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BULLETIN DE L
Publié par l’Institut de recherche en économie contemporaine//www.irec.net/Avril-Mai-Juin 2014
SOMMAIRE
2/Analyse du CASIQ
3/Journée de la solidarité
fiscale
4/Biométhanisation,
Évolution des salaires,
Endettement des fermes
québécoises,
Infrastructures routiè-
res,
Les Chemins de travers,
Crédits
REMISE DES PRIX DE L’IRÉC2013
Monsieur Jacques Parizeau salue les lauréats
et la commandite de la Caisse de dépôt et
placement du Québec
LES AMIS DE L’IRÉC
Soutenir son
indépendance
En devenant un Ami
de l’IRÉC ou en inci-
tant vos amis à le devenir,
vous permettez à l’Institut
de préserver son indé-
pendance intellectuelle et
financière. Pour en savoir
plus: http://www.irec.
net/index.jsp?p=31
Monsieur Jacques Parizeau agissant comme président d’honneur a félicité Raoul
Gebert et Philippe Groulx, gagnants des Prix de l’IRÉC2013 et profité de l’occasion
du 15e anniversaire de l’IRÉC pour saluer la commandite de la Caisse de dépôt et
placement du Québec (CDP). « Je suis heureux d’annoncer, a-t-il déclaré, que les Prix
de l’IRÉC peuvent compter sur un nouveau commanditaire, la Caisse de dépôt et
placement du Québec. Ce soutien vient renforcer la cdibilité des Prix et donne une
reconnaissance d’envergure au répertoire électronique de l’IRÉC ».
PRIX DE L’IRÉC2013/SUITE À LA PAGE2
Cette contribution
de la Caisse vient
redire, a-t-il poursuivi,
tout son attachement
au développement de la
recherche et à la pro-
motion des compéten-
ces dans le domaine
économique».
Il a insisté sur l’im-
portance du répertoire
électronique des thèses
et mémoires devenu
un outil unique qui
se démarque à l’échelle
de la Francophonie.
Il l’a située dans un
contexte où l’IRÉC joue un
rôle supplétif essentiel, car
les universités québécoises
n’ont pas réussi à s’entendre
pour mettre au point un
répertoire commun.
Répertoire de l’IRÉC
Le répertoire de l’IRÉC offre en version intégrale
plusieurs centaines de travaux reliés aux divers
champs de connaissance du domaine de l’économie.
Des diplômés en provenance de toutes les universités
québécoises y ont versé leur contribution au savoir,
faisant ainsi du répertoire de l’IRÉC un instrument
de recherche parmi les plus importants du genre à
l’échelle de la Francophonie.
Ce répertoire constitue également une formidable
vitrine des compétences économiques formées par
les universités québécoises.
Lors de son allocution, monsieur Parizeau
s’est désolé de voir que les gens de sa profession
s’acharnent à dresser un portrait pessimiste de
l’économie du Québec au détriment de l’analyse
des faits. D’ailleurs, l’ancien premier ministre du
M. Robert Laplante, directeur général de l’IRÉC, M. André Véronneau, président du conseil
d’administration de l’IRÉC, M.Jacques Parizeau, président d’honneur des Prix de l’IRÉC2013,
M.Raoul Gebert et M.Philippe Groulx, lauréats.
Bonnes vacances!
Photo: Alain Chagnon
PRIX DE L’IRÉC2013/SUITE DE LA PAGE1
Au cours du mois de mai 2014, l’IQ-30 a
subi une baisse de 0,71% pour clôturer l
à 1894,30. Durant ce mois, 17 titres ont vu leur
valeur augmenter tandis que les 13 autres ont
vu leur valeur s’abaisser. Seulement deux des
huit secteurs de l’IQ-30 ont connu une hausse.
Le secteur de la Consommation discrétionnaire
est celui qui a connu la plus forte variation
positive avec une augmentation de 2,13% alors
que celui des Technologies de l’information a
subi une baisse de 6,63%.
IQ-30: Les plus fortes hausses depuis le début de l’année
Prix ($) Prix ($) Variation Pondération (%) Variation
31 déc. 30 mai du titre au 31 déc. pondérée
Société 2013 2014 % 2013 %
Cie de chemins de fer nationaux 60,56 65,76 8,59 6,61 0,57
BCE 46,00 49,84 8,35 6,75 0,56
Saputo 48,39 58,63 21,16 2,49 0,53
Valeant Pharmaceuticals International 124,62 142,34 14,22 3,57 0,51
Le Groupe Jean Coutu (PJC) 18,41 23,50 27,65 1,69 0,47
Le titre d’Air Canada a connu une forte
hausse de +16,75%. À l’opposé, celui de la
compagnie Bombardier a moins bien performé
avec une diminution de -16,33%.
