée comme matière à réflexion pour le temps des Fêtes. L et économique important. Conséa semaine dernière (semaine « Au lieu de contribuer à quemment, il devient impératif du 14 novembre 2011), le gouvernement fédéral annonçait l’amélioration des profits du d’améliorer la couverture et la la mise en place du Régime de secteur financier, il serait sécurité du revenu pour les retraipension agréé collectif (RPAC). plus approprié de mettre tés. Au Québec, d’après les chifDans la foulée de cette annonce, en place une option publi- fres de la Régie des rentes, 38 % le gouvernement du Québec a que par défaut comme c’est de la population active dépendent exclusivement du régime public réaffirmé sa volonté de créer d’ici le cas dans les régimes de et 17 % ont un régime de retraite 2013 un type de régime identiplusieurs pays. Le Régime avec un potentiel « peu élevé » que qui devrait porter le nom de des rentes du Québec pour- d’assurer des revenus suffisants Régime volontaire d’épargnerait assumer cette tâche. une fois à la retraite. De plus, il retraite (RVER). En créant ce L’épargne des Québécois et est plutôt inquiétant de constater nouveau type de régime, nos élus ont une fois de plus décidé de des Québécoises serait ainsi qu’actuellement, un Québécois faire reposer le sort des retraités gérée au Québec selon des et une Québécoise sur deux de sur la responsabilité individuelle règles conformes à l’intérêt 65 ans et plus bénéficient du et sur la « bienveillance » du secgénéral et l’argent accumulé Supplément de revenu garanti, un teur financier. Ce choix politique servirait au développement programme d’assistance visant les personnes âgées démunies. Pas est décevant puisque ces régimes économique du Québec » de doute, le taux de couverture ne répondent pas aux princiest un enjeu primordial de notre paux enjeux de notre système système de retraite. de retraite. Pourtant, une meilleure solution serait Plusieurs facteurs peuvent expliquer l’éventuel facilement applicable dans le contexte actuel. échec du futur RVER à étendre la couverture de L’épargne individuelle et volontaire retraite à une large partie de la population. n’est pas une solution pour amélioD’abord, dans le contexte de stagnation des salairer la couverture des régimes de res et d’endettement des ménages que nous vivons retraite actuellement, il devient absurde de penser pouvoir La crise financière de 2008 aura au moins eu amener les salariés à épargner uniquement avec des comme effet de faire prendre conscience à nos déciincitatifs fiscaux. Les REER par exemple, auxquels deurs publics que les pertes financières des régimes s’apparentera le fonctionnement du RVER, ont de retraite dans le contexte du vieillissement de la population québécoise représentent un enjeu social RVER/SUITE À LA PAGE 4 ANALYSE DU CASIQ AU 30 NOVEMBRE 2011 RVER/SUITE DE LA PAGE 1 démontré avec le temps qu’ils profitent surtout aux 10 % les plus riches qui en détiennent près de la moitié. Ensuite, le RVER ne prévoit pas obliger les employeurs à cotiser. La seule obligation pour l’employeur sera celle d’offrir la participation au régime à leur employé. On peut s’interroger sur le sens d’une telle proposition qui fait reposer entièrement la responsabilité du financement des pensions sur les employés. Le fait que les employeurs ne cotiseront probablement pas en masse dans ces régimes devrait amener beaucoup d’employés à exercer leur droit de ne pas y contribuer. Finalement, le RVER se présente comme un autre type de régimes à cotisations déterminées ne garantissant aucune rente minimale aux futurs retraités puisque le revenu dépendra uniquement d’un capital accumulé en fonction de rendements financiers. Rappelons que l’efficacité des régimes à cotisations déterminées a été fortement mise à l’épreuve dans le contexte de la crise financière de 2008. On peut imaginer le nombre de travailleurs et de travailleuses qui doivent maintenant