ROBERT LAPLANTE/SUITE DE LA PAGE1
Au cours du mois d’avril 2012, l’IQ-30
a augmenté de 1,78% pour se situer à
1395.84. Dix-hui titres ont augmenté alors que
12 autres ont baissé au cours du mois. Quatre
des sept secteurs de l’IQ-30 ont connu une
hausse. Le secteur des Biens de consommation
de base a connu la plus forte variation positive
soit 8,18%. Le secteur des Matériaux a subi une
légère baisse de l’ordre de -9,60%.
Durant le dernier mois, le titre d’Alimenta-
tion Couche-Tard inc. a augmenté de +30,84%
IQ-30: Les plus fortes hausses depuis le début de l'année
Prix ($) Prix ($) Variation Pondération (%) Variation
31 déc. 30 avril du titre au 31 déc. pondérée
Société 2011 2012 % 2011 %
Alimentation Couche-Tard 31,70 42,85 35,17 3,19 1,12
Dollorama 44,50 54,98 23,55 3,27 0,77
Power Corporation du Canada 23,82 27,35 14,82 5,20 0,77
Banque Royale du Canada 51,98 57,09 9,83 7,65 0,75
Corporation Financière Power 25,54 29,60 15,90 4,24 0,67
en avril. Le titre de la Banque Nationale du
Canada a affiché une diminution de l’ordre de
-2,86%.
Depuis le début de l’année, sept des dix
secteurs du TSX composé ont augmenté alors
que la variation totale a été de 2,82%. La plus
forte variation positive provient du secteur de la
Santé avec une croissance de 21,48% depuis le
début de l’année.
Pour des informations plus complètes, voir
l’URL: http://www.iq30-iq150.org/
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Tableau comparatif des secteurs
Depuis le vendredi 30 mars 2012 au lundi 30 avril 2012
IQ-30 (%) TSX Composé (%)
10– Énergie - 0,06
15– Matériaux -9,60 -6,08
20– Industrie 2,11 0,80
25– Consommation discrétionnaire 6,38 1,44
30– Biens de consommation de base 8,18 3,62
35 – Santé - 4,31
40– Finance -0,53 -0,81
45– Technologies de l’information -0,27 -3,77
50– Télécommunications 0,20 -1,91
55– Services aux collectivités - 1,46
Variation 1,78 -0,80
N.B. Le secteur de l’énergie, de la santé et des services aux collectivités ne sont pas représentés dans l’IQ-30.
ANALYSE DU CASIQ AU 30 AVRIL 2012
L’IQ-30 connaît une hausse de 2,28%
Tableau comparatif des secteurs de l’IQ-30 avec les secteurs de
l’Indice composé S & P/TSX
Depuis le début de l’année au lundi 30 avril 2012
IQ-30 (%) TSX composé (%)
10– Énergie - -1,78
15– Matériaux -3,95 -6,09
20– Industrie -1,15 4,95
25– Consommation discrétionnaire 14,22 14,78
30– Biens de consommation de base 13,25 10,65
35 – Santé - 21,48
40– Finance 9,64 9,33
45– Technologies de l’information 15,47 5,61
50– Télécommunications -5,77 -2,28
55– Services aux collectivités - 1,40
Variation 7,27 2,82
N.B. Le secteur de l’énergie, de la santé et des services aux collectivités ne sont pas représentés dans l’IQ-30.
sie depuis le dernier quart du 19e siècle dans
la foulée de l’entrée massive du grand capital
anglo-américain dans le secteur des ressour-
ces. Une période de reconquête économique
s’ouvre alors, basée sur la création de PME et
visant la constitution d’un réseau d’entreprises
prenant appui sur l’économie locale.
Au milieu des années 50, on constate qu’il
manque des capitaux en masse suffisante pour
inscrire le Québec dans l’économie conti-
nentale. « Il faut un État. L’on sait que l’État
fédéral ne le fera pas. Cela mènera à la Révo-
lution tranquille. La pensée économique se
divise alors en deux approches : l’une privilégie
la construction d’une structure économique
complète sur tout le Québec et une autre mise
sur les possibilités de prendre sa place dans le
marché canadien » explique Robert Laplante.
Le rapport Gobeil dans les années 80 mar-
que la fin des compromis avec le nationalisme.
L’adhésion au néo-libéralisme prend le dessus.
« L’ALÉNA représente une solution de compro-
mis qui pourrait offrir les avantages du grand
marché tout en évitant les difficultés d’avoir à
se construire un espace économique national
complet, raconte l’économiste. De leurs côtés,
les nationalistes pensent devenir moins dépen-
dants de l’économie canadienne ».
Mais il faut se tourner vers le gouvernement
fédéral qui est l’unique détenteur des juridic-
tions clés. « Pour tirer avantage de cet accord,
explicite le directeur général de l’IRÉC, il fallait
que la bourgeoisie d’affaires au Québec refasse
ses compromis sur la question du maintien des
secteurs et des industries stratégiques ».
Tergiversations
Pendant que cette dernière tergiverse, le
Canada devient un État pétrolier au début des
années 2000. « L’économie du Québec qui avait
profité de l’accroissement des exportations sur
l’axe nord-sud doit désormais composer avec
un dollar élevé et ses effets déstructurants sur
sa base industrielle », constate l’économiste.
« Incapable de se doter d’une stratégie de
développement, Québec propose le Plan Nord
qui est la formulation électoraliste du choix de
la grande entreprise pour une croissance sans
le développement. De plus, les grands leviers de
l’État de la Révolution tranquille sont dans une
dynamique de financiarisation qui les écarte
pour le moment de la construction d’un modèle
original pour le Québec », conclut Robert
Laplante.
Nous verrons dans le prochain numéro les
pistes de solutions proposées par le chercheur
de l’IRÉC. http://interventionseconomiques.
revues.org/1575