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INSTITUT DE RECHERCHE EN ÉCONOMIE CONTEMPORAINE
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
POUR PUBLICATION IMMÉDIATE
L’investissement dans l’Accord économique et commercial global
Une copie conforme du Chapitre 11
de l’ALÉNA
Montréal, 12 septembre 2011. L’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC)
rend public aujourd’hui un deuxième rapport de recherche produit dans le cadre de son
programme de recherche sur les négociations en cours entre le Canada et l’Union européenne
pour un accord de libre-échange. «
L’analyse du chapitre sur l’investissement de l’AÉCG
montre que l’économie générale du traité s’inscrit dans la foulée du Chapitre 11 de l’Accord
de libre-échange nord-américain (ALÉNA) et vise une plus grande libéralisation des échan-
ges. Qui plus est, le modèle utilisé est le seul qui accorde un droit d’établissement pour les
investisseurs étrangers, interdit les prescriptions de résultats et laisse présager un régime de
règlement des diérends qui permet aux investisseurs de porter plainte contre un État lié à
l’Accord
», a déclaré Alexandre L. Maltais, chargé de projet de l’IRÉC.
«L’objectif de l’AÉCG Canada-Union européenne n’est plus le développement économique,
mais la mise en œuvre doctrinaire de préceptes dont les bienfaits sont considérés comme
automatiques. Le traité évacue la défense des intérêts supérieurs du Québec», a poursuivi le
chercheur.
Après avoir analysé les principales caractéristiques du chapitre sur l’investissement, Alexandre
Maltais a examine deux exemples concrets qui ont trait à la mise en place du «Plan Nord»
du gouvernement québécois et à l’application des politiques environnementales.
Le Plan Nord
En interdisant l’utilisation de prescriptions de résultats par les diérents ordres de gou-
vernement, par exemple en matière d’embauche ou de formation de main-d’œuvre locale, la
formulation actuelle du projet de traité vient en contradiction avec la volonté exprimée par le
gouvernement d’établir des objectifs de «développement et la formation de la main-d’œuvre
locale» lors de la mise en œuvre du Plan Nord. Il en irait de même en ce qui a trait à l’établis-
sement de mesures visant à s’assurer que les nouveaux investissements étrangers contribuent au
développement social. «Les prescriptions en matière d’emploi local permettraient de s’assurer
que les créations d’emplois bénécient au moins en partie aux populations nordiques, a sou-
ligné le chercheur de l’IRÉC. Les prescriptions en matière de formation de la main-d’œuvre
réduiraient également les coûts pour l’État et assureraient la transmission de nouvelles compé-
tences aux travailleuses et aux travailleurs québécois».
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