repousser leur départ à la retraite afin de limiter l’impact des pertes financières pour leurs vieux jours. La privatisation de la gestion : une subvention indirecte au secteur financier C’est sans grande surprise que nous avons vu le secteur financier se réjouir de la création du RVER puisque la loi prévoit que la gestion de la capitalisation sera entièrement déléguée aux institutions financières privées comme les banques ou les compagnies d’assurance. Or, dans un contexte économique caractérisé par une instabilité financière permanente, ce choix politique de confier l’épargne de ces futurs cotisants au secteur privé n’est pas le mieux avisé. En effet, au Québec et au Canada, les institutions financières privées sont unanimement critiquées pour leur frais de gestion parmi les plus élevés au monde ainsi que pour leur manque de transparence. De plus, malgré ces frais d’administration élevés, il n’est pas rare que ces institutions privées peinent à battre l’indice de référence global de rendement lorsqu’elles gèrent des produits comme les REER ou les autres types de régime d’accumulation de capital à cotisations déterminées. Une étude récente de la Régie des rentes du Québec a en effet démontré que les régimes d’accumulation de capital ont obtenu entre 1999 et 2005 des rendements de 2 % qui sont inférieurs à l’inflation. Les frais de gestion RVER/SUITE À LA PAGE 4 2 L’IQ-30 connaît une baisse de 3,30 % A u cours du mois de novembre 2011, l’IQ-30 a subi une baisse de 3,30 % pour se situer à 1260.18. Dix titres ont augmenté alors que 20 autres ont baissé au cours du mois. Trois des sept secteurs de l’IQ-30 ont connu une hausse. Le secteur des Télécommunications a connu la plus forte variation positive soit 1,37 %. Le secteur des Technologies d’information a subi une légère baisse de -6,64 %. Le titre de Métro a augmenté de +5,55 % au cours du mois. Le titre de la compagnie Power Corporation du Canada a diminué de -11,20 %. Depuis le début de l’année, six des dix secteurs du TSX composé ont décru avec une variation totale de -5,25 %. La plus forte variation positive provient du secteur de la Santé avec une croissance de 18,79 % depuis le début de l’année. Pour des informations plus complètes, voir l’URL : http://www.iq30-iq150.org/ Tableau comparatif des secteurs Depuis le lundi 31 octobre 2011 au mercredi 30 novembre 2011 10–Énergie 15–Matériaux 20–Industrie 25–Consommation discrétionnaire 30–Biens de consommation de base 35–Santé 40–Finance 45–Technologies de l’information 50–Télécommunications 55–Services aux collectivités Variation IQ-30 (%) TSX Composé (%) - -0,21 -2,33 -1,13 -0,34 - -6,24 -6,64 1,37 - -3,30 0,06 2,00 -1,37 -0,56 -0,63 14,85 -4,26 -5,32 1,12 -0,28 -0,39 N.B. Le secteur de l’énergie, la santé et des services aux collectivités ne sont pas représentés dans l’IQ-30. Tableau comparatif des secteurs de l’IQ-30 avec les secteurs de l’Indice composé S & P/TSX Depuis le début de l’année au mercredi 30 novembre 2011 10–Énergie 15–Matériaux 20–Industrie 25–Consommation discrétionnaire 30–Biens de consommation de base 35–Santé 40–Finance 45–Technologies de l’information 50–Télécommunications 55–Services aux collectivités Variation IQ-30 (%) TSX composé (%) - -16,21 -7,84 -8,06 8,82 - -10,82 10,73 13,33 - -5,25 -15,31 -11,53 -5,35 -16,38 3,21 18,79 -9,78 -15,37 112,33 1,28 -9,22 N.B. Le secteur de l’énergie, de la santé et des services aux collectivités ne sont pas représentés dans l’IQ-30. IQ-30 : Les plus fortes hausses depuis le début de l'année Société BCE CN Dollarama Groupe Jean Coutu (PJC) Métro Prix ($) Prix ($) 31 déc. 30 novembre 2010 2011 35,34 40,00 66,35 78,87 28,79 39,92 9,63 13,06 45,20 51,55 Variation Pondération (%) Variation du titre au 31 déc. pondérée % 2010 % 13,19 7,49 0,99 18,87 4,93 0,93 38,66 2,07 0,80 35,62 1,71 0,61 14,05 3,47 0,49 CONFÉRENCE DU NORVÉGIEN IDAR HELLE1 La social-démocratie favorise la prospérité économique