Depuis le début de l’année, neuf des dix sec-
teurs du TSX composé ont crû positivement de
5,54%. La plus forte variation positive provient
du secteur de l’Énergie avec une croissance de
14,91%.
Pour des informations plus complètes, voir
l’URL: [http://www.iq30-iq150.org]
2
Tableau comparatif des secteurs
Depuis mercredi 30 avril 2014 au vendredi 30 mai 2014
IQ-30 (%) TSX Compo(%)
10– Énergie - -1,05
15– Matériaux -0,66 -4,19
20– Industrie -1,12 1,51
25– Consommation discrétionnaire 2,32 0,78
30– Biens de consommation de base -0,09 -2,89
35 – Santé -2,89 6,65
40– Finance -1,77 0,82
45– Technologies de l’information -6,63 -3,40
50– Télécommunications 2,13 3,71
55– Services aux collectivités - -1,49
Variation -0,71 -0,33
N.B. Le secteur de l’énergie, de la santé et des services aux collectivités ne sont pas représentés dans l’IQ-30.
ANALYSE DU CASIQ AU 30 MAI 2014
LIQ-30 connaît une baisse de 0,71%
Tableau comparatif des secteurs de l’IQ-30 avec les secteurs de
l’Indice composé S & P/TSX
Depuis le début de l’année au vendredi 30 mai 2014
IQ-30 (%) TSX compo(%)
10– Énergie - 14,91
15– Matériaux 56,11 4,97
20– Industrie 2,38 5,74
25– Consommation discrétionnaire 1,35 6,44
30– Biens de consommation de base 14,59 6,68
35 – Santé 10,56 6,11
40– Finance -1,09 3,45
45– Technologies de l’information 3,83 5,18
50– Télécommunications 8,35 4,58
55– Services aux collectivités - 6,55
Variation 5,54 7,21
N.B. Le secteur de l’énergie, de la santé et des services aux collectivités ne sont pas représentés dans l’IQ-30.
Québec (1994 à 1996) et ministre des Finances
(1976 à 1984) avait déjà remis les pendules à
l’heure dans un texte important publié dans
Le Devoir. Il affirmait quil n’y avait pas de
crisefinancière1 et quau contraire le gouverne-
ment était en situation d’un surplus de 1G$2.
Il concluait son texte en exhortant le gouver-
nement «à se débarrasser de cette hantise
comptable qui paralyse».
«Il faut aborder de front les vrais problè-
mes économiques du Québec, avait-il aussi
écrit dans sa conclusion: sa croissance écono-
mique trop lente, la sérieuse détérioration de
sa balance des échanges extérieurs, la faible
productivité d’un trop grand nombre de ses
entreprises, les insuffisances de la formation
professionnelle et technique».
Les deux lauréats
Le Prix pour la meilleure thèse de doctorat
a été remis à Raoul Gebert, pour son travail
intitulé Réponses syndicales stratégiques
à l’intégration européenne: les syndicats
nordiques entre complémentaris insti-
tutionnelles et gouvernance multiniveau.
Cette thèse a été réalisée sous la direction de
Gregor Murray à l’École de relations industriel-
les de l’Université de Montréal.
Le prix du meilleur mémoire de maitrise a
été décerné à Philippe Groulx pour son travail
intitulé Valeur informative et fréquences
des transactions d’initiés. Le mémoire a
été produit à la Faculté d’administration de
l’Université de Sherbrooke sous la direction de
Jean Desrochers.
Le président du conseil d’administration
André Véronneau a déclaré que «la remise de
ces prix est une occasion de célébrer la passion
de la connaissance et le goût du travail bien
fait».
Rapport du jury
Le directeur général Robert Laplante a pré-
senté un rapport du jury3 qui situe l’apport des
travaux des deux lauréats à la connaissance.
Sur une note humoristique, il a souligné
dans le préambule qu’en même temps que le
la CDP accorde son soutien financier aux Prix
de l’IRÉC, l’édition2013 récompense un travail
dans le domaine de la finance qui devrait
intéresser les analystes de la Caisse!
