COMMUNIQUÉ DE PRESSE POUR PUBLICATION IMMÉDIATE Renouveler les politiques industrielles : une urgence

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INSTITUT DE RECHERCHE EN ÉCONOMIE CONTEMPORAINE
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POUR PUBLICATION IMMÉDIATE
Note d’intervention de l’IRÉC numéro 9
Renouveler les politiques industrielles :
une urgence
Montréal, 29 août 2011. La neuvième note d’intervention intitulée Le renouveau des politiques industrielles : de la restructuration industrielle à la reconversion écologique que
lance aujourd’hui l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC) arrive à point
nommé. La conjoncture économique montre l’urgence de relancer les économies des pays
industrialisés en s’inspirant du renouvellement des politiques industrielles des pays émergents
et en adoptant une stratégie de reconversion écologique. « Si le Québec tarde à réactiver une
politique industrielle adaptée aux défis du XXIe siècle, il s’expose à des régressions brutales »,
a déclaré Gilles L. Bourque, économiste et chercheur à l’IRÉC.
Ces nouvelles politiques industrielles sont basées sur l’établissement d’un dialogue ouvert, la transparence, la coopération, la clarté des critères de financements, un programme
précis et une reddition de compte. « En effet, a poursuivi l’économiste, le paradigme libéral
du laisser-faire économique a fait son temps. Les enjeux nouveaux imposent de revenir à des
politiques industrielles plus ciblées. Ce renouvellement redéfinit le rôle des acteurs économiques qui ne repose plus sur le seul État et accorde la priorité aux dynamiques plutôt qu’aux
seuls résultats. L’intervention publique doit encourager les acteurs privés à développer les
synergies souhaitées. D’où l’importance stratégique d’une coordination efficace et d’une participation de tous les acteurs ».
Par ailleurs, « les programmes de subventions, a indiqué Gilles L. Bourque, doivent favoriser les nouvelles activités dans des secteurs en croissance, les processus d’apprentissage et
les organisations partenariales redevables. Le succès repose aussi sur la création de nouveaux
instruments complémentaires aux banques et au capital de risque ». Il cite les fonds souverains, les banques de développement ou, plus généralement, des instruments permettant de
canaliser l’épargne collectivecomme les caisses de retraite vers les nouvelles activités ».
En somme, selon l’auteur, c’est ce renouveau des politiques industrielles qui explique le
succès des pays émergents et des régions dynamiques des pays avancés.
Le Québec prend du retard
L’économiste de l’IRÉC a souligné que le Québec fait partie des pionniers qui ont ex/Suite à la page suivante
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périmenté la nouvelle politique industrielle avec la stratégie des grappes industrielles mise
en oeuvre au début des années 1990. « En complémentarité avec les politiques de la maind’oeuvre et de développement régional, a-t-il dit, ces stratégies ont largement contribué à la
modernisation de l’économie québécoise ».
Cependant, le chercheur s’inquiète du retard que prend le Québec en tardant à réactiver
ses politiques industrielles. « En tenant compte de ce qui surgit en Europe et dans plusieurs
pays émergents (Chine, Corée du Sud, Brésil, etc.), nous suggérons de créer une nouvelle
agence pour coordonner les stratégies visant une reconversion écologique de l’économie
québécoise, de lancer de grands projets mobilisateurs dans les domaines des transports, de
l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables et de redonner à tous les acteurs de la
société civile – en particulier les mouvements syndicaux, de l’économie sociale et écologiste –
une pleine participation au processus de formulation et de mise en oeuvre des stratégies », a
conclu Gilles L. Bourque.
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Pour informations: André Laplante, IRÉC, (514) 380-8916, poste 21 ou 514-258-4798 (Cellulaire)
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