Le 15 novembre dernier, l’historien norvégien Idar Helle prononçait en français une conférence sur le modèle norvégien, à l’invitation de l’Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne (Attac)2 au Québec. « Ce qui est frappant, c’est de voir qu’un modèle de développement économique basé sur l’État, la concertation tripartite, des impôts élevés et une présence syndicale forte conduit non pas à la faillite, mais à la prospérité économique tout en maintenant une plus grande justice sociale », a expliqué Robert Laplante, directeur général de l’IRÉC qui a assisté à la rencontre. N ous avons eu droit à une démonstration qui constituait un véritable démenti de la posture idéologique voulant que le mouvement syndical soit un obstacle à la prospérité. Au contraire. Ce pays occupe la quatrième place mondiale du produit national brut (PNB)/habitant (2006) « Avec un taux de syndicalisation à près de 55 %, on voit que cette présence syndicale forte a joué un rôle positif et essentiel sur la performance économique globale du pays », poursuit Robert Laplante. Le syndicalisme a une longue histoire en Norvège. La Confédération générale du travail (LO) a été fondée en 1899. La Norvège a aussi une tradition de collaboration entre le patronat, les syndicats et le gouvernement. Même les sociétés étrangères, précise Idar Helle, sont obligées d’accepter la présence syndicale. Les résultats sont probants : la Norvège est un pays hautement développé, qui se classe parmi les plus riches au monde tout en atteignant des sommets en ce qui a trait au niveau de vie de ses habitants, de leur espérance de vie, de la santé publique et de la qualité du logement. Rôle de l’État Idar Helle décrit l’économie norvégienne comme étant très ouverte, très compétitive. Cependant, l’État joue un rôle extrêmement actif dans l’économie. Il est propriétaire de 55 % des actifs du secteur industriel. « L’État 1. Idar Helle est historien et militant d’Attac Norvège. Il est un spécialiste de la réalité du travail et du mouvement ouvrier européen après 1945. Il a été membre du comité international d’Attac Norvège et l’initiateur de la première université d’été européenne d’Attac en août 2008. 2. Fondée en 1998, suite à la rédaction d’un éditorial du Monde diplomatique en décembre 1997 : « Désarmer les marchés » l’Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne (Attac) promeut la reconquête, par les citoyens et les citoyennes, du pouvoir que la sphère financière exerce sur tous les aspects de la vie politique, économique, sociale et culturelle dans l’ensemble du monde. www.quebec.attac.org Carte : L’État du monde 2005 Concertation Idar Helle a souligné l’importance de la participation de la Norvège au Conseil nordique, une institution créée en 1955, regroupant les pays nordiques avec des pays membres (Danemark, Finlande, Islande, Norvège et Suède) et des pays observateurs (Estonie, Lettonie et Lituanie). Dès son année de création, des règles communes ont été instituées entre ses membres concernant le marché du travail et la sécurité sociale. Le Conseil a par ailleurs garanti la liberté de circulation des citoyens et des citoyennes entre chaque pays membre. Soulignons que la Norvège a refusé, à deux reprises, lors de référendum en 1972 et 1994, d’adhérer à l’Union européenne. est perçu non pas comme un frein, mais bien comme un moteur de l’activité économique. La Norvège a fait le choix d’exploiter ses ressources naturelles en particulier le pétrole afin de soutenir un changement dans sa base énergétique. La décision de mettre l’État au premier plan pour l’exploitation des gisements pétroliers dans la Mer du Nord a été l’objet d’un LA NORVÈGE Quelques indicateurs (2011) Population : 4,9 millions d’habitants Capitale : Oslo PIB : 479,30 milliards de dollars (estimé) PIB par habitant : 96 590 $ (estimé) Taux de chômage : 3,6 % Taux de croissance : 2,7 % Taux d’inflation : 1,4 % Fond