1. Jacques PARIZEAU, «Ne surdramatisons pas notre
endettement», Le Devoir, 16 mai 2013 [http://www.
ledevoir.com/politique/quebec/378283/ne-surdramati-
sons-pas-notre-endettement]
2. Jacques PARIZEAU, «Pas de déficit, mais un surplus
d’un milliard», Le Devoir, 17 mai 2013 [http://www.
ledevoir.com/politique/quebec/378473/pas-de-deficit-
mais-un-surplus-d-un-milliard]
3. Robert LAPLANTE, Prix de l’IRÉC2013. Rapport
du jury, 2014, 6 p. [http://www.irec.net/index.
jsp?p=35&f=1324]
PREMIER FASCICULE D’UNE NOUVELLE PUBLICATION ANNUELLE DE L’IRÉC
1. Gilles L. BOURQUE, sous la dir. de. FISCALITÉ AU
QUÉBEC. Pour célébrer le «Jour» de la solida-
rité fiscale, rapport de l’IRÉC, 2014, 16 p.
La fiscalité est un instrument de solidarité sociale. C’est par elle que nous finançons nos
choix de société. C’est pourtant un outil souvent dénigré, comme le fait chaque année l’Insti-
tut Fraser avec son décret proclamant la journée de «l’affranchissement fiscal» de la famille
moyenne. Pourtant, à sa face même, ce concept procède d’un raccourci intellectuel aberrant:
il est présenté comme s’il s’agissait d’une pure dépense inutile, sans contrepartie de services,
sans constitution d’actifs publics.
Pour au moins deux raisons, l’idée d’un
affranchissement fiscale devrait ap-
paraître à n’importe qui comme totale-
ment absurde: 1) une partie des
revenus fiscaux est directement
retournée aux ménages ou
capitalisée pour des prestations
futures; 2) avec les revenus fiscaux,
l’État produit des services qui sont
rendus aux citoyens, qu’ils devraient eux-
mêmes payer s’ils n’étaient pas fournis par
l’État.
L’État omnipotent?
Quoiquen disent les idéologues de droite,
les faits sont têtus: au total, l’ensemble des
agents économiques doit procurer l’équivalent
de 171,6 jours d’activité pour payer collective-
ment toutes les dépenses publiques, et de ce
nombre le financement du fonctionnement
à proprement parler des administrations
publiques ne requiert que l’équivalent de 6,2
jours d’activité. Les deux tiers des contributions
servent à payer les prestations sociales (51,7
jours) entièrement reversées aux contribuables
alors que la santé (29,1 jours) et l’éducation
(24,9 jours) sont totalement redistribuées en
services.
Paie-t-on vraiment trop d’im-
pôts?
Les autres dogmes de ce mouvement, qui
s’appuie sur un antiétatisme primaire, sont du
même acabit, tels que la grogne des contri-
buables à l’égard de la fiscalité. Pourtant,
lorsqu’on analyse l’évolution des tendances
caractérisant les différentes recettes fiscales
au cours des trente dernières années, an de
vérifier si le ras-le-bol fiscal repose sur des
faits empiriquement vérifiables, on ne peut
que conclure que c’est le contraire qui est vrai.
Toutes sources confondues, le fardeau fiscal
québécois a atteint un sommet en 2000 (40,9%
du PIB). Il a diminué par la suite jusqu’à
atteindre 37,1% du PIB en 2009, soit 3,8 points
de pourcentage de moins qu’en 2000, et même
0,7 point de moins qu’en 1990. Ce suppo
alourdissement de la fiscalité québécoise et
canadienne est manifestement faux.
Or, non seulement le fardeau fiscal n’a pas
augmenté, mais les baisses dont les contribua-
bles ont profité au cours des dernières années
sont les principales causes du supposé «déficit
structurel» que ces mêmes économistes se
sont empressés de décrire comme la pire des
calamités pour le Québec. Si les contributions
fiscales étaient restées au même niveau qu’elles
étaient en 2000, les gouvernements auraient
eu en 2009 des recettes supérieures de 11,6
milliards $. Cependant, comme preuve que le
régime fédéral est foncièrement déséquilibré,
ces recettes auraient principalement été acca-
parées par Ottawa, alors que les dépenses de
programmes sont essentiellement du domaine
des provinces. Il est là le véritable déficit struc-
turel: c’est le fédéralisme canadien.
Les contributions des
entreprises
Jour daffranchissement ou de solidarité
fiscale?
SOLIDARITÉ FISCALE/SUITE À LA PAGE4
Il reste la question de l’équité.
Lexamen de l’évolution com-
parée du fardeau fiscal
global des contribuables et
des entreprises montre que
lorsque l’on tient compte de
la part des cotisations sociales
dans le fardeau fiscal de ces der-
niers, on s’aperçoit que leur poids dans
le fardeau des entreprises est beaucoup
plus important que pour les contribuables.
