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Bulletin d’information
de l’Institut de recherche en économie
contemporaine (IRÉC) à l’intention des
Amis de l’IRÉC/Numéro33
1030, rue Beaubien Est, bureau103
Montréal, Québec H2S 1T4
Tél. (514) 380-8916/Télécopieur: (514)
380-8918
secretariat@irec.net/ www.irec.net
Directeur général de l’IRÉC: Robert
Laplante
Responsable du bulletin: André Laplante
(514) 380-8916 poste21
andrelaplante@irec.net
Collaboration: Frédéric Farrugia, Pierre
Gouin, Gilles Bourque
Dépôt légal à la Bibliothèque nationale du
Québec
Bulletin de l’
DÉPENSES PUBLIQUES/Suite de la page3
n Les 15 et 16 avril, l’IRÉC a participé aux
Assises nationales de la recherche et de
l’innovation à Québec organisées par le
ministère de l’Enseignement supérieur, de la
Recherche, de la Science et de la Technologie.
Pour un compte rendu fidèle, voir [http://
www.ledevoir.com/societe/science-et-technolo-
gie/375883/duchesne-prete-l-oreille-aux-propo-
sitions-des-participants]
n Le 23 avril, l’IRÉC a participé à une table
ronde Les redevances minières: quel
modèle pour le Québec ? dans la cadre de la
grande conférence Les Affaires Objectif Nord
à Québec. [http://www.lesaffaires.com/evene-
ments/grandes-conferences/le-developpement-
nordique/552945]
n Il est possible d’écouter l’entrevue que
Pierre Gouin a accordée
à l’émission de radio
Par-dessus le marché
du 24 avril 2013 au sujet
de l’étude de Desrosiers et
Gagné qu’il analyse dans
ce numéro du Bulletin de
l’IRÉC [http://www.irec.
net/index.jsp?p=58]
n Dans le cadre du congrès de l’Associa-
tion francophone pour le savoir (ACFAS),
l’IRÉC est coorganisateur le 10 mai 2013 d’un
colloque sur le modèle agricole québécois.
[http://www.acfas.ca/evenements/congres/
programme/81/400/424/c]
en reprennent même un des éléments dans la
conclusion.
Une interprétation biaisée
Le titre de l’étude annonce des comparai-
sons interprovinciales ainsi que l’analyse de
tendances. Les données sur les dépenses publi-
ques globales des trois paliers de gouvernement
semblent soutenir l’hypothèse que le Québec
utilise davantage de servi-
ces publics que l’Ontario
et que les autres provinces
canadiennes, en moyenne.
Ainsi, ces dépenses s’éta-
blissent à 47% du PIB au
Québec en 2009, compara-
tivement à 38% en Ontario,
ce qui représente un ratio
25% plus élevé. De même,
les dépenses publiques par
habitant sont de 16150$
au Québec en 2009, com-
parativement à 14847$ en
Ontario, un écart de 9%. Il
faudrait prendre en compte
les dépenses fiscales sous
forme de crédits d’impôt
pour obtenir un portrait exact.
Par contre, l’analyse de l’évolution des
dépenses publiques de 1981 à 2009 est loin
d’être défavorable au Québec. De 1981 à
2009, les dépenses publiques par habitant ont
augmenté moins rapidement au Québec (40%)
qu’en Ontario (56%) et qu’en moyenne au
Canada (48%). Au cours de cette période, le
reste du Canada s’est rapproché du Québec en
matière de dépenses publiques par habitant. De
plus, le ratio des dépenses publiques sur le PIB
a légèrement diminué au Québec alors qu’il
augmentait légèrement en Ontario et dans le
reste du Canada. Même en ne considérant que
les dépenses des administrations provinciales,
par habitant, celles-ci ont crû moins rapide-
ment au Québec qu’ailleurs au Canada entre
1981 et 2009. Les auteurs ont donc dû se rabat-
tre sur deux observations plutôt insignifiantes
en conclusion de leur analyse des tendances.
D’abord, l’étude retient qu’au Québec les
dépenses provinciales sont responsables d’une
plus grande part (80%) de la croissance des
dépenses publiques qu’en Ontario (56%)
et qu’ailleurs au Canada (64%) sans men-
tionner que les dépenses de l’administration
provinciale y ont augmenté moins rapidement
qu’ailleurs au Canada. On ne rappelle pas que
les écarts sont beaucoup plus faibles si on tient
compte du partage différent des responsabilités
entre les provinces et les municipalités.
Enfin, on conclut que la croissance des
dépenses du gouvernement du Québec provient
principalement des dépenses pour les garde-
ries, les centres d’hébergement pour personnes
âgées et les services sociaux autres que l’éduca-
tion et la santé, deux secteurs où la croissance
des dépenses a été plus faible au Québec. Les
auteurs ignorent que la décision de mettre en
place un réseau de garderies publiques n’a pas
été le fruit d’une rage incontrôlée de dépenser.
Une étudeéconomique2 a montré que l’ob-
jectif visé avait été atteint
puisqu’un impact significa-
tif sur le taux de participa-
tion au marché du travail et
sur l’économie du Québec a
été généré par l’implanta-
tion de ce réseau.
Une gestion rigou-
reuse
Paradoxalement, cette
dernière constatation
des auteurs indique une
rigueur dans la gestion
des fonds publics au
Québec puisque, malgré
les dépenses créées par de
nouveaux choix de société,
au total, les dépenses publiques en proportion
du PIB sont demeurées stables depuis 1981, et
les dépenses par habitant ont augmenté moins
rapidement qu’en Ontario et dans le reste du
Canada. Quant à l’impact négatif sur le niveau
de vie, il n’est pas confirmé par le PIB par
habitant qui s’est accru au même rythme au
Québec qu’en moyenne au Canada depuis 1981.
1. DESROSIERS, Jonathan et Robert GAGNÉ.
Dépenses publiques au Québec: compa-
raisons et tendances, HEC-Montréal, avril
2013, 36 p. [http://cpp.hec.ca/cms/assets/docu-
ments/recherches_publiees/PP_2012_06.pdf].
2. FORTIN, Pierre, Luc GODBOUT et Suzie
ST-CERNY. L’impact des services de garde
à contribution réduite du Québec sur le
taux d’activité féminin, le revenu inté-
rieur et les budgets gouvernementaux,
chaire de recherche en fiscalité et en finan-
ces publiques, Université de Sherbrooke, 13
avril 2012, 34 p. [http://www.usherbrooke.ca/
chaire-fiscalite/fileadmin/sites/chaire-fiscalite/
documents/Cahiers-de-recherche/Etude_fem-
mes_travail.pdf]
Nouvelles brèves
Le Centre sur la productivité et la
prospérité de HEC Montréal a été créé
en 2009. Il a deux partenaires: le
ministère des Finances du Québec et
Productivité 202020, un programme
lancé par le Groupe Les Affaires.