souverain : 560,5 milliards $ (1er au monde) Taux de syndicalisation : 53 % Indice de développement humain : 1er au monde. débat national durant deux ans. La Norvège a alors créé Statoil pour en faire l’exploitation en partenariat avec le privé. Cette société devenue la plus importante du pays est détenue à plus de 70 % par l’État. L’essentiel de la valeur produite est retourné au Trésor norvégien qui est le vrai propriétaire de la ressource. On voit bien l’importance de la concertation comme mode de résolution des conflits et l’établissement des compromis. Tous les intérêts sont débattus dans un cadre accepté par tous et les partenaires se plient aux décisions qui en découlent. Ce débat n’a pas été fait au Québec sauf lors de la nationalisation de l’électricité. Rien n’a été fait pour les secteurs de la forêt ou des mines. Le Plan Nord prévoit une timide participation de l’État au développement des ressources, tout en assumant les risques! », explique le directeur général de l’IRÉC. Dans la même foulée, les Norvégiens ont décidé de créer un fonds souverain pour les générations futures, alimenté par les revenus pétroliers excédentaires de l’État. Avec ses 560,5 milliards de dollars d’actifs, au mois de juin 2011, le fonds de retraite norvégien est le plus gros fonds souverain au monde. Impôts élevés L’État a les moyens de ses interventions avec des taux d’imposition élevés et une TVA (l’équivalent de la TPS-TVQ) de 23 %. Cela permet l’existence d’un système de protection sociale que Idar Helle résume en cinq caractéristiques : 1) le plein emploi; 2) un système universel d’allocations pour faire face au chômage, à la maladie ; 3) une politique familiale où l’accent est mis sur l’égalité des sexes; 4) des revenus suffisants à la retraite; 5) des services publics de qualité (éducation, santé, etc.). En ce qui a trait au logement, soulignons que 80 % des Norvégiens et des Norvégiennes sont propriétaires de leur habitation. NORVÈGE/SUITE À LA PAGE 4 3 élevés et les choix en matière de placement reposant sur des décisions individuelles sont pointés comme les causes principales de ces mauvaises performances Une meilleure solution existe D’autres pays se sont déjà lancés dans la constitution de nouveaux régimes d’épargne, mais avec des réalités très différentes (Voir http://www.cor-retraites.fr/IMG/pdf/ doc-1399.pdf). Dans certains cas, la cotisation est exclusivement à la charge de l’employeur comme en Suède ou en Australie. Il ne semble cependant pas y avoir d’exemple de gestion privée des retraites conçues sur la seule perception des cotisations des employés, comme ce serait le cas au Québec. Au Danemark, un taux de rendement minimum et un taux de conversion des cotisations lors de la détermination de la rente sont même garantis par l’État. L’État doit donc être au coeur de la gestion du système de retraite. L’objectif poursuivi par le gouvernement vise à mettre en place un régime de retraite universel (qui couvre potentiellement toute la population active), adapté aux réalités de la mobilité professionnelle accrue (qui ne serait pas rattaché de façon permanente à un employeur) et dont les frais de gestion seraient limités en raison de la taille du régime et du nombre de cotisants. Ces caractéristiques assureraient une plus grande sécurité des revenus à la retraite. Un tel régime n’existe-t-il pas déjà? Oui, c’est le Régime des rentes du Québec. Au lieu de contribuer à l’amélioration des profits du secteur financier, il serait plus approprié de mettre en place une option publique NORVÈGE/SUITE DE LA PAGE 3 Une insistance sur l’emploi Le plein emploi est au cœur de la socialdémocratie norvégienne. Le taux de chômage est le plus bas d’Europe. Une partie de l’explication repose sur le fait que, parmi le groupe des 20-25 ans, la plupart sont toujours aux études. Ces dernières sont gratuites jusqu’à l’université inclusivement. La participation des femmes et des aînés