Par contre, le fardeau fiscal des entreprises
non attribuable aux programmes sociaux
est non seulement très faible, son évolution
au cours des trente années l’a quasiment
ramené à ce qu’il était en 1981, c’est-à-dire à
près de 7,5%. On trouve là une double cause
d’injustice fiscale: d’une part, les entreprises
ne fournissent pas leur juste part au finance-
ment des missions de l’État; d’autre part, cette
sous-contribution entraine un déplacement du
financement fiscal vers les contribuables.
Mais la fiscalité est-elle équita-
ble pour tous les contribuables?
Pour les cotisations sociales, on observe une
diminution de leurs poids relatifs au fur et à
mesure qu’on approche du 1% des ménages les
plus riches, jusqu’à représenter finalement une
part du revenu disponible quasi nulle. Ce sont
aussi les centiles les moins nantis qui soutien-
nent la part la plus élevée du revenu disponible
consacré aux taxes à la consommation. Les
impôts progressifs sur le revenu du Québec et
d’Ottawa permettent donc en principe d’établir
une plus grande équité dans la fiscalité des
particuliers. Par contre, puisque le dernier
palier d’imposition du Québec est plus bas
que celui du fédéral, la part du revenu moyen
consacré à cet impôt plafonne et commence
même à diminuer pour les contribuables
4
Bulletin d’information
de l’Institut de recherche en économie
contemporaine (IRÉC) à l’intention des
Amis de l’IRÉC/Numéro38
1030, rue Beaubien Est, bureau103
Montréal, Québec H2S 1T4
Tél. (514) 380-8916/Télécopieur: (514) 380-
8918
secretariat@irec.net/ www.irec.net
Directeur général de l’IRÉC: Robert Laplante
Responsable du bulletin: André Laplante
(514) 380-8916 poste21
andrelaplante@irec.net
Collaboration: Gilles L. Bourque, Frédéric
Farrugia
pôt légal à la Bibliothèque nationale du
Québec
BULLETIN DE L
ayant un revenu moyen de 250000$. Ainsi, la
progressivité de l’impôt québécois sur le revenu
ne parvient, dans les faits, qu’à maintenir
relativement stable, autour de 20%, la part
du revenu disponible dédiée aux impôts des
centiles supérieurs. Autrement dit, sa progressi-
vité ne fait que compenser la baisse relative des
cotisations sociales chez les plus riches. Même
pour le 1% le plus riche, le fardeau fiscal
global n’entame qu’à hauteur de 41% sa part
de revenu disponible.
En fait, le jour de l’affranchissement fiscal
de l’Institut Fraser est un hochet de propa-
gande qui déforme la réalité, afin de miner
les fondements de la culture politique qui
s’est imposée dans les pays industrialis dans
l’après-guerre, reposant sur une solidarité
fiscale efficace et bénéfique pour tous.
Les Chemins de travers
Lémission radiophonique Les Chemins de
travers parle d’agriculture québécoise le
20 juillet 2014 de 20h à 23h sur la première
chaîne de Radio-Canada. David Dupont, un
chargé de projet de l’IRÉC, y participe: [http://
ici.radio-canada.ca/emissions/les_chemins_
de_travers/2013-2014/a_propos.asp]
SOLIDARITÉ FISCALE/SUITE DE LA PAGE3
L’ENDETTEMENT DES FERMES
Portrait contrasté
Dans un rapport percutant sur l’endette-
ment des fermesquébécoises1, des indi-
cateurs financiers pertinents sont introduits
pour analyser les stratégies entrepreneuriales
des producteurs québécois. Si le taux d’endet-
tement moyen des fermes québécoises est élevé
lorsqu’on le compare à lensemble canadien, il
n’est pas «excessif». Les producteurs réussis-
sent à obtenir de leurs emprunts un effet de
levier positif. La productivité du capital et sur-
tout le niveau de rentabilité économique des
fermes se démarquent à l’échelle du Canada.
Lagriculture québécoise dans l’ensemble
tire bien son épingle du jeu dans le contexte
économique et financier nord-américain
caractérisé par de fortes tendances à la conso-
lidation industrielle et à la concentration des
ressources nancières. Les piliers du modèle
agricole québécois érigés il y a plusieurs
décennies ont créé une robustesse nancière
à l’agriculture au Québec.
