COMMUNIQUÉ DE PRESSE POUR PUBLICATION IMMÉDIATE Renouveler les politiques industrielles : une urgence

1030, rue Beaubien Est
Bureau 103
Montréal,Québec
H2S 1T4
514 380-8916
www.irec.net
INSTITUT DE RECHERCHE EN ÉCONOMIE CONTEMPORAINE
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
POUR PUBLICATION IMDIATE
Note dintervention de l’IRÉC numéro 9
Renouveler les politiques industrielles :
une urgence
Montréal, 29 août 2011. La neuvième note d’intervention intitulée Le renouveau des po-
litiques industrielles: de la restructuration industrielle à la reconversion écologique que
lance aujourd’hui l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC) arrive à point
nommé. La conjoncture économique montre l’urgence de relancer les économies des pays
industrialisés en s’inspirant du renouvellement des politiques industrielles des pays émergents
et en adoptant une stratégie de reconversion écologique. «Si le Québec tarde à réactiver une
politique industrielle adaptée aux dés du XXIe siècle, il s’expose à des régressions brutales»,
a déclaré Gilles L. Bourque, économiste et chercheur à l’IRÉC.
Ces nouvelles politiques industrielles sont basées sur l’établissement d’un dialogue ou-
vert, la transparence, la coopération, la clarté des critères de nancements, un programme
précis et une reddition de compte. «En eet, a poursuivi l’économiste, le paradigme libéral
du laisser-faire économique a fait son temps. Les enjeux nouveaux imposent de revenir à des
politiques industrielles plus ciblées. Ce renouvellement redénit le rôle des acteurs écono-
miques qui ne repose plus sur le seul État et accorde la priorité aux dynamiques plutôt qu’aux
seuls résultats. L’intervention publique doit encourager les acteurs privés à développer les
synergies souhaitées. D’où l’importance stratégique d’une coordination ecace et d’une par-
ticipation de tous les acteurs».
Par ailleurs, «les programmes de subventions, a indiqué Gilles L. Bourque, doivent fa-
voriser les nouvelles activités dans des secteurs en croissance, les processus d’apprentissage et
les organisations partenariales redevables. Le succès repose aussi sur la création de nouveaux
instruments complémentaires aux banques et au capital de risque ». Il cite les fonds souve-
rains, les banques de développement ou, plus généralement, des instruments permettant de
canaliser l’épargne collectivecomme les caisses de retraite vers les nouvelles activités ».
En somme, selon l’auteur, c’est ce renouveau des politiques industrielles qui explique le
succès des pays émergents et des régions dynamiques des pays avancés.
Le Québec prend du retard
L’économiste de l’IRÉC a souligné que le Québec fait partie des pionniers qui ont ex-
/Suite à la page suivante
périmenté la nouvelle politique industrielle avec la stratégie des grappes industrielles mise
en oeuvre au début des années 1990. «En complémentarité avec les politiques de la main-
d’oeuvre et de développement régional, a-t-il dit, ces stratégies ont largement contribué à la
modernisation de l’économie québécoise».
Cependant, le chercheur s’inquiète du retard que prend le Québec en tardant à réactiver
ses politiques industrielles. «En tenant compte de ce qui surgit en Europe et dans plusieurs
pays émergents (Chine, Corée du Sud, Brésil, etc.), nous suggérons de créer une nouvelle
agence pour coordonner les stratégies visant une reconversion écologique de l’économie
québécoise, de lancer de grands projets mobilisateurs dans les domaines des transports, de
l’ecacité énergétique et des énergies renouvelables et de redonner à tous les acteurs de la
société civile – en particulier les mouvements syndicaux, de l’économie sociale et écologiste –
une pleine participation au processus de formulation et de mise en oeuvre des stratégies», a
conclu Gilles L. Bourque.
(30)
Pour informations: André Laplante, IRÉC, (514) 380-8916, poste 21 ou 514-258-4798 (Cel-
lulaire)
/Suite de la page précédente
1 / 2 100%