au marché du travail est remarquable. Plus de 75 % des femmes sont des salariées, une conséquence de politiques familiales (congés parentaux, garderies, etc.) très généreuses. De leur côté, 73 % de la tranche d’âge 55-64 ans participent au marché du travail, comparativement à 60 % aux États-Unis, 44 % en France et 52 % au Québec. L’écart entre les riches et par défaut comme c’est le cas dans les régimes de plusieurs pays. Le Régime des Rentes du Québec pourrait assumer cette tâche. L’épargne des Québécois serait ainsi gérée au Québec selon des règles conformes à l’intérêt général et l’argent accumulé servirait au développement économique du Québec. Le Québec a construit un formidable régime des revenus pour la retraite, il serait contre-productif de ne pas l’utiliser. La proposition, soutenue par des groupes de femmes, de jeunes, de retraités et les syndicats, de bonifier le régime des rentes du Québec de 25 % à 50 % des revenus à la retraite permettrait d’envisager plus sereinement les changements dans les régimes privés de retraite. Contrairement au RVER, la bonification du Régime des rentes du Québec est une proposition réaliste qui aurait des effets bénéfiques sur l’ensemble de la société québécoise. Frédéric Hanin, professeur, Département des relations industrielles, Université Laval Mathieu St-Onge, doctorant, Département de sociologie, Université du Québec à Montréal (Les deux premiers auteurs sont responsables de la cellule de veille sur les retraites à l’IRÉC et membres du Collectif d’analyse de la financiarisation du capitalisme avancé). Robert Laplante, directeur général de l’Institut de recherche en économie contemporaine. Note : Sur le même sujet, il est possible de lire l’autre lettre de l’IRÉC publiée dans un quotidien de Québec. http://www. cyberpresse.ca/le-soleil/opinions/pointsde-vue/201111/29/01-4472651-epargneretraite-un-systeme-a-reformer.php les pauvres s’est élargi, mais le noyau dur de la classe moyenne est resté stable. Une identité forte « Même si la Norvège a gardé sa propre monnaie et n’a pas adhéré à l’Union européenne, il ne faut pas y voir un signe de fermeture, mais bien celui de l’affirmation d’une identité forte et de la poursuite d’objectifs sociaux. La Norvège participe au Conseil nordique et multiplie les forums de discussion avec ses voisins. Il faut dire que leur proximité idéologique crée des conditions particulièrement favorables. Au Québec, notre originalité comme société tranche avec les régions voisines, ce qui ne facilite guère la tâche », a conclu Robert Laplante. Notons que la Norvège est un pays indépendant depuis 1905, alors qu’il s’est séparé de la Suède. OSCAR CALDERON Bienvenue Photo : André Laplante RVER/SUITE DE LA PAGE 2 L ’IRÉC a embauché Oscar Calderon. Natif du Salvador, il a obtenu un baccalauréat en économie à l’Université Laval et une maîtrise dans la même discipline à l’Université de Montréal avec une spécialisation en économie financière et en économétrie. À lire À l’occasion du temps des Fêtes, Le Devoir a interviewé Robert Laplante et publié un article fort intéressant dans un cahier spécial Noël 2011. Un Québec responsable. http://www. ledevoir.com/societe/actualites-ensociete/338004/economie-et-si-lequebec-innovait-encore L’IRÉC souhaite à tous les Amis et Amies de l’IRÉC un Joyeux Noël et une Bonne et heureuse année 2012 BULLETIN DE L’ Bulletin d’information de l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC) à l’intention des Amis de l’IRÉC/Numéro 20 1030, rue Beaubien Est, bureau 103 Montréal, Québec H2S 1T4 Tél. 514 380-8916/Télécopieur : 514 380-8918 [email protected]/ www.irec.net Directeur général de l’IRÉC : Robert Laplante Responsable du bulletin : André Laplante 514 380-8916 poste 21 [email protected] Collaboration : Frédéric Farrugia (CASIQ), Frédéric Hanin, Mathieu St-Onge (IRÉC) Graphisme (grille) : Anne Brissette Dépôt légal à la Bibliothèque nationale du Québec 4