LA RÉMUNÉRATION HORAIRE DE
1981 À 2012
Une étude très riche
Basé sur une méthodologie solide, un
rapport de recherche sur l’évolution des
salaires de 1981 à 20121 publié en mai ouvre
un vaste de champ de recherche. Il dresse un
portrait général de l’évolution des caractéristi-
ques de la main d’œuvre ainsi que des salaires
au Québec sur les trente dernières années,
l’évolution des salaires selon le sexe, lâge,
le niveau d’éducation et les emplois dans le
secteur public québécois par rapport aux autres
salariés québécois et enn les différences dans
l’évolution des salaires entre les travailleurs
québécois et ceux du reste du Canada.
Les chercheurs ont fait des découvertes
étonnantes. Dans un contexte de nouvelles
compressions dans le secteur public par exem-
ple, lanalyse introduit par exemple des nuan-
ces importantes. Les salaires horaires moyens
des employés des services publics québécois
ont augmenté de 4,8% entre 1997 et 2012. Sur
la même période, les salaires horaires moyens
des autres travailleurs ont crû de 12,1%. Le
rythme de croissance des salaires des autres
travailleurs a donc augmenté à un rythme près
de 2,5 fois la croissance de ceux des employés
des services publics québécois.
Biométhanisation:
effets négligeables
sur les GES
Dans une seconde étude sur le pro-
gramme de biométhanisation1, l’IRÉC
montre qu’il aura un effet négligeable sur les
gaz à effet de serre. De plus, 77% des émis-
sions de GES proviennent de sites qui ne sont
plus en activité et sur lesquels le programme
n’aura aucun effet. Enn, le programme
n’établit pas de lien entre les moyens (les
subventions accordées) et les ns (la lutte au
GES).
Soulignons que le premier rapport Du
flou dans les calculs, de l’eau dans le
gaz portant sur la rentabilité de ce pro-
gramme a été résudans le numéro37 du
Bulletin de l’IRÉC.
IN S TITUT DE REC H E R CHE EN ÉCO N O M IE CONTE M P O R AIN E
Lettre
sur le commerce international
L’IRÉC publie désormais chaque mois sa Lettre
sur le commerce international. La veille stratégi-
que est essentielle pour toute nation exportatrice.
La première édition porte sur l’innovation, gage
de croissance et de développement durables, une
édition spéciale sur la chasse aux phoques et
une deuxième édition sur les chaînes de valeur
mondiales et l’économie des produits de base. Voir
sur la page d’accueil du site de l’IRÉC l’icône sur
le commerce international à gauche de l’écran.
Infrastructures: coûts de
plus en plus insupportables
Selon l’IRÉC, la crise des infrastructu-
res routières va continuer à plomber les
finances publiques. Le modèle dominant de
l’auto individuelle et du pétrole à bon mar-
ché arrive à la n de sa vie utile. Une étude
publiée en avril montre par exemple que les
coûts de la congestion récurrente dans la
région métropolitaine sont pass de 596 mil-
lions $ en 1993 à 1,4 milliard $ en 2003. Selon
les auteurs, le Québec doit se positionner vers
une reconversion de la structure industrielle,
un renouvellement des infrastructures et des
nouvelles pratiques de consommation dans le
domaine de la mobilité durable (transport des
personnes et des marchandises) et ainsi s’insé-
rer dans le paradigme du 21e siècle.
1. Jules BÉLANGER et Osacr CALDERON, Évolution de
la munération horaire au Québec. Analyse en
composition - 1981 à 2012, rapport de l’IRÉC, mai
2014, 57 p. [http://www.irec.net/upload/File/rapportre-
cherchesalairesmai2014vd.pdf]
1. François L’ITALIEN, Lyne NANTEL et Clément
BÉLANGER BISHINGA, L’endettement des fermes
au Québec : un portrait contras, rapport de
l’IRÉC, 2014, 55 p. [http://www.irec.net/upload/File/
rapportrechercheendettementfermesjuin2014.pdf]
1. Charles PROVOST, Robert LAPLANTE et Noël
FAGOAGA, Évaluation des effets du Programme
de traitement de la matière organique par
biothanisation et compostage sur la réduc-
tion des GES, rapport de l’IRÉC, mai 2014, 62 p.
1. Mathieu PERREAULT et Gilles L. BOURQUE,
Évolution du transport routier au Québec. La
crise d’un paradigme, rapport de l’IRÉC, avril
2014, 63 p. [http://www.irec.net/upload/File/rappor-
tderechercheinfrastructureroutiereavril_2